(+ Bambi) I can't tell you my secret

"Arrête Bambi, s'il te plait" murmurais-je sur un ton suppliant en me serrant davantage contre elle, bien que ses bras ne se refermaient toujours pas autour de moi. Je sentis pourtant très vite, à mon corps défendant, des larmes glisser le long de mes joues. Je ne voulais pas pleurer, je n'aimais pas pleurer mais je ne pouvais m'empêcher de souffrir de ses mots. Elle avait raison sur toute la ligne mais je n'arrivais pas à le lui dire. La pensée de la perdre me fit presque gémir de douleur mais je retins ce petit bruit au dernier moment, me séparant d'elle en serrant mes bras contre ma propre poitrine, me protégeant d'elle mais aussi du reste du monde. "Que veux-tu savoir? Que je me suis disputée avec ma mère parce que je lui ai avoué que j'étais attirée par les femmes? C'est ça que tu veux que je te dise? A moins que tu préfères que je t'avoue que si je t'ai fuis ces derniers jours c'est parce que la femme qui m'attire le plus, c'est toi? Que je commence à ressentir pour toi plus que de l'amitié? Tu voulais la vérité et bien la voilà ! Je suis fatiguée et je sais que j'ai fait des conneries mais je les assume" soufflais-je en me laissant tomber assise sur mon lit, dévastée. Pourquoi avais-je tout déballé? Peut-être tout simplement parce que je savais que tout était perdu d'avance.

Bambi ne répondit rien dans un premier temps à sa supplique, peu décidée à arrêter en si bon chemin justement. Mina serait une nénette lambda qu’elle ne connaissait que peu, elle se retiendrait bien de se mêler de sa vie, mais ce n’était pas le cas. Il s’agissait de sa meilleure amie, un peu de son âme sœur pour ainsi dire tant elles étaient proches et toujours si raccords… mais là, Mina déconnait à plein tube et il n’était pas question ne la laisser se vautrer plus encore dans le décor. « Pourquoi tu t’es disputée avec ta mère parce que t’étais attirée par les nénettes ? Depuis quand c’est une maladie ? » fit-elle, incrédule, avant de percuter. Bambi écarquilla ses yeux de façon marquée face à l’aveu de son amie, qui fit subitement et curieusement fondre sa colère comme neige au soleil. Face à cet état de fait, la jolie Mather croisa ses bras contre sa taille élancée et fine, poussant un soupir. « Tu pensais que j’étais conne au point de te dire de dégager parce que tu ressentais plus que de l’amitié pour toi ? Va vraiment que je fasse ton éducation bambinesque, darling. Mais sans vouloir t’offenser… tu assumes mal tes conneries et il est pas question que je te laisse continuer chier dans la colle de cette façon, compte pas sur moi pour débarrasser le plancher. »

"Elle m'a dit qu'elle préférait encore quand j'étais une fille de peu de vertu"murmurais-je avec tristesse en baissant la tête, me sentant si seule pour le coup. Je n'assumais pas mon attirance nouvelle pour les femmes et pourtant, j'avais l'impression qu'elle avait toujours été là mais qu'avec mon amnésie, je n'avais été prête à l'assumer. Je ne l'étais toujours pas mais je ne pouvais plus me voiler la face. Du moins, j'essayais vainement de mettre la tête dans le sol comme une autruche mais tout me ramenait à cela mais surtout à ma meilleure amie. Bambi prit mes révélations avec philosophie et je la regardais avec surprise. "Je comprends pas, je t'avoue ni plus ni moins que j'ai envie de toi, que je ressens plus de l'amitié et ça ne te fait rien du tout?! Je présume que je devrais me réjouir de cet état de faits mais je ne suis pas sûre" soupirais-je, ne sachant pas quoi dire ni faire à cet instant précis. J'aurais aimé qu'elle réagisse autrement et non avec cette indifférence. C'était presque plus douloureux que d'être rejetée mais je devais certainement m'estimer heureuse. Enfin je crois. "Je te promets que je ne ferais plus ce genre de truc... Je... suis désolée Bambi, j'aimerai pouvoir me dire que ton amitié est suffisante mais je crains que ce ne sera pas le cas"

