Kaya & Leo - Dis-moi, tu en as des choses à me raconter.

Dans le musée, je pris par le bras Kaya pour ne pas risquer de la perdre car comme elle est muette, personne ne pourrait la comprendre si elle parle en langue des signes. Elle prit des photos et me fit savoir que plusieurs objets amérindiens n'avaient pas leur place dans ce musée parce qu'il y a eu des vols dans les réserves indiennes et du coup, ils se mettent tous en quête de leurs objets. Puis elle me demanda si je trouvais le musée bien. Alors je lui répondit en langue des signes.

Oui ce musée est génial et surtout je ne savais pas que dans ta réserve, des objets avaient été volés, qui peut bien vouloir des objets amérindiens à ton avis, des collectionneurs ? D'ailleurs en parlant de souvenirs, je me demande parfois ce que les autorités mexicaines ont fait de la maison de mes parents à Mexico, tant de souvenirs que je n'ai jamais pu récupérer qui sont surement partis en fumée. Si tu veux, on pars en quête des objets de ton peuple toutes les deux ?

Je lui souria malgré que sa recherche d'objets me fit repenser à ce meurtre et au fait que la maison de mon enfance était probablement détruite depuis toutes ces années. Je repense alors à mes peluches, mes livres et toutes les choses de ma mère aussi mais je voulais l'aider à retrouver les objets de son peuple car Kaya est comme une soeur pour moi. Alors nos audioguides aux oreilles, on continua la visite tout en jetant un œil à tous les objets afin qu'elle le dise à sa mère après.

« Cet été, cela s’est passé cet été. Mes parents ont eu peurs que les voleurs viennent dans notre boutique aussi. » J’avais répondu cela en signes aussi, et j’essayais de donner les réponses à ma cousine. « Oui des collectionneurs les veulent, et ils demandent à des voleurs de faire le sale boulot pour eux. » Regardant ma cousine patiemment, je tentais de lui dire : « Et si on allait demander ? Ils ont peut-être des choses que tu pourrais récupérer au commissariat ? » Je ne voyais pas trop si ma réaction était la bonne ou pas. Je voulais juste l’aider, et je ne tenais pas non plus à ce qu’elle ne frustre ou qu’elle soit vexée pour ça. Je répondais pour sa question : « Oui, d’accord, merci pour ton aide, il faut juste que je prenne les photos, et les livres du musées pour faire un dossier. Puis, il faut faire procès-verbal au commissariat pour déclarer « les objets aperçus dans les musées ». Après on monte un dossier pour que la réserve puisse récupérer les objets volés. » Continuant de marcher dans le musée, je serais un peu plus le bras de ma cousine, et lui souriant avec tendresse, je savais que notre petite visite de ce pays serait un peu plus tendue que prévue…

Ma cousine m'informa que cet été, dans la réserve, il y avait eu pas mal de vols et que les parents de ma cousine avaient peur de se voler dans leur boutique, cela me rappelait ma vie à Mexico où je passais mon temps à voler pour survivre mais le plus souvent cela restait de la nourriture et bien loin de ces collectionneurs prêts à engager des voleurs professionnels ou non pour dérober un bien qu'ils veulent à tout prix et qui ne leur appartient pas. Puis je lui parlais des biens de mon ancienne maison à Mexico et elle me dit qu'on pourrait peut-être les récupérer au commissariat mais je doutais que 10 ans après le drame, ils aient gardés quoique ce soit et encore moins la maison, elle a du être rasée ou quoi. Enfin, elle me remercia de mon aide pour repérer les objets amérindiens alors que je n'avais aucune idée de ce à quoi cela ressemblait véritablement et elle me dit qu'il fallait juste prendre des photos pour pouvoir déclarer lesdits objets et de monter un dossier pour que la réserve puisse récupérer les objets volés. Alors je lui répondit.

Oh ma pauvre, ce doit être terrible comme perte pour la réserve, cela doit surtout se chiffrer à des millions d'euros non ? Et c'est compréhensible que tes parents aient peur, c'est normal. Ah oui des voleurs professionnels, sont prêts à tout pour avoir les objets ces collectionneurs de malheur en fait. Oh tu sais en 10 ans, ils ont du tout balancer et raser la maison donc cela ne servirait plus à rien, il faudrait que j'apprenne à me souvenir des bons moments pour mettre de côté ce drame, tu as une astuce pour cela cousine ? Ah ok tant de procédures pour un vol, normal mais cela fait beaucoup je trouve. Mais s'ils faut passer par là pour que les objets volés retrouvent le chemin de la réservé, moi je suis prête à t'aider.

Je lui souria en pensant que j'étais un peu une ancienne délinquante même si pour ma défense, j'étais une enfant de la rue et il me fallait survivre plutôt que vivre. Mais cela je décida de le cacher à ma cousine car cela appartenait à mon passé et seulement au passé.

