(+ Bambi) I can't tell you my secret

"J'ai pas trop eu le temps, tu t'es jetée sur mon armoire"protestais-je amusée car je n'arrivais pas à voir la chose sous un autre angle que celui-là. Dans le fond, cela me plaisait énormément qu'elle puisse prendre à cœur ce que je faisais de mes soirées et de mes nuits. Je savais bien que je ne devais pas fantasmer sur de quelconques sentiments mais mine de rien, cela me donnait la certitude de compter au moins un peu pour elle. "Merci ma bichette en caramel"répondis-je sur un ton relativement ému. "Je... Je suis pas jalouse voyons !!" protestais-je cette fois-ci plus vivement car je ne voulais pas qu'elle pointe ce que justement je cachais à beaucoup trop de monde. Je n'étais pas heureuse ni pleinement complète dans mon couple actuel. Andreas était génial, ce n'était pas le problème, il n'avait juste pas assez de poitrine et un peu trop de choses entre les jambes. "Cool ! Perso, je vais essayer de pas retomber enceinte" éclatais-je de rire, préférant de loin, parler de ce genre de choses.

« Tu sais très bien que je suis plus rapide que mon ombre ! » Quand Bambi voulait des réponses, elle les obtenait, point barre final. Hors de question que qui que ce soit se place entre elle et son objectif, et même Mina n’avait pas pu l’arrêter dans son investigation. Etrange pour quelqu’un n’aimant pas les forces de l’ordre, n’est-ce pas ? Enfin, ce n’est pas tant qu’elle ne les aimait pas, mais disons qu’ils n’étaient pas ses meilleurs potes, en bonne hackeuse et menteuse qu’elle était ! « Comment ça t’essaye de pas retomber enceinte ? En même temps il y a une merveilleuse invention qui s’appelle la capote d’une part, et la pilule de l’autre… » fit-elle remarquer non sans hausser les épaules car de son côté, elle n’avait aucun risque pour ainsi dire. Bambi était trop… solitaire pour cela, même si elle s’était récemment un peu rattrapée. « Ton copain te fais un peu trop de mamours ? »

"Tu es speedy gonzales? Je te vois bien en petite souris marron et chapeau de mexicain" éclatais-je de rire en l'imaginant ainsi. Elle serai toute mignonne avec un puncho. Tiens, je lui en ferais un si j'ai le temps d'ici le springbreak. "Je prends la pilule mais tu sais, bourrée comme un coin, je risque d'oublier un peu trop de choses mais je me suis promis de ne pas boire trop intensément afin de ne pas justement, me réveiller dans le mauvais lit" grimaçais-je car alcool + nymphomanie, autant dire que ça ne faisait pas bon ménage ou justement un peu trop. Je ne voulais pas accumuler à nouveau les conquêtes jusqu'à ne plus me souvenir des prénoms. "C'est pas ça, Andreas est le petit-ami que toute femme rêverait d'avoir mais comment dire... Je crois qu'il n'est tout simplement pas du bon sexe et il n'est pas toi" murmurais-je sur un ton hésitant avant de me relever précipitamment. "Tu veux du café?! Des petits gâteaux?" lui demandais-je précipitamment pour changer de sujet, mal à l'aise d'avoir à nouveau laissé filtrer mes sentiments.

« Merci de vouloir que j’ai de la moustache ! » la provoqua-t-elle en haussant faussement les épaules d’un air vexé. Bambi ne l’était pas vraiment, surtout pas alors qu’elle possédait une figurine de Speedy Gonzales justement mais ça, Mina n’était suuuurtout pas censée le savoir. « Je vois… puis Andreas risque de te faire la tête au carré surtout, sans compter que c’est un coup à choper une saloperie ! » Autant dire que la jolie Mather fut à nouveau surprise d’entendre les propos de Mina à son sujet, car si au début elle pensait que son amie plaisantait, là elle ne pouvait plus faire l’autruche de cette manière. Elle fronça donc les sourcils, surtout en la voyant éviter soigneusement la conversation en se levant aussitôt. En plus, cela semblait la gêner… « Mais t’es… vraiment amoureuse de moi ? C’est pas possible, t’es en couple avec un gars ! » s’exclama-t-elle en oubliant complètement sa proposition de gâteaux.

« Tu serais super sex’ avec de la moustache. Je te ferais même une jolie cage pour que tu puisses gambader dans ta jolie roue ma petite souris » rétorquais-je amusée avant d’être un peu mal à l’aise vis-à-vis de la tournure que prenait notre discussion. Je ne voulais pas vraiment entrer dans les détails, bien décidée à ne pas remuer le couteau dans ma plaie. Je n’étais pas masochiste mais je fus réellement surprise quand elle me demanda si j’étais réellement amoureuse d’elle. Elle avait cru quoi ? Que je plaisantais peut-être ?! « Ouais, j’ai fait exprès de tomber amoureuse de toi alors que je suis en couple ! Bien sûr que je le suis, je n’ai pas l’habitude de faire des blagues aussi nulles, qu’est-ce que tu croyais à la fin ? » marmonnais-je à la fois intimidée et blessée qu’elle n’ait pas pris mes sentiments au sérieux. « Je comprends mieux maintenant pourquoi tu ne m’as pas rejeté, tu avais simplement pas capté.. Je présume que ça change tout maintenant que tu sais ce que je ressens pour toi »

« Donc tu veux que j’ai de la moustache ET que je cours comme une dératée toute la journée dans une roue… ESCLAVAGISTE ! » fit-elle avant de sourire de façon à la fois narquoise et amusée, n’aimant pas davantage la tournure que prenait leur discussion. Disons que la curiosité de Bambi était en train de lui jouer des tours et qu’à l’heure actuelle, son précieux contrôle lui échappait. Si cela changeait quelque chose ? Oui et non. Disons qu’il y avait belle lurette que la demoiselle ne savait même plus ce que cela faisait d’être en couple, ou d’aimer quelqu’un. Elle adorait Mina et ne voulait surtout pas perdre son amitié mais quelque chose lui disait que cela ne serait sûrement pas suffisant pour la belle brune. « Mais je pensais pas que tu me faisais une blague pourrie rhaaa tout de suite les grands mots !! Je ne vois pas ce que ça changerait. C’est juste inattendu pour moi et tu connais mon passif avec les histoires amoureuses… tu veux bien juste me laisser un peu de temps ? »

« Hannn comment tu vois les choses de manière négative ma petite souris » rigolais-je toujours autant rien qu’en imaginant Bambi me sortir Aie caramba ou quelque chose s’y rapprochant. Non, il valait peut-être mieux pas que je m’imagine pareille chose sinon je n’étais pas prête de redevenir sérieux. Enfin, je réussis quand même cet exploit mais c’était bien plus par la force des choses que par réelle motivation ou volonté. Notre discussion suivante ne me donnait pas envie de rire mais plutôt envie de pleurer. « Je sais très bien ton passif et c’est bien pour ça que je ne voulais rien te dire. Ecoute ma biche, je ne te demande rien ni même de changer de bord pour mes jolis yeux… Je voulais simplement être honnête avec toi car cela me bouffait de te le cacher. Mes sentiments sont sincères mais je ne veux pas que tu te mettes la pression et puis, j’ai tellement de choses à gérer pour le moment… Tu comptes énormément pour moi et même si je sais par avance que j’aurais dû mal à me contenter de ton amitié, je veux bien payer le prix fort si cela me permet quand même de rester près de toi »soufflais-je avant de me rasseoir près d’elle et de déposer un baiser sur sa joue. Mon fils choisit cet instant précis pour se réveiller. « Sauvée par le gong » plaisantais-je mollement.

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