※ CAUSE WE'RE JUST UNDER THE UPPERHAND CERCEÏ

Jour 5

Heure : 23h00
Lieu : dans la forêt tropicale
Contexte : fête improvisée où se retrouvent par hasard Cerceï et Cody
Participants : Cerceï-Rae Lawrence et Cody Bleeker

Depuis qu'il avait posé le sommet de sa voûte plantaire sur le sol dominicain, les heures où Cody avait été sobre se comptaient sur les doigts de la main. Ou sur les orteils d'un seul pied, pour rester dans la pédicure. Son foie ne lui en remerciait pas. Il avait parlé à sa mère sur Skype – on peut être un Spring Breaker ET proche de sa mamidou – et il l'avait supplié de prendre rendez-vous pour lui chez le médecin. Pour le moment, sa tendance hypocondriaque s'était dissipée dans la nature mais reviendrait une fois à Cambridge, pour sûr. Ce soir ne faisait pas exception, il se rendait à une énième fête. Cette fois, adios playa, les Spring Breakers s'attroupaient au beau milieu d'une forêt tropicale, un peu plus dans les terres, donc. Super, pour la première nuit depuis l'atterrissage, il ne noierait pas son lit de grains de sable à son retour à l'hôtel. L'ambiance était plutôt sympathique, située dans une clairière, éclairée par des lampions en papier, mouvementée par un DJ à ses platines qui portait une espèce de masque indigène sur le visage pour accentuer la rusticité de ce lieu. Pour une fois, Cody était relativement sobre. Il quitta le centre de la fête quelques minutes pour souffler et se laissa tomber au pied d'un arbre, les yeux rivés vers les ombres mobiles devant lui.

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cause we're just under the upperhand.
w/ Cody Bleeker.

J'ai beaucoup bu, trop bu... Et le monde tourne un peu trop autour de moi. Il faut arrêter de boire pour boire et se montrer responsable mais avec la chaleur humide qui transperce mon corps, mon Angleterre natale me manque. TOUT me manque et je déprime. C'est pas beau à voir, alors quand je croise quelqu'un avec des verres, j'en bois. Parce que j'ai soif ! c'est ô combien constructif tout cela, je suis d'accord. BORDEL de merde, c'est pas facile là, faut que je change, faut que mon monde change. NOW ! Je m'enfonce un peu plus dans la forêt, les gens sont ivres, sont en train de fricoté avec je ne sais qui et je marche. Enfin tituber est plus adéquate en vue de l'allure que je me paye mais je m'en fiche, faut que je trouve un point de fraicheur sinon je vais mourir. C'est ça, je suis en train de décéder sur place, rien ne va plus dans l'univers tordu qu'il me reste. Qu'est ce que je raconte ? Un amas de connerie, encore... « P*tain de m*rde. » Je viens de trébucher et de tomber sur le sol, m'étant pris les pieds dans je ne sais quoi. Quand je relève la tête je croise le regard d'une personne que je connais. « On se connait ? Mais ouiiii CODYYYY. » Je hurlais un peu fort avant de me redresser et de lui sourire bêtement. « Qu'est ce que tu fais là ? Tout seul ? Oh tu as vu comment les feuilles de l'arbre sont vertes, wahou. » J'étais perchée complètement mais c'est ce qui faisait parti de mon charme, en quelque sorte.

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Inévitablement, alors que Cody se fondait dans une sagesse inhabituelle en gardant son niveau d'alcoolémie à zéro, une jouvencelle en détresse vint à sa rencontre. Il la reconnut tout de suite malgré la pénombre, il fallait avouer que quand ses parents l'avaient faites, ils avaient dû casser le moule pour la sortir. Oui, je peux dire des méchancetés dans ma narration parce que Cerceï ne le saura jamais MOUAHAHAHAH. « SISSI ! » s'écria-t-il en la voyant, ouvrant bien grand les bras pour l'accueillir. En vérité, ils n'étaient pas branchés effusion d'amour, bisous, câlins et confessions au chevet. Mais Cerceï – ou Sissi comme il l'appelait quand il avait la flemme de faire des efforts orthophonistes – était bourrée et il pensait que c'aurait été drôle. Elle trouva plus drôle ; elle se péta la tronche à ses pieds. « Les feuilles sont vertes, oui, c'est plutôt rare donc je peux concevoir que ça t'étonne ... » soupira-t-il dubitatif en apportant un œil aiguisé à la couleur de l'arbre. « J'suis seul parce que je t'attendais mon enfant. » répondit-il en prenant une tonalité de voix proche de celle de Dark Vador.

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w/ Cody Bleeker.

