JURIKA ► I lost my way.

Justin & Tamara

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Je m'en voulais tellement sur le coup de l'avoir abandonné tout ce temps. Certes, ce n'était pas facile pour moi de me dire que cet homme avait été mon petit-ami, mais je pouvais comprendre sa douleur. Si cela avait été l'inverse, que ce soit lui qui m'avait oublié, j'aurais complètement été anéantit et c'est pourquoi je le comprenais et que je m'en voulais. Je ne pouvais que rejeter la faute sur moi, car c'était un petit peu à cause de moi si je n'arrivais plus à faire marcher mon cerveau correctement, j'avais un blocage et à chaque fois que je voulais essayer, je bloquais, je ne savais pas pourquoi, mais une chose était certaine, les docteurs m'ont prévenu que si avec le temps mon état s'aggravait, je ne pourrais plus éviter un Alzheimer. Justin se leva de sa balançoire pour venir s'accroupir devant moi et poser ses mains contre les miennes. « Je ne t'en veux pas Tamara. Tu ne dois pas t'excuser pour ce qu'il t'arrive, tu m'entends ? » Je croisais son regard et il avait beau me rassurer, je pouvais lire combien ses yeux étaient remplis de tristesses, d'ailleurs comment se fait-il que je pouvais autant lire à travers ses yeux ? Est-ce que lorsque nous sortions ensemble, je savais tout autant lire dans ses yeux ?. Non pas possible, je me chassais cette idée en secouant légèrement la tête. « Tu as peut-être des problèmes de mémoire maintenant, mais au moins tu es vivante. Je n'imagine pas ce que j'aurais fait si cette bombe t'aurait.. » Moi aussi je regardais nos mains et je me demandais pourquoi il m'apaisait autant, en fait, maintenant c'était beaucoup plus clair, je comprenais maintenant pourquoi sa présence m'apaisait autant et le fait qu'il s'inquiète autant pour moi me touchait. « Je ne peux m'empêcher de m'en vouloir, c'est comme-ci je t'avais littéralement abandonné alors que toi tu ne cherchais juste qu'à récupérer ton amour, je t'ai fait souffrir en t'envoyant balader plusieurs fois, j'aurais dû prendre le temps de t'écouter... » Je reposais mon regard dans le sien d'un air totalement désolé. « Maintenant je suis prête à tout entendre.... je veux tout savoir Justin...Est-ce que...est-ce que nous étions le genre de couple sérieux ? Est-ce qu'on s'aimait passionnent ?...Est-ce qu'on était fou amoureux l'un de l'autre ?... » Ça me faisait tout bizarre de lui demander ça, mais je voulais absolument tout savoir. « Comment j'étais avec toi ?...Ça ne t'avais jamais dérangé que je sois pauvre ?. » Disais-je en ayant toujours ses mains posées sur les miennes et la chaleur qu'ils y dégageaient était tellement doux, que ça arrivait à me calmer.

Je n'avais jamais réfléchi aux conséquences, à ce qui allait arriver lorsque je lui raconterai notre histoire. Je ne savais pas si ça aurait un mauvais impact sur elle et immédiatement, je commençais à paniquer au fond de moi. Je ne montrais rien, si ce n'est que de la tristesse. Je ne voulais pas l'effrayer mais au contraire, la rassurer. Je m'étais empressé d'aller m'accroupir devant elle pour pouvoir la soutenir. J'avais posé mes mains sur les siennes en espérant que ça lui enlèverait un poids des épaules. « Je ne peux m'empêcher de m'en vouloir, c'est comme-ci je t'avais littéralement abandonné alors que toi tu ne cherchais juste qu'à récupérer ton amour, je t'ai fait souffrir en t'envoyant balader plusieurs fois, j'aurais dû prendre le temps de t'écouter... » Je secouais la tête. Ce n'était pas de sa faute, je ne cessais de lui répéter mais je savais qu'il faudrait plus que ça pour qu'elle s'en remette. « Tu ne pouvais pas savoir Tamara. C'est la bombe la fautive dans l'histoire, tu n'en ai que la victime tu m'entends ? Je ne t'en veux pas pour m'avoir repoussé, je comprends. Je me mets à ta place et je me dis que j'aurais agis pareil si du jour au lendemain une inconnue était venue après moi comme je l'ai fait. » Les rues étaient calmes à cette heure si et le ciel commençait à se couvrir. Ça n'avait pas été une belle journée et puis la nuit commençait à tomber petit à petit. Mais à présent, j'étais concentré sur Tamara. Je ne pouvais pas la laisser seule. Je savais où elle habitait mais pour l'instant, elle n'avait pas l'air de vouloir rentrer chez elle. Elle avait besoin d'explications. « Maintenant je suis prête à tout entendre.... je veux tout savoir Justin...Est-ce que...est-ce que nous étions le genre de couple sérieux ? Est-ce qu'on s'aimait passionnent ?...Est-ce qu'on était fou amoureux l'un de l'autre ?... Comment j'étais avec toi ?...