LEXIE & JAX Ϟ I hate you but I want you

M'en fous d'elle, c'est toi que je veux, ça se voit pas ? Ce qu'il venait de me dire me fit un peu le même effet qu'une bombe. Comme si ça me réveillait d'un sommeil engourdissant et profond : pourquoi je résistais, ein? Pourquoi je m'empêchais de prendre mon pied comme ça, alors que j'avais cette opportunité, là, devant moi? Je soufflais pour me retenir, mais en vain. Si j'avais été sobre, je crois que je l'aurais giflé, à force. Ou bien je l'aurais envoyé chier. Mais là le problème, c'est que j'étais pas du tout sobre. J'allais répondre quelque chose, lorsque le jeune homme passa sa main sur ma hanche pour m'attirer à lui et me coller un peu beaucoup contre lui. J'avais l'impression que j'étais encore plus prêt de lui qu'il ne l'avait été avec la fille de tout à l'heure. Je regardais ses lèvres, parce qu'il n'y avait que ça que je pouvais voir, maintenant. Des lèvres qui me semblaient délicieuses, d'ailleurs. Je le regardais, les joues ne cessant d'être rosées. Un peu par la gêne, mais surtout par l'alcool. Il le remarqua. Mais va falloir s'arrêter un peu niveau alcool là, sinon je pourrais rien faire avec toi ... J'étirai mon cou vers l'arrière pour respirer un peu. C'est vrai que j'avais beaucoup trop bu... Sans même réfléchir à ce que j'allais dire, je répondis tout bonnement : « Qu'est-ce que tu comptais faire...avec moi? » J'disais ça sans même réfléchir, parce que je ne réfléchissais plus. Ma barrière s'était levée sans même que je ne cherche à la lever. Je voulais cependant le faire chier un peu plus longtemps... Parce que je faisais ça depuis tout à l'heure, non? « Tu pourras rien me faire tant que tu m'auras pas dit ton nom... ». J'avalai ma salive. Ses lèvres m'appelaient. Mais j'avais encore assez de bon sens pour résister un peu plus longtemps... Quoique depuis qu'il avait sa main sur mes reins, j'frissonnais de partout en dedans.

Ça semblait logique? Oui. En effet, ça semblait vraiment logique, et mon cerveau bourré le savait très bien, même. Moi, j'avais encore un peu de mal à me faire à mon actuelle façon de penser vis à vis de ce beau morceau d'homme. Son sourire me reporta encore sur ses lèvres. Rah, il pouvait pas juste pivoter la tête pour arrêter cette tentation? Non, car c'est ce qu'il voulait. Que je cède, et que je me retrouve dans son lit. Je soupirai. « Même un peu trop logique.. » Tant pis, j'avais baissé ma barrière et maintenant que c'était fait, j'allais pas m'empêcher de faire ce que cette envie me poussait à faire. J'étais toujours collée complètement contre son corps, alors un peu trop perversement, je fis glisser ma main entre nos deux corps pour atteindre sa ceinture. Je souris en coin, sans quitter ses lèvres des yeux. Mais ma main ne s'arrêta pas là pour autant. Tant pis s'il y avait des dizaines et des dizaines de gens autour de nous, je m'en foutais carrément, là. Ma main descendit bien plus bas encore, et je me mordis la lèvre. « D'amnésie? C'est toi... On s'connaît pas, j't'ai dit... Jax! » J'avais employé un ton un peu sec, tentant une dernière fois de le faire repousser, mais en fait, je l'en empêchai. Avec férocité, j’entrouvris la bouche afin de venir l'embrasser avec fougue, sans manquer de mordre avec sensualité ses lèvres, au passage. Ma main était restée en place, tandis que l'autre venait agripper ses cheveux. J'crois que ça montrait assez bien mon consentement face à la situation, finalement. Je sais, on était en plein milieu du bar, mais moi, avec l'alcool et la toute nouvelle dose d'excitation, j'avais pas du tout cette notion.

