Briser la glace (PV Amy)

J’avais réussi à décrocher un petit sourire à la petite blondinette en larmes. Faible victoire mais ça me fit plaisir et un petit rire gêné m’échappa en entendant sa réponse. Je m’excusais d’être si mauvais, je ne me trouvais pas vraiment à la hauteur, ma place de meilleur ami de Valou ne m’aidant probablement à être la personne la plus réconfortante pour Amy. Pourtant, cette dernière me rassura avec douceur, me répondant qu’elle voulait juste que je la serre dans ses bras. Elle avait besoin d’un ami. Oui, c’était dans mes cordes ça et d’entendre qu’elle me considérait comme son ami, malgré tout ce qui s’était passé, malgré mon silence sur la liaison, malgré mon incapacité à empêcher la trahison de son ex mari, malgré que ce dernier soit mon meilleur ami et qu’il le resterait toujours. Cela me fit me rappeler pourquoi je l’appréciais tant. « Bien sûr, je peux faire ça… » fis-je avec un petit sourire. Elle s’avança jusqu’à moi et posa sa tête sur mon épaule. Passant l’un de mes bras autour de la jeune femme, je la serrai doucement contre moi, un peu timidement au début, pas forcément très à l’aise. Je n’étais pas un habitué des démonstrations d’affection en temps normal, alors avec l’ex femme de mon meilleur pote, j’avais forcément tendance à être encore plus empoté. Après quelques minutes, je me sentis néanmoins plus à l'aise, faisant abstraction du statut particuliers qu'avait la jeune femme que j'étais en train de tenir contre moi. Mon autre main essuya délicatement sa joue… Pourtant, lorsqu’elle reprit la parole pour m’interroger sur Calypso, je me raidis de nouveau. « En fait, ça ne se passe plus. » répondis-je un peu plus sèchement que je l’aurais voulu. Me reprenant, j'ajoutai aussitôt : « Tu vois, je crois que les bizuts ont voulu réunir les poisseux en amour dans la cuisine ! » tentai-je de plaisanter alors…

Certes c'était peut-être étrange que le meilleur ami de mon ex me prenne dans ses bras pour me réconforter, mais à mes yeux ce n'était qu'un ami qui réconfortait une autre amie, il n'y avait rien de mal, même si c'était tout de même compliqué. Je fermais les yeux en l'écoutant, il me serrait dans ses bras et ça me faisait du bien, ça me calmait jusqu'à ce qu'il m'explique froidement qu'entre lui et Caly, c'était terminé. J'ouvrais grand les yeux, ne sachant plus où me mettre. Ah merde .. Je suis désolée Priape, je le savais pas. Lui disais-je totalement gênée, je me sentais tellement mal. Sauf que je n'étais pas au courant, la dernière fois que j'ai vue Valentin, c'était pour signer les papiers de divorce, on n'a parlé de rien d'autre et surtout pas de la rupture de Priape et Caly. Il tentait ensuite de plaisanter en m'expliquant que les bizuts ont eu l'idée brillante d'enfermer les deux plus gros poisseux de l'amour ensemble, dans cette cuisine. Mais pourquoi se sont-ils séparés ? Je ne l'avais pas vu venir celle-là .. Je levais doucement ma tête vers la sienne pour le regarder avant de lui demander d'une petite voix. J'ai le droit de te demander pourquoi ? Te sens pas obligé de me répondre, tu as tout à fait le droit de ne pas me répondre. Non je ne voulais pas qu'il se sente obligé de me répondre, surtout pas à ce sujet. J'étais la mieux placer pour savoir à quel point ça faisait mal une rupture, qu'être séparé de celui ou celle qu'on aime faisait tellement mal. Alors s'il ne voulait pas me répondre, je ne lui en voudrais en aucun cas. Finalement je fis un léger sourire. En tout cas, on va devoir trouver un moyen pour sortir d'ici .. Je suis pas certaine qu'on vienne nous ouvrir .. Lui avouais-je en regardant un peu autour de nous, mais je n'avais aucune idée de comment faire, dans tous les cas nous allons devoir trouver un moyen, sinon on était mal barré.

