(+) 1234 Get on the dancefloor w/Bambi

« Moi snob ? Non simplement honnête et réalise quant à mes qualités »rétorquais-je avec un grand sourire ravi de voir qu’elle avait toujours autant de plaisir à m’emmerder. C’était tellement réciproque dans un même temps. « James Bond Girl va ! » rigolais-je avant de commander ma sacro-sainte bière. Il m’arrivait de boire autre chose mais rarement. Bambi m’intrigua cependant quand elle me demanda de garder un secret. Je fronçais les sourcils. « Pour que tu me le demandes, ça doit être un sacré secret mais je te promets sur ce que j’ai de plus cher que je garderai le silence. Qu’est-ce qui se passe ? »

« Tu fais autant le malin devant ta femme ?? » lui demanda-t-elle en le singeant légèrement, non sans lui tirer largement la langue lorsqu’il se moqua de son goût démesuré pour les habitudes de son idole, James Bond. Bambi aurait rêvé de pouvoir continuer sur le même ton léger mais elle s’était mis une mission en tête et il ne fallait pas qu’elle s’en détache. Voilà pourquoi, le plus discrètement du monde, la jolie Mather lui montra une photo d’une ravissante petite princesse blonde, avec laquelle elle riait aux éclats sur le cliché. « C’est ma fille. Je sais je ne t’en ai jamais parlé avant aujourd’hui mais je voulais savoir si de temps à autre Thaïs et toi vous pourriez veiller sur elle. »

« Euh non ! J’ai pas besoin, Thaïs me voue un culte mouahaha » rétorquais-je avant de me marrer comme un con. Décidément, l’ours polaire était loin de moi pour ne laisser que le Caleb déconneur à fond et cela devant une bonne bière jusqu’à ce que Bambi ne glisse une photo d’une enfant sur le bar. Je fronçais les sourcils. « Je croyais que tu n’avais pas de gosses ? Elle sort d’où ? »lui demandais-je abruptement mais sans agressivité, juste de la surprise. « Tu pourras toujours compter sur nous mais euh je croyais que je ne devais rien dire à ma femme ? »

« Comment tu veux qu’il soit modeste après ça ! » soupira Bambi avant de changer d’avis : mieux valait mêler Thaïs à la chose plutôt qu’elle ne l’apprenne autrement. « Je l’ai eue avec Daniel. Elle ne sort pas de mon chapeau hein ! Je viens de changer d’avis pour ta petite femme, Quinn sera plus en sécurité avec une présence féminine aussi. J’ai besoin qu’elle ait un peu de stabilité et quoi de mieux que d’avoir deux personnes pour veiller sur elle. Tu me rendrais ce service ? »

« Bien sûr que je te rendrais ce service » lui répondis-je avec assurance. Elle pouvait compter sur moi mais cela ne m’empêchait pas de me poser des questions. Pourquoi avait-elle besoin d’être protégée ? Dans quelle histoire Bambi venait-elle une fois de plus se mettre ? « Tu as des ennuis ? Si je peux t’aider en quoique ce soit, je veux que tu me le dises ! » lui dis-je en posant ma main sur son épaule. Hors de question que de la laisser courir le danger à droite et à gauche.

« Merci mon Caleb » fit-elle simplement en embrassant chastement sa joue, preuve que Bambi lui devait une fière chandelle. Ceci dit… pas sûr que son pote allemand accepte très facilement la vérité qu’elle pourrait avoir à lui apprendre. Elle prit la main du jeune homme pour la serrer dans la sienne et, dans un sourire, repris la parole simplement : « je ne suis pas sûre que tu aimerais entendre ce que je pourrais avoir à dire alors peut-être vaut-il mieux que tu ne saches rien et que l’on continue notre soirée. N’aie crainte, je ne ferais jamais courir de risques à ta famille. Je veux juste être sûre que ma fille est entre de bonnes mains. »

Je commençais à craindre le pire concernant Bambi et quand on savait qu’elle était la meilleure amie de Declan O’Malley, je me demandais s’ils ne partageaient pas plus de choses que la morale désapprouvait. « Je n’ai pas jugé le cousin de ma femme, ce n’est pas pour le faire avec toi. Quoique tu me caches Bambi, sache que cela ne changera rien à mon amitié pour toi. Je commence à m’y faire à l’illégalité »eue-je un léger sourire même si, mon sens de la justice condamnerait toujours les exactions du fils O’Malley. « Tu as raison en revanche… Amusons-nous et essayons de remettre à plus tard les grandes discussions ! Santé ? »

Bambi esquissa un petit sourire avant d’offrir un câlin à Caleb histoire de le rassurer : il allait se faire des films insupportables après si elle ne coupait pas court immédiatement à son imagination débordante. « Ouais mais Declan donne l’impression d’un grand costaud alors que moi, même si je suis grande je suis souvent considérée comme un pauvre p’tit bouchon » ironisa-t-elle pour changer doucement mais sûrement de sujet. « Santé mais pas des pieds ! Allez je suis sport, je te laisse me donner le prochain défi de numéros… »

« Cela se voit que ces personnes ne sont pas pris un de tes crochets du droit parce que je peux t’assurer qu’après, ils ne te prendraient plus pour un pauvre petit bouchon » rigolais-je essayant de chasser toutes les questions que mon esprit n’avait de cesse d’accumuler depuis l’annonce de cette enfant. J’avais beau ne plus être de la police, je restais un enquêteur dans l’âme et Bambi venait ni plus ni moins que de m’offrir l’énigme du siècle. « Alooors… Tiens, et si on essayait de voir ton pouvoir de séduction sur les femmes. Tu vois la petite brune là bas ? Tu as cinq minutes pour dénicher son numéro de téléphone »

« Serait-ce que je t’ai tellement martyrisé que tu ne seras jamais tenté de me prendre pour un pauvre petit bouchon ?? » éclata-t-elle de rire car effectivement, vu sous cet angle, personne ne pourrait jamais prendre Bambi comme une pauvre petite chose fragile et sans défense. « Okay mais en échange je vais tester ton pouvoir de séduction sur un mecton. Tu vois le catcheur là bas ? Cinq minutes pareil, let’s go ! » fanfaronna-t-elle avant d’aller jusqu’à la petite brune et de ramener son numéro en quatre minutes et des brouettes.