Cerceï & Aidan ☼ Coming Home

Cerceï était le genre de fille atypique à Harvard, de par son physique d'une part, c'était certain, mais aussi de par sa personnalité. Ne pas vouloir entrer dans une confrérie, au final c'était plutôt courageux. La plupart des étudiants rejoignaient tel ou tel groupe parce que c'était toujours mieux de se sentir en bande que seul, parce que la confrérie vous donnait une identité, mais quelque part, elle nourrissait les stéréotypes. Elle était autant bienfaitrice que délétère. « Ah, c'est donc ça ton petit accent. » lui dit-il en souriant. L'Angleterre , il ne connaissait pas et avait tout sorte de stéréotypes vis à vis de ce pays, le roastbeef à la menthe, les pubs et la pluie omniprésente. « Mais je comprends mieux du coup, nous ici, on est conditionnés par les sororités. T'es un peu un extra-terrestre si tu n'appartiens à aucun groupe, mais moi je suis resté un Citizen quelques temps alors je comprends. Les deux ont des avantages. » dit-il finalement. La jeune femme était suffisamment grande pour prendre sa décision et il ne ferait pas de propagande à répétition. Les deux arrêtèrent donc là, la conversation sur ce sujet et enchaînèrent sur Jackie. Le Lowell se mit à rire en l'entendant lui expliquer les circonstances de leur rencontre. C'était tellement elle. « Ah ça c'est bien Jackie, agresser avant de chercher à comprendre. C'est une vraie peste quand elle s'y met, mais on sait qu'au fond elle est pas méchante. » Il lui fit un clin d'oeil. C'était même l'inverse, elle était une personne très sensible, mais de son fort caractère Aidan en avait parfois fait les frais. Notamment concernant ses ex : June, Emma et même Joan que la Cabot s'entêtait à détester. Sans parler de Caleb même si à ce qu'il avait cru comprendre ça s'était arrangé. Cerceï lui demanda ensuite comment il avait rencontré la Blonde. « Je l'ai rencontré à une soirée avec mon pote Sam avec qui elle sort en ce moment. » Il se sentait mal d'un coup, mais passons. « J'ai tout de suite aimé son côté jeune fille de bonne famille peste sur les bords. » Il se mit à rire. « J'aime les garces, c'est comme ça. » Et c'était vrai, il adorait emmerder ce genre de filles. « Et donc vous êtes plutôt contradictoires toutes les deux ? » lui demanda-t-il en souriant. Il n'avait cependant pas de mal à la croire en l'observant et en discutant un peu avec elle.

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L'Angleterre me manquait, oui je l'admets je suis très attachée à mon pays et pourquoi venir ici, je n'avais pas le choix et je pouvais même pas en parler, hormis à mon psy et encore je devais pas tout raconter. Ma vie me manquait parfois, mais j'avais cette nouvelle là, dans une société différente de la mienne. « ça s'entend autant que ça ? Je ne m'en étais pas rendu compte. » Même si je voyais bien qu'eux n'avait pas le même accent également. Pour ça que toutes ses différences, me mettaient dans un autre moule loin de ceux qu'on a l'habitude d'avoir. Parfois, je voulais juste être une fille normale, normale... Mais cela ne fonctionnait pas toujours et je devais me contenter d'être juste moi. « J'avais compris que c'était important pour vous les confréries, comme une famille, une maison. C'est effrayant pour les solitaires comme moi. » Avouais-je en échappant un tout petit sourire. Il ne comptait pas insister et tant mieux. Parler de Jackie fut plus agréable. « Ah Voui Sam... Je croyais qu'avec Jackie vous aviez couché ensemble. » Me rendant compte de mon rentre dedans, je rajoutais illico. « Enfin... Je pensais, navrée... » Je pouvais l'être je regardais mes doigts les nouant ensemble un moment avant de relever la tête et d'affronter son regard. « C'est ce qui fait notre amitié tu sais, la différence, les opposés dit-on s'attire, j'aime cette différence puis je sais aussi... Je sais pas on se complète et on se prend la tête tout le temps. C'est nous. » Avouais-je en riant franchement. « Je me prend souvent la tête avec les gens, je suis pas une sociable... Euh et là tu me prends pour une folle, ce que je suis aussi. »

