Sio | Je ne cherche pas les emmerdes, c'est elles qui me trouvent.

Je me trouvais chez moi dans un appartement vide, enfin, pas vide, vu que j’étais là, mais plus de Klaus….Il était parti chez son père pour aller le soigner et il avait pris toutes ses affaires….
Seule, dans un appartement comme ça n’aide pas, et je me tenais dans mon canapé tranquillement avec mon verre de vin dans une main et une couverture sur moi et la télé qui était allumée sur un documentaire sur l’Irlande. Je connaissais le barman du Lord Hobo, un irlandais pure souche qui m’appelait pour savoir comment j’allais. Je ne passais plus trop, et pour le moment, je préférais éviter de boire trop d’alcool sinon, il était fort possible que je prenne la pente dans le mauvais sens. J’y étais allée avec Duncan une fois ou deux, et tout en étant au calme, j’avais un appel du barman. « Sio ma chère, il y a ton ami qui a un petit souci. Tu devrais venir. » N’ayant pas eu le temps de parler, il me raccrochais au nez, et soupirant doucement, je me disais qu’il serait bien pour moi d’y aller. Mettant mes chaussures et déposant mon verre dans la cuisine tout en fermant la bouteille, je prenais mes affaires. Une fois sur place, je voyais Duncan se prendre des méchants coups. Ayant demandé aux videurs de me donner un coup de main, j’allais le prendre pour sortir de ce lieu maudit. Saluant de la main mon ami barman, je le remerciais avec un sourire et un pouce vers le haut. Mettant Duncan dans ma voiture, je l’aidais à s’asseoir sur le siège passager.  

« Je te sauve tes fesses au cas où tu ne l’aurais pas remarqué….A moins que tu ne veuilles avoir des côtes cassés… » Roulant, je l’entendais râler, et je savais que pour le moment, j’allais devoir sans doute aussi essayer de ne pas trop le bousculer. Mais bon, je préférais aussi lui répondre : « Ah oui ? D’après ce que j’ai vu, tu étais plus sur le sol….. » M’arrêtant devant la première pharmacie du coin, j’achetais de médicaments pour lui soigner ses bleus et aussi pour sa tête pour le lendemain. Je revenais avec le sachet et le mettant sur ses genoux, je lui disais furieuse : « C’est moi. » Je n’avais pas vraiment envie de me prendre la tête maintenant, je m’arrêtais au feu rouge, mais voilà que je lui disais : « Mais vous avez quoi tous là dans vos têtes pour vous saouler et vous battre comme des coqs en chaleur ! » Reprenant la route, je l’amenais chez moi, le chemin ne fut pas bien long, et me garant devant, j’ouvrais la porte en l’aidant une fois de plus à descendre de la voiture. Mettant le code de l’alarme, je l’asseyais sur le canapé tout en refermant la porte. Amenant un verre d’eau et une bassine d’eau chaude avec un gant et une serviette, je lui disais sérieusement : « Tu as deux minutes pour enlever ton pull pour nettoyer tes blessures. » Croisant les bras, j’en profitais pour mettre mes affaires au bon endroit.  

« Tu es de mauvaise foi lorsque tu es bourré….C’est pire que lorsque tu es sobre…..Cela fait peur…. » J’avais dis cela comme ça et j’espérais bien que cela adoucisse un peu mon humeur. Je le trouvais qui poussais un peu trop le bouchon, mais bon, je conduisais, et je me disais qu’il fallait bien que je me calme. L’air frais pour aller à la pharmacie faisait mon bonheur et je me disais que si Klaus était là et bien qu’il saurait sans doute le remettre à sa place. Mais bon, toute chose à une fin, et je ne cédais pas à ce mauvais souvenir. Notre rupture prenait sa place, et je réalisais que son père était juste LA bonne EXCUSE ! Enfin, pour une fois, j’allais tout surmonter, et je préférais aussi ignorer ce petit souci. Revenant à la voiture, je lui répondais ; « Tu le feras une fois que je ne serais plus de ce Monde. Je ne serais plus là pour te tirer les oreilles, tu pourras ne profiter comme tu voudras. » Chez moi, il râlait encore, je lui disais tout en lui balançant un verre à la figure : « Deux, quatre, trois, cinq, je m’en fiche, laisses moi voir ça. » Me penchant sur ses bleus, je sortais la crème pour le soulager un peu. Il me posait une question, me levant, je mettais un aspirine dans un verre d’eau, et je lui disais sérieusement : « Médicaments, eau, et rien d’autres, pour toi savoir, j’ai enlevé tout l’alcool qui se trouvait dans cette maison…. » Pas envie de m’étaler non plus sur le sujet, mais j’avais aussi enlevé mes photos avec Klaus. Il n’y en avait plus une seule chez moi. J’avais tout brûlé dans la cheminée….  

