(+ Roxanna) Surpriiiiiiise !

« Tu as l’air de t’être vachement investie dans la présidence de la Lowell en tout cas, je suis admirative ! » lui avoua-t-elle en sifflant entre ses dents de façon on ne peut plus sincère. Ce n’était pas le genre de Bambi de se moquer d’autrui sur un sujet comme celui-ci, du reste. « Et tu danses toute seule ou tu dois avoir un partenaire pour tes cours, tes examens et tutti quanti ? » s’intéressa-t-elle à nouveau, la jolie Mather ayant sincèrement envie de mieux connaître Roxanna en commençant par débroussailler ce qui semblait être ses passions. Autant commencer par le commencement vu que leur rencontre avait été… plutôt originale dans le genre ! « J’ai fais un an aux Beaux-arts de Paris, en fait. J’y serais encore si jamais mon père ne m’en n’avait pas retirée… d’où mon envie de renouer avec ma passion première. Je dessine tout le temps, j’ai toujours un calepin sur moi, et ce depuis des années. Tu me montreras tes photographies un jour ? » Bambi n’était déjà pas douée avec son smartphone alors il ne valait mieux pas lui donner un objectif de professionnel entre les mains mais ça, c’était une autre histoire… « Je ne parlais pas forcément d’agence matrimoniale mais plus en général. Je crois que je suis un cas désespéré sentimental donc vaut mieux pas que je te donne des conseils ! » avoua-t-elle en riant.

« Je dois avouer qu'aujourd'hui encore, la Lowell est ma deuxième maison, j'aime beaucoup les valeurs qu'elle représente et suis fière d'avoir apporté ma pierre à l'édifice. » Confiais-je finalement à Bambi qui s'intéressait à la danse et à ma présidence récente de la maison des artistes. Lorsqu'elle me demanda si j'avais besoin d'un partenaire, je répondais en haussant les épaules : « Tout dépend du type de danse. Certaines danses ce font en solo, d'autres en binômes et donc à ce moment là on a besoin d'un partenaire. » Expliquais-je donc sagement à propos de mes études. Je n'avais pas de style de danse particulier, seule, en groupe, à deux, j'adorais ça, peu importe le genre le style, j'aimais justement le fait que tout soit varié. Bambi me parla alors du fait qu'elle ait étudié aux beaux arts de Paris, ce qui me laissa admirative. Le rêve ! Même si visiblement, son père avait pété sa bulle... Le mien ne m'aurait même pas laissé aller à Paris en premier lieu, remarquez. « Je te montrerais mes photographies avec plaisir à la condition que tu me montres tes dessins ! » Et oui, donnant donnant, puis j'étais curieuse de voir la façon dont la jeune femme dessinait, ça devait être sublime. Je revint vers la boite de chocolat, piochant un chocolat que je glissais entre mes lèvres. Bambi n’était déjà pas douée avec son smartphone alors il ne valait mieux pas lui donner un objectif de professionnel entre les mains mais ça, c’était une autre histoire… « Oh, je vois ! Au moins nous sommes deux niveau cas désespéré sentimental, mais j'y penserais si un jour j'ai besoin de conseils avisés, c'est promis ! » Et je ne manquais jamais à mes promesses.

« Tu m’étonnes, pour le coup tu peux en être fière ! Moi je me pense pas capable de diriger une confrérie comme ça… et au sujet de la danse, personnellement j’adore voir les danses de salon à la télé. C’est tellement aérien et balèze… c’est trop beau ! » avoua-t-elle avec des étoiles dans les yeux. Comme quoi, Bambi pouvait être une rêveuse lorsqu’elle s’y mettait, avec un brin de romantisme en fond de tableau. C’est fou comme les apparences peuvent être trompeuse en la matière… « Avec plaisir ! Attends je vais t’en montrer quelques-uns » fit-elle en sortant de son sac en bandoulière un petit calepin avec des tonnes d’esquisses, certaines pages en contenant une bonne trentaine, de plus ou moins importante grosseur. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle avait un coup de crayon extrêmement fin et blindé de réalisme. Elle était faite pour cela, et non pas pour l’archéologie comme le pensait son père envers et contre tout depuis des années. « En tout cas… je vais te paraître gnangnan et faudra sûrement que je mange un chocolat après pour me remettre, mais je suis contente qu’on soit passées outre notre première rencontre. J’apprécie la personne que je découvre en te côtoyant. D’ailleurs, tu veux que je fasse un petit portrait de toi pour qu’il te reste un souvenir de Punta Cana ? »