Je n'ai jamais été très douée pour les effusions affectifs, parce que je n'en ai jamais eu dans ma jeunesse, on ne peut pas dire ou affirmer que mes parents étaient du genre, câlin câlin. Alors j'ai du composer avec et aujourd'hui encore j'ai beaucoup de mal à l'être parce que je me sens idiote lorsqu'une personne me prend dans ses bras,encore plus lorsqu'il s'agit d'un homme. POAW je déconne grave quand même. « SISSI ! » Que je n'entendais même pas trop concentrer à marcher droit. Ca ne servait à rien j'étais déjà par terre. Aie, j'allais avoir mal au fesse demain. Je vis Cody, oh Cody. « Les feuilles sont vertes, oui, c'est plutôt rare donc je peux concevoir que ça t'étonne ... » Du tac au tac je rajoutais. « Ouai, tu as vu ça... c'est magique. » Avouais-je regardant les feuilles comme si c'était divinement beau, à la limite de la perfection. Quelque chose d'inhabituel en somme. WAHOU. « J'suis seul parce que je t'attendais mon enfant. » Je le regardais alors émerveillée comme si c'était la première fois que je le voyais, c'était amusant, et complètement mignon. « Oh mais c'est adorable. Tu sais que je t'aime beaucoup. » Lui avouais-je avant de me ruer maladroitement dans ses bras et de le serre contre moi. « Je savais que nous étions fait l'un pour l'autre, tu es mon héros Cody. » Lui avouais-je avant de le lâcher et de le regarder dans les yeux. « Tu veux être mon ami ? » L'abus d'alcool est dangereux pour la santé.

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Alors déjà, ouais, quand on voyait Cerceï s'émerveiller de la sorte, on pouvait croire qu'elle venait de monter au sommet de l'Himalaya, de nager avec des dauphins, de trouver l'amouuur. Et bien non, elle venait juste de voir une feuille d'arbre. Super. Oh, ne vous inquiétez pas Docteur, le problème est dans la tête. Interdit, il fut momentanément incapable de lui répondre et alors quand elle le serra dans ses bras, Cody crut entrer en collision avec un édredon de grand-mère. Vous savez, l'espèce de coussin énorme posé sur les couvertures. Quelle sensation étrange. Cette soirée était décidément pleine de rebondissements – jeu de mots pourri bonjour. « Fais l'un pour l'autre, euh … Waw. Sérieusement, t'en as bu combien ? » Il ne parlait assurément pas de verre d'eau. Ses bras tendus comme des échasses, il ne répondit pas à cet étreinte et, comme un pantin, se recula quand elle le lâcha. « Si tu me le demandes à genoux, je réfléchirais peut-être à ta proposition. » Pour le coup, il la testait histoire de voir jusqu'où son alcoolémie allait.

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w/ Cody Bleeker.

Je n'avais jamais fais la remarque suivante, il avait son charme. Cody. Certes il n'avait pas un physique parfait (et toc pour le moule cassé), mais il n'était pas à rejeter de la société, un casse croute qui réussirait à contenter quelqu'un, sans le nirvana gustatif. « vive la confiance sérieusement j'ai pas besoin d'être bourré pour dire de bonnes paroles... J'en ai bu que... Euh... » Okay j'étais complètement faite, de A à Z okay, mais ça arrive à toutes les bonnes personnes puis j'avais le droit d'ouvrir mon coeur à CODY, ce n'était pas un drame, il n'était pas en charmante compagnie, à ce moment là en tous les cas, si ? Non. « T'es ce genre d'homme ? » J'haussais légèrement les yeux, me demandant si je devais partir ou faire ce qu'il voulait. Je ne mis pas beaucoup de temps à me mettre sur un genoux et de dire le plus sérieusement du monde. « Cody, veux tu... T'es con où quoi, je vais pas faire ça, attend... » Je me posais contre l'arbre à côté de lui, avant de rire franchement. Pourquoi ? Je ne savais pas, ce n'était pas drôle vraiment pas, mais je riais assez pour en avoir mal au ventre, si si, je te jure, ça fait super mal quand on y pense. « t'es drôle tu sais ? » J'accrochais contre son gré mon bras au sien avant de dire. « JE suis sur que tu le sais pas encore, mais toi et moi... On est lié. » Ouai, lié par la connerie, mais j'en savais rien, je savais même pas ce que je racontais alors bon. Ah ah. Mon esprit s'embrouillait vraiment..

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'J'ai bu que ...' était la phrase typique des mecs qui avaient bu BEAUCOUP TROP. Ou des nanas. Pareil, ça change rien, bourré ça disait au moins autant de conneries, peu importe le sexe. En parlant de sexe, Cerceï n'était pas loin des propositions indécentes. Cody lui proposait qu'elle se mette à genoux pour lui déclarer sa flamme, mais il eut la vague impression d'un problème de communication entre eux, des non-dits, des trop-dits. Il fronça les sourcils, interdits ; « Ce genre d'homme … Ouais. Non, enfin non mais oui mais merde, t'as juste à me demander d'être ton ami, c'est bon, je ne veux rien d'autre. » baragouina-t-il en posant ses mains sur sa ceinture, pure mesure de protection. Manipulé comme une marionnette, il eut comme le mal de mer quand Cerceï s'accrocha à lui mais il ne fit rien, son alcoolémie le déboussolait complètement. Ah, maintenant, il aurait du dossier à son sujet. « Toi, t'es folle à lier. » C'était monsieur-jeu-de-mots, bonsoir. « Je devrais te filmer. Tu ne veux pas être actrice ? » Pour lui foutre une belle honte demain matin.