Ça ne t'avais jamais dérangé que je sois pauvre ?. » Je m'en voulais de l'avoir mise dans un état pareil. Elle avait beaucoup de questions et je la comprenais. Elle avait besoin de s'en souvenir, ça devait être frustrant. Elle avait détourné son regard auparavant mais avait finit par me regarder de nouveau. Mes yeux ne quittaient pas les siens alors que j'identifiais la panique et la tristesse dans son regard. « Ça faisait cinq mois qu'on sortait ensemble. Et oui on s'aimait Tamara, en tout cas je t'ai aimé comme un fou. Ta classe sociale n'avait aucune importance pour moi. Il ne se passait pas une journée sans qu'on se parle. » Je souriais rien qu'à ces souvenirs. Je passais mes mains dans les siennes et les serra légèrement pour la soutenir. Je me doutais qu'apprendre tout ça ne devait pas être simple. Je ne sais pas ce que je ferais si j'avais oublié cinq mois de ma vie.. « On s'était rencontré à la fête foraine, il y a plus d'un an. Et depuis ce jour on ne s'était plus lâché. »

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« Tu ne pouvais pas savoir Tamara. C'est la bombe la fautive dans l'histoire, tu n'en ai que la victime tu m'entends ? Je ne t'en veux pas pour m'avoir repoussé, je comprends. Je me mets à ta place et je me dis que j'aurais agis pareil si du jour au lendemain une inconnue était venue après moi comme je l'ai fait. » Il était compréhensible et je le remerciais pour cela. Maintenant que j'avais découvert la vérité, je voulais absolument tout entendre de la suite, comment nous étions, comment nous nous sommes rencontrés, si je l'aimais autant qu'il m'aimait, des questions tout à fait naturelle pour quelqu'un qui venait de découvrir qu'elle avait un petit-ami son amnésie avait décidé de le rayer de sa vie. Fort heureusement, Justin avait insisté encore et encore, c'est bien pour cela qu'aujourd'hui, nous nous lâchant à cœur ouvert. « Ça faisait cinq mois qu'on sortait ensemble. Et oui on s'aimait Tamara, en tout cas je t'ai aimé comme un fou. Ta classe sociale n'avait aucune importance pour moi. Il ne se passait pas une journée sans qu'on se parle. » Il m'avait aimé comme un fou ? En même temps, je ne pouvais pas en douter, car malgré ma perte de mémoire, il avait tenté le tout pour se rapprocher de nouveau, alors que moi, je l'avais repoussé. Cela me faisait encore plus sentir mal, j'imaginais maintenant dans quel état il avait pu être. Goshhh, maudite amnésie de malheur, surtout qu'il avait l'air d'être quelqu'un de vraiment bien, doux et généreux. Il me serra les mains tandis que je fis de même en caressant ses avant mains de mes pouces. Cela m'apaisait et même si je me sentais mal, j'arrivais à sourire en essayant d'imaginer notre couple à travers ses paroles qui me touchaient. « On s'était rencontré à la fête foraine, il y a plus d'un an. Et depuis ce jour on ne s'était plus lâché. » Tient dont à la fête foraine ? Ça ne m'étonne pas, j'aime énormément cet endroit, c'est l'un de mes endroits préférés. « La fête foraine ? A vrai dire ça ne m'étonne pas, c'est un de mes endroits préférés. » Mes lèvres s'étirèrent pour un nouveau sourire. « J'essaie d'imaginer notre couple à travers tes paroles, elle me touche vraiment. Je suis sûre qu'ont s'étaient fait pleins de souvenirs, d'ailleurs à l'occasion si t'as gardé des photos qu'on aurait pu prendre, je serais très heureuse de les voir... » Et puis je me rendis compte que peut-être revoir ces photos pourraient le faire du mal, enfin, si photos y'avait aussi, si ça se trouve il les avait peut-être supprimés surtout que ça faisait plus d'un an maintenant. « Enfin peut-être que les voir ne serait pas une bonne idée pour toi, ça te fera encore plus mal...fin sauf-ci c'est du passé maintenant... » Sayez, je m'emmêlais les pinceaux là. Mais peut-être qu'à force il avait fini par passer à autre chose.

