(+ Declan) motorcycle romance

« Mais quelque chose me dit que si je te brise le cœur je vais finir dans plusieurs sacs éparpillés dans divers endroits du pays ! » s’amusa-t-elle sans prendre au sérieux pareille menace car quand bien même une telle chose arrivait, Mallory ne pourrait très certainement pas se défendre face à ce qu’elle aurait à affronter. Elle préférait en rire qu’en pleurer, telle était sa philosophie et puis… un tel baiser donné par Declan ne pouvait définitivement pas engendrer la morosité, non, impossible. Mallo pouvait se traiter d’ors et déjà de folle car en le voyant s’éloigner, elle se rendait compte que sa décision était déjà prise. Dans le cas contraire, jamais elle n’aurait autant insisté auprès de son crew pour qu’ils les laissent tranquilles. La jolie anglaise se rapprocha jusqu’à n’être qu’à quelques millimètres seulement de l’irlandais, un sourire énigmatique étirant ses lèvres. « Je crains qu’il ne faille que tu me guides, par contre… »

"Il y a de fortes chances en effet que tu finisses ta vie dans d'atroces souffrances" rétorquais-je énigmatique. Mère poule comme l'était la mienne, Mallory aurait beau fuir à l'autre bout du monde, ma mère la traquerait jusqu'à l'épuisement s'il faut pour la torturer et l'assassiner. Elle n'avait jamais supporté la moindre de mes petites-amies qu'on se le dise. Aucune n'était à ses yeux, à la hauteur de son fils adoré ! Pourtant, lorsque je plongeais mon regard dans celui de cette femme, j'avais envie de croire qu'elle pourrait être la bonne. Pour l'heure, je devais surtout savoir si elle serait au moins prête à me rejoindre quitte à faire sacrifice de son innocence. Je pourrais très bien éprouver des remords à l'idée de lui voler pareil trésor mais non, même tachées de sang, même si mon âme était plus grise que blanche, je voulais jouer les égoïstes de service. Bien m'en pris car Mallory n'hésita pas longtemps à se rapprocher de moi et c'est dans un sourire que je lui répondis : "Laisse toi guider dans ce cas". J'attrapais donc à nouveau sa main, marchant relativement vite comme si j'avais le diable aux trousses jusqu'à rejoindre la sortie. "Tu grimpes avec moi où tu me suis en moto?" lui demandais-je face à ce léger contre temps.

« Je me ris du danger, hahaha ! » ironisa Mallory non sans penser ses paroles. Elle n’estimait pas avoir grand-chose à perdre hormis au sein du club et par conséquent, elle n’hésitait pas à prendre davantage de risques que les autres. Voilà pourquoi elle avait gravis plus rapidement les échelons… sauf qu’ici, il n’était point question de position au sein du club mais bien de son trésor le plus personnel et inviolé jusqu’à lors : sa virginité : « Question de principe, je me conduis toute seule… » plaisanta-t-elle non sans rejoindre pour autant sa propre Harley, attrapant son casque pour mieux démarrer et s’arrêter à quelques centimètres de Declan. « Démarre et promis tu ne me sèmeras pas facilement ! » Et le fait est. Même si en cours de route ils ne purent décemment s’empêcher de faire un petit concours de vitesse, jusqu’à ce qu’il ne la conduise à une garçonnière possédant par un heureux hasard un parking privé. Ce n’est qu’une fois à l’intérieur que Mallory déposa son casque, ôtant par principe son cuir pour le déposer sur la première chaise qu’elle trouva… dévoilant bien mieux la combinaison sexy qu’elle arborait. « Sympa ta garçonnière… témoin de nombreuses parties de jambes en l’air ou c’est ton petit coin inviolé à toi ? »