« Les fantômes irlandais sont les plus mesquins…Joueurs et casses pieds, il ne faudrait pas que je vienne te casser les pieds de là-haut…» Une petite pointe d’humour et voilà que je savais que la suite serait donc plus ou moins énervante. Je répondais sérieusement : « Si tu ne veux pas que la sadique te mette dehors, soit un peu plus gentil. » Une simple phrase et je savais que pour ma part, il serait bien aussi que je ne m’énerve pas trop ou sinon, j’allais me prendre la tête pour rien. Regardant pour la crème, je passais un bandage pour que la crème imprègne bien les bleus. Il ne fallait pas non plus qu’il ait trop mal par la suite. Puis, je lui répondais : « Je rêve, je t’aide, et tu me dis un truc pareil….Cela ne va pas chez toi ou quoi…. ? » Je le voyais venir vers moi, et je souriais un peu. Je l’entendais me poser une question, et je lui disais : « Tu es bourré, et tu pues…..Beurk…. » Souriant un peu plus, je me demandais bien ce que je pourrais donc lui répondre, je tentais de sortir la phrase en entière : « Et bien, Klaus et moi, c’est fini, il est repartit chez lui en Allemagne…..Remarque, si cela devait être fait, c’était qu’il devait bien y avoir une raison. Je pense qu’avec ses soucis, il ne pouvait pas rester dans le coin. » M’arrêtant un peu, je lui disais en le pointant du doigt : « Ne me regarde pas comme ça ! » Allant dans ma cuisine, je ramenais la carafe d’eau et un verre pour moi.   

« Là tu serais soit à la morgue, soit dans un hôpital dans le comas ! A toi de voir ! Tu ne crois pas que parfois, il faut accepter de l’aide de temps en temps ?! » Là, je commençais vraiment à me prendre le chou, mais vu la situation, j’avais plus envie de le rendre dingue lui ! Je venais lui sauver sa vie, et voilà qu’il râlait en plus…..Il ne méritait pas mon amitié à ce moment-là…Mais, je me disais que l’alcool lui faisait dire n’importe quoi…Mettant ma main sur mon front, je préférais aussi essayer de comprendre un peu plus la situation…« Tu n’es pas bourré…. ? Je crois qu’on n’a pas la même définition dans le dictionnaire….Enfin, tu tiens encore debout, c’est déjà ça….» Je souriais un peu crispée parce que pour le moment, je ne voyais pas trop comment arranger les choses. Je tenais à mon ami, et je savais que pour l’instant, il fallait juste que je continue tout doucement ou pas…Faisant le tour de sa petite personne, je lui disais en souriant : « Hum….Non, pour l’avoir vu et revu…Il n’y a rien à voir….Mais s’il te plait, pas ton air de chien battu, je n’ai pas besoin de ta pitié… » Le voyant essayer de tenir debout, je lui répondais déçue par la situation : « Toute bonne chose à une fin malheureusement….Une fin douloureuse mais qui est une fin….Il ne reviendra pas, son père a trop besoin de lui….Seule, d’ailleurs, je compte bien profiter de la situation, pour m’acheter un animal de compagnie pour combler ce vide….Je l'aime toujours, mais il faut parfois, faire avec les choses qui ne nous plaisent pas du tout....Et toi, tes amours ? »