Tamara était maintenant au courant. Elle savait quel était le lien qui nous unissait et notre passé ensemble. Elle avait enfin comprit pourquoi est-ce que j'avais autant insisté les jours qui ont suivi la bombe. Si seulement j'avais su dès le début qu'elle avait été touchée, je n'aurais pas été si étouffant. « La fête foraine ? A vrai dire ça ne m'étonne pas, c'est un de mes endroits préférés. » Je souriais en hochant la tête. Oui c'est vrai qu'elle m'avait souvent répété qu'elle aimait beaucoup cet endroit. Et d'ailleurs, ça avait été notre lieu de rencontre. J'appréciais notre contact. Je sentais les doigts de Tamara caresser le dessus de ma main et je la laissais faire. J'étais heureux qu'elle se mette à sourire malgré ce que j'étais en train de lui dire. « J'essaie d'imaginer notre couple à travers tes paroles, elle me touche vraiment. Je suis sûre qu'ont s'étaient fait pleins de souvenirs, d'ailleurs à l'occasion si t'as gardé des photos qu'on aurait pu prendre, je serais très heureuse de les voir... » Des photos. Oui je devais très certainement en avoir. « Oui on s'était fait beaucoup de souvenirs, et en ce qui concerne les photos, je dois en avoir chez moi. J'ai récemment emménagé donc elles ne doivent pas être loin. » Je souriais toujours, même si notre conversation me faisait un peu de mal, je me devais de la rassurer parce qu'il était certain que pour elle, ça devait être encore plus douloureux. « Enfin peut-être que les voir ne serait pas une bonne idée pour toi, ça te fera encore plus mal...fin sauf-ci c'est du passé maintenant... » Je ne savais pas trop quoi dire, parce qu'aujourd'hui il y avait Skylar. Et puis malgré mes sentiments pour elle, Tamara restait quelqu'un d'important pour moi et je serais prêt à l'aider avant tout. « Non ne t'en fais pas. Tu sais depuis que je t'ai perdu, j'ai réussi à tourner la page mais ça ne signifie en rien que tu n'es pas une personne importante à mes yeux. Je tiens toujours autant à toi Tamara. » Et j'étais rassuré qu'aujourd'hui elle soit au courant. Ça allait peut-être nous permettre d'être de bons amis et rester en contact parce que je ne voudrais pas la perdre une seconde fois. Je ne savais pas ce que l'avenir lui réservait mais j'espérais de tout coeur qu'elle retrouve sa mémoire et qu'elle chasse cette foutue maladie. « Il commence à faire nuit, tu veux venir chez moi ? J'pourrais essayer de retrouver les photos. » Je ne savais pas si Davina serait à l'appartement ou pas mais au pire, ça ne devrait pas la déranger que je ramène quelqu'un.

