Yes sister, I'm back - Demycam

Oui j'étais décidé à lui péter son délire jusqu'au bout, je ne comptais pas la laisser sortir d'ici tant qu'elle ne m'aurait pas dit ce qu'elle foutait à prendre autant de fringues avec elle alors j'allais faire blocus Putain ce que tu peux être chiant quand tu t'y mets ! ouais "Je sais." je suis chiant, j'assume et je le vivais bien! Non je voulais surtout qu'elle arrête de m'en vouloir comme ça là, et il était hors de question qu'elle sorte d'ici fâchée contre moi. Elle soupirait lâchant son sac parterre pour aller s'asseoir sur son lit bras croisés. À mon tour, je croisais donc les bras, m'appuyant contre le rebord de la porte à la regarder sans broncher. Putain on aurait dit qu'on avait remonter le temps avec cette scène Je vais à la Cabot House. Il y a une vente aux enchères organisée ce soir et j'y participe., d'une moue je hochais brièvement de la tête pour répliquer "Et donc tu as besoin de tout ça pour y participer c'est ça que t'es entrain d'me dire?" ouais j'avais du mal à y croire en fait. Elle ajoutait donc l'air d'abandonner le combat Chaque Cabot doit se déguiser, défiler, et le mec qui fait la plus grosse mise remporte une soirée avec elle. Je suis passée prendre les fringues qu'il me fallait pour mon déguisement, une nouvelle moue de réflexion et je la fixais de longues secondes avant de baisser les yeux vers son sac "M'ouais... J'trouve quand même que t'en as pris beaucoup pour un seul passage sur scène." oui car merci je connaissais les traditionnelles ventes aux enchères des maisons rose et rouge hein, elle allait pas m'la faire à moi. J'me redressais donc "Tu sais c'que je crois? Que tu fuis la maison voilà tout." et moi par la même occasion et c'était bien ce qui me gênais en fait.

Pourquoi fallait-il qu'elle soit toujours comme ça avec lui ? Toujours aussi... perturbée ? Et encore plus aujourd'hui vu qu'elle le revoyait après genre trois mois d'absence. Au fond, rien que de le regarder lui faisait mal et là, aussi sur son lit, elle avait encore du mal à croire qu'il était bien là. Puisqu'il ne semblait pas prêt à la laisser partir, elle finit par laisser tomber les armes et lui expliquer pour la vente aux enchères des Cabot. Seulement, il ne semblait pas convaincu. M'ouais... J'trouve quand même que t'en as pris beaucoup pour un seul passage sur scène. Levant les yeux au ciel, elle lui répondit du tac au tac C'est parce que je vais faire un strip-tease, il me faut plusieurs couches. Un court silence suivit ses paroles alors que Demyan la regardait, l'air ahuri. Mais non je déconne dit-elle en soupirant, sans pourtant sourire le moins du monde. Demyan se redressait, toujours aussi circonspect. Tu sais c'que je crois? Que tu fuis la maison voilà tout. Camille soupira à nouveau, détournant cette fois le regard pour ne pas avoir à regarder ces yeux-là. Ils lui avaient bien trop manqué et elle se rendait compte que malheureusement, ils lui faisaient encore bien trop d'effet. Jvais pas te mentir puisque tfaçon tu va aller demander des comptes à ton père. Oui, c'est vrai, je fuis la maison dit-elle, comme un aveux, tournant finalement son regard vers lui. Ça fait des semaines que je fais ça et tu sais pourquoi ? Parce cette baraque regorge de trucs qui me font penser à toi, et j'avais pas envie de penser à toi, parce que ça me fait du mal, voilà ! Peut-être avait-il cru qu'en le voyant là, elle serait restée pour fêter dignement son retour en famille... mais là, c'était au-dessus de ses forces. Remontant ses jambes contre elle, elle enfouit sa tête dans ses genoux pour cacher son visage, restant ainsi plusieurs secondes pour essayer de calmer ses nerfs.