"Dommage, tu aurais pu me tripoter durant tout le trajet ! Tu ne sais pas ce que tu rates" plaisantais-je avant de me rendre vers ma propre bécane, l'amour de ma vie. Mon père me l'avait transmis à mes dix-huit ans, autant dire que j'y prenais grand soin -je me ferais démonter la tête si ce n'était pas le cas car après tout, j'étais presque né sur cette moto; Je conduisais donc Mallory jusqu'à ma tanière, un lieu où j'aspirais au calme le plus complet. C'était mon refuge si on peut dire. "Tu aimerais que je te répondes quoi?" lui demandais-je amusé seulement, avant qu'elle ne s'imagine des choses salaces, je rajoutais "Non, rares sont les personnes qui ont foulé ce parquet. Des femmes sont venues mais uniquement des amies. C'est ma tanière" haussais-je les épaules. L'endroit était assez petit, il n'y avait que deux pièces : la salle d'eau et la cuisine. Le reste tenait en une vaste pièce. Ce n'était pas le grand luxe mais je m'y plaisais surtout au regard de tous les livres d'histoires, de mythologies et autres joyeusetés qui peuplaient les diverses étagères et autres meubles. "Tu veux boire quelque chose?" lui proposais-je car je n'allais pas lui sauter dessus d'un coup d'un seul. Je savais me montrer gentleman"[/color][/b]

Mallory éclata de rire. « A vrai dire, je ne sais pas » répliqua-t-elle aussitôt, même si l’idée qu’il ait pu avoir des tonnes de nénettes avant elle lui déplaisait fortement, il fallait bien l’admettre. Mais elle ne serait jamais femme à taper une vulgaire crise de jalousie sans raison, hors de question de se rendre ridicule de cette façon… surtout pas alors qu’il lui avoua rapidement qu’il s’agissait de sa tanière, et que l’accès y était donc restreint. « Je suppose que je dois me considérer… privilégiée ? » Cela ne voulait pas dire que Mallo n’était pas légèrement stressée. Logique puisqu’elle était sur le point de franchir un pas capital dans la vie d’une femme sans même savoir réellement ce qu’elle faisait… d’un côté, elle ne pouvait pas en être davantage assurée, et de l’autre, son esprit ressemblait à un véritable capharnaüm. « Si tu as quelque chose de fort, je ne dis pas non… tu es passionné d’histoire ? » demanda-t-elle aussitôt pour couper court à toute éventuelle question vis-à-vis de sa peur. Cette dernière était normale et Mallo la contrôlerait le moment venu. En attendant, elle jetait un coup d’œil vraiment intéressé à ses étagères.

"On peut dire que oui. Est-ce que tu te sens privillégiée?"ne pus-je m'empêcher de lui demander avec un léger sourire. Elle semblait légèrement stressée que j'étais presque à lui proposer de s'en aller, de faire machine arrière. Je ne voulais pas non la forcer à quoique ce soit si elle n'était prête. "Tu as besoin d'alcool pour ce qui va suivre? Ce n'est peut-être pas la solution en soi non? Si tu ne te sens pas prête, on est pas obligé de le faire. Je veux que tu sois bien avec qui se passera entre nous" lui répondis-je dans un premier temps avant de m'approcher d'elle, glissant mes bras autour de sa taille. "Je suis plus que passionné par l'histoire, je poursuis des études d'archéologie et d'histoire" avouais-je avant de déposer un baiser sur le bout de son nez. Je me détachais par la suite, me dirigeant vers la cuisine pour sortir deux bières irlandaises. Je n'avais pas d'alcool fort ici justement pour éviter les excès. "Tiens !"