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« Oui on s'était fait beaucoup de souvenirs et en ce qui concerne les photos, je dois en avoir chez moi. J'ai récemment emménagé donc elles ne doivent pas être loin. » Comme je m'en doutais, mais n'empêche que je n'étais pas très maligne à lui demander de voir nos photos parce que sur le coup, je n'avais pas pensée à ce qu'il pourrait ressentir en les voyant. Moi qui voulais me comporter le plus normal possible avec lui et retrouver un peu de complicité qu'il m'avait décrit un peu plus tôt sur nous, c'est sûre que là, ce n'était pas une très bonne idée. « Non ne t'en fais pas. Tu sais depuis que je t'ai perdu, j'ai réussi à tourner la page mais ça ne signifie en rien que tu n'es pas une personne importante à mes yeux. Je tiens toujours autant à toi Tamara. » Cela me rassurait, car j'aurais été doublement mal s'il m'avait attendu tout ce temps alors que moi je suis tombé amoureuse d'un autre. Cet autre homme qui ne méritait pas tout l'amour que je lui portais et je l'avais compris aujourd'hui, voilà pourquoi ma résolution était de l'oublier et de m'occuper un peu de moi. Quoi qu'il en soit, que Justin soit passé à autre chose évitait pleins de malaises entre nous et ainsi, nous pouvons repartir à zéro en essayant de devenir amis. Il va me falloir du temps pour m'habituer à sa présence dorénavant, mais, je sais qu'on peut sauver une amitié, même si je n'avais pu sauver notre amour. C'est triste, mais c'était comme ça et nous n'y pouvons rien malheureusement. On ne peut pas toujours comprendre la vie et je crois qu'on ne la comprendra jamais quelque soit sa beauté. « Je suis vraiment heureuse que tu sois passé à autre chose, j'sens que t'es quelqu'un de bien alors j'espère que tout va bien pour toi à présent. » J'affichais mon plus beau sourire, car j'étais vraiment heureuse qu'il ne soit pas réduit à se morfondre dans un coin à cause de moi. « Il commence à faire nuit, tu veux venir chez moi ? J'pourrais essayer de retrouver les photos. » Que devrais-je répondre à ça ?. Ce n'est pas que je n'avais pas confiance, bien au contraire, mais je ne voulais pas m'imposer. Mon regard perdu dans le sien, je pesais le pour et le contre dans mon cerveau. Et puis sur un coup de tête, mes lèvres prirent l'initiative de s'exprimer de par mon gré. « Hum...Pourquoi pas, mais j'veux vraiment pas m'imposer. » Je retirais doucement mes mains des siennes en me levant de ma balançoire, ô combien sa main était vraiment réconfortante, mais je n'allais pas non plus l'aimanter à la mienne. Mes doigts se perdirent dans mes cheveux passant une mèche qui me gênait derrière mon oreille. Et c'est là que me revient en tête le fait de m'être toujours pas rappelé du chemin de ma maison, ce n'était pas gagné, mais au pire, un coup de fil à Joan ou Jackie et elles viendront me chercher pour me ramener chez moi.

En étant allé vers Tamara tout à l'heure, j'avais pensé qu'elle m'aurait encore repoussé. A aucun moment je n'aurais cru qu'elle aurait voulu tout savoir et qu'on se serait enfin.. réconciliés? Je ne savais pas comment définir ce qu'il se passait en ce moment. On se parlait, comme des amis, tout en nous remémorant nos souvenirs de couple. Ça me mettait mal à l'aise mais si c'était une des seules solutions pour aider Tamara à retrouver sa mémoire, j'étais prêt à le faire. « Je suis vraiment heureuse que tu sois passé à autre chose, j'sens que t'es quelqu'un de bien alors j'espère que tout va bien pour toi à présent. » Je souriais, ne préférant rien y rajouter. J'étais certes passé à autre chose mais je ramais. Skylar ne m'aidait pas. J'étais amoureux d'elle, beaucoup, mais c'était impossible de le lui faire réaliser. Elle était au courant mais me considérait comme son meilleur ami. C'était bien trop compliqué en ce moment et pour éviter d'en discuter avec Tamara, je me contentais de sourire en me relevant à mon tour. Je venais de l'inviter chez moi, sans prendre la peine de demander son avis à Davina parce que c'était mon appartement à moi aussi. Et Tamara avait besoin qu'on parle de notre passé aujourd'hui, peut-être que dans quelques jours ça ne signifiera plus rien pour elle qui sait. « Hum...Pourquoi pas, mais j'veux vraiment pas m'imposer. » Je secouais la tête en la regardant. « Non ne t'en fais pas. Ma coloc ne doit sûrement pas être là en plus. Y'a pas de soucis tu peux venir. » Ajoutais-je en souriant, l'attendant avant de pouvoir commencer à marcher vers mon immeuble. On regagnait le trottoir, quittant donc le parc où nous étions auparavant. J'étais curieux de savoir ce qu'elle faisait en ce moment, dans sa vie, comment elle gérait son amnésie et tout ça. Je passais mes mains dans mes poches en marchant à ses côtés. « Hm.. Alors raconte moi, qu'est-ce que tu fais en ce moment ? » Cette question était vague, je lui laissais alors la possibilité de me répondre ce qu'elle voulait.