Levant les yeux, elle me répliquait pour se défendre C'est parce que je vais faire un strip-tease, il me faut plusieurs couches., là j'avoue je me plantais net à la regarder l'air de dire "are you serious?" mais elle repris Mais non je déconne avant de soupirer, je répondant cependant "Ouais t'as plutôt intérêt." car c'était plus fort que moi. Je ne voulais pas la voir s'exhiber comme ça en publique ça c'était hors de question! Puis me redressant en m'approchant d'elle, je lui faisais par de mon ressenti quand à ce sac plein à craquer et devant ça elle soupirait de nouveau, fuyant cette fois ci mon regard Jvais pas te mentir puisque tfaçon tu va aller demander des comptes à ton père. Oui, c'est vrai, je fuis la maison, me stoppant, j'avalais difficilement ma salive à la regarder continuer en reposant enfin ses yeux sur moi Ça fait des semaines que je fais ça et tu sais pourquoi ? Parce cette baraque regorge de trucs qui me font penser à toi, et j'avais pas envie de penser à toi, parce que ça me fait du mal, voilà ! avant de fourrer son visage dans ses genoux... Moi je restais debout là, l'air plus doux, peiné. Ouais je me sentais de nouveau coupable pourtant j'arrivais pas à me dire que j'aurais dû rester car non, j'avais besoin de partir et ça peu importe les réactions, je ne le regrettais pas. Je m'approchais alors pour venir m'asseoir à côté d'elle, inspirant longuement pour enfin dire "Moi j'ai pas envie que tu parte..." ouais je sais j'suis culotté et super égoïste de lui demander un truc pareil puisque moi j'avais agit sans prendre en compte personne.

Tout ça c'était trop pour elle. La tête enfouie entre ses genoux, elle n'osait plus relever la tête pour croiser le regard de Demyan. Elle n'avait pas le souvenir de s'être autant dévoilée à lui de toute sa vie, d'avoir autant parlé de ses sentiments puisqu'elle préférait largement faire la fière. Quand il la contrariait, elle avait plus tendance à lui faire un coup de merde, comme elle l'avait fait au nouvel an avec Roxanna. Mais là... c'était un trop plein d'émotions, et elle ne pouvait plus lutter. Sentant soudain son lit s'affaisser, elle comprit que Demyan était venu s'asseoir à ses côtés. Moi j'ai pas envie que tu parte... dit-il. Elle redressa alors le visage, clignant des yeux pour chasser les larmes qui avaient menacé d'à nouveau couler. Elle soupira un grand coup, ses bras encerclant son propre corps. Je t'ai dit Dem', je peux pas rester ce soir... c'est important pour moi cette soirée. Oui parce que ce soir, elle espérait bien que Walter viendrait. Et que ce serait lui qui l'achèterait. Elle ne pouvait plus se passer de sa présence, et elle sentait que les choses prenaient une dimension plus sérieuse entre eux. Mais ça, elle ne pouvait pas le dire à Demyan. Il ne manquerait plus qu'il s'y rende lui aussi. Soupirant à nouveau, elle lui dit finalement Jpeux peut-être rester un peu avant d'y aller... La soirée ne débuterait que dans plusieurs heures, alors elle avait largement le temps de rester un peu à la maison familiale. Bien qu'elle ne savait pas vraiment si c'était une bonne idée ou non.

Ouais j'en demandais beaucoup à faire ça, après tout elle avait toutes les raisons de m'en vouloir, de m'en mettre autant plein la face et donc de vouloir esquiver la maison mais... Moi bah ouais, moi j'avais pas envie de vivre ici, sans elle quoi. Alors je lui disais, aussi égoïste que ça pouvait paraitre. Devant ça, elle redressait la tête, clignant pour évacuer l'humidité de ses yeux avant de soupirer Je t'ai dit Dem', je peux pas rester ce soir... c'est important pour moi cette soirée., détournant le regard en me mordant la lèvre, je répliquais alors comme pour me défendre "Ouais ça ok mais après, tu peux revenir. J'veux dire, t'es pas obligé de rester à la Cabot." façon à moi d'insister... Je suis putain de chiant je sais. Un nouveau soupir et elle dit alors Jpeux peut-être rester un peu avant d'y aller..., un doux sourire venait quand même apparaitre sur mon visage alors que je lui donnais un léger coup d'épaule pour passer mon bras dans son dos "Merci... Et j'sais que c'est culotté d'ma part mais, réfléchis y. J'veux dire, de plus vivre ici. Car perso' j'vais t'avouer que si t'es pas là, je risque d'aller à la Quincy. J'me vois pas de vivre alone avec nos deux parents sous le même toit." ouais non merci... La mère de Camille est tenable quand sa fille est là mais sinon elle est juste insupportable!

