Le hasard fait plutôt bien les choses • Kenaël

Je venais de l'embrasser, et alors que je comptais l'embrasser encore une fois, il tourna la tête. Il était sérieux? C'était pas un vent que je venais de me prendre, c'était carrément le cyclone là. Et le pire dans tout ça, c'est qu'il trouvait un moyen de m'engueuler avec sa voix d'enfant de quatre ans boudeur parce que je voulais l'embrasser. Je pris à mon tour une mine boudeuse. Après quoi il ajouta que s je l'embrassais de nouveau il allait se transformer en lama. En lama? L'animal qui crache de partout, sur tout et n'importe quoi, n'importe qui? En fait, il insinuait que si je recommençais, il allait me cracher dessus, ce qui me fis faire une moue de dégoût, en sachant pertinemment qu'il n'en serait jamais capable. Cependant je me devais de réagir, et je lâchais donc un « ok » avant d'agiter mes jambes pour échapper à l'emprise de ses mains. Au bout de quelques secondes, je finis par glisser de son dos, pour atterrir par terre, mes deux pieds au sol. Je fis quelques pas, me redirigeant vers mon sac au pied de l'arbre et je me mis dos à Kenaël, recroisant mes bras sur ma poitrine, et  déclarant avec ma voix de petite fille boudeuse « Si c'est c'que tu veux. Moi je t'approche plus! » Je faisais la fille dure, mais j’espérais intérieurement qu'il allait venir vers moi.

Okay, tu y étais allé un peu trop fort, beaucoup trop fort oui. Lui cracher dessus parce qu'elle t'a embrassé, c'est tellement con comme réaction que tu commençais même à te demander d'où c'est sorti... Enfin bref, la belle commençait à son tour à bouder et s'éloigner de toi, restant à dos à toi, tu n'aimais pas vraiment cette proximité ni la tête qu'elle devait faire, tu te mordillais la lèvre, tu avais tellement mal agit avec elle qu'il fallait que tu te rattrapes là... Tu t'avançais doucement vers la belle avant de l'enlacer par derrière, passant ta tête par dessus son épaule. On paris que tu ne tiendrais pas plus d'une journée éloignée de moi ? dis-tu en étouffant un rire, avant d'afficher un adorable sourire et lui coller un bisou sur la joue. Fais pas cette tête petit coeur. Disais-tu en la regardant avant de l'attaquer d'une avalanche de bisous qui s'éparpillèrent sur tout son jolie petit visage, histoire de la faire chier...

L'attente est plus dure à supporter que le feu et j'étais en train de comprendre tout le sens de cette phrase. J'étais là, toujours les bras croisés sur ma poitrine, dos à lui, attendant désespérément qu'il vienne vers moi, car j'étais presque aussi têtue que lui. Au bout de quelques minutes, qui me semblais être une éternité, je sentis ses bras passer sur mes hanches, sa tête se poser sur mon épaule. J'affichais alors un petit sourire de satisfaction, fière de ne pas avoir craqué avant lui.Alors qu'il venait de m'enlacer, il me taquina sur le fait qu'il était près à parier que je ne tiendrais pas une journée éloignée de lui. Pendant qu'il me faisait un bisou sur la joue, j'étouffais un rire, tout en déclarant, toujours dos à lui « Est-ce que je te rappelle que TU viens de craquer? » Après cela, il me fit une gentille remarque sur ma moue boudeuse, et en une fraction de seconde, je me trouvais ensevelie sous une avalanche de bisou. J'explosais alors de rire, incapable de résister au contact de ses lèvres sur ma peau. Lors que l'intensité de la rafale de bisou fut moins importante, j'en profitais pour me retourner et lui faire face. Plaçant mon visage a quelques centimètres du sien, j'en profitais pour passer mes bras derrière sa tête et un adorable petit sourire prit place sur mes lèvres. « Hum, je crois que je peux pas t'embrasser, même si te voir en lama semble cool, je te préfère en toi » et je lui tirais la langue comme une petite fille qui nargue un autre enfant parce qu'elle a plus de jouets que lui.

Tu fronçais les sourcils à l'entente de ses première paroles. Toi ? Craquer ? Loin de là.... Mais non chou, ce n'est que de la pitié, je ne voulais pas te laisser plantée comme ça et toute seule. dis-tu d'un magnifique sourire, tu avais toujours réponse à tout et ça en devenait parfois très agaçant oui. C'est après cela que tu lui demandais d'arrêter de faire cette tête avant de l'attaquer d'une avalanche de bisous qui la firent rire, sûrement la chatouillais-tu ? Dans tout les cas, elle n'avait plus cette tête crispée. Tu finissais par t'arrêter avant de faire un léger pas en arrière pour permettre à la belle de se retourner pour te faire face sans risquer de vous cogner comme deux timbrés. Cette dernière s'amusait à rapprocher son visage du tien ce qui te fis légèrement sourire avant qu'elle ne passe ses mains autour de ton cou. Tu riais après sa phrase avant de la décoiffer en souriant. Eh oui ma belle, tu as tout compris. Dis-tu avant de lui déposer un bisou sur le bout du nez et déposer tes mains sur sa taille. Tu n'allais pas craquer en premier, oh que non.