Stressée ? Le mot était faible ! Mais sûrement parce qu’elle n’avait pas pléthore de renseignements sur le sujet et que la potentielle douleur qu’elle risquait de ressentir lui faisait peur. Mallory continuerait à être stressée même après alors… autant sauter le pas et faire en sorte de ne plus avoir peur de ce genre d’inconnu. « Ce n’est pas ça… » murmura-t-elle en déglutissant avec difficulté, appréciant qu’il initie à nouveau une sorte de proximité entre eux en lui expliquant sa passion pour l’Histoire. « Je serai stressée demain, après-demain et même encore dans des années parce que heum… je n’ai pas vraiment de gens à qui demander ce que ça fait alors je m’imagine le pire, c’est dans ma nature. Je suis prête. Ça n’a rien à voir avec ça. » Mallory était habituée à être déçue la première alors fatalement, elle préférait craindre le pire histoire de ne pas être surprise. Mais la bière qu’il lui offrit allait certainement l’aider un peu : elle en but quelques gorgées avant de prendre une grande inspiration. « Pas sûre que tu gagnes au change, tu risques de t’emmerder avec moi ce soir ! »

"Qu'est-ce que c'est alors?!" lui demandais-je en douceur, essayant de comprendre ce qui se passait dans sa petite tête blonde. Mallory m'expliqua alors qu'elle était stressée car elle s'imaginait le pire. Je fronçais les sourcils car pour le coup, on ne peut pas dire que j'étais très au courant de la chose. Je ne dépucelai pas des vierges en temps normal alors mon expérience dans le domaine frôlait le zéro pointé mais j'avais fréquenté bon nombre de femmes alors je comptais sur cette capacité à satisfaire une femme pour que justement elle éprouve du plaisir. "Tu sais, ce n'est pas un acte barbare, si c'est bien fait, tu ne ressentiras qu'une petite douleur mais pas grand-chose, comme un pincement" tentais-je de la rassurer en revenant vers elle, lui tendant sa bière. J'haussais les épaules, la forçant à me suivre pour s'asseoir sur le canapé avec moi. "Arrête de dire des conneries, je ne vais pas m'emmerder avec toi. Détends toi Mallory, je ne vais pas te manger" rigolais-je doucement.

Declan ne pourrait sûrement pas comprendre le cinéma que Mallory s’était fait et bordel elle maudissait le fait de ne pas être aussi naturelle que dans cette foutue douche. C’était tellement plus simple à ce moment là ! Dans la tanière de l’irlandais, la donne n’était pas la même… il n’y avait plus l’impulsion de l’instant, cela se trouvait nettement plus planifié. « Je sais que tu ne vas pas me manger ! Mais c’est pas toi qui va perdre sa première fois, puis c’est pas pareil pour un mec ! » se défendit-elle avant de froncer légèrement les sourcils, posant sa bière sur la table basse avant de venir à califourchon contre lui, caressant délicatement ses joues pour mieux s’emparer de ses lèvres avec une passion plutôt dévorante. Il ne fallait plus qu’elle réfléchisse, plus qu’elle pense à ce qui allait arriver. « Justement je vais arrêter de parler et agir en fait… parce que ça ne m’empêche pas d’avoir envie de toi. »

"Si tu ne veux plus, tu n'as qu'à me le dire, ne te force pas l'anglaise" lui dis-je même si pour le coup, cela me ferait vraiment chier qu'elle me dise non maintenant car je n'avais eu de cesse de me souvenir le goût de ses lèvres, la douceur de sa peau. Merde, j'avais cette nana dans la peau et elle ne le voyait même pas. Mallory vint alors s'installer sur mes genoux et je déposais mes mains sur ses hanches, glissant par la suite dans son dos pour mieux se perdre dans ses cheveux, approfondissant son baiser avec passion. "Bonne initiative l'anglaise" murmurais-je avant de reprendre ses lèvres avec passion jusqu'à ce que le manque d'oxygène nous fasse nous séparer. Aussitôt, mes lèvres glissèrent sur sa joue puis au creux de son cou, mes mains caressant son dos jusqu'à descendre au creux de ses reins. "J'ai envie de toi si tu savais" murmurais-je à son oreille avant qu'une de mes mains ne viennent entre nos corps pour faire glisser la fermeture éclair de sa combinaison.