Ça me rend dingue, ça me fout en l'air, quand je sais que tu t'envoie en l'air ► Walter & Camille

Camille avait lâché sa dernière phrase si soudainement que sur le coup, elle fut presque elle-même étonnée de l'entendre sortir de sa bouche. Pour une fois, elle avait laissé tomber tous les faux semblant, toutes les barrières qu'elle pouvait se mettre par moment en pensant à Faith, et à son ego qu'elle tentait de protéger. Et maintenant, elle appréhendait un peu la réponse de Walter. Qui fut bien courte pour le coup. Ça voulait dire quoi "Hum" ? Détournant le regard, elle reprit sa cigarette entre ses lèvres et l'alluma avec le briquet de Walter, expirant une longue taffe pour espérer calmer les battements de son coeur qui ne voulaient plus s'arrêter. Walter lui dit alors qu'ils avaient chacun besoin de temps pour réfléchir à tout ça, et Camille acquiesça malgré elle, alors qu'au fond c'était la panique. Était-ce une manière de la rembarrer gentiment ? Du genre "je réfléchis mais je ne te rappelle jamais" ? Mais j'avoue que j'aimerais bien que tu m'embêtes encore un peu ajouta-t-il alors en détournant le regard, tout en posant sa main sur sa tête. Etait-ce elle, ou bien est-ce qu'il était gêné ? Tout d'un coup, la boule d'angoisse présente dans la gorge de Camille sembla éclater. En fin de compte, ils devaient vraiment avoir l'air couillons tous les deux à ne pas savoir communiquer simplement. Malgré elle, un petit rire se mit à sortir de sa bouche, qu'elle essaya de refréner en passant sa main dessus, mais rien n'y faisait. Pardon, c'est nerveux dit-elle alors qu'elle se sentait un peu honteuse de rire dans un moment pareil, ne voulant pas le vexer, mais ne parvenant pas à s'arrêter pour autant. En réalité, c'était toute la pression accumulée ces dernières minutes qui se relâchait d'un coup, ne parvenant qu'à la faire rire. Comme pour dissimuler son visage, elle posa son front contre l'épaule de Walter, une main toujours plaquée sur sa bouche.

Camille ne s'arrêtait plus de rire, alors qu'elle entendait Walter la traiter d'abrutie. Mais elle sentait tellement d'affection au final dans ce simple mot qu'elle avait l'impression d'enfin retrouver cette complicité qu'elle aimait tant partager avec lui. Dans quelle galère ils s'étaient fourrés... Mais définitivement, elle se sentait bien avec lui. Même comme ça, après une dispute qui avait été assez bouleversante pour elle. Au fond, il était le seul à parvenir à lui faire oublier la blessure qu'avait ouvert Demyan, ou encore le décès de Faith, paradoxalement. Et c'est certainement pour ça, et beaucoup d'autres raisons encore, qu'elle lui avait dit qu'elle ne voulait pas le lâcher. Alors que Camille finissait enfin par se calmer, le sourire néanmoins toujours collé aux lèvres, elle observa Walter éteindre sa cigarette dans le cendrier tandis qu'elle même prenait une nouvelle taffe. T'as raison, tu couches avec qui tu veux, mais pitié, pas avec un mather. Rassure moi, je suis mieux que lui au pieu hein ? Et fais gaffe à ce que tu vas répondre : t'es enfermée dans cette chambre avec moi ! Ah cette haine contre les mathers... parfois elle avait du mal à comprendre cette rivalité que les deux confréries entretenaient. Mais d'un côté, elle se rendait bien compte que le fait qu'elle ait couché avec un mather puisse l'échauffer, et même si il disait les choses avec légèreté, elle ne pouvait s'empêcher de se sentir un peu coupable. Elle rit néanmoins en entendant sa dernière phrase. Alors elle était sa prisonnière c'est ça ? Bizarrement cette pensée était loin de lui déplaire. J'aurai peut-être besoin que tu me rafraîchisse la mémoire pour te répondre... dit-elle alors avec un sourire en coin, l'air faussement détaché en expirant sa fumée de cigarette. Dans sa tête pourtant, la réponse était déjà faite. Ricardo avait beau être doué au lit... Walter avait toujours eu ce pouvoir d'attraction sur elle, et ce petit quelque chose qui la faisait toujours revenir dans ses bras. Mais ça, elle allait bien se garder de le lui dire.