Il lui demandait en quelque sorte de rester, et même si la réaction la plus normale aurait été de lui hurler dessus en lui disant qu'il abusait, Camille était restée calme, lui expliquant que non, il fallait qu'elle parte, et qu'elle aille à cette soirée. Mais bien évidemment Demyan ne parlait pas uniquement du jour même, et elle savait très bien qu'au fond, il lui demandait si elle comptait carrément ne plus vivre à la maison familiale. Ouais ça ok mais après, tu peux revenir. J'veux dire, t'es pas obligé de rester à la Cabot dit-il en insistant. Camille soupira un instant. Non en effet, elle pourrait revenir... bien que ce soir là il y avait de grande chance qu'elle ne revienne pas ici, ni même à la Cabot au final ah ah ! Bref. Devrait-elle revenir habiter chez eux dans les jours à venir ? Ou bien rester à la Cabot comme elle l'avait fait tous ces derniers mois ? A vrai dire, elle hésitait même à se prendre un appartement depuis un moment, alors maintenant, elle était vraiment paumée. Elle lui dit néanmoins qu'elle pouvait rester un peu avant de repartir pour Harvard pour la vente aux enchères, et immédiatement, un doux sourire apparut sur le visage de Demyan. Fallait vraiment qu'il arrête de la regarder comme ça, parce que sinon, elle ne pourrait jamais réussir à lui dire non. Il passa alors son bras contre son dos, lui provoquant un léger frisson, avant de la remercier. Merci... Et j'sais que c'est culotté d'ma part mais, réfléchis y. J'veux dire, de plus vivre ici. Car perso' j'vais t'avouer que si t'es pas là, je risque d'aller à la Quincy. J'me vois pas de vivre alone avec nos deux parents sous le même toit. Hum c'était pas faux, elle non plus ne se l'imaginait pas. Et en même temps, c'était un peu ce qu'elle avait vécu. Je m'y voyais pas non plus dit-elle avec un petit rire. Il y avait tous les souvenirs que lui rappelait cette maison avec Demyan, mais il avait aussi le fait qu'elle n'en pouvait plus d'avoir as mère et son beau-père sous le même toit. Ouais il était peut-être temps qu'elle prenne un appart. Se redressant soudain, elle se mit face à Demyan. Bon, tu vas me raconter un peu ce que t'as fait alors ? C'était un peu une perche qu'elle lui tendait pour "faire la paix".

J'étais chiant mais je voulais pas vivre ici sans elle c'était hors de question et il fallait que je lui face comprendre. Si elle restait sur sa position en mode cabot house et bien ok, je partirais alors pour la quincy un point c'est tout mais j'avoue que ça allait clairement me faire chier. J'appréciais la Quincy et ma chambre là bas prenait un peu la poussière tellement j'y dormais rarement voir plus depuis 2 mois maintenant mais voilà... Pouvoir revenir à la maison, avec Camille bah c'était mine de rien important pour moi. Restant calme, elle commentait Je m'y voyais pas non plus avant de rire légèrement ce qui réussit à me faire sourire d'avantage car c'est vrai que nos parents étaient de sacrés cas! Hochant légèrement de la tête je regardais sa chambre alors qu'elle se redressait pour se mettre face à moi Bon, tu vas me raconter un peu ce que t'as fait alors ? me léchant la lèvre, je la regardais, me tournant d'avantage vers elle pour répondre plus zen, venant même prendre sa main pour jouer avec en répondant "Ouh et bien par quoi commencer hum... J'ai aider à apporter des soins à pas mal de monde. Là bas c'est tellement.. Différent. Y'a les grandes villes comme ici mais dés qu'on en sort on voit les villages à l'ancienne, la pauvreté et c'est vraiment un monde très différent du notre. Enfin voilà du coup, j'ai soigné pas mal de monde, des enfants notamment, malade, en besoin de vaccin ou en malnutrition. C'est fou comme ils sont.. Adorables. Ils me faisaient vraiment de la peine pourtant ils étaient touchant à la fois, à vivre si simplement et se contenter d'un rien. Enfin voilà... C'était très beau mais triste, une expérience inoubliable." oui ça m'avait clairement marqué et il était clair que quand je serais médecin, même si je pensais m'installer dans la région, j'irais surement plusieurs fois là bas, faire des passages voir ouvrir une assotiation.

Dem sourit à son tour en l'entendant évoquer leur parents et ouais, c'est vrai qu'avec eux, c'était pas toujours évident. Heureusement qu'ils avaient toujours été deux à leurs faire face d'ailleurs, et tout ça lui rappelait tout ce qu'ils avaient traversé ensemble, à quel point ils étaient liés tous les deux. Elle repris alors contenance pour lui demander de lui raconter un peu son voyage, et Demyan se tourna à son tour vers elle, prenant sa main au creux de la sienne pour jouer avec tout en parlant. Ce contact était tellement naturel et pourtant... il ne la laissait pas indifférente. Elle aimait ça, mais pas comme on aimait que son frère lui prenne la main, non. Et c'est bien ça qui la dérangeait. Son coeur s'emballa un instant avant qu'elle ne se concentre sur ce qu'il lui disait, laissant sa main aux doigts de Demyan. Ça n'a pas dû être évident tous les jours, de gérer tout ça... dit-elle en regardant sa main. Elle adorait les enfants, même si elle n'était pas très à l'aise avec eux, ne sachant pas vraiment si elle savait bien s'y prendre ou non. Mais en voir certains ainsi n'ayant pas accès au soin ou à la nourriture... ça n'avait certainement pas été facile, moralement. L'espace d'un instant, leurs doigts s'entre-mêlèrent, créant un drôle de sentiment dans la poitrine de Camille. Malgré elle, elle commença à passer ses doigts le long de son avant-bras dans de douces caresses, allant et venant du creux de son coude à son poignet, avant de s'arrêter soudain nettement, comme si elle se rendait compte qu'elle faisait quelque chose de mal. Je... je crois que je vais y aller Dem, faut pas que je sois en retard.

