JOLYS † sport time my love

Toronto. Depuis que mon frère s'était fait renvoyé d'Harvard en début d'année a cause de Skylar, je n'avais plus remis les pieds la-bas. Mon beau-père ne voulait plus nous voir et ma mère n'avait rien daigné rajouter soit, elle consentait ses dires. Pas grave,  ce n'est pas comme si c'était mon seul parent après la mort de mon père. Sans Jeno je ne serais plus rien. J'avais besoin de lui. Revenir ici avec Jorden c'était a la fois cool et horrible. Je le savais ! Affirmais-je en haussant les épaules. Je savais parfaitement qu'il avait du fric ce soir la et je savais par la suite qu'il en avait toujours sur lui mais malgré ça je l'avais suivi. Il me tourna le dos pour me demander ou je voulais aller toujours aussi poliment. Nulle part ailleurs ! Je... Veux pas passer devant chez moi et croiser ma mère par hasard ! Je riais légèrement or, c'était plus nerveux qu'autre chose.

Bien sûr que j'avais de l'argent, elle me prend pour qui ? Mon opération on se fait la dealeuse du lycée d'en face à très bien marché, même peut être trop ! J'ai finis avec elle pendant un an, un an à la supporter mais finalement ça a pas été le plus dur. Non c'est venu après ! C'est finalement quand je l'ai mais qu'elle n'est pas à moi. En gros quand je l'ai revu pour la première fois à Cambridge c'est genre éléctrochoc. Je sais que je vais devoir la « reconquérir » mais ça va être dur. C'est dans cette période que c'est dur parce qu'on se rend compte des vrais sentiments.
Tu le savais mais t'es venu quand même.. c'est quoi qui t'a plus chez moi pour venir aussi facilement ? C'est plutôt flatteur et pas du tout étrange sans me vanter ! Je me suis assis par terre contre un mur comme elle ne veut pas bouger on va rester là.

Je n'avais pas envie d'aller plus loin. Je n'avais pas de nouvelles de ma mère depuis que Jeno était revenu à Harvard. Je ne savais pas ce qu'elle faisait, je ne savais pas où elle était et je dois dire que je n'avais aucune envie de le savoir. Qu'elle fasse sa vie moi, je la faisais au côté de mon frère et c'était sans doute mieux ainsi. Dans cette rue, j'avais tous un tas de souvenirs, seule, avec mes amis, mon frère ou encore avec Jorden. On était bien ici. Je me laissais glisser le long du mur en face de lui et réfléchis à sa question. Ce qui m'avait plu chez lui ? Bah à vrai dire, je voulais mon fric et ce, par n'importe quel moyen alors, je n'avais pas vraiment eu le temps de réfléchir à cela. Pour être franche, t'étais sensé être un coup d'un soir rien de plus. Avouais-je riant. C'est vrai qu'une fois chez lui, c'est ce à quoi j'avais pensé seulement, rapidement, tout se compliqua. Après, si on oublie ton corps de rêve, je dirais que c'était le fait que tu me tiennes tête. Tu sais à l'époque, j'avais l'habitude qu'on s'écrase lorsque je ramenais ma grande gueule et toi, t'avais du cran. J'haussais les épaules naturellement. C'était bel et bien la vérité. C'était pour ça qu'on s'engueulait si souvent tous les deux. Aucun de nous deux n'avait envie de céder.

« Comment t'es parents se sont rencontrés ? » « Oh bah enfaîte au début c'était censé être un plan cul après un petit achat de came « .. Non mais c'est charmant c'est vrai, mais c'est nous si un jour une chose devrait tenir de nous deux qu'on appele communément « enfant » il va devoir s'habituer à pas un grand romantisme. Elle s'est assise à côté de moi tandis que moi je porte mon regard en face. Tu vois c'est étrange parce que c'est aussi ça qui m'a plu chez toi.. Que tu me tiennes tête.. ! C'est plutôt étrange de s'attirer l'un l'autre pour la même raisons finalement !