Trois pas en avant, deux pas en arrière. Alors qu’on commençait encore à sentir la tension entre nous diminuer, qu’on se rapprochait, baissant nos gardes, j’avais fini par tout gâcher en laissant le sujet Caly me raidir de nouveau… J’aurais pu mentir, répondre vaguement que ça allait, mais j’avais le sentiment que je devais la vérité à Amy, peut être parce que sur le point Valou je n’avais pas pu être complètement honnête avec elle ces derniers temps, devant garder pour moi ce que ce dernier m’avait confié sur son aventure avec Rosa. « T’as pas à être désolée. Tu n’y es pour rien… » la rassurai-je en voyant la jeune femme de nouveau mal à l’aise. Amy me demanda le pourquoi de notre séparation, précisant que je ne devais pas me sentir obligé de répondre. Encore une fois, pourtant, je ne pus m’empêcher de me montrer sincère. Peut être parce qu’avec tout ce que je savais sur sa relation avec Val, j’avais l’impression un peu de rééquilibrer la balance entre nous en lui confiant ces choses sur la fin de mon propre couple. « On pouvait pas rester ensemble… Un couple sans confiance est voué à l’échec… » soupirai-je avant de réaliser que cette phrase pouvait tout aussi bien s’appliquer au cas de la blondinette… « J’imagine que c’est pas à toi que je vais apprendre ça… » ajoutai-je avec une nuance de cynisme avant de poursuivre mon explication : « J’ai découvert que Caly voulait tellement un enfant qu’elle était prête à tout pour cela, même à arrêter sa contraception sans m’en parler… On s’est engueulés. Ca a été assez loin et je suis parti en lui disant que c’était terminé… » J’avais encore la gorge serrée en repensant à cette soirée avec un sentiment de colère mêlé aux regrets. « Je sais pas si j’ai bien fait parce qu’elle me manque terriblement... » avouai-je alors avec sincérité à la jeune femme. De toute façon, à présent, Caly m’avait oublié, elle m’avait déjà remplacé par quelqu’un d’autre. Et puis, le dicton disait qu’une rupture c’était comme un miroir brisé, qu’il était préférable de le laisser ainsi que de se blesser à essayer de le réparer… Mais j’avais du mal à baisser les bras. Amy releva les yeux vers moi et souligna qu’il fallait qu’on trouve un moyen de sortir d'ici. « Tu sais au moins on risque pas de mourir de soif ou de faim là… » plaisantai-je avec un petit sourire. « Mais t’as raison… J’avais pas encore terminé mes révisions moi. » Pauvre dunster torturé que j’étais et qui allais prendre du retard dans ses cours… Je lâchai alors la jeune femme pour m’approcher de la porte et me mis à taper frénétiquement et énergiquement dessus. « Ca suffit maintenant ! Vous ouvrez ou on va vous faire regretter cette plaisanterie débile ! » ordonnai-je d’une voix ferme sans avoir la certitude que quelqu’un m’entende de l’autre côté de la porte.