Bambi ne répondit rien dans un premier temps à sa supplique, peu décidée à arrêter en si bon chemin justement. Mina serait une nénette lambda qu’elle ne connaissait que peu, elle se retiendrait bien de se mêler de sa vie, mais ce n’était pas le cas. Il s’agissait de sa meilleure amie, un peu de son âme sœur pour ainsi dire tant elles étaient proches et toujours si raccords… mais là, Mina déconnait à plein tube et il n’était pas question ne la laisser se vautrer plus encore dans le décor. « Pourquoi tu t’es disputée avec ta mère parce que t’étais attirée par les nénettes ? Depuis quand c’est une maladie ? » fit-elle, incrédule, avant de percuter. Bambi écarquilla ses yeux de façon marquée face à l’aveu de son amie, qui fit subitement et curieusement fondre sa colère comme neige au soleil. Face à cet état de fait, la jolie Mather croisa ses bras contre sa taille élancée et fine, poussant un soupir. « Tu pensais que j’étais conne au point de te dire de dégager parce que tu ressentais plus que de l’amitié pour toi ? Va vraiment que je fasse ton éducation bambinesque, darling. Mais sans vouloir t’offenser… tu assumes mal tes conneries et il est pas question que je te laisse continuer chier dans la colle de cette façon, compte pas sur moi pour débarrasser le plancher. »

"Dis pas ça" protestais-je mollement. Ce n'était pas la faute de ma mère si j'étais ainsi. Elle n'avait pas à m'accepter comme j'étais. Je ne voulais pas que Bambi insulte ma famille même si, en quelque sorte, c'était agréable de me sentir défendue. J'avais toujours eu besoin de protection. Je ne disais pas par-là que j'étias quelqu'un de sans défense mais je ne savais pas prendre soin de moi, préférant de loin me sacrifier pour les autres, pour mon fils principalement. Jack était la meilleure chose que j'avais faite dans toute ma vie oubliée ou vécue. J'étais fier d'avoir un aussi beau fils. "Pas de l'indifférence?" murmurais-je sur un ton incertain, l'écoutant m'expliquer qu'elle se considérait comme un fossile. Bambi se voilait tellement

la face, elle était la femme la plus sensible justement que je connaissais et je ne pouvais pas la laisser penser ainsi. J'attrapais sa main pour la faire s'asseoir à côté de moi, n'osant pas la prendre dans mes bras comme je l'aurais fait auparavant. Je craignais qu'elle n'y voit une autre chose désormais. "Bambi, toi et moi, c'est à la vie, à la mort. Je te confierai ma vie et celle de mon fils les yeux fermés. Je sais que tu as des violences en toi mais je sais que tu nous feras jamais de mal car j'ai confiance en toi. Dans le fond, je crois que je t'aime depuis notre première rencontre mais je ne demande rien en échange... Je veux juste pouvoir rester dans ta vie d'une manière ou d'une autre"

Bambi n’avait pas pu s’empêcher d’insulter la mère de Mina, cela avait été comme un réflexe, la ponctuation d’une phrase. Après tout, considérer son enfant de cette manière… quel parent digne de ce nom dirait une chose pareille ? La jolie Mather avait beau ne pas être maman, jamais elle ne sortirait de telles horreurs à la chair de sa chair si jamais un jour elle avait le bonheur d’avoir sa propre famille. « Non, pas de l’indifférence, de la protection » avoua-t-elle en toute sincérité, Bambi n’étant pas habituée à fuir ses responsabilités ou à se cacher derrière des prétextes. Elle était bien trop franche pour cela, même si les trois quart du temps, c’était plus un défaut qu’une qualité chez elle. « Tu dis ça maintenant Mimi, mais si jamais un jour je heurte ton petit bout, tu vas voir, tu vas nettement moins m’aimer ! Je le sais et c’est normal… je ne pourrais pas t’en vouloir mais je sais par avance que je ne m’en remettrais pas. Ne prends pas mon contrôle pour de l’indifférence, c’est tout. Je veux juste éviter… de blesser quelqu’un d’autre que moi. Mais il n’empêche que je n’ai ni l’intention de te laisser dans la merde, ni de te laisser » fit-elle avant de la serrer délicatement dans ses bras.