« Oui, cela suffit, y en a marre d’avoir des vols comme ça. On dirait que les gens n’ont que ça en tête…. » J’avais dis cela comme ça, et je continuais donc de lui répondre : « Oui, ils ont la trouille. Et je pense que cela ne va pas s’arranger par la suite…. » J’avais dis cela comme ça avec une once de peur, et je me demandais bien si je trouverais des mots. Mais bon, tout en essayant de ne pas paniquer non plus, je lui disais en signes : « Tu ne voudrais pas qu’on essaye quand même ? On peut essayer de récupérer des objets. Et pour ma part, qui ne tente rien n’a rien. » Je l’entendais me dire qu’elle acceptait de m’aider, et je lui répondais en tapotant son bras : « Oui, merci, il me faudra sans doute un interprète pour le procès-verbal. » Tandis que j’avais dis cela comme ça en essayant de sourire, je lui déposais un bisou sur la joue. J’aimais bien ma cousine, et j’appréciais sa présence. Elle était une bonne amie, et même si parfois, j’étais un peu solitaire, j’aimais bien nos discussions.

Ma cousine et sœur de cœur en avait assez de ces vols à répétition qui sévissaient sur la réserve, ce qui était parfaitement logique, d'autant plus que mon oncle et ma tante avaient peur de se faire cambrioler à leur tour. Alors elle me demanda si on pouvait tenter de récupérer quelques objets mais qu'il lui faudrait sans doute un interprète pour le procès-verbal. Parce qu'il est vrai que voler des objets même ceux qui appartiennent à un peuple est considéré comme du vol. Enfin, elle vint me prendre dans ses bras et me faire un bisou sur la joue. Alors je lui répondit en langue des signes.

Oui j'imagine que cela doit être rageant de voir des objets auxquels on tient le plus voler, je ne cesse de penser aux affaires de chez mes parents mais je sais très bien que la maison a du être rasée depuis le temps et que les affaires avec. Euh tu es sure de vouloir voler les objets qui appartiennent à ton peuple ? On pourrait se retrouver au commissariat ?

Je répondit à son câlin en la serrant fort contre moi car Kaya avait beau n'être que ma cousine paternelle, elle était comme une grande sœur pour moi et ce depuis deux ans.

Entendant ma cousine, je lui répondais : « On ne va pas les voler ! Tu es folle ! On va faire un constat de vol ce n’est pas la même chose. » J’avais dis ça sur un ton assez drôle et je lui parlais avec un ton sérieux. Je devais bien faire peur…Je la regardais et en souriant, je lui disais en signes : « Je ne veux pas aller en prison moi…. » Je me rendais compte que pour l’instant, je lui déposais un bisou sur la joue, et je lui disais en signes : « Tu es une bonne blagueuse toi….» Je ne disais plus rien, et je continuais donc de faire la visite avec elle.

Ma cousine me rassura sur le fait qu'on allait seulement faire un constat de vol des objets car elle ne voulait pas non plus aller en prison tout comme moi avant de me faire un bisou sur la joue et de me dire que j'étais une petite blagueuse, le tout en me souriant et en continuant notre visite alors je lui répondit en langue des signes.

Oui désolée pour ce petit malentendu mais voler fut une chose que j'ai faite à Mexico pour survivre donc je ne veux plus revivre cela. Mais oui ta vu cela, je réussis à faire rire hein ? On continue la visite et on ira faire le constat de vol après alors ?

Je lui souria en lui rendant son bisou sur ma joue et continua de visiter le musée avec ma cousine d'amour.

« Je ne vais pas aller en prison ! Oh ! » En signes, je disais cela comme ça assez rapidement. Je me disais qu’il faudrait aussi que je fasse sans doute attention à la suite de la conversation. Je continuais et je lui disais : « Oui, on finit le musée. Il est sympa, il y a des choses très jolies et intéressantes. » Je ne voyais pas trop quoi lui dire par la suite, et donc, je reprenais l’audio guide, et j’écoutais patiemment ce qu’il me disait dans les oreilles. Je souriais tout en lisant, et j’espérais bien que cela dure le plus longtemps possible. Alors, pour moi marcher dans ce lieu était aussi une bonne idée. Il y avait un peu de monde, et j’aimais bien aussi trouver des nouveaux objets à regarder.

Ma cousine me confirma qu'elle n'ira pas en prison en langue des signes toujours puis elle me confirma qu'on finissait le musée mais surtout qu'il y avait des choses vraiment jolies avant de remettre son audioguide pour reprendre la visite là où on s'étaient arrêtées, il nous restait encore des choses à voir et on en avait vu que la moitié pour le moment. Alors je lui répondit en langue des signes.

Ah j'espère bien qu'on ira pas en prison surtout qu'on ne fait rien de mal, on ne fait que regarder les objets amérindiens pour les déclarer volés par la suite. Et continuons notre visite miss, peut-être trouverons nous d'autres objets de ton peuple qui sait ?

Je lui souria avant de remettre mon audioguide à mes oreilles pour écouter le guide et poursuivre la visite.

« Mais non, on n’ira pas… » J’avais dis cela en signes, et je comptais bien continuer, je ne parlais pas autrement, et j’appréciais fortement que cela dure le plus longtemps possible. Je l’écoutais patiemment, et je lui répondais alors en signes : « Oui, on verra bien, j’espère en tous les cas que ma liste ne va pas trop non plus se remplir comme ça. Sinon, cela signifie que tout va vraiment de travers ici….»Je comprenais que si cela arrivait et bien, le musée risquait fortement de fermer. Et donc, qu’il était important aussi que cela change et qu’ils prennent conscience que les œuvres volées et revendues ce n’est pas vraiment un acte correct. Il était nécessaire que cela change.