Certes je n'avais pas à me sentir désolée, mais je me sentais tout de même mal. D'autant plus lorsqu'il m'expliqua la situation, un enfant c'est quelque chose à ne pas prendre à la légère. Puis sa réflexion comme quoi un couple ne peut pas fonctionner sans confiance, oui j'en savais quelque chose. Je ne disais rien, j'hochais simplement la tête lorsqu'il me le fit savoir. Et apparemment tout comme moi avec Valentin, lui aussi avait du mal à tourner la page. C'est difficile d'oublier quelqu'un qu'on a aimé, j'en sais quelque chose. Disais-je d'une petite voix. C'est tellement difficile d'oublier un être qu'on a aimé, avec qui on se sentait bien. Personnellement je n'arrivais pas à oublier Valentin, il m'a fait tellement mal, mais une grande partie de moi l'aimait toujours. Je regardais Priape dans les yeux. J'espère que ça s'arrangera entre vous, c'est tout ce que je vous souhaite. Lui avouais-je avec un tendre sourire. Il méritait d'être heureux, peu importe qu'il m'ait caché la vérité sur Valentin. J'eus un léger sourire lorsqu'il me fit savoir qu'on n'allait pas manquer de nourriture ici, fort heureusement, car je ne savais clairement pas combien de temps on allait rester enfermé dans cette cuisine. Priape s'énerva contre la porte, demandant à sa façon aux personnes nous ayant fait ce coup-bas d'ouvrir la porte. On ? Il a bien dit on ? J'eus un léger rire nerveux malgré la situation. On ? Je ne suis pas certaine de pouvoir leur faire peur hein .. En plus je suis pas du genre à mordre. Je ne suis pas sûre qu'on petite blonde comme moi fasse grand effet devant des jeunes voulant faire leur malin. J'entendais ensuite des rires derrière la porte .. Oui donc on se moquait bel et bien de nous. Je crois bien qu'ils sont encore derrière la porte .. Mais qu'ils ne comptent pas nous ouvrir. Je grimaçais en regardant Priape, cherchant un autre moyen de sortir d'ici, mais j'en trouvais pas. J'espérais juste que mon ami ne s'énerve pas davantage, je n'aimais pas ça, voir les personnes que j'apprécie s'énerver.

C’était étrange de se retrouver là, tenir Amy contre moi en se confiant mutuellement nos problèmes amoureux… J’avais avoué que Caly me manquait ce à quoi la jeune femme me répondit combien il était difficile d’oublier quelqu’un qu’on avait aimé, et pas besoin d’être très perspicace pour comprendre que cette réflexion faisait également référence à Valentin. J’aurais voulu faire plus que lui donner une simple accolade pour lui remonter le moral, elle méritait de retrouver le sourire et d’être de nouveau heureuse… « C’est vraiment gentil de ta part Amy. Je souhaite aussi que tout aille mieux pour toi… » J’espérais vraiment que les choses s’arrangeraient entre elle et mon meilleur ami également, mais la situation semblait bien trop compliquée à l’heure actuelle, avec la grossesse de Rosalia… Notre conversation prit un tournant beaucoup moins mélodramatique lorsqu’on commença à se questionner sur comment nous allions pouvoir nous sortir de cette cuisine. Je perdis patience et me mis à cogner avec énervement contre la porte en proférant des menaces, qui loin d’avoir l’effet escompté, eurent au moins le mérite d’arracher un petit rire à mon amie. Sa réflexion me détendit également et je tournai la tête vers elle en la détaillant un instant de haut en bas. Elle n’avait probablement pas la carrure d’une catcheuse c’était vrai. « Tu sais ce qu’on dit Amy, ce n’est pas la taille qui compte… » répondis-je avec un petit sourire amusé en lui passant ma main dans ses cheveux pour souligner notre différence de taille. Mais les rires étouffés de l’autre côté de la porte attisèrent de nouveau ma colère. « C’est pas vrai ! Faut qu’on trouve un moyen de sortir d’ici ou je vais défoncer la porte… » Et là je risquais d’avoir des ennuis avec Jasper. Le président de la dunster avait beau être mon coloc, il n’apprécierait certainement pas que l’on dégrade les locaux de sa chère confrérie.  « Tu crois qu’on pourrait s’échapper par la fenêtre ? » demandai-je en observant la pièce pour trouver une autre issue possible.