Ca me faisait plaisir de voir Bambi apprécier l'art, la danse... Beaucoup jugeaient ça comme une perte de temps, moi je voyais ça comme une façon de transmettre des émotions, peu importait le style de danse : Le Rock apportait la joie, le Tango était comme une parade sensuelle, une drague tout en danse, la danse classique pouvait distribuer un peu tout.. J'adorais ça. « Ca représente beaucoup de boulot, c'est pour ça que quand j'ai eu Aylin, j'ai décidé de laisser mon poste à la présidence. C'est vrai qu'à la télé les danseurs vendent du rêve. Un jour peut-être que tu me verras dans Dancing with the stars ! » Fis-je remarquer avec un clin d'oeil avant d'éclater de rire. Imaginez moi, apprendre à danser à Leonardo DiCaprio... La classe. Après que je demande à voir les croquis de Bambi, celle ci me sortit de son sac un calepin, blindé de dessins splendides. Je laissais échapper un « Waw. » Tout en admirant son coup de crayon d'une précision bluffante. « C'est absolument magnifique Bambi, je t'invite plus que grandement à te jeter dans ces études d'art, tu es faite pour ça ! » Et je savais ce que je disais, des artistes j'avais vécu sous le même toit qu'eux pendant un an. Je fis un sourire touché en l'entendant me dire qu'elle était heureuse que nous soyons passées au dessus des impressions de notre première rencontre. Tu m'étonnes ! Dire que sinon, nous serions surement des ennemies jurées, et non pas deux amies en train de partager un ballotin de chocolats. Avec un sourire sincère, je répondis alors : « C'est un plaisir partagé, tu n'as pas idée de combien je peux regretter d'avoir été si agressive en premier lieu. » A l'époque, la mort de Keanu m'avait si profondément affectée que j'étais devenue mauvaise avec tous les mathers sans exception, sans chercher à comprendre le pourquoi du comment. « Pourquoi pas ! J'ai une idée, on pourrait genre se mettre sur le balcon de ma chambre d'hotel, et moi je prendrais une photo de toi sur le vif devant la plage ! » J'adorais les photos sur le vif, sans faire de pose, je les trouvais beaucoup plus belles que celles ou on vous sert un sourire faux réservé à l'objectif.

« Tu as un petit bout ? » s’étonna-t-elle car Bambi n’était pas au courant mais elle n’en n’était pas choquée, au contraire, plutôt heureuse pour Roxanna, d’où le sourire radieux qui étirait actuellement ses lèvres. « Tu peux être sûre que si un jour tu fais l’émission, j’espère que tu seras avec une star tellement belle gosse que c’en est indécent et je voterai pour toi » lui assura-t-elle en hochant vivement la tête pour mieux être surprise par ses compliments alors que la belle Eliot contemplait quelques esquisses faites dans le dur, sans réfléchir, sans technique particulière et surtout sans modèle. Bambi considérait qu’il s’agissait des dessins les plus sincères, venant littéralement de ses tripes autant que de son imagination et de sa mémoire à vrai dire. « Tu le penses vraiment ? Je t’avoue que je suis en pleine période de doute à ce sujet et du coup, ça m’encourage à fond ce que tu me dis ! Tu sais… c’est oublié notre première rencontre. On a fait du chemin depuis et puis regarde-nous, à partager tout ça autour d’un ballotin de chocolat, c’est la classe intergalactique ! » rit-elle de bon cœur avant se sautiller comme la gamine qu’elle savait parfois être de temps à autre, quand son sérieux s’effaçait pour laisser ce côté de sa personnalité s’exprimer. « Et bien c’est parti ma belle, je prends mon plus beau crayon, toi ton plus bel objectif et on va se faire des souvenirs de folie ! » s’exclama-t-elle avant de se permettre d’ouvrir la porte fenêtre menant au balcon précédemment évoqué par Roxanna pour mieux installer deux chaises sur ce dernier et reprendre son calepin pour mieux en tirer une nouvelle feuille blanche, sortant ensuite de son sac en bandoulière une petite trousse avec des crayons de mines différentes. Elle choisit la plus tendre, qu’elle tailla avec d’un geste précautionneux. « Je suis prête quand tu l’es ! »