La petite Lexie sage que j'étais cédait à présent comme jamais je n'aurais cru céder. Pas avant bien longtemps, du moins. J'étais comme folle, et même si l'alcool avait contribué à faire baisser mes gardes face au jeune homme vraiment trop entreprenant en début de soirée, j'étais quand même consciente de ce que je faisais et je savais que je le voulais, là, maintenant. Pas dans 10 ans. Je me laissais aller, et mes lèvres attaquaient enfin les siennes avec fougue et envie. Impossible qu'il ne le sente pas. J'connaissais son nom depuis à peine deux minutes et je lui sautais déjà dessus comme une furie. Mais ça ne devait pas tant lui déplaire, car il passa ses mains sur mes fesses, ce qui me donna un frisson, même plusieurs, jusqu'à descendre à mes cuisses, juste en dessous de la ligne de la fin de ma robe. Il me souleva et me fit asseoir sur le tabouret à côté, en m'écartant les jambes pour venir s'y loger et continuer le baiser. J'avais chaud tout d'un coup, c'était pas possible. mes mains repassaient dans son dos pour pousser sur ses fesses avec vigueur afin qu'il soit encore plus près de moi. Comme je reprenais mon souffle durant le baiser sauvage, je finis enfin par remarquer que nous nous trouvions toujours en plein dans le bar, et que seul le barman semblait nous voir, en fait. Je m'étirai doucement le cou pour murmurer à l'oreille de Jax, avec envie : « T'as pas un endroit plus... intime où aller? » Pour continuer, avais-je envie d'ajouter, mais il le savait déjà, ça. God, il était sexy, il embrassait comme un dieu et il me donnait un de ces putain d'envies.

Si si bien sur on peut aller chez moi si tu veux ... Sans même attendre plus longtemps, je me levai de mon tabouret. Bon, je me trouvais vraiment très près de lui et de son corps, ce qui me donnait encore plus envie. Il avait pris ma main, et je lui souris, avant d'hocher la tête comme toute réponse. En fait, maintenant que j'avais abaissé mes barrières, et que j'avais cette envie d'aller plus loin, je voulais pas qu'il change d'avis. Surtout que le problème actuel était assez...énorme : j'étais vierge. Je le tirai par le bras pour qu'on sorte d'ici et qu'on se retrouve au plus vite chez lui. Mais là, un autre problème apparaissait : j'étais venue à pieds, toute seule, et je n'avais aucune idée d'où Jax vivait, ni de comment on pourrait s'y rendre. Surtout que l'on avait bien bu tous les deux, et que j'étais loin d'être en état de conduire... « Comment on s'rend chez toi... ? », demandais-je, une fois que nous étions dehors. J'avais encore envie de l'embrasser, de lui sauter dessus, quoi. C'était ça, coucher avec personne pendant des années et rester une pure et sage vierge : les hormones s'entêtaient à prendre le dessus quand y'avait un moment comme celui-là...

Visiblement, le taxi était la meilleure solution à notre problème. On était pressés tous les deux, envieux l'un de l'autre, excités, et j'avais comme l'impression que le jeune homme ne vivait pas très proche d'ici. En moins de deux, Jax téléphona l'agence de taxi et demanda à ce qu'il en vienne un à notre position actuelle. « Ouais, j'crois que ce soir, ça l'fera pas. », dis-je en souriant en coin. Je n'eus qu'à la regarder pour comprendre qu'il n'allait pas attendre le taxi sans rien faire, en silence. Impossible, autant pour lui que pour moi. Il m'attrapa par la taille et me fit reculer jusqu'à ce que je me trouve adossée au mur de brique du bâtiment. Il attrapa mes lèvres aussi fougueusement que tout à l'heure. Son corps se collait contre le mien, qui était déjà chaud-bouillant. J'ondulais mon corps contre le sien en passant mes mains sous son chandail. On avait 5 minutes, mais fallait profiter de ces 5 minutes, justement. Je soupirai contre ses lèvres, en reprenant le baiser pendant des longues secondes, jusqu'à le rompre de nouveau, agréablement essoufflée : « Le taxi est là... » Faudrait arriver à se contenir dans le taxi, sinon le chauffeur nous jetterait en dehors, non?