On était vraiment pas normaux tous les deux, encore moins ensemble mais qu'est ce que vous voulez que je vous dise. Cette relation nous convenait. On s'engueulait moins qu'avant on se cherchait mutuellement c'était commr ça et pas autrement. Assise en face de lui je me mis a rire. C'est vrai que c'était étrange mais ça ne me surprenait pas tant que ça a vrai dire. On était fait pour s'entendre qu'est ce que tu veux que je te dise. Moi ça me va ! Je lui accordais un large sourire avant de lui demander : Tu veux aller quelque part en particulier ?

« Fait pour s'entendre » voilà une phrase bien trop banale pour nous. Puis quand on y réfléchis c'est pas le cas. Je dirais qu'on est justement pas du tout fait pour s'entendre. C'est une Mather et je pourrais facilement être un Eliot alors dans un sens nous venons d'un monde opposé qui subit une sorte de guerre au milieu même de Harvard au dépit des autres confréries un peu cachées derrières. Franchement où aller d'autre ? C'est là où nous avons vécu tous nos souvenirs pendant un an. Je me suis levé puis j'ai tendu ma main vers elle pour l'inciter à se lever. Et si on reconstituais la scène de notre rencontre mais avec notre caractère de maintenant ?

C'est vrai, on est pas fait pour s'entendre. En même temps au début, c'était juste physique toi et moi. Avouais-je en haussant les épaules. C'est vrai quoi, il m'avait vu, je lui avais plu, il avait décidé de me ramener chez lui. Je dois dire qu'il était plutôt pas mal et c'est pour ça que j'avais décidé de le suivre. Les jours qui ont suivi, c'était exactement pareil sauf qu'au bout d'un moment, les disputes ont fusé, on s'est découvert des caractères plutôt forts et incompatibles et au fils du temps, les sentiments sont arrivés. Faut dire que j'aime bien qu'on me tienne tête sinon, c'est vraiment pas marrant. Il me tendit la main pour que je me relève et je la saisis pour me mettre debout avant de déclarer : Très bien ! Ouais, pourquoi pas après tout ? Mais, il y avait toujours un mais et donc, je repris la parole. Sauf que tu m'aurais pas deux fois Klein ! Il avait pas de fric une première fois ok mais la deuxième fois, ça commençait à faire beaucoup non ?!

Notre caractère n'a pas des masses changer c'est surtout notre façon d'êtres je crois. Preuve à l'appui on serait pas ici tous les deux si on avait pas un minimum changé en quatre ans. Faire une sorte de reconstitution pourrait être marrante.. ! Non maintenant plus besoin d'argent , je me mets à genou puis c'est parti ! Référence à mon cher petit moment de soumission au bar la dernière fois.. ! J'ai traversé la rue pour aller au portail qui semble être celui qui était le miens avant. J'ai tiré une clope de mon paquet glissé dans ma poche avant de l'allumer et de m'adosser contre le mur. En fixant l'entrée du lycée.. Ouais j'étais comme ça cinq ans plutôt. Un chien en rute qui traquais dans la rue !

Qu'est-ce qui avait changé chez moi en quatre-cinq ans...? J'étais encore plus chiante, plus bornée, je ne croyais plus en amour mais ça, on pouvait peut-être y faire quelque chose. J'avais grandi mais au lieu de m'assagir, j'étais encore plus caractérielle qu'autrefois. Hormis cela, je n'avais pas vraiment changé. J'étais restée fidèle à moi-même. Je me mis à rire suite à sa remarque sur le fait de se mettre à genoux. C'est vrai qu'il avait réussi à laisser sa fierté de côté pour me ravoir. Je crois que j'aurais été incapable d'en faire autant. J'étais même persuadée. Je me levais, marchais tranquillement dans la rue comme autrefois et finis par m'arrêter à hauteur de Jorden que je dévisageais de haut en bas. T'aurais une clope s'te plaît ? Je suis en rade...

Elle s'est mise à marcher puis s'est arrêtée à ma hauteur pour commencer à jouer son rôle. Elle m'a demandé une clope. Tout en la matant sans franchement me cacher j'ai sortis mon paquet pratiquement remplis pour regarder dedans puis je l'ai re ranger dans ma poche. J'en ai plus ! Je lui ai tendu celle que j'ai au bec en arquant un sourcil. Je crois que j'ai toujours mon côté un peu batard que j'avais, même carrément. Profiteur quoi.