C'était assez dingue de voir comment la situation avait pu changer par rapport au moment où ils se hurlaient dessus. Mais de toute évidence, ni l'un ni l'autre n'avait envie de rester là-dessus, et le rire de Camille semblait avoir débloqué la tension qui s'était installée entre eux. Un sourire malicieux sur les lèvres, Camille le taquinait, le cherchait même un peu. Et Walter sembla se prendre à son jeu, lui disant avec le sourire qu'il ne savait pas si elle méritait qu'il lui rafraîchisse la mémoire. Elle lâcha un petit rire en basculant la tête en avant, avant de prendre une nouvelle latte de sa cigarette. Cette discussion commençait sérieusement à devenir ambiguë. Je pensais que chaque nuit avec moi était inoubliable mais bon ... puisque tu insistes. En réalité, elle se souvenait parfaitement de ses nuits avec Walter, même que ces derniers temps elle n'avait pas arrêté d'y penser tellement il pouvait l'attirer... Mais il n'y avait rien à faire, lorsqu'elle pensait à ça, elle ne pouvait s'empêcher de se sentir coupable vis à vis de Faith. Pourtant en voyant Walter s'approcher d'elle, toutes ces pensées négatives s'envolèrent, remplacées par son coeur qui s'emballa à une vitesse phénoménale. Complètement hypnotisée, elle se laissa faire lorsqu'il lui prit sa cigarette des mains pour l'écraser dans le cendrier, avant de passer sa main dans sa chevelure pour venir l'embrasser. Se laissant aller en fermant les yeux, Camille savoura ce baiser avec délice, d'anciens souvenirs venant la submerger. Ils s'étaient déjà embrassés au spring break, mais cette fois les choses étaient différentes. Cette fois, elle n'était pas à moitié shootée mais bien totalement consciente de ce qu'elle faisait. Passant à son tour sa main derrière sa nuque, elle rompit leur baiser un instant. Hum, je crois que ça commence à revenir... dit-elle avec un petit sourire aux lèvres.

Walter revint l'embrasser en lui disant qu'on ne pouvait pas l'oublier comme ça, ce qui la fit lâcher un petit rire, avant d'être complètement transfortée par son baiser. Il était à la fois tendre et désireux, doux et appétissant... et elle en demandait encore. Passant ses doigts le long de son crâne, elle commença à l'embrasser avec plus de fougue alors qu'une sorte de bulle venait gonfler sa poitrine et lui donnait des bonds dans le ventre. C'était comme si on lui avait donné une permission qu'elle n'avait pas eue avant, lui permettant enfin de se laisser aller dans ses bras. Walter quitta ses lèvres pour l'embrasser sur son menton puis le long de son coup, lâchant entre chaque baiser les bribes d'une phrase qui lui disait qu'elle n'aurait plus que son nom à la bouche. Déjà qu'elle se sentait toute chose là, cette phrase eut le don de l'exciter. Ah oui ? dit-elle un peu ailleurs, bien plus concentrée par ses mains posées sur elle et ses baisers qu'il continuait de lui donner que sur ce qu'elle pouvait dire. C'était assez terrible l'effet qu'il pouvait lui faire rien qu'en la touchant. Passant à son tour ses mains sur sa taille, elle les glissa sous son t-shirt afin d'accéder à ses muscles parfaits qu'elle avait tellement voulu toucher ces derniers jours, à force de les lui mettre sous le nez. Agrippant les pans du tissu, elle le lui enleva carrément en le faisant passer au-dessus de sa tête. C'était sa faute aussi, il n'avait pas arrêté de se balader en maillot de bain sans qu'elle puisse toucher à quoi que se soit, c'était limite de la torture ! Le détaillant avec envie elle se pinça la lèvre avant de revenir l'embrasser de plus en plus désireuse, ses mains se baladant cette fois sans retenue sur son torse sexy.

Les lèvres de Walter étaient douces, tendres, et même si ils s'étaient embrassés de nombreuses fois par le passé durant leurs ébats, les choses étaient totalement différentes. Les sentiments et le désir qu'elle avait pour lui se mélangeaient, la rendant presque nerveuse. Comme si pour une fois, le sexe ne serait pas juste banal, mais prenait une toute autre dimension dans son esprit, et dans son coeur aussi. Elle frissonna alors qu'il passait ses mains le long de son cou, jusqu'à ses épaules, et le long de son corps pour faire glisser sa robe qui tomba au sol. Il lui sourit, et le regard qu'il porta à ce moment sur elle la fit complètement fondre. Elle lui sourit à son tour, le dévorant littéralement du regard, lorsqu'il la prit dans ses bras pour l'allonger sur son lit. A présent au-dessus d'elle, ce qui accéléra nettement son rythme cardiaque, il vint l'embrasser à nouveau tout en parcourant son corps de ses mains. Bon dieu ce qu'il pouvait être beau, et ce qu'il embrassait bien aussi... Il parvenait à la transporter ailleurs, bien loin de Punta Cana, de cette putain de sextape, de Faith ou encore de Ricardo. Ils étaient comme dans une bulle, leur bulle à eux que personne ne pouvait briser. Passant ses mains derrière son crâne, elle l'attira encore plus à elle, si c'était encore possible, l'embrassant et mordillant ses lèvres à la fois, déviant ses baisers le long de sa mâchoire et sur son épaule. Laissant son corps la guider, elle entoura sa taille de ses jambes nues pour le coller à elle alors qu'il déviait ses baisers jusqu'à sa poitrine, lui provoquant de nouveaux frissons. Doucement, il fit glisser ses bretelles de soutient gorge, simple geste mais qui pourtant la rendait complètement folle. Cambrant légèrement le dos afin de l'aider à détacher les agrafes, elle fit glisser le soutient gorge jusqu'au bas du lit, avant de le regarder droit dans les yeux, pleine de désir pour lui. Cherchant sa ceinture à l'aveuglette, elle commença à la détacher tout en mordillant sa mâchoire, un sourire sur les lèvres.