Oups, Aylin non plus je ne l'avais pas mentionnée? Décidément, même des mois après notre première rencontre, nous continuions de nous découvrir avec Bambi. D'un bref hochement de tête, j'expliquais alors : « Techniquement, j'ai deux enfants en fait. J'ai adopté le fils de mon ex fiancé, sa mère l'a abandonné... Aaron, il a eu 1 an en aout dernier. Et j'ai eu une fille en mars l'an dernier, Aylin! Elle dort dans la pièce à côté, à vraie dire ! » Je pointais du doigt la salle à côté, ou ma fille dormait à poings fermés. Bambi me dit alors qu'elle voterait assurément pour moi si j'atterrissais dans DWTS « J'ai plus qu'à croiser les doigts pour danser avec un des acteurs en vogue de l'époque ! Genre Ryan Gosling ! » Dis-je alors, l'air rêveur. Azy c'est ou qu'on postule, ils ont bien du les chercher quelque part, leurs danseurs professionnels, non ? « Bien sur que je le pense, fonces, tu as un vrai talent ! Et d'ailleurs, je préfère largement partager des chocolats avec toi plutôt que des baffes. » Ajoutais-je en riant. Ouais, c'était pas mon truc préféré de me bastonner avec les gens. Mon idée de se dessiner/photographier mutuellement emballa tout de suite la blondinette, qui fonça prendre son calepin et ses crayons, alors que moi je me levais pour aller prendre mon appareil photo dans ma valise. Un vrai monstre, mais au moins il prenait de belles photos. Posées toutes les deux sur le balcon, Bambi m'indiqua être prête, et je m'installais sur la seconde chaise, appareil sur les jambes. « C'est parti, toi le boulot est plus long, moi j'ai juste à guetter un moment pour dégainer l'objectif ! » Et j'avais déjà ma petite idée de quand prendre la photo, suffisait d'attendre un peu.

« Ah elle dort carrément dans la pièce d’à côté ? On va éviter de beugler alors, ce serait con de la réveiller… en tout cas, tu as l’air d’être une maman épanouie, je te félicite ! Moi aussi, j’aimerais bien avoir des enfants un jour » lui confia-t-elle sans honte aucune, car après tout, en la matière, ce n’est pas utile d’en avoir bien au contraire. « Ryan Gosling, là j’avoue que j’achète carrément, tu as définitivement bon goût ! » s’empressa-t-elle d’avouer la seconde qui suivit, juste pour la beauté de la chose. Cela ne l’empêcha pas de tout mettre en place pour la séance de portrait, même si la jolie Mather s’étonnait elle-même d’avoir proposé cela à Roxanna alors que d’ordinaire, elle ne parlait à personne ne son goût pour le dessin et la peinture. Cela prouvait avant toute chose que Bambi lui faisait confiance et n’hésitait pas une seconde à l’ouvrir davantage aux détails peuplant sa vie. « La luminosité est parfaite en prime, on ne pouvait pas rêver meilleur décor ! En tout cas je vais suivre ton conseil et je te rassure… je préfère aussi partager des chocolats et des confidences avec toi » la rassura-t-elle aussitôt en s’asseyant confortablement sur la chaise dès lors que son crayon fut suffisamment taillé à son goût. « J’espère que tu vas trouver un bon moment alors ! Je commence pour ma part » l’informa-t-elle alors qu’elle laissait son regard jongler entre la feuille, où se couchait peu à peu son début d’esquisse, et Roxanna. Son expression était diablement sérieuse mais logique : elle ne voulait surtout pas se planter.

