Le hasard fait plutôt bien les choses • Kenaël

Face à face on se souriait comme des enfants, et j'attendais qu'il vienne me taquiner avec une de ses remarques. Finalement il se contenait de juste souligner le fait que j'étais capable d'être mignonne quand je le voulais. Oui, et il avait bien raison, c'était uniquement que je voulais, même si souvent j'étais bonne humeur et douceur, parfois une partie de mon sale caractère faisait une petite escapade, pour se présenter aux personnes présentes. Revenant sur sa remarque, je lui tirais la langue, avant de déclarer Je suis tout le temps mignonne... c'est juste que tu sais pas en profiter . Alors qu'il commençait à s'étirer, faisant bouger ses épaules dans tous les sens, vérifiant surement leurs états de marche après m'avoir gentiment porté, il m'annonça que je lui devais un massage. J'éclatais de rire. Certes, il méritais bien son massage, mais c'était aussi de sa faute si j'avais fini debout sur ses épaules. C'était lui qui avait coincé mon livre dans l'arbre, pas moi. Et le s'il te plais? Demandais-je en m'avançant vers lui, telle une mère sermonnant son fils pour un manque de politesse. Il me souriait. Avec son sourire plus que magnifique, qu'il agrémenta d'une demande de câlin et d'un gros bisou. Ne voulant pas craquer pour le massage tant qu'il ne me dirait pas s'il te plais, je décidais de répondre d'abord à ses dernières demandes, qui, il faut l'avouer, n'était pas vraiment quelque chose de dure, et qui me demandaient beaucoup d'effort. Mettant fin à la distance qu'il y avait entre nous en quelques secondes, je vins glisser de nouveau mes bras sur ses épaules, avant de nouer mes mains derrières sa tête. Collant doucement mon nez au sien, j'entamais un petit bisou esquimau, que j'interrompis en venant coller mes lèvres contre les siennes, savourant ce contact que j'aimais tant.

Tu levais les yeux au ciel et soufflais, agacé, tu la vis s'approcher de toi et tu reculais machinalement tel un enfant qui venait de faire une bêtise. La brunette avait toujours cette lueur d'espoir que tu aurais pu lui dire s'il te plait alors que tu étais bien loin de prononcer ce mot pourtant si quotidien, mais tu ne voulais tout simplement pas le lui dire vu que tu lui devais un massage et non pas tu en voulais un, donc en gros, elle n'a pas le choix, que tu dises s'il te plait ou pas. Cependant, quand tu demandais un câlin et un bisou, un magnifique sourire se dessinait sur tes lèvres et tu posais tes mains sur la taille de la belle, l'attirant contre toi. Je crois qu'ils remplaceront largement le s'il te plait. Disais-tu en parlant tu câlin et du bisou que tu attendais tu la laissais déposer ses bras autour de ton cou et tu pris la décision de la porter de façon à ce qu'elle ait ses jambes enroulées autour de ta taille. Tu la laissais faire avant que tes lèvres ne rencontrèrent les siennes, tu l'embrassais langoureusement avant de rompre le contact et la regarder en souriant. Je suppose qu'après ça, j'aurais mon massage ? Lui demandais-tu en souriant.

Mes mains jointent derrière sa tête, se détachèrent l'une de l'autre, pour venir se glisser dans ses cheveux, que j'avais déjà beaucoup touché aujourd'hui. Mais ce n'était pas un contact comme celui qui avait précédé la dispute qui avait éclaté plus tôt dans la journée, non, c'était un contact, doux, enclin de tendresse. J'effectuais alors de petites papouilles avec ma main droite, faisant glisser ses cheveux entre mes doigts. Il avait placé ses mains sur ma taille, me collant un peu plus à lui. Alors que j'avais entamé mon bisou esquimau, je sentis qu'il commençait à me porter. Je me retrouvais alors à enrouler mes jambes autour de sa taille, ses mains glissant sous mes fesses pour me tenir. J'avais interrompu le bisou esquimau, pour venir joindre mes lèvres aux siennes. Il intensifia ce bisou. Nos lèvres entre-ouvertes laissèrent nos langues, désormais joueuses se rencontrer un instant. Il mit fin à ce moment agréable pour me regardant en souriant. Je souriais aussi, totalement incapable à ce moment-là de ne pas sourire. Il me reparla de son massage. Ah oui, son massage, c'est vrai. Hum, je sais pas. Déclarais-je en souriant et en faisant mine de lever les yeux au ciel pour réfléchir. Je suis pas totalement sûre que tu le mérite. Et je lui tirais la langue comme une enfant.

Tu l'embrassais passionnément, un autre baiser assez langoureux prit place et vos langues se retrouvèrent pour mener un tango endiablé. Tu finissais par rompre le contact, fidèle à toi-même, ne lâchant toujours pas l'affaire, tu finissais par hausser les sourcils quand elle disait que tu ne le méritais pas... Tu enlevais doucement tes mains posées sous les fesses de la demoiselle pour ne pas qu'elle tombe et tu les croisa derrière ton dos, la laissant se démerder pour ne pas finir au sol. D'accord. Disais-tu d'un air faussement vexé avant de la regarder longuement pour ensuite ajouter, de la même manière. Je te boude à jamais !