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(+ Aaron) emergency !

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« Effectivement, je pourrais toujours en faire avec quelqu’un derrière moi, mais… c’est super frustrant de ne pas profiter de la vue. N’avoir que les sensations, c’est profiter seulement à cinquante pour cent de l’expérience, et je crois que je préfère encore ne pas en faire si ce n’est pas pour profiter à fond. » Thaïs paraissait peut-être capricieuse sur le moment, mais elle ne désespérait pas de pouvoir un jour retenter pareille chose. Il suffisait qu’un jour elle puisse se faire opérer… et cela la ramenait une fois encore à cette somme mirobolante et choquante précédemment abordée. Bah, qui a dit qu’il fallait rêver radin ? « Oh mais ça ne m’énerve pas ! A vrai dire je ne suis pas habituée, c’est un peu… nouveau pour moi. J’ai plus l’habitude de me débrouiller toute seule, de faire attention à tout, bref d’être mon propre ange gardien. Maintenant que j’ai quelqu’un que j’adore qui veille sur moi… non seulement c’est un petit peu reposant mais en plus cela nous rapproche » avoua-t-elle en ponctuant ses paroles d’un sourire attendri. La jolie irlandaise avait l’impression que plus Caleb se coupait en quatre pour elle, plus proches ils étaient et plus unie serait leur famille. Cela la comblait d’une béatitude encore jamais effleurée. C’était… grisant comme sensation, oui c’était bien le mot adéquat. « Je suis désolée » reprit-elle cependant en perdant son sourire et se mettant à déglutir avec difficulté. Thaïs avait mis les pieds dans le plat, sautant même à pieds joints dans ce dernier et fatalement, elle fut bien incapable de poursuivre sur le sujet des hommes ravis d’avoir un fils… non pas qu’elle ne soit pas persuadée de la chose mais elle était émue, attristée même d’apprendre qu’une telle tragédie ait pu arriver à ce professeur. Elle ne le connaissait pas encore très bien, mais cela ne l’empêchait pas de ressentir une certaine compassion pour sa perte. Aucun parent ne devrait avoir à enfermer son enfant. « Je vais avoir du mal à faire semblant alors que j’ai fais une gaffe monumentale… comment puis-je me faire pardonner ? » Le moins que l’on puisse dire, c’est que Thaïs était en train de s’insulter mentalement pour sa connerie frisant le ridicule.
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Thaïs & Aaron


Je n’en voulais pas une seule seconde à Thaïs pour la question qu’elle m’avait posée. Après tout, comme aurait-elle pu savoir ? J’avais parlé de mon fils, et comme elle va devenir maman d’ici quelques mois, il semblait évident que la question fatidique allait finir par être posée. Pour ne pas qu’elle fasse de « bourde » comme elle pouvait le penser il aurait fallu que j’exclus totalement Isaac de mes paroles ainsi que de mes pensées ce qui semblait être impossible. Quoi qu’il en soit, la jeune femme ne devait pas se sentir gênée d’avoir mis les pieds dans le plat. Les faits sont là. Ce deuil, je le porte depuis bientôt deux ans. Elle ne doit pas penser qu’à cause d’elle, elle me contraint d’y repenser puisqu’il n’y a pas une heure qui passe sans que je ne pense à lui.

- Vous n’avez pas à vous faire pardonner. C’est un fait, rien n’y changera.

Je lui adressais un léger sourire qu’elle ressentirait certainement dans le ton de ma voix, ce qui devrait avoir pour effet de lui faire comprendre que je ne lui en voulais pas une seule seconde.

- Les médecins lui ont diagnostiqué une leucémie de stade quatre lorsqu’il n’avait que six ans. C’est la raison pour laquelle j’ai quitté l’Irlande. Le service de cancérologie est très réputé ici et surtout, ils expérimentaient un essai clinique. Comme Isaac était condamné, on a décidé de miser notre dernière chance là-dessus. Ca n’a pas fonctionné, mais je me plais à croire qu’ils arriveront à sauver d’autres gamins à l’avenir.