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Okey, that is awkward moment ! J'avoue que c'était gênant, déstabilisant, carrément bizarre de me tenir à ses côtés là, d'accepter aussi rapidement son invitation, mais qu'est-ce qui me prenait ?. Goshhh, j'arrivais pas à croire que je le suivais aussi facilement, moi qui étais de nature méfiante. Il faut croire qu'il m'inspirait beaucoup trop confiance pour foncer sans même me poser de questions. « Non ne t'en fais pas. Ma coloc ne doit sûrement pas être là en plus. Y'a pas de soucis tu peux venir. » Il avait une colocataire, il vivait avec une nana, non pas que cela me dérangeait, mais si ça se trouvait il se passait quelque chose entre eux et que si elle me voyait en sa compagnie, j'allais peut-être passer à la moulinex. « Dans ce cas, je te suis !. » Disais-je en lui offrant un utlime sourire. MAIS P'TAIN TAM ! ça va pas ! Dis lui non, dis lui peut-être une autre fois, dis lui tout ce que tu veux, mais ne part pas maintenant, n'accepte pas aussi vite. Mon subconscient semblait soudainement perplexe quant à l'idée de le suivre, alors que mon corps lui, désirait plus qu'autre chose y aller et voir ces photos. Nous avons donc entamé une marche tandis que mon corps me guidait et mon esprit me grondait. « Hm.. Alors raconte moi, qu'est-ce que tu fais en ce moment ?. » Je le devançais juste un peu afin de grimper sur la rambarde en fer assez large et longue du côté du trottoir. Je tendis les mains de chaque côté de mon corps, essayant de marcher équilibrante. Ayant une certaine grâce, il m'était impossible de tomber, fin, presque. Tout en marchant je laissais un court silence s'installer avant de reprendre. « La journée, je suis vendeuse de fleurs, je crois que tu dois connaître ce côté-là, fin, j'pense vu que depuis toute petite je n'ai cessé d'vendre des fleurs pour gagner ma vie et j'bosse le soir comme serveuse dans un restaurant... Sinon à part ça, quand je ne bosse pas, j'passe mon temps à dessiner, à lire à la bibliothèque et à trainer avec mes meilleures amies ... Oh et il y a tout juste quelques mois, mon père a voulu me présenter à un garçon, un sorte de mariage arrangé t'vois et j'ai refusé évidemment, j'ne compte pas laisser mes parents choisir à ma place.... Hum, j'ai l'impression de parler encore trop là. Voilà c'est à peu prêt tout ce que je fais et tout ce qui se passe dans ma vie... et toi ?. » Conclus-je en marchant toujours sur la rambarde de fer. J'avais zappé l'épisode Duncan. Je ne voulais pas le lui dire, non sans blague, vous m'voyez dire à mon ex avec qui c'était terminé sans que nous l'ayons vraiment décidé que j'étais amoureuse d'un gars qui ne méritait pas mon amour ?. Si je n'avais pas eu cette foutue amnésie et que j'me souvenais de toute notre histoire, je n'aurais certainement pas aimé entendre Justin me dire qu'il en aimait une autre. Alors non, il n'avait pas besoin de savoir et puis moi aussi je voulais oublier cet épisode.