« Ne t'en fais pas comme on parle là c'est très bien, elle a un sommeil d'éléphant ! Et je suis sûre que tu ferais une super maman. »Confiais-je finalement à Bambi. Bon, seul bémol que je n'aborderais pas, c'est que si elle avait un enfant un jour, je lui déconseillait de l'élever à la Mather House. Ça a toujours été source de conflit entre moi et le père des enfants, Jude. « En même temps... Ryan quoi ! Faudrait être difficile pour ne pas fondre devant ses beaux yeux clairs ! » Dis-je en battant des cils avant d'éclater de rire. C'est beau de rêver ! Nous passions ensuite au "travail", nous installant chacune avec nos outils artistiques sur le balcon. J'étais bien moins chargée que Bambi et son calepin et ses crayons, portant simplement sur mes genoux mon appareil photo allumé. « Je confirme pour la luminosité, même dans mon sens je n'ai pas de contre-jour c'est parfait ! » Je ne doutais pas de trouver mon moment, observant avec minutie le travail sérieux de Bambi, qui regardait alternativement son croquis et ma bouille. Ca aurait pu en gêner plus d'un, mais les cours de dessins je connaissais en tant qu'ex présidente des Lowells, j'avais même déjà servi de modèle à des amis. Je profitais d'un moment ou Bambi avait le regard perdu dans son esquisse, le crayon dansant sur la feuille, pour rapidement prendre une photo. Le soleil passait à travers ses cheveux blonds qui retombaient à moitié sur la feuille, c'était juste parfait. Aussitôt, je me remettais comme j'étais juste avant pour ne pas déboussoler la jeune femme. « Et de une! » Dis-je avec un demi sourire, continuant de la regarder faire. Je n'avais pas fini mais je prenais mon temps.

[/b][/color]« Tu penses que je ferais une super maman ? J’espère en tout cas. Mais ça voudra sûrement dire quitter la Mather House. J’aime beaucoup ma maison mais je ne pense pas que ce soit le meilleur environnement qui soit pour tomber enceinte et après élever un petiot »[/color][/b] avoua-t-elle d’elle-même, effectuant sans le savoir une véritable transmission de pensée avec Roxanna. [/b][/color]« J’aimerais beaucoup le rencontrer en vrai ! »[/color][/b] s’exclama par la suite Bambi au sujet du beau Ryan Gosling, au regard de braise et au jeu d’acteur mondialement connu. D’ailleurs, elle trouvait qu’on ne le voyait pas assez sur la toile, et c’était dommage. Mais autant dire que la jolie Mather délaissa un instant leur conversation, bien que passionnante, pour se concentrer sur la pose des premiers traits de son dessin, jouissant d’une concentration parfaite. [/b][/color]« Tant mieux si tu n’as pas de contrejour en prime, pour moi la luminosité est parfaite ! »[/color][/b] reprit-elle avant qu’un délicat sourire ne vienne étirer ses traits de poupée. « Première photo réussie ? » s’intéressa-t-elle alors que de son côté, elle continuait de jongler entre le beau visage de son interlocutrice et son début d’esquisse, mélangeant sérieux et amusement non sans se délecter de ce partage on ne peut plus artistique.

« J'en suis même convaincue, attends, tu serais même une super super maman ! Par contre, je confirme pour la Mather House... J'vais pas te mentir, le fait que le père d'Aaron et Aylin y soit a toujours été une source de conflits entre nous. » Répondis-je donc à Bambi, non sans accentuer ma phrase d'une petite moue et d'une grimace. Puis, sujet plus réjouissant, elle m'avoua qu'elle aimerait rencontrer Ryan Gosling. Qui n'aimerait pas ? Je m'adossais à ma chaise, l'air rêveuse. « Et moi donc ! Cet homme vend du rêve rien qu'avec ses sourires, c'est terrible. » Il m'avait tellement fait pleurer et rêver devant The Notebook, un des rares films qui me rendait totalement guimauve. Enfin, nous partions sur une concentration certaine alors que Bambi commençait à dessiner et que moi je guettais la moindre expression pour une photo. Un sourire léger illumina ses traits, et je m'empressais de redresser l'appareil pour reprendre une photo de ce petit sourire ajouté à sa concentration toujours présente. « La seconde aussi même ! » Ajoutais-je avec un léger rire tout en vérifiant la photo. Prise sur le vif, il y avait un léger effet de flou autour de Bambi, je trouvais ça encore mieux. « T'es photogénique ma foi, si un jour tu sais plus quoi faire, lances toi dans le mannequinat ! » La taquinais-je en souriant.

Hj : DEEEESOLE DU RETARD MA BELLE ! J'ai eu un grooos coup de mou