Oublier l'amour de sa vie, celui ou celle avec qui vous avez partagé tout types d'émotions, c'est réellement difficile à oublier. Il me remercia de mes propos, m'expliquant qu'il voulait aussi que je sois heureuse, même si en ce moment j'en doutais clairement. S'ensuit une conversation sur cette porte fermée. Priape me fit savoir que la taille ne comptait pas, bon c'est sûr, mais j'étais loin de faire peur .. Il continua par s'énerver de nouveau, menaçant de défoncer la porte. Avec la chance qu'on a, ils seraient capables d'ouvrir pile au moment où tu fonceras sur la porte .. Résultat des courses, tu te retrouveras par terre. Mauvaise idée ! Disais-je en souriant légèrement. Oui ce n'était pas une bonne idée et puis on risquerait d'avoir des problèmes avec le président de la confrérie et devoir repayer la porte, hors je n'ai pas réellement les moyens de payer. Puis mon ami me proposa de passer par la fenêtre. Nous n'étions pas au rez-de-chaussé, mais nous n'avions rien à perdre à tenter le coup. En retombant correctement, on risquerait de se faire juste un peu mal, mais rien de bien grave. Hum on peut retomber sur nos pieds j'imagine. Ouais je pense que c'est faisable, on est pas trop haut. Je m'avançais alors vers la fenêtre pour l'ouvrir, j'amenais une chaise juste devant pour pouvoir escalader et arriver jusqu'au rebord. Sauf que j'ai été prise d'une soudaine angoisse, une peur de tomber et me faire vraiment mal. Bon oui je suis une vraie nana, j'ai le vertige pour un rien. Je redescendais alors de la chaise, m'adossant au mur en regardant Priape un peu gênée. Euh .. Ça te dérangerait de passer le premier ? Au moins il pourrait me rattraper au vol.. Ou pas. Mais ça me rassurait clairement.

J’imaginais la scène et effectivement, non ce ne serait pas une bonne idée… Je grimaçais néanmoins d’agacement en entendant les rires de l’autre côté de la porte. Plaisanterie débile ! Je parcourus ensuite la pièce des yeux : il nous fallait sortir de là. En voyant la fenêtre, l’idée de s’en servir comme issue de secours me traversa l’esprit. Je ne savais pas si c’était raisonnable et faisable, alors je préférais demander son avis à Amy. Elle acquiesça en soulignant que nous n’étions pas trop haut. J’avançai jusqu’à la fenêtre que la blondinette venait d’ouvrir et je me penchai un instant par l’ouverture pour observer la hauteur que nous allions devoir « sauter » alors qu’Amy ramenait une chaise au bord pour pouvoir grimper et s’élancer… « Pas trop haut, pas trop haut… C’est vite dit… » fis-je d’un air perplexe en observant le vide. Il allait falloir bien retomber pour éviter de se blesser. Amy semblait néanmoins décidée. Je la vis installer la chaise devant la fenêtre et monter dessus… …avant de finalement redescendre avec une expression beaucoup moins confiante sur le visage. Elle s’adossa au mur en me demandant de commencer ce qui me fit aussitôt sourire. « La galanterie voudrait que je te réponde les dames d’abord… » plaisantai-je pour la taquiner devant son expression quelque peu apeurée. « T’inquiète ça me dérange pas… » rectifiai-je aussitôt. Prenant une grande inspiration, je montai à mon tour sur la chaise et j’avançai ensuite sur le rebord de la fenêtre. Je tournai la tête une dernière fois vers la jeune femme. « Tu diras à mes frères