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cause we're just under the upperhand.
w/ Cody Bleeker.

C'était comme être sur un petit nuage, je me sentais super légère, complètement défoncé et vraiment heureuse. Un exploit pour la personne que j'étais au quotidien. Tous les voyants s'allumaient au rouge dans mon esprit tâchant de m'ouvrir les yeux sur la réalité des choses et le danger qui m'attendait. Cependant, je n'y faisais absolument pas attention, non. JE planais. et je voulais emporter avec Cody, on volerait dans les airs avec des ballons de toutes les couleurs, ce sera troooop beau. Je m'y voyais déjà. « Rien d'autre ? » Comme si le monde venait à s'ouvrir sous mes pieds, je le regardais avec des petits yeux de chat potté, il venait... « Tu me brises le coeur, je nous voyais avec plein de bébé. » Je riais à mes bêtises, alors que je le sentais se tendre près de moi, pas dans le bon sens du terme, comme si j'allais lui sauter dessus, je sais me tenir quand même. « Jamais de la vie, moi je suis une princesse d'abord. Et toi tu es mon crapaud. » Je souriais de plus belle avant de rajouter, le regardant dans les yeux. « Et je dois t'embrasser pour que tu deviennes un prince. » Je n'avais pas bu que de l'alcool il devait y avoir autre chose j'en étais de plus en plus persuadée. Je m'approchais de lu, les yeux fermés, toutes les lèvres en avant, prête à donner mon baiser.

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Première fois du Spring Break qu'une fille proposait à Cody de faire des bébés. Non, la deuxième pour être exact, si on compte la Joan bourrée de l'autre soir sur la plage même si elle n'avait pas exprimé aussi férocement son désir de procréer avec Bleeker. Peut-être que ça se sentait qu'il avait le zizi fertile, allez savoir. Toutefois, il ne put se plier aux réclamations de la très adorable Cerceï car elle était sa meilleure amie, elle était comme sa sœur qui aurait mangé trop de chocolat Milka. « On aura plein de bébés un jour, c'est promis. » Mais chacun de son côté, quoi. Il ne pensait pas un mot de ses paroles mais il n'aspirait pas spécialement à l'énerver par peur qu'elle se transforme en sumo et l'achève d'une prise de catch. « Pourquoi je serais le crapaud ? Toi on dirait que t'as des cuisses de grenouille, ce serait plus cohérent qu'on inverse. » Et qu'il soit prince, pas princesse. Alors qu'elle lui présentait ses lèvres, Cody regarda partout autour de lui un point de fuite par lequel il pourrait s'échapper de cette terrible impasse. Merde merde merde, pourquoi était-il contre un arbre ? Finalement, il présenta son poing pour qu'elle l'embrasse et en mode wesh gros, lâcha ; « Walaaa tcheck ma sœur ! » Gansta des cités rpz.

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w/ Cody Bleeker.

Ne fait pas cela, ne fait pas ça ! La petite voix dans ma tête avait beau me hurler de ne faire absolument pas cela, j'y allais droit dedans, sans passer par la case prison, sans gagner les sous. BREF. qu'est-ce qui me prend ? J'en sais rien, Cody n'est pas mon genre d'homme, tentait que j'en ai un. Non c'était absurde je le savais puis ce n'était pas auprès de Cody que je trouverais le réconfort voulu, il venait de traiter mes cuisses de grenouille. « T'es un crapaud, je te dis. » Insistais-je avant de me prendre un gentil mais imposant vent. Je rouvrais les yeux, face à ses paroles et au contact de cette main sur mes lèvres, il les a mis où d'abord ses mains. POAW dégueulasse. Je m'installe de nouveau contre l'arbre à côté de lui, avant de soupirer très fortement. « Même sous l'effet de l'alcool et sur un mal entendu, j'arriverais pas à plaire. Chienne de vie. » Je me parlais plus à moi-même qu'autre chose, confirmant ce que je pensais déjà sur ma petite personne. Okay, la déprime arrive là, je suis pas d'accord du coup. Je bondis rapidement sur mes jambes, enfin dans mon esprit c'est le cas, à vrai dire je ne me lève pas aussi rapidement pour faire face à Cody je lui tends alors ma main. « Viens on va s'éclater, j'en ai plus que besoin, maintenant. » Ouai maintenant ou sinon je vais exploser, mentalement.

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