C’était peut-être horrible aux yeux de certains d’imaginer que mon fils avait pu servir de cobaye. Ca n’avait pas vraiment été le cas dans la mesure où quoi qu’il arrive, il était condamné. Lorsque l’on est des parents désespérés, on est capable de tout essayer. Et même si cet essai avait finalement été un échec, ils avaient pu en apprendre davantage. Cette maigre consolation rassurait pour les familles qui pouvaient vivre une situation semblable.

- Isaac rêvait de faire le tour du monde. Il me tannait toujours en me disant que quand il serait un peu plus grand, nous irions faire le tour de la Terre ensemble, entre hommes. Quand il est décédé, j’ai décidé que ce rêve, j’allais le réaliser pour lui. Je suis parti un an dans de nombreux pays. Ce n’était pas réellement par envie mais, j’imaginais que comme il ne pouvait pas vivre ce voyage, il pourrait en profiter à travers mon regard. C’est stupide mais à ce moment-là, ça m’a beaucoup aidé à avancer.

Oui, ça m’avait beaucoup aidé même si ça ne cicatrisait pas les blessures. Ca ne m’empêche pas de sombrer dans des idées noires par moment. Je n’arrivais d’ailleurs plus à me projeter dans l’avenir désormais. Tout me paraissait dénué de sens. Donc j’avançais, difficilement, mais j’avançais.

- Mais vous savez ? Ce gamin, c’est la plus belle chose qu’on m’a offert. Mais vous le comprendrez bien assez tôt. Quand on tient son enfant contre soi pour la première fois, on ressent une sensation étrange. On se rend compte que désormais, on ne vit que pour lui. Et tout ce qu’on a pu vivre avant, ces instants de bonheur, on les trouve risibles. C’est comme si on naissait à nouveau. Parce que quand son gamin sourit, il peut nous arriver les pires merdes au monde, on reste heureux.


BY .TITANIUMWAY

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« Ce n’est pas stupide du tout, au contraire » lui assura-t-elle au sujet du rêve de tour du monde d’Isaac. Jusqu’ici, Thaïs était restée relativement silencieuse, en retrait, écoutant Aaron se confier car il semblait en avoir besoin et qu’à sa place, probablement aurait-elle craqué depuis longtemps. Mais à ses yeux d’apparence si vide, où rayonnait à présent une lueur attendrie, aucun rêve n’est jamais stupide, surtout pas lorsqu’il est fait dans la mémoire d’un être proche. « Je suis sûre que je le comprendrais bien assez tôt, vous avez raison, mais vous savez même si mon fils n’est pas encore là, je ressens déjà énormément de changements dans ma vie. Auparavant, j’aurais très bien été suffisamment folle pour sauter d’une voiture en pleine marche, boire à m’en détraquer la santé et ne jamais dormir en bonne insomniaque que j’étais… mais dès l’instant où j’ai su que j’allais être maman dans quelques mois, il n’était plus question de faire ce genre de choses dangereuses. Il n’était plus question de vivre ma vie à cent à l’heure comme si chaque seconde pouvait être la dernière. A partir de cet instant, mon fils a fait partie de ma vie de façon totale et irrévocable. » Thaïs avait l’impression de se la jouer philosophe carambar et pourtant, elle ressentait chaque mot avec une telle intensité qu’elle en était toute tourneboulée. Bien qu’elle ne puisse pas se prétendre capable de comprendre Aaron, elle savait par avance qu’elle ne survivrait pas à la perte de son enfant. Elle qui avait été si forte en perdant la vue, sa force s’amoindrirait d’autant face à une telle tragédie. « Je ne suis pas sûre que mes mots puissent être d’un quelconque réconfort, mais… ce rêve que vous avez réalisé, c’est une bonne chose. Vous n’avez pas uniquement avancé vous, vous avez réalisé son rêve et je suis sûre que là où il est, il est fier de vous. Cela sonne peut-être de façon… affreusement gnangnan mais je suis persuadée qu’il veille sur vous. Et, bien que ça n’engage que moi, je pense que vous méritez d’être heureux, Aaron. » Thaïs laissa plusieurs larmes s’écouler contre son visage, sans pour autant que son sourire ne diminue, alors qu’elle approchait une main tremblante de celle du professeur. Elle ne faisait que frôler cette dernière, comme pour lui apporter un soutien physique, si éphémère soit-il.
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Thaïs & Aaron


- Vous êtes sa mère, c’est normal. Durant la grossesse, un véritable lien se créé. Pour ma part, quand ma femme était enceinte, même si je semblais déjà éprouvé de l’amour pour cet enfant que je ne connaissais pas, je me suis rendu compte que j’étais davantage attaché à tous ces projets que je créais dans ma tête. Pour un père, c’est différent. Tant que l’enfant n’est pas « palpable », on a du mal à se rendre compte.