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Aidan se mit à rire légèrement. Oui son accent était audible mais il n'y avait pas de quoi s'offusquer, il était perceptible si on avait une longue conversation avec elle tout simplement. « Oui c'est charmant ! » lui dit-il avec un clin d’œil. Un peu d'exotisme et de goût d'ailleurs ne faisait pas de mal de toute façon. Cerceï rebondit ensuite sur le sujet des confréries et Aidan hocha de la tête. « C'est bien ancré dans notre système universitaire mais c'est pas important pour tout le monde. » Certaine faisaient encore le choix de n'appartenir à aucune confrérie et ils existaient tout de même sur le campus, mais il était vrai que la normalité conduisait à appartenir à un groupe. Le Lowell écarquilla ensuite les yeux lorsque l'Anglaise lui avoua pensé qu'ils avaient couché ensemble, cela datait de cette nuit, elle ne pouvait pas être au courant. Il eut donc un sourire en coin. « Qu'est ce qui t'a fait pensé ça ? » Il haussa les épaules. « T'inquiète c'est rien ! » Après tout, y'avait pire que de croire ça, surtout que pour le coup elle était dans le vrai. Elle lui expliqua ensuite sa relation avec Jackie et le Peintre ne pouvait que sourire, il reconnaissait bien là , la Cabot. « Avec qui Jackie ne se prend pas la tête, tu peux me dire ? » Stevensen était une impulsive, le genre qui ne mâche pas ses mots, et l'étudiante en face de lui semblait également avoir son caractère, il n'y avait donc rien d'étonnant à ce que leur relation fasse parfois des étincelles. Il eut un air pensif lorsqu'elle lui confia ne pas être sociable, Aidan se redressa légèrement. « Non t'inquiète même si ça peut paraître bizarre, j'étais comme toi avant. » En retrait, en marge, tout ça c'était avant qu'il assume son don pour le dessin, son manque de confiance, son impression d'être incompris le conduisait à évoluer de façon solitaire. Désormais, il se fichait un peu de tout ça, il ne savait même pas si il était sociable ou non, tout ce qu'il savait c'est qu'il n'avait plus peur des gens.

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Je crois bien que je m'étais faite une mauvaise opinion de lui, il n'était pas mon meilleur ami et je ne pense pas qu'il puisse vouloir cela de moi, mais il avait de la discussion bien assez pour me sentir à l'aise avec lui. Je ne sais pas si une fois le temps passé, si à l'université il fera l'effort de me parler, mais c'était agréable à voir, puis je ne sais pas je détectais autre chose. Surement un vilain tour de mon sixième sens. Ah ah. « Il ne me reste plus qu'à voir cette partie là alors. » Après tout, je pouvais faire des efforts... En faite non, je n'en avais vraiment pas envie, ce n'était pas miii, non... Surtout pas fait pour moi, tellement. TELLEMENT américain. Sauf que je venais de desceller autre chose, n'avais-je pas tord ? OH MON DIEU ! Je crois bien que la petite Stevensen me devait des réponses. J'avais désormais hâte de la croiser et d'avoir the discussion avec elle. « J'ai bluffé, mais il faut croire que c'est le cas. OHHHHH quand ? A Harvard, ici ? Non d'un chien. » C'était à peine croyable, je n'allais pas le dire sur les toits mais je pouvais quand même apprécier le scoop puis je me rappelais de sa vie amoureuse. Poaw elle en avait une mouvementé mais elle en avait une. « Jackie on l'aime comme cela, briseuse de tête. » C'était tellement le cas, puis un instant je m'arrêtais et je l'observais, j'avais énormément de mal à croire ses paroles. Lui quelqu'un de solitaire, impossible il semblait si sociable la preuve nous parlions, mieux encore il semblait bien dans sa confrérie et tout. « Tu me fais marcher c'est ça ? Je ne pense pas être un jour comme toi, je suis rarement en compagnie des gens, je ne pense pas qu'ils aiment ma compagnie. » Triste révélation, mais c'était le cas, je n'étais pas vraiment ce genre là, enfin je ne savais plus, j'étais paumée, parfois un peu trop. Je faisais une petite grimace avant de jouer avec mes doigts, distraite par mes pensées.