que je les aimais hein Amy ? » demandai-je tel un condamné à mort avant son exécution. Je me laissai ensuite tomber, et ma réception n’eut rien de très gracieux. Je roulais sur le gazon, content qu’il ne s’agisse pas de bitume, la pelouse amortissant un peu le choc. Je me relevai ensuite en grimaçant, époussetant mes vêtements avant de me masser un instant les lombaires. Rien de cassé à première vue, j’avais juste l’impression d’avoir chaque parcelle de mon corps endolorie… Je relevai la tête vers la fenêtre et criai à la jeune femme : « J’ai survécu… Tu veux tenter le saut de l’ange aussi ou je viens t’ouvrir la porte ? » Oui après tout, j’étais sorti à présent, je pouvais très bien venir libérer la jeune femme et passer au savon aux idiots responsables de cette plaisanterie par la même occasion…

La galanterie voudrait que je saute la première ? J'ouvrais grand les yeux en l'écoutant dire cela, avant qu'il ne me fasse comprendre que ça ne le dérangeait pas. Je soufflais un peu de soulagement, jusqu'à ce qu'il me demande de dire adieux à ses frères pour lui. Mais arrête de dire des conneries ! Disais-je en boudant presque comme une petite gamine. Bah oui j'ai pas non plus envie que mon ami y laisse sa vie. Rien que l'imaginer mort sur le sol me donnait la chair de poule, mais je me doutais bien qu'il disait cela pour me charrier. Puis de toute façon si tu meurs en sautant c'est moi la prochaine. Sauf si j'arrive à amortir ma chute sur ton cadavre. Lui fis-je savoir avec un petit sourire taquin sur les lèvres. Finalement il se préparait pour sauter le premier et autant dire que j'avais le cœur qui battait à cent à l'heure en le voyant sauter par la fenêtre. Sans plus attendre je m'approchais de la vitre pour voir Priape se relever du sol, j'étais soulagée, mais je voyais bien sur son visage que la chute n'a pas été de tout repos. Il a dû se faire bien mal, d'autant plus que ça allait être à mon tour et je savais pertinemment que je n'allais pas aussi bien retomber que lui. Je me penchais toujours vers la fenêtre pour lui répondre. Non mais tu m'as pris pour qui ? Je suis une Von Leiser, on a peur de rien dans la famille. Et puis si je me casse quelque chose, j'aurais docteur Zacharias pour me soigner. Cependant ont voyait clairement sur mon visage que j'avais peur plus qu'autre chose. Je remontais sur la chaise, escaladant le rebord pour me retrouver dessus, prête à faire le saut de l'ange et probablement rendre l'âme par la même occasion. Mes jambes tremblaient comme une feuille au vent .. Maman .. Pourquoi j'appelle ma mère moi ? Ouais j'étais carrément paniqué sur le rebord de la fenêtre, presque tétanisé par la peur. Je respirais fort, mais je n'y arrivais pas. Non je ne pouvais pas sauter. Booon d'accord ! Tu peux venir m'ouvrir la porte si tu veux, mais je te préviens t'as pas intérêt à te battre avec eux, j'aime pas la violence. Et fait vite s'il te plaît .. J'ai envie de pipi. Quand je suis apeurée je peux réellement dire n'importe quoi .. Dans tous les cas je ne perdais plus une seule seconde pour revenir à la terre ferme, les pieds au sol dans la cuisine. Je restais quelques secondes près de la porte en attendant que Priape arrive, mais surtout en écoutant ce qui se passe derrière, espérant qu'ils n'en viendront pas aux mains.