Il m'avait répondu que s'il était venu m'enlacer, ce n'était pas parce qu'il avait craqué, mais plutôt par pitié. Je rigolais intérieurement, devant sa capacité à toujours vouloir avoir raison et me retenais de lui répondre que je n'avais pas besoin de sa pitié, mais me contentais de le regarder sans rien dire. Maintenant, j'étais face à lui, mes mains derrière sa tête, et mon visage près du sien. Il avait rigolé à ma précédente phrase, m'avait gentiment décoiffé et il me répondit que j'avais tout comprit avant de me faire un bisou sur le nez. Il semblait vraiment déterminer à ne pas craquer, mais je ne voulais pas craquer non plus. Je tournais alors la tête, me reconnectant au monde extérieur, et laissant mon regard se balader sur toutes les personnes présentes dans le parc. Je ne savais pas depuis quand nous étions là à nous chamailler comme deux gamins, mais il faisait encore beau, et l'air était encore assez chaud pour que ma robe soit assez chaude. Après cette analyse rapide du parc, je replongeais mon regard dans le sien. Je finis par glisser mes doigts dans ses cheveux, approchant dangereusement mes lèvres des siennes, lui laissant l'espoir que j'allais craquer, puis, d'un seul coup, je me mis à ébouriffer sa chère chevelure en rigolant, mettant alors en échec son côté beau-gosse trop-parfait-qui-fait-attention-à-lui-et-fait-fondre-toutes-les-filles. « Ça c'est pour mes cheveux! » et il avait de la chance, je cherchais encore ma vengeance pour le fait qu'il ne m'enlace que par pitié.

Quand la belle décidait de tourner sa tête, tu étais carrément entrain de la dévorer du regard, elle était tellement mignonne que tu avais de la chance de l'avoir et surtout d'avoir le privilège d'avoir un tel lien avec elle. Tu n'affichais ensuite qu'un simple sourire quand elle replongeait ses yeux dans les tiens, tu ne voulais pas non plus lui montrer qu'elle avait ce petit effet sur toi, cette dernière affichait un sourire assez soupçonneux, elle approchait ses lèvres des tiennes et ses doigts glissèrent dans tes cheveux, tu y croyais putain jusqu'au moment où elle te décoiffer... Oh non, pas les cheveux. Par pitié... Tu la fusillais du regard avant de secouer ta tête pour qu'elle enlève ses mains, tu reculais de quelques pas avant de souffler, agacé, passant ta main dans tes cheveux, tu étais sérieusement prêt à la tuer à ce moment-ci et ce n'est pas sa petite tête mignonne qui allait t'en empêcher. Tu la regardais un instant. Je t'avais dit PAS MES CHEVEUX, mais mademoiselle ne m'écoute jamais ! Râlais-tu avant de lever tes yeux au ciel et soufflais doucement avant que tu ne pètes un câble, c'était ça le problème avec toi, tu t'énervais et t'emportais tellement vite... La prochaine fois je te fracasse Cae. Oui, t'étais carrément bizarre mais c'était ça d'être lunatique et impulsif en même temps, et c'était légèrement exagéré mais elle savait très bien que tu t'énervais pour rien, il ne fallait peut-être pas te mettre deux tempêtes d'un coup, en premier lieu le baiser puis les cheveux, il faut avouer que ça en faisait trop pour toi.

Je savais comment l'embêter et j'avais toucher son point sensible. Toucher à son image, c'était courir à une mort certaine, mais j’espérais avoir un lien assez important avec lui pour avoir le droit de le taquiner gentiment sur ses faiblesses. Je ne m'attendais donc pas à ce qu'il m'engueule comme si je n'étais ... tout simplement rien à ses yeux. Alors qu'il avait reculé de quelques pas, j'affichais toujours mon petit sourire, qui ne tarda pas à disparaître quand je vis que j'avais déclenché la tempête Kena. En plus de péter sa crise, il devenait menaçant, me prévenant que si j'avais le malheur de recommencer, il allait me fracasser. Euh, pardon? Il était pas sérieux là. Je commençais à bouillir intérieurement, hésitant entre un sentiment de dégoût qu'il me parle ainsi, où de triste d'avoir l'impression de n'être rien pour lui. Dans ce cas là, il n'y avait qu'une seule solution, le laisser, que sa crise passe, mais il devait comprendre que je n'étais pas un jouet, que j'avais un cœur, et qu'il y avait une grande place dedans. « Bah vas-y, fracasse moi? » Je faisais un pas vers lui, plantant mon regard devenu noir dans le sien. « Oh, puis, tu sais quoi? J'me casse. Va fumer ton sale joint avec une de tes autres meufs là! » Et je lui tournais le dos, ramassant mon sac qui était au pied de l'arbre d'une main et commençant à marcher dans la direction opposée à la sienne. C'était donc une de nos nombreuses disputes, partant de rien, brisant mon cœur un peu plus à chaque fois, pour nous rapprocher et mieux nous retrouver, mais là, j'y avais peut-être étais fort, et je regrettais déjà mes paroles.