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Aidan se sentit tout à coup parfaitement con. Il haussa les épaules et un sourire coupable s'installa tranquillement sur ses lèvres. Il haussa les épaules. « Non mais j'ai rien dit ! Je vais me faire tuer ! » Il partit à rire. Sérieusement, il allait se faire défoncer sa jolie gueule. « Tu demanderas à l'intéressée, je pense qu'elle t'en parleras si elle veut. » Il se rallongea sur son transat, et regarda le paysage quelques secondes un peu pensif. Il savait même pas si c'était une connerie ou quelque chose de cool qu'ils avaient fait cette nuit là. Sans doute qu'en toute objectivité, c'était quand même la première option le meilleur choix. Malheureusement. Elle ne le croyait pas sur le fait qu'il n'avait pas eu confiance en lui par le passé. Un nouveau sourire se peignit sur ses traits. « J'ai l'air si beau-gosse et sûr de moi ? » Le Lowell se gratta le menton tout en regardant son amie du jour improvisée. Il reprit plus sérieux. « Mais oui, je te promets, j'ai toujours eu l'apparence du mec qui s'en fout, mais je masquais ma vraie nature par des conneries au lycée, ça faisait tafiole de faire du dessin ou des trucs du genre, j'ai mis le temps à assumer. Et ouais, on est cons parfois ! Mais je te jure que quand t’arrive à te détacher du regard des autres c'est super bon. » Il tourna son visage vers le sien pour l'observer. Il l'aimait bien, et elle avait une sacré répartie, il espérait simplement qu'il arriverait à l'influencer sur le bon chemin, même un tout petit peu.

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GOSH dieu venait de se réincarner en moi, ce n'était pas possible autrement. Comment ? Je n'en savais rien, mais en tous les cas ça avait l'air d'être clair dans l'esprit de tous et moi. Je venais de comprendre qu'il avait coucher avec Jackie, on allait avoir une discussion sérieuse toutes les deux et m'expliquer comment elle faisait une chose pareille dans la situation où elle se trouvait. « Je crois que tu es déjà mort. » Voyant son air désolée je me mettais à rajouter la chose suivante. « Je ne dirais rien, je suis assez douée pour garder les secrets. » D'affreuses images revenaient à moi et comme toujours dans une telle situation j'excellais dans l'art de passer à autre chose, je n'avais pas le choix après tout. Je me pinçais les lèvres en l'observant du coin de l'oeil. son raisonnement tenait la route, mais je n'arrivais pas à penser malgré toutes les choses qu'on pouvait me dire que ce genre de choses ne pouvait m'arriver, je refusais peut-être quelque chose j'en étais consciente mais j'étais comme cela, je ne savais pas faire autrement. « J'irai pas dire jusqu'à beau gosse. » Disais-je une pointe d'ironie dans la voix, son physique n'était pas la question en faite. « Chef de confrérie il faut avoir je ne sais pas un quelque chose, tu l'as je pense. C'est tellement facile de dire je dois pas écouter les autres, mais les autres savent vous rappeler qui vous êtes. Et c'était eux les tapettes à penser que le dessin c'est une activité nulle. L'art façonne le monde et la pensée d'autrui. » Concluais-je avant d'ajuster mes lunettes de soleil et de regarder le ciel, m'allongeant sur mon transat.

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Il ne put s'empêcher de rire. Cerceï avait un humour qu'il appréciait et il apprécia davantage le fait qu'elle sache garder les secrets. « Voilà une qualité que je vais apprécier. » lui dit-il en souriant. Elle lui parut ensuite pensive quelques instants mais il ne la connaissait pas, aussi le Lowell décida de ne pas s'épancher sur ses tourments intérieurs, ils ne regardaient qu'elle. « Bah merci ! » dit-il d'une voix faussement outrée. Quoi elle ne le trouvait pas beau-gosse ? Cela le faisait rire car il n'avait pas franchement de problème pour conquérir la gente féminine même si il était certain qu'il n'était pas d'une plastique parfaite. Il préférait cependant posséder une certaine dose de charisme que de parfait abdos. Il balaya ensuite ses paroles d'un revers de main. « Ils ne savent pas qui tu es, ne leur laisse jamais penser le contraire, il n'y a que toi qui le sait. Et ouais, c'était des nazes de penser ça, si j'avais su le nombre de nanas que je peux séduire avec mon art je l'aurais assumé bien avant. » Il se mit à rire d'un ton léger, bien entendu ce n'était pas le seul avantage, mais il aimait donner des apparences de superficialité et de mec con, comme ça il était certain qu'on avait pas envie de gratter ce qu'il y avait de plus sombre là derrière la belle façade.

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w/ Aidan L. Norrigton.