Mais lorsqu’il naît, tout change. Lorsqu’il a posé son regard sur moi pour la première fois, j’ai compris que ma vie avait pris un tournant décisif. Et même si j’avais pu m’y préparer neuf mois à l’avance, j’avais compris que le scénario que j’avais imaginé n’était pas aussi émotif que la réalité. Après, certes, certains pères se sentent plus investis que d’autres. Ce serait mentir que de dire que tous les hommes réagissent de la même façon face à leur enfant. Ce fut cependant mon cas. J’étais devenu un papa-poule ultra soucieux du bien être de mon fils. J’avais tout fait pour épauler ma femme. Jamais elle n’avait plus mis les mains à la pate que moi. Je l’aidais pour tout et la seule chose qui nous différenciait, c’est qu’elle, elle pouvait allaiter. D’ailleurs, cette pensée me fit sourire.

- Oui, c’est niais, je vous l’accorde. Mais je ne vous cache pas que j’essaie de me convaincre qu’il me voit et qu’il n’est jamais bien loin. C’est ce qui fait tenir que d’imaginer que l’âme est toujours présente, plutôt que d’imaginer que ce n’est plus qu’un corps allongé six pieds sous terre.

J’observais les larmes couler le long des joues de la jeune femme. J’en fus d’ailleurs à la fois intrigué et attendri. Elle semblait touchée par cette histoire et sincère dans ses paroles. Machinalement, je glissais mon pouce sous ses yeux afin d’essuyer ses larmes. Mon regard ne quitta par le sien tandis que je haussais les épaules.

- Oui, je mérite certainement d’être heureux. Malheureusement, je ne pense plus pouvoir l’être. Je vis au jour le jour parce que je ne peux pas faire autrement. Tout ce que je pourrais faire à l’avenir, n’importe quel projet me semble dénué de sens parce que je sais que je ne pourrais jamais les partager avec lui. Alors je me raccroche à des souvenirs, et je ne sélectionne que les bons moments, que ses bêtises, ses fous-rires et ses câlins. La seule chose qui pourrait me rendre heureux, aussi égoïste cela puisse paraître, ça serait de perdre la mémoire. Effacer tout ça. Et paradoxalement, si je pouvais revenir en arrière en sachant ce qu’entraînerait la naissance de mon fils, je reproduirais exactement les mêmes choses.

Mes yeux clairs se posèrent sur cette main sur la mienne.

- J’ai perdu mon fils. J’ai plusieurs phases du deuil à passer. Ca prendra du temps, mais j’arriverai un jour à me reconstruire. Et j’ose espérer qu’il en sera de même pour la mère d’Isaac.


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« C’est normal que les hommes n’aient pas le même rapport à l’enfant, vous ne le portez pas. Tous les avantages et les inconvénients de la grossesse, vous ne les sentez pas et vous n’avez pas non plus une vie qui grandit à l’intérieur de votre être… le lien ne peut pas être le même, c’est comme ça ! Mais vous vous rattrapez après » fit-elle avec douceur, car Thaïs savait combien Caleb, par exemple, pouvait baliser vis-à-vis du jour J. Craignait-il que l’accouchement se passe mal ? Sans doute. Il faut dire que le gynécologue les avaient plutôt alerté vis-à-vis de potentielles complications et fatalement, le côté papa poule de l’allemand s’était réveillé d’un coup d’un seul. Thaïs ne savait pas si Aaron avait été de ce genre là ou pas et loin d’elle l’envie de jouer les intrusives devant l’éternel en posant la question… à la place, elle s’étonna qu’il essuie subitement ses larmes à sa place, non sans l’entraîner dans un discours qui se mit à l’émouvoir plus encore. Les hormones de grossesse n’étaient pas les seules responsables de son émotion : la jolie irlandaise avait toujours eu beaucoup d’empathie pour son prochain, et ce n’était certainement pas maintenant que cela évoluerait… « Je suis sûre qu’il viendra forcément un moment où des projets vous paraîtront bien moins dénués de sens. Je sais que c’est facile de dire qu’il faut juste être patient, mais perdre la mémoire ne vous enlèvera pas la douleur. Vous ne saurez pas pourquoi vous avez mal, mais vous souffrirez tout de même car votre inconscient, lui, se souviendra forcément même de façon fugace. Il vaut mieux… savoir pourquoi vous avez mal et comme vous dites, vous accrochez à des souvenirs heureux, en espérant qu’ils remplaceront un jour cette absence, si tant est que ce soit un jour possible. Mais si je peux me permettre de vous poser la question… il n’y a rien qui vous procure un tant soit peu de satisfaction ces jours-ci, quelque soit la phase dans laquelle vous êtes actuellement ? »
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Thaïs & Aaron