« Dans ce cas, je te suis !. » Sur ces mots, je commençai à marcher aux côtés de Tamara pour rentrer chez moi. Mon immeuble n'était plus très loin maintenant, donc je marchais tranquillement, après tout nous n'étions pas pressés. J'avançais la tête baissée en ayant les mains dans les poches tout en attendant la réponse à ma question. « La journée, je suis vendeuse de fleurs, je crois que tu dois connaître ce côté-là, fin, j'pense vu que depuis toute petite je n'ai cessé d'vendre des fleurs pour gagner ma vie et j'bosse le soir comme serveuse dans un restaurant... Sinon à part ça, quand je ne bosse pas, j'passe mon temps à dessiner, à lire à la bibliothèque et à trainer avec mes meilleures amies ... Oh et il y a tout juste quelques mois, mon père a voulu me présenter à un garçon, un sorte de mariage arrangé t'vois et j'ai refusé évidemment, j'ne compte pas laisser mes parents choisir à ma place.... Hum, j'ai l'impression de parler encore trop là. Voilà c'est à peu prêt tout ce que je fais et tout ce qui se passe dans ma vie... et toi ?. » Mariage arrangé carrément. J'étais surpris d'apprendre qu'il y avait tout ça dans sa vie en ce moment. Je tournais alors ma tête et me rendis compte que Tamara marchait en équilibre sur la rambarde en fer du trottoir. Par précaution je jetai un coup d'oeil des deux côtés de la route. Heureusement qu'à cette heure là il n'y avait personne dans cette rue, je ne voulais tout de même pas qu'elle risque un accident. Je continuais alors à marcher en gardant cette fois la tête levée pour pouvoir observer la route de temps en temps. « Je pensais que t'aurais une vie.. plus calme que ça. Enfin bon chez moi non plus c'est pas très calme. Tu sais, j'avais l'habitude de me confier à toi avant. Ça fait plus de 6 mois que je n'ai pas reparlé à mon père. Il est sûrement occupé, et en attendant, j'ai l'impression d'avoir perdu la seule famille qu'il me restait. Sinon, ma colocataire, c'est la soeur jumelle de celle que j'aime, tu vois un peu où j'en suis ? » Je tournais ma tête vers elle en riant. C'était mieux de dire ça en riant, sinon elle allait croire que j'étais désespéré. « Et sinon.. Je continue d'étudier à Harvard, et tout ça. » En fait j'étais bloqué, j'arrivais pas à parler aussi naturellement qu'avant avec Tamara. Ce n'était plus la même chose.

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Quand je pense encore que le garçon en question dont voulait me donner mon père n'était autre que mon ami d'enfance que j'avais totalement oublié et qu'apparemment nous avions fait la promesse de nous épouser. C'est bien pour cela que Keenan avait fait son retour ici pour tenter de me récupérer, mais moi, je n'avais pas été de cet avis. « Je crois que le ciel a décidé de me donner une vie bien plus compliqué, il m'est quasiment impossible d'être tranquille et t'sais le mec dont mon père voulait accorder ma main, n'est autre que mon ami d'enfance, je l'avais lui aussi oublié et il était revenu pour tenter de me récupérer, car apparemment, lorsque nous étions petits, nous nous sommes fait la promesse de nous épouser une fois adultes... Malheureusement en voyant qu'il n'y avait plus d'espoir, il est retourné au Portugal... » Quand j'y pense, j'avais plutôt envie d'en rire, non pas que je me foutais de Keenan, mais plutôt de ma foutu amnésie qui m'avait fait perdre des gens à qui je tenais fort apparemment. « J'en ai dû briser des cœurs avec ma maladie... » Murmurais-je d'une petite voix pas très fière de moi. Marchant toujours sur la rambarde, j'écoutais Justin se livrer à son tour. « Tu sais, j'avais l'habitude de me confier à toi avant. Ça fait plus de 6 mois que je n'ai pas reparlé à mon père. Il est sûrement occupé et en attendant, j'ai l'impression d'avoir perdu la seule famille qu'il me restait. Sinon, ma colocataire, c'est la sœur jumelle de celle que j'aime, tu vois un peu où j'en suis ? Et sinon.. Je continue d'étudier à Harvard, et tout ça. » Alors comme cela il avait l'habitude de se confier à moi avant ? Okey j'avais été sa petite amie c'était normal, mais avais-je vraiment été d'une bonne oreille où encore, est-ce que je savais lui apporter conseil et réconfort ?. Je m'arrêtais soudainement quittant doucement la rambarde afin de marcher aux côtés du Dunster. « Je vois, autant dire que niveau tranquillité, chez toi aussi ce n'est pas ça... Six mois que t'as pas reparlé à ton père ? Tu devrais y remédier t'sais, même s'il est occupé t'as le droit d'avoir un moment avec lui, t'as le droit de t'imposer, car on ne sait vraiment pas ce que demain nous réserve... » Et je savais de quoi je parlais, aujourd'hui, j'avais perdu la mémoire et cela aurait pu être pire. Je croisais mes bras derrière mon dos fixant le ciel tout en marchant. J'n'osais pas vraiment regarder Justin parce que tout ça, c'était vraiment bizarre. « Quant à ta colocataire, si ce n'est pour toi que la soeur jumelle de celle que tu aimes et rien de plus, je ne vois pas de problème, à moins que celle que t'aimes est du genre hyper parano et jalouse, là je crois que oui ça serait un problème...ou que ta coloc a aussi mis le grappin sur toi...dans tous les cas, courage pour t'en sortir t'vas y arriver j'en suis certaine !. » Avouais-je en rigolant. C'était vraiment bizarre de parler de ça, je crois que je n'aurais jamais fais ça en étant clean de mémoire.