Il n'avait aucun soucis à se faire me concernant, je n'allais rien dire qu'il ne puisse regretter par la suite, j'étais comme cela, une tombe en ce qui concerne les secrets, et j'en avais eu dans ma vie. Le plus douloureux était actuel, mais je ne voulais pas y penser sinon les cauchemars allaient recommencer et je n'avais pas besoin de cela, maintenant. « C'est une qualité que beaucoup apprécie, je dois t'avouer. » Je n'avais jamais eu de reproche sur ce trait de ma personnalité, après tout c'était un point positif, plus que positif en tous les cas. Je ne voulais pas dire qu'Aidan n'était pas un beau gosse, loin de là, ce n'était pas ce que je voulais, juste que ce n'était pas tout, il dégageait un quelque chose, mais maladroite comme j'étais j'avais du mal à m'exprimer convenablement. « Ah voilà une réflexion typiquement masculine. Mais tu as raison, ça doit être un aspirateur à gonzesse pire que les voitures décapotables ? » Je n'avais pas besoin de cela pour être attiré par un homme mais j'admettais que c'était un trait que j'appréciais sincèrement. « C'est comme les musiciens ça attire un max... Attend tu fais aussi de la musique, je risque de me sentir mal si près de toi. » Concluais-je une énorme touche d'ironie dans mes paroles, tant j'en jouais énormément sur la corde de l'auto dérision. C'était dans quoi j'étais douée je crois bien.

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Aidan acquiesca silencieusement avant de rétorquer. « Rares sont les personnes qui savent réellement écouter. » Il se mordilla la lèvre inférieure avant de reprendre. « Et encore plus celles qui savent taire ce qu'elles ont entendu. » Ses sourcils se haussèrent devant ce constat pourtant tristement réaliste. Néanmoins, il pensait rejoindre la Brune sur la question, lui aussi savait se taire quand cela le nécessitait. « Il faut savoir observer les avantages en toute objectivité. » Il avait prononcé ces paroles d'un ton léger, effectivement, être peintre avait été un atout concernant la séduction, mais il n'en jouait pas outre mesure, l'art faisait partie de lui, c'était un besoin vital , sa façon la plus simple de s'exprimer mais passer pour le branleur de service était bien plus confortable. Il se mit à rire lorsqu'elle évoqua les musiciens. Sa main se posa sous son menton tandis qu'il regardait la jeune femme joueur. « Je joue du piano. » lui dit-il très sérieusement avant d'éclater de rire. « Mais je suis super nul, je débute seulement. » Il se racla la gorge machinalement, oui il était presque un cas désespéré en piano. « Je danse mieux que je ne fais de la musique par contre. » Dans ce domaine là, il se défendait même son domaine de prédilection restait le dessin. « Et toi, tu joues d'un instrument ou tu tombes simplement sous le charme des mélomanes ? » Ses yeux azurés se posèrent sur ceux ébènes de la jeune femme, comme cherchant à résoudre le mystère qu'elle représentait à ses yeux, en toute bienveillance il va de soit.

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w/ Aidan L. Norrigton.

Si y'avais bien un domaine où j'excellais sans aucun soucis notable c'était bien sur le fait de garder les secrets. Certes j'adorais aussi la musique, mais pas à ce point là. J'étais une fille gentille et dieu que je détestais quand les gens disait cela de moi. Tu es gentille ! je leur en foutrais moi de la gentillesse. Mais je voyais bien ce que Aidan tentait de me dire c'était sympa. « C'est vrai, un trait en commun je suppose ? » Avouais-je dans une petite moue, toute mignonne avant de plisser légèrement les yeux et de comprendre ce qu'il voulait dire de plus. Sommes nous sur la même longueur d'onde. Je ne savais pas, mais j'aimais bien la façon qu'il avait de parler des choses, je comprenais ce qu'il voulait dire dans un sens. « Musicien et danseur, mais tu as toutes les cartes de ton côté dis moi. » Souriais-je amusée de le taquiner sur cela. N'empêche il est vrai que les filles adoraient en règle général les musiciens ou les artistes. J'étais moi-même un peu ce genre de personne alors bon il était agréable de l'imaginer comme tel. « Je tombe sous le charme des mélomanes j'ai prévu de me marier sous peu avec Matt faut-il qu'il soit célibataire. Je joue un peu de guitare rien de concluant, par contre je chantonne et je me débrouille pas trop mal, il ne pleut pas à chaque fois, ce qui est un miracle. » Plus que pur, car avec moi le contraire n'aurait pas été étonnant. Mais pour cela il fallait avoir confiance en soit et là je n'étais pas une experte loin de là je dirais même. Mais qui pouvait le savoir plus que ça ? Personne. Je regardais Aidan. « Mais ça fait pas craquer les damoiseaux, ce genre de talents. »

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