J’avais pour ma part vécu la grossesse de ma femme avec joie. J’avais pris en photos chacun des neufs mois qui avaient défilé, heureux d’immortaliser ce ventre qui grossissait pour finalement donner naissance à Isaac. Je ne suis pas très patient en temps normal, pourtant, avec Lily, je l’ai été. Il faut avouer que je m’étais souvent plié en quatre pour lui rendre le quotidien plus facile et plus joyeux. Et si j’ai été stressé par moments, ce n’était pas la peur de l’accouchement, mais plutôt celle de devenir papa. Pourtant, je savais au plus profond de moi-même que ce rôle m’irait bien. J’étais loin du compte car finalement, quand j’ai tenu mon enfant dans mes bras pour la première fois, j’ai compris que j’étais fait pour cela. Les débuts ont été difficiles, bien évidemment mais je m’y suis rapidement habitué et j’ai tout de suite aimé ce tournant de ma vie.

- Je pense également qu’un jour, ça arrivera. Je l’espère. Sincèrement.

En effet, je ne me voyais pas plongé dans une telle souffrance tout le reste de ma vie. Je sais que j’aurais toujours mal, il ne peut en être autrement lorsque l’on perd un proche, davantage lorsque l’on a enterré son propre enfant. Cependant, ce qui me faisait tenir aujourd’hui et m’évitais donc que je me retire moi-même la vie, c’est l’espoir qu’un jour, cette plaie béante dans ma poitrine finira par se guérir pour ne laisser qu’une cicatrice sur ma peau. Car si je devais rester au même point de douleur jusqu’à ma mort, autant que je parte maintenant. Parfois, l’idée me traversait l’esprit. Une fois j’ai passé à l’acte même si ça n’avait pas abouti. Aujourd’hui, je tentais de relativiser. C’est ce que j’avais appris durant ce tour du monde. Maintenant, il fallait de la patience et maintenir ma tête hors de l’eau pour ne pas plongé une nouvelle fois.

Lorsque Thaïs me demanda ce qui m’apportait un minimum de satisfaction en ce moment, je ne répondis par dans l’immédiat. Quelques drogues, une bonne bouteille d’alcool, des orgasmes à répétition ou bien des bagarres. Des remèdes aussi stupides que puissants. Seulement, le retour à la réalité sonnait comme une lente agonie. De ce fait, je ne ressentais pas vraiment le désir d’avouer à la jeune femme que je n’étais plus qu’un drogué, un homme à la descente facile et coureur de jupons. Ce que j’étais devenu ne me plaisait bien évidemment pas, mais pour le moment, je n’avais pas trouvé d’autres solutions.

- C’est la question que je me pose tous les jours. Mais ce qui semble me rendre un tant soit peu heureux, c’est me libérer l’esprit, me l’occuper pour ne pas y penser. Là, je me sens bien.

Je glissais mes mains dans mes cheveux avant de reporter mon attention sur la jeune femme.

- Mais revenons à un sujet plus joyeux. Qu’étudiez-vous exactement à Harvard ? Et dans quel but ?