Bambi désirait se protéger, c'était naturel, humain mais en se cachant derrière sa violence, sa peur de nous blesser Jack et moi, elle se coupait de nous, volontairement ou involontairement. Je ne voulais pas de cela. J'avais trop besoin d'elle-même si je savais qu'au final, je n'arriverai pas à me contenter de son amitié. Celle-ci était condamnée par avance à cause de mon amour mais je n'arrivais pas à le refreiner. Je n'arrivais pas à passer outre mes sentiments. Que devais-je faire? Oublier? Si seulement, c'était aussi simple que cela. "Pourquoi envisager le pire? Tu adores mon fils et il t'adore aussi. Jusqu'à présent, tu n'as jamais eu un geste ni une parole agressive à son égard bien au contraire. Bambi, même si tu veux te protéger, ne te coupe pas de nous, c'est tout ce que je te demande" murmurais-je en me blottissant dans ses bras, nous allongeant sur le lit pour être dans une position confortable. "B. Je te dégoute pas alors? Je reste toujours la même pour toi hein?" osais-je enfin poser la question qui me brûlait les lèvres depuis que j'avais osé tout lui dévoiler. "N'empêche, mes dernières robes me faisaient une de ses poitrines, j'étais trop sexy" pouffais-je de rire.

« C’est ce que je fais toujours, envisager le pire pour ne pas être déçue ou surprise dans le mauvais sens du terme » avoua-t-elle non sans esquisser une brève moue. Bambi n’était pas la personne la plus optimiste de la création et en cela, on comprenait aisément comment elle pouvait être aussi raccord avec Declan O’Malley ! Mais qu’importe, ici, elle ne voulait juste pas être à l’origine de davantage de malheur alors que Mina ne le méritait surtout pas. « Je n’ai pas l’intention d’aller où que ce soit » coupa-t-elle court aux éventuelles craintes de sa comparse adorée. « T’as fini de dire des conneries ? Le jour où tu me dégoûteras, surtout, offre-moi une corde que je me pende ! Puis tu sais, tu seras sûrement pas la seule à être une inconnue pour tes parents… j’ai follement envie d’abandonner l’archéologie pour me lancer dans la peinture. Mais genre en études à Harvard et tout. » Bambi éclata cependant de rire face à sa rétorque sur ses robes. « Bordel mais même avec un sac poubelle sur toi tu serais sexy ! »

"Tu sais très bien que le pire n'arrive pas toujours pour preuve, tu m'as rencontré"plaisantais-je mollement avant de lui demander d'une voix peu assurée si je ne la dégoutais pas avec mes sentiments. C'était étrange d'être dans cette situation. Je ne savais pas si cela m'était déjà arrivée mais au-delà de la souffrance de voir mes sentiments non retournés, j'étais soulagée qu'il n'y ait plus aucun secret entre nous. Je me sentais oui, soulagée. "Pourquoi tu ne le fais pas alors? Tu dois faire ce qui te plait ma biche... Sache que je te soutiendrais si tu te décidais à raccrocher ton fouet" lui souriais-je avant de rigoler un peu plus. "Je suis trop sexy pour mon propre bien mais il en va de même pour toi, t'es trop sexy ma Bambi" murmurais-je en déposant un baiser sur sa joue. Je devais éviter de songer à plus mais c'était dur d'être dans ses bras sans rien tenter, sans frissonner. Je sentais que je n'avais pas fini d'être frustrée mais qu'importe, j'étais prête à endurer ce genre de choses pour rester à ses côtés. Si pour aimer cette femme, je devais en payer le prix alors la vie pouvait bien me donner l'addition.

« J’aime ta modestie darling, elle te fait un teint de pêche ! » plaisanta Bambi histoire de dédramatiser légèrement cette situation disons… étrange entre elles. La jolie Mather ne savait pas encore sur quel pied danser vis-à-vis de ses propres envies et désirs, surtout pas alors qu’elle allait au devant d’une lourde bataille avec son père. Celui-ci allait la déshériter si jamais elle osait changer d’orientation. Restait à savoir si quelqu’un comme Declan, lui aussi fan d’archéologie, allait lui en vouloir ou la soutenir, comme il l’avait toujours fait par le passé… mystère et balle de golf. « C’est pas évident. Je n’existerai plus pour mon père dès l’instant où je vais amener le sujet sur la table. Autant dire que j’ai la tête farcie de ce problème en ce moment. Pourtant, peindre… c’est mon grand kiff ever. Je sais que je suis douée pour ça puis merde, c’est ça qui me branche en plus de mon show. Ceci dit je confirme, t’es trop sexy pour ton propre bien ma biche ! »