Tu parlais, tu parlais mais tu ne pouvais agir, surtout avec elle, la seule chose que tu ne savais pas c'est que tu parlais parfois mal, beaucoup trop mal... C'est alors que la belle s'approchait de toi et tu soupirais désespérément après qu'elle t'ait demandé de la fracasser... Non mais sérieusement, la seule chose que tu pouvais faire c'était de gueuler et râler comme un vieil homme chiant mais tu ne pouvais pas lever la main sur elle, tu ne t'imaginerais jamais le faire. C'est alors désemparé et plutôt déçu que tu baissais la tête et chuchotais faiblement. Arrête... Chuchotais-tu incapable d'hausser une nouvelle fois le ton avec elle, tu te comportais comme un connard parfois, elle voulait tellement dire pour toi qu'elle avait largement le droit de te taquiner de la sorte mais tu étais beaucoup trop con pour plaisanter parfois, c'était toujours comme ça avec toi, tu changes d'humeur comme tu changes de veste... C'est ainsi que tu la laissais partir avec comme prime, une splendide phrase bien froide et tranchante qui t'avait effectivement bien tranché le coeur. C'est alors agacé que tu la regardais s'en aller, le coeur serré, tu regrettais d'avoir parlé trop vite et d'avoir parlé comme ça. Tu restais planté là tel un gros con et soupirais... Tu avais tellement envie de la rejoindre, là tout de suite, mais tu ne te sentais pas capable de lui faire face, ça pourrait facilement éclater d nouveau bique tu étais toujours sur les nerfs surtout après son départ. C'est alors que tu sortis ta boîte de cigarette et allumais nerveusement ton pétard, préférant rester seul quelques minutes.

Je venais de ramasser mon sac, et marchais d'un pas déterminé dans la direction opposé de celle de Kena, laissant les larmes me monter aux yeux. Voilà, c'était souvent comme ça. Après une dispute avec lui, j'avais les larmes aux yeux, puis je les ravalais, peut-être par fierté, ou parce que je ne voulais pas pleurer, le vie était trop courte pour être gâchée par des larmes. J'étais désormais a plusieurs mètre de lui, décidant quand même de me retourner pour lui accorder un dernier regard. Je le voyais, sa tête baissée, et il sorti sa boite à joint. Je le vis s'en allumer un nerveusement. Je ne pouvais pas lui reprocher, je lui avais balancé qu'il pouvait le fumer son sale joint, que je m'en fichais, ce qui était totalement faux. Je poussais un long soupir et repris ma route dans la direction que je m'étais fixée avec avoir récupéré mon sac.

C'est alors tel un gros con que tu allumais ta cigarette et fumais pour te détendre, tu avais tellement envie de péter ce putain de joint mais tu serrais les dents, c'était tellement facile de se brûler avec une clope que tu ne voulais prendre ce risque, tu étais totalement perdu et tu tenais trop à ta fierté en fait pour faire ce qu'il fallait faire et c'était de la rattraper, mais puis merde pour ta fierté, elle comptait bien que plus que cela, tu regardais une dernière fois la belle avant de soupirer, c'est bon quoi, le joint entre tes lèvres, tu décidais de bouger tes fesses et passer par l'autre côté pour la rattraper, tu n'avais vraiment pas envie de courir alors c'était le bon chemin pour croiser le sien. Tu avais complètement oublié que tu avais une clope entre les lèvres et tu avais fini par t'arrêter, dieu merci, tu avais croisé le chemin de la belle et tu lui coupais alors le sien, tu la regardais un instant, désemparé, avant de te rendre compte que tu vais toujours le pétard entre les lèvres, tu décidais de le jeter par terre en l'écrasant avec ton pied avant de tourner ta tête pour laisser échapper la fumée pour éviter de ne la souffler en pleine gueule de la brunette. C'est assez perdu que tu plongeais ton regard dans le sien, tu étais déjà dégouté par ton propre comportement, elle avait les larmes aux yeux et tout ça a cause de toi, ouais, à cause de toi. Tu ouvrais ta bouche et rien n'en sortait, même pas un son. C'est alors que tu décidais de ŕavancer vers la belle et l'enlacer tendrement pour la prendre contre toi doucement, c'est ainsi que tu la pris dans tes bras, regrettant de t'être comporté de la sorte. Je sais pas quoi te dire mais... Je suis désolé. Enfin ! C'est d'un ton très bas tel un chuchotement que tu es enfin arrivé à t'excuser.