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« C’est tout le mal que je vous souhaite » ajouta-t-elle non sans ponctuer ses paroles d’un délicate sourire, présent et on ne peut plus sincère. Thaïs espérait sincèrement pour lui qu’il vive un jour sous un ciel plus clément, pourquoi pas en rencontrant une femme qui lui fera découvrir d’autres horizons et, sans en oublier bien évidemment son fils, qui l’aide à avancer dans une direction qui ne risquait pas d’être destructrice. Il allait sans dire que l’irlandaise n’étant pas devin, elle ne pouvait pas se prétendre capable de soupçonner son problème de drogue ou d’alcool… mais elle n’était pas stupide pour autant et la réponse qu’il lui apporta, bien que légèrement vague, lui fit imaginer quels genres de palliatifs il pouvait bien utiliser afin d’être anesthésié et ne plus penser uniquement à sa douleur. Oh elle ne lui jetait pas la pierre, loin s’en faut… à sa place, sûrement serait-elle semblable à un véritable zombie tant tout exutoire possible et imaginable serait bon à prendre pour oublier ne serait-ce que quelques heures sa peine. « Tout ce qui vous fait du bien est bon à prendre je pense. Le temps que vous passiez le cap… vous n’êtes pas tout seul, au moins ? » demanda-t-elle d’un ton un tantinet plus inquiet, ne sachant même pas si Aaron avait une autre famille que son ex-femme. Elle n’osa même pas poser la question de façon plus précise, pour ne pas le forcer à répondre s’il ne le souhaitait pas. A la place, elle se concentra bientôt sur la question tournant autour de ses études, qui lui arracha un franc sourire avant qu’elle ne reprenne, d’une voix nettement plus assurée : « Je suis en danse en mineur et musique, ou piano pour être plus précise, en majeur. Avant de tomber enceinte je voulais intégrer une académie et être danseuse professionnelle mais comme cela risque d’être compliqué avec le bébé, je pense que je vais me diriger vers mon amour premier qu’est la musique, soit en tant que professeur au conservatoire, car il est possible que j’arrive à y entrer, soit en faisant des scènes en tant que soliste. Mais ce ne sera pas avant un moment, il va sans dire ! »
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Thaïs & Aaron


Lorsque Thaïs me demanda si je n’étais pas seul pour surmonter cette épreuve, à savoir si j’avais de la famille non loin de moi pour m’épauler, je restais un instant silencieux. Non, je n’ai personne. Certes, j’ai encore des contacts avec mon ex-femme, mais comme je le disais, avec elle, je tâchais de rester fort pour la soutenir au maximum. Au final, moi-même, je ne pouvais me confier à personne. Cependant, comme je sentais une pointe de pitié sur le visage de la jeune femme, je repris contenance et lui adressais un sourire pour répondre :

- Non, je ne suis pas seul, n’ayez crainte.

C’était un pur mensonge. Pourtant, je ne souhaitais pas lui rappeler et me rappeler à moi-même à quel point je pouvais me sentir seul ici. Toute ma famille était restée en Irlande. Ma sœur jumelle m’appelait bien souvent pour prendre de mes nouvelles, certes, mais je n’avais pas l’occasion de la voir souvent, sauf à quelques reprises lorsque je voyageais jusqu’à mon pays natal. Et elle aussi, elle me manquait terriblement. Il faut avouer qu’entre jumeaux, nous avons une forte complicité doublée d’un lien fusionnel. Être loin d’elle me pèse, mais moins que de ne pas être proche de mon fils.

Je m’étais donc penché sur un autre sujet : les études de Thaïs. Elle semblait particulièrement passionnée par la danse ainsi que par la musique. Deux passions qui suscitaient ma curiosité. Comment faisait-elle pour apprendre des partitions ? Comment se débrouillait-elle pour apprendre des chorégraphies ? Et si je ne lui posais pas la question, c’était pour éviter de paraître mal poli ou bien de lui renvoyer en pleine face sa cécité. Je me contentais donc de l’observer avec un bref sourire sur le visage car une chose est sûre : elle profitait de la vie, malgré son handicap. Et ça, c’était un bel exemple à suivre. Thaïs m’impressionnait beaucoup dans sa façon de voir la vie, de la mener comme bon lui semble, de faire abstraction de sa situation gênante pour en faire une force. Oui, aujourd’hui, je venais de rencontrer une personne qui valait le détour.