Un petit rire s’échappa de mes lèvres en entendant la petite blondinette  me taquiner et proposer de se servir de mon cadavre comme trampoline pour amortir sa propre chute. Peut être que finalement je n’allais pas cogner ces crétins de bizuts mais les remercier. Au final, d’une ambiance tendue, regards fuyants et blancs gênants, nous nous étions retrouvés à nous confier, nous consoler mutuellement et on était désormais en train de plaisanter et de nous taquiner… Oui, peut être que cet emprisonnement avait eu du bon. Une fois en bas, je relevai la tête vers Amy, encore prisonnière, et lui proposai de monter la délivrer, lui évitant ainsi le saut de l’ange. D’abord, elle m’étonna par sa détermination, rétorquant qu’au pire je serais bien en mesure de la soigner. « Tu sais que je suis pas docteur tant que je suis pas thèsé ! » rétorquai-je en riant. « Mais comme tu veux Lara Croft, vas y, impressionne moi… » l’encourageai-je avec un soupçon d’ironie dans la voix. Après quelques minutes, la poussée d’adrénaline d’Amy sembla de l’histoire ancienne. Elle était montée sur le rebord mais semblait tétanisée par le vide. « Ca sert à rien de t’infliger ça. Je sais que t’en es capable mais autant que je vienne t’ouvrir non ? » J’essayais de la dissuader car je voyais bien que la jeune femme n’était pas à l’aise, elle avait très probablement le vertige. Et elle finit par se résoudre à accepter mon aide, me demandant même de me dépêcher. « A vos ordres princesse Raiponce ! » répondis-je en lui adressant un sourire avant de filer. Je contournai le bâtiment rapidement pour me retrouver devant l’entrée principale. Je passai la porte, traversai le hall d’un pas précipité, à la fois parce qu’Amy me l’avait demandé mais aussi parce que j’avais quand même bien envie de choper les petits cons qui nous avaient fait cette stupide blague. Je montais les marches avec empressement mais probablement avec trop peu de discrétion parce que lorsque j’arrivais devant la porte de la cuisine, je n’y trouvais personne, simplement une cale qui la bloquait et qui nous avait empêché de l’ouvrir. Je ruminais, déçu de ne pas pouvoir donner une bonne leçon aux petits plaisantins. Je me penchai et retirai l’obstacle qui coinçait la porte et l’ouvris finalement en grand. « Votre chevalier servant est arrivé mademoiselle ! » plaisantai-je alors.

Priape s'amusait à me charrier et à me taquiner, franchement ça ne me faisait aucunement mal, bien au contraire ça me faisait sourire. Après une envie de faire le saut de l'ange, j'ai préférée faire marche arrière et attendre que mon ami arrive pour me délivrer. J'écoutais à travers la porte, entendant par la même occasion du chahut, comme si les bizuts partaient en courant, paniqués ou autres. C'est ensuite que la porte s'ouvrit, Priape me taquinait par la même occasion. Ouais bah maintenant j'ai plus envie de pipi .. Disais-je en regardant le sol. Je me sentais bête d'avoir paniqué tout à l'heure. Je suis sûr qu'au fond il se moquait de moi, mais qu'importe, je l'aimais bien quand même mon petit grec. Je levais alors la tête vers lui en souriant légèrement. Merci d'avoir fait vite Priape. Je sortais enfin de cette fameuse cuisine et la première chose que je voulais faire, c'est voir le visage des petits idiots qui se sont amusés à nous enfermer. Mais bizarrement je ne voyais personne, ils ont tous fuient. Mon regard se posait finalement sur mon ami, sans même réfléchir je le prenais pour responsable, pensant qu'il a sûrement dû se la jouer Jackie Chan en faisant fuir les bizuts à coup de pieds dans leurs tibias sachant que j'ai une sainte horreur de la violence. Je ne sais pas pourquoi d'ailleurs, mais j'ai toujours détesté ça, quand les gens se battent, je trouve ça ridicule car la seule chose que la violence amène, c'est encore plus de violence. Par contre ils sont où ? Ne me dis pas que tu les as frappés ? Je t'ai prévenu je n'aime pas la violence, ça ne mène à rien. Tiens pour la peine .. Je pinçais alors son téton, pas très fort certes, dans le pire des cas il a senti une légère douleur mais rien de bien grave. Par moments ça m'arrive de réagir bizarrement, de faire des choses insensées comme utilisant la violence pour prouver que cette dernière ne sert à rien. Il ne faut pas chercher loin, je suis blonde. Je prenais ensuite appuis sur mes pieds pour déposer un baiser amical sur la joue de mon Dunster. Et ça c'est pour m'excuser. Lui avouais-je avant de lui lancer un petit sourire gêné à cause du pincage de téton plus que ridicule dont j'ai eu besoin de faire usage.