Ouais j'avais souvent eut cette manie là, de jouer avec l'une de ses mains, ses doigts voir par moment avec ses cheveux. Mais quand je parlais surtout! À croire que j'avais besoin d'être tactile dans ces moments là. En tout cas, je ne pensais pas à l'effet que ça pouvait lui faire, j'étais bien trop parti dans mon histoire pour ça et elle fini par me répondre Ça n'a pas dû être évident tous les jours, de gérer tout ça..., baissant le regard vers sa main tout comme elle le faisait, je répondais me mordant la lèvre en secouant un peu la tête "Non, c'était même parfois difficile..." oui, les voir si mal, se sentir utile mais finalement impuissant face à ce qu'il se passait, c'était dure, même très dure au fond. Mais moi je pouvais encaisser ça, comme beaucoup d'autres choses. Ne me rendant toujours pas compte de ce qu'il se passait, je venais à entremêler mes doigts au sien inconsciemment et en fait? J'aimais ça... Ce contact avec elle, ses doigts mêlés aux miens, je la laissais même avec plaisir venir glisser ses doigts le long de mon avant bras dans quelques caresses ce qui me faisait doucement sourire avant que je ne relève le regard vers elle ce qui la fit se stopper net, se rendant compte de la tournure un peu space que ça prenait une nouvelle fois Je... je crois que je vais y aller Dem, faut pas que je sois en retard., me réveillant à mon tour, je hochais la tête, me léchant la lèvre en me redressant, me raclant même la gorge l'air de rien "Hum ouais t'as raison t'as... Pas mal de choses à préparer.", je venais même à me lever, me grattant l'arrière du crâne en allant vers le couloir mais à sa porte, alors que je la passais je me stoppais pour lui demander "Mais tu reviens après hein? J'veux dire enfin... Au moins demain?" ouais ok pas obligé de rentrer ce soir mais... Les jours suivants? Se serait bien.

Oui, voir ces gens, ces enfants vivre dans des conditions difficiles, si éloignée des leurs devait être une épreuve en soit, et elle-même ne savait pas si elle aurait tenu le coup de voir tout ça au quotidien. Mais Demyan lui savait faire ce genre de choses, comme d'aller naturellement aider les gens et de faire des études aussi compliquées que la médecine. Lui avait les épaules pour ça et d'un côté... elle d'admirait pour ça. Demyan s'était tu, et s'était laissé faire lorsqu'elle commença à lui caresser doucement l'avant bras. Camille aimait cette proximité, et comme souvent lorsqu'ils étaient aussi proches, elle sentait une sorte de bulle gonfler lentement sa poitrine... bulle qui explosa au moment où elle croisa son regard, vit son sourire sur ses lèvres qui lui firent prendre conscience soudain de ce qu'elle était en train de faire. Mais qu'est-ce qu'elle faisait là ? Ça n'allait pas du tout... elle se laissait aller, une fois de plus, et au fond d'elle il y avait comme une sirène d'alarme qui retentissait. Demyan acquiesça à ses paroles tandis qu'elle s'était déjà levée, frottant ses mains sur son jeans, ne sachant pas trop quoi faire, mal à l'aise. Il fallait qu'elle arrête ça bon sang. Hum ouais t'as raison t'as... Pas mal de choses à préparer. Camille hocha la tête, n'osant pas croiser son regard. C'est ça dit-elle vaguement en saisissant une nouvelle fois son sac. Demyan s'apprêtait à passer le pas de sa porter quand soudain, il s'arrêta. Mais tu reviens après hein? J'veux dire enfin... Au moins demain ? Camille redressa alors le visage, croisant son regard qui la déroutait tellement, une fois de plus. Oui... d'accord, je reviens demain dit-elle en passant sa main dans ses cheveux. Elle passa alors devant lui, s'arrêtant furtivement pour l'embrasser sur la joue avant de descendre rapidement les escaliers pour s'en aller. Elle aurait tout le trajet jusqu'à Harvard pour ruminer tout ça...