« Je crois que le ciel a décidé de me donner une vie bien plus compliqué, il m'est quasiment impossible d'être tranquille et t'sais le mec dont mon père voulait accorder ma main, n'est autre que mon ami d'enfance, je l'avais lui aussi oublié et il était revenu pour tenter de me récupérer, car apparemment, lorsque nous étions petits, nous nous sommes fait la promesse de nous épouser une fois adultes... Malheureusement en voyant qu'il n'y avait plus d'espoir, il est retourné au Portugal... » Les mariages arrangés, je pensais que ça existait que dans les films. Ça ne m'était jamais venu à l'idée que quelqu'un puisse être destiné à épouser quelqu'un une fois qu'il ait atteint l'âge approprié. « J'en ai dû briser des cœurs avec ma maladie... » Je ne me sentais pas du tout visé, non non. Il y avait tout de même quelque chose qui m'était resté en tête. Je tournais ma tête vers Tamara qui avait quitté la rambarde pour marcher à mes côtés. « Donc t'es en train de me dire que même si on était restés ensemble, ton père t'aurait demandé d'épouser ce gars ? » J'avais pas trop compris la partie de promesse à l'enfance et tout ça. C'était quand même incroyable. Je ne souhaiterai pas être à sa place la pauvre. Avant la bombe, tout avait l'air si bien dans sa vie. Non pas parce qu'elle était en couple avec moi, mais parce que tout semblait la réjouir alors que maintenant elle semblait souffrir. « Je vois, autant dire que niveau tranquillité, chez toi aussi ce n'est pas ça... Six mois que t'as pas reparlé à ton père ? Tu devrais y remédier t'sais, même s'il est occupé t'as le droit d'avoir un moment avec lui, t'as le droit de t'imposer, car on ne sait vraiment pas ce que demain nous réserve... » Je sais même pas ce qu'il m'a prit de lui parler de mon père. Elle ne se souvenait plus de mes problèmes avec lui, de ce qu'il me fait endurer depuis que ma mère est décédée, à quel point il m'ignore depuis mon plus jeune âge. Non, ça il était hors de question que j'en reparle. J'hochai simplement la tête en répondant d'un simple "oui" comme pour dire que je lui parlerai bientôt. « Quant à ta colocataire, si ce n'est pour toi que la soeur jumelle de celle que tu aimes et rien de plus, je ne vois pas de problème, à moins que celle que t'aimes est du genre hyper parano et jalouse, là je crois que oui ça serait un problème...ou que ta coloc a aussi mis le grappin sur toi...dans tous les cas, courage pour t'en sortir t'vas y arriver j'en suis certaine !. » Je ne savais pas ce que Davina pensait de moi, mais il me semblait que nous n'étions que des simples amis. Quant à Skylar, ça ne m'étonnerait pas qu'elle désapprouve le fait que je partage mon appartement avec sa soeur jumelle. « Ouais, c'est compliqué. J'aurais jamais dû m'impliquer dans une histoire de jumelles. » Dis-je en riant alors que nous arrivions à mon immeuble.

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