- Je trouve ça beau que vous souhaitez autant vivre de vos passions et d’y parvenir de la sorte. Je vous le souhaite très sincèrement. Quand vous aurez atteint votre objectif, vous ferez partie de ces personnes qui se lèvent le matin en étant heureux d’aller travailler. C’est une grande chance et beaucoup de motivation de votre part. Vous prêtez à l’admiration.


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Thaïs esquissa un frêle sourire, frêle mais bien présent une fois qu’Aaron lui eut assuré ne pas être seul. Elle n’irait évidemment pas vérifier mais elle voulait le croire et par conséquent en était rassurée. Sans savoir pourquoi, alors qu’ils n’avaient ni vécu ni perdu les mêmes choses, elle se sentait mue par une compassion certaine envers le professeur. Ils ne se connaissaient pourtant pas sur le bout des doigts mais cela ne faisait rien, elle lui souhaitait tout de même tout le bonheur du monde car il semblait le mériter bien davantage que beaucoup d’autres. « Je ne suis pas sûre de prêter autant que cela à l’admiration ! » avoua-t-elle, intimidée, non sans rougir au passage. La jeune irlandaise n’était guère de ceux qui se mettent tout le temps en avant et ne vivent que pour être applaudis au moindre de leurs faits et gestes… elle préférait mille fois jouer la carte de la discrétion et, effectivement, réussir tant bien que mal à faire ce qu’elle aimait. C’était ça, son objectif premier. « Mais vous savez, lorsque l’on vit sans arrêt dans le noir, on apprend à apprécier à leurs justes valeurs les rares bonheurs qu’un être humain sait se créer. Mes deux passions en font partie. Tant que je pourrais danser et jouer du piano, je crois que je refuserais de m’en priver, quitte à devoir bosser trois plus dur qu’avant, cela m’importe peu. Il faut bosser pour mériter sa place au soleil, vous ne trouvez pas ? Mais au fait, comment vous est venu ce goût pour l’archéologie ? Je trouve ça fascinant… »
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Thaïs & Aaron


Je ne pus retenir un sourire attendri en la voyant rougir suite à mon compliment. Justement, Thaïs faisait preuve de beaucoup de modestie, d’humilité et d’altruisme. C’est ce qui rendait sa personnalité si belle et à la fois si intéressante. En admettant seulement qu’elle se trouve face à des personnes qui, comme moi, apprécient grandement ces qualités. Elle ne semblait pas avoir conscience de sa force, ni du respect qu’elle pouvait susciter chez moi. Et ça, ça la rendait toujours plus belle intérieurement. Même si, bien évidemment, physiquement, elle restait très agréable, mais ça, ça n’avait rien à voir avec sa personnalité.

- Je suis bien d’accord avec vous. Seulement, je trouve dommage qu’il faille attendre de se prendre une claque dans la figure pour voir les choses différemment. Mais j’imagine que c’est ce qu’on appelle « faire au travail sur soi-même ». Si tout était acquis d’avance, la vie ne serait certainement pas aussi intéressante et l’on n’aurait aucune fierté de se dire que l’on a réussi telle ou telle chose.

Oui, il faut souvent que l’on nous retire quelque chose d’important pour nous rendre compte que notre vie, avec, était bien plus agréable. Et à partir de là, on se résigne, on accepte notre situation et faisons tout pour améliorer notre condition. C’est ainsi que s’en suivent ses plaisirs simples et cette nouvelle vision des choses.

- Je ne sais pas d’où ça me vient. Ce qui est sûr, c’est que depuis que je suis môme, j’ai toujours été passionné par l’Histoire, le passé, les légendes, les mystères et tout ce qui se rapportent à l’aventure. En apprendre toujours plus sur ce qu’a pu faire telle ou telle civilisation et en avoir des preuves matérielles, ça me fascine irrémédiablement. Je ne sais pas pourquoi. C’est à l’intérieur de moi.

Et l’on pouvait déceler cette sincérité aussi bien dans mon regard que dans le timbre de ma voix. C’était, en somme, comme une histoire d’amour.

- L’Histoire, c’est apprendre ce que les civilisations ont pu faire dans le passé. L’archéologie, c’est découvrir pourquoi ils ont agi de telle ou telle façon. Et j’ai compris que je ne m’étais pas trompé de choix professionnel le jour où je me suis retrouvé au pied d’une pyramide Maya.


BY .TITANIUMWAY

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