Isapple - Fiesta Motherfucker

Je souriais bêtement quand il m’engueulait… c’est vrai. Mais c’est parce que j’aimais ça. Bon, c’était aussi parce que j’étais complètement déglinguée, autrement j’l’aurais pas ris et j’aurais probablement montré une expression plus « furieuse ». Parce que toi c'est toi merde, ce n’est pas la fille que tu m'as montré ! Là... T'es bonne pour aller chez les Mather sniffer de la coke ! J’arquai un sourcil. Non sérieux, m’traiter de Mather là ? C’est vraiment de ça j’ai l’air ? Non, pas vraiment. J’ai pas touché à la coke et si j’en voyais à cette soirée j’serais repartie aussitôt. J’déteste la drogue, j’déteste les Mathers, j’déteste Briony… je ne suis PAS comme ça, qu’on soit clair. Va chier. C’est tout c’que j’ai dit, instinctivement. Parce que c’est tout c’que j’pouvais dire. Il m’avait perdu, là, et il avait perdu mon sourire. On ne me traite pas comme une Mather alors que je suis loin, trèèès loin d’en être une. C'est totalement différent Apple... J'ai aucune envie de te voir te frotter à je ne sais pas quel connard okay ? Tu vaux mieux que ça... Je riais jaune, là. Vraiiiiment jaune. Alors en somme j’suis censé rester chaste et partir au couvant ? Parce qu’on soit clair : Les hommes sont tous des connards. Tous sans exception. Même Andy en était un, même Isa, même mon père, TOUS LES MECS. j’le savais maintenant. Ils m’déçoivent tous. Pas un seul est capable d’être fidèle ou responsable, ou romantique ou attentif, ou compréhensif… Et j’en avais marre. Les femmes ne sont que des objets sexuels et sois j’allais devoir m’y faire ou sois j’allais devoir mettre une robe noir et blanche et porter la croix autour du cou. Je le fixais un long moment avant de m’en séparer pour aller chercher mes affaires, il me fallait de l’air… et il fallait que je m’en aille. J’attrapai mon manteau et mon sac que j’avais laissé quelque part, puis quittai la fête sans même avoir pris le temps de l’enfiler, je commençai à marcher… Un peu en boitant, certes, mais marcher quand même. J'étais dégoûtée, triste et en colère et je me sentais seule... Juste terriblement seule, comme si personne n'pouvait me comprendre.

J’ai quittée la fête, incapable de rester une seconde de plus. On venait quand même, mais quaaand même de me traiter de Mather là… et avant de tomber saoule raide morte au point qu’un gars saute sur moi pour profiter que j’me sois endormi, j’devrais partir. Isa avait raison, j’pourrais me frotter à n’importe quel connard. Parce que j’suis la race inférieure, m’voyez. J’suis débile et ça faisais pitié. J’voulais même pas mettre mon manteau, j’préférais crever d’froid ouais… Ou plutôt, j’m’en foutais pas mal d’avoir froid. Tu devrais peut-être mettre ton manteau, tu vas crever de froid comme ça... Non mais putain il me suit encore là ou je rêve ? Je marchai un peu plus vite, essayant d’le semer mais rien n’y faisais. J'm'excuse de t'avoir traité de Mather, ce n’était pas cool... Mais bordel, je n’ai pas envie de te voir te frotter à n'importe qui... Je fronçais les sourcils et m’arrêtai brusquement. Est-ce que j'me frottai à n'importe qui, là ? Non. J'm'amusais. Et toi t'es venu m'casser les couilles et m'traiter pour c'que j'suis pas. J'suis pas une foutue Mather, j'le serai jamais et j't'interdit d'me traiter comme ça. J'suis juste une fille qui en a lourd sur la conscience et qui a besoin d'sortir, besoin d'boire et d'danser pour tout oublier et t'es juste le gars qui est venu tout péter. Maintenant, excuse-moi, mais à cause de toi faut que j'retourne affronter mes problèmes. Je le poussais de mon chemin et recommençais à marcher.

Il me suivit, en essayant de me convaincre qu'il avait fait la meilleure chose en m'empêchant de boire. Mes problèmes seront toujours là demain matin... avec un grand sourire sur la gueule. Ah, ça, ouais. Parce qu'Andy n'est pas malheureux de m'avoir quitté au contraire, et que tous les hommes avaient maintenant Apple la faible back chez les célibataires. Je soupirai en l'écoutant parler, ne souhaitant pas n'en rajouter plus ; ou j'allais pleurer. Et je ne voulais pas pleurer, c'était arrivé bien trop souvent et j'étais pas une pleurnicharde. Je remis calmement mon manteau, avant d'inspirer et d'expirer plusieurs fois. Ça y est, la colère était redescendu. Si tu me connaissais, tu saurais que j'n'ai pas l'habitude de parler de mes problèmes. Non, je n'en parlais jamais. C'était égoïste de parler de soi, égoïste de poser tes problèmes sur l'épaule de quelqu'un d'autre. J'avais ma façon a moi de vivre mon deuil... L'alcool est mon seul ami dans ces moments la Bref... désolée d't'avoir crié dessus. des excuses, des excuses... je m'applatissais toujours à ça !

J'ai remis mon manteau... et évidemment, je me sentais un peu mieux, moins tendue. Mais mon coeur continuait de me faire mal, sauf que ça... je ne pouvais rien y faire. Il semblait vouloir m'aider, me connaître et essayer de régler les choses pour moi mais c'était impossible ; j'étais un cas désespéré, mais c'est pas grave. Andy est mon âme soeur mais je ne suis apparemment pas le sien... ou alors le mien se trouve quelque part d'autre ailleurs, je n'avais qu'à patienter ou je-ne-sais-quel connerie encore. Puis, il me demanda de ne pas m'excuser, car je n'avais que dis ce que j'avais sur le coeur. M'ouais... peut-être bien. Non en fait c'était le cas, mais bon. J'étais prise au dépourvue, je ne m'attendais pas à ce qu'il veuille que je reprenne mes excuses. Je riais à voix basse, j'avais la tête étourdie. C'est rien... c'est juste... j'inspirai un grand coup et haussais les épaules. J'ai envie de vomir Ce n'est paaaas ce que je voulais dire... je me retournais pour vomir sur le terrain... et comme par hasard, la dame regardait par la fenêtre. Vieille folle, elle ne pouvait pas dormir comme tout le monde ? Elle est sortie par la porte, en me criant dessus et j'attrapai Isa par le poignet pour nous mettre a courir jusqu'à ce qu'elle nous perde de vue. Oups, j'ai vomis sur le terrain de la pauvre mamie (aa) glam !

Il rit, et rit... et puis rit encore pendant que j'degueule tout l'alcool que j'ai avalé... Oh god, la vieille qui sort avec sa canne ne me fait pas peur... mais elle cri fort et me donne encore plus mal a la tête. Après l'avoir dévisagé, je pris Isa par le poignet pour nous mettre a courir. Il se fotait encore de moi, mais en même temps il semblait genre... impressionné. Classe comme une Eliot, j'suis saoule avec style ! Il me parle de me ramener chez moi et je le devisageai.... serieux ? Bon... avec mon état... ce ne serait pas de refus mh. Je hochai donc la tête et le laissai me mettre sa veste sur mes épaules. Merci... Je souriais un peu, avant de reprendre la parole Bwah, j'te croise partout dernièrement, limite j'ai l'impression que tu m'suis !