CALVIN ► le hasard fait parfois bien les choses.

LE HASARD FAIT PARFOIS BIEN LES CHOSES

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Shayanes-Naira revenait de l'hôtel. Elle venait d'y voir son père. Comme il avait beaucoup de travail à l'ambassade de Londres, la brune ne le voyait pas souvent. Il devait d'ailleurs se rendre à Boston et il avait demandé à sa fille de le rejoindre là-bas. Alors, la jeune femme avait confié Kalini à Anya et elle était partie à Boston où elle avait passé deux jours. Il était assez tard et la jeune femme décida de s'arrêter prendre un café avant de prendre l'avion. Elle n'avait pas d'impératif puisqu'il s'agissait du jet privé de la famille. Elle demanda à son chauffeur de la déposer. La brésilienne décida de marcher un peu et de découvrir un peu Boston. Apparemment, elle se trouvait dans le quartier des affaires ici. Elle marchait tranquillement quand soudain, dans l'un des bâtiment, elle aperçut une tête qu'elle connaissait. Shaira s'arrêta et un sourire s'afficha sur son visage. Elle hésita quelques secondes puis s'avança vers la porte d'entrée. Désormais, il lui tournait le dos, parlant surement avec une secrétaire. Elle était habillée un peu plus décontractée que la dernière fois qu'ils s'étaient vus, au vernissage. (photo) Elle pénétra à l'intérieur du bâtiment et s'arrêta derrière Calvin. + Je ne m'attendais vraiment pas à vous recroiser ici. Elle sourit et attendit patiemment que le jeune homme se retourne.

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Le hasard fait bien les choses

⊹ Deux réunions importantes, ainsi que des coups de téléphones à répétition. Voilà quoi se résumait ma journée. Il devait être dix-huit heures lorsque je pu enfin souffler. Les locaux américains de notre entreprise étaient situés à Boston dans le quartier des affaires. J’avais décidé de passer quelques jours à Boston en raison de nombreuses réunions. Je ne me voyais pas faire une heure trente de route tous les soirs pour repartir de bonne heure le matin. Autant réserver une suite dans un des hôtels luxueux de la ville. Au bout de quelques minutes, je décidais de descendre à l’accueil pour parler avec une des secrétaires. J’étais à l’écoute de mes employés et je savais qu’elle voulait m’entretenir sur un sujet. Aussi, j’avais un peu de temps libre devant moi, c’est pourquoi je passais la voir. Elle voulait me demander si exceptionnellement, elle pourrait avancer ses vacances. Apparemment, elle n’avait pas osé en parler à la personne qui gérait cette paperasse. + Je ne m'attendais vraiment pas à vous recroiser ici.Une voix me prenait de plein court. Etrangement, elle me disait quelque chose. Je me retournais et me retrouvais devant la jeune femme du vernissage. Quelle coïncidence. « Mademoiselle Morais. De même pour moi. » Je marquais une pause pour oberver la jeune femme. Elle était habillée plus sombrement que la dernière fois et je devais reconnaître que même en pantalon, elle était ravissante. « Si vous avez le temps, je peux vous offrir un café ? »

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La jeune brésilienne marchait tranquillement sur un des trottoirs du quartier des affaires quand elle aperçut dans l'un des bâtiments, un homme qu'elle avait rencontré quelques jours auparavant. Une belle rencontre d'ailleurs. Ils avaient passés une soirée agréable alors qu'elle était partie pour être monotone et sans intérêt. Elle avait hésité quelques secondes avant de pénétrer dans le bâtiment. Elle aurait pu déranger. Mais elle s'en fichait un peu. + Mademoiselle Morais. De même pour moi. Elle sourit. + Si vous avez le temps, je peux vous offrir un café ? Elle n'hésita pas à répondre. + Personnellement, j'ai le temps et ce sera avec plaisir. Elle jeta un bref regard à la secrétaire. Elle supposait que si il lui demandait de prendre un café, il en avait terminé avec cette femme. Une nouvelle fois elle lui sourit, attendant patiemment qu'ils partent.

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Le hasard fait bien les choses

⊹ J’étais surpris de la croiser ici, mais ça me fait plaisir de voir une personne extérieur à mon travail. C’est donc tout naturellement que je lui proposais un café. + Personnellement, j'ai le temps et ce sera avec plaisir. Je ne savais pas si elle voulait le prendre ici, mais moi, j’en avais marre d’être enfermé entre ses murs. « Je vais chercher mes affaires » Rapidement, je prenais l’ascenseur. Au dernier étage, je débouchais sur mon immense bureau et prenait une veste, ainsi que mon portefeuille. Puis, je rejoignais la jeune femme. « Je connais un café sympa à quelques minutes d’ici. » En effet, à dix minutes de l’entreprise, se trouvait un petit café. A l’intérieur, l’ambiance était tamisé et agréable. Ce n’était pas le grand luxe, mais c’était tout de même bien fréquenté. Parfois, j’aimais me fonde dans la masse. Nous prenions place dans un box au fond du café. Ici, nous pourrions parler librement sans être interrompue par d’autre personne. La serveuse nous donnait la carte avant de repartir le rouge aux joues. Certaines femmes s’attardaient sur moi, mais je n’y prêtais jamais attention. Aussi, je reportais mon attention sur Shayanes. « Alors, dite-moi, que faites-vous à Boston ? »

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Calvin devait aller rechercher ses affaires. Elle le vit partir prendre l'ascenseur. Si c'était comme dans son entreprise à elle, son bureau devait se trouver au dernier étage. La brune se mit à faire quelques pas et ensuite, elle le vit revenir avec une veste. + Je connais un café sympa à quelques minutes d’ici. Elle se mit à ses côtés, adressant un simple regard à la secrétaire en guise d'au revoir. + Allons-y alors. Dix minutes plus tard, ils entrèrent dans le café. Il y avait pas mal de monde. On lui jeta quelques regard envieux, venant de la part de jeune femme. Certains hommes firent de même avec Calvin quand ils le virent à mes côtés. + C'est sympa ici. En effet. Cela ne ressemblait pas à un simple café où les jeunes - et vieux - se rendaient histoire de boire. Certains n'ont que ce but dans la vie et la jeune femme détestait clairement ce genre de personne. Elle les méprisait, même. Ensuite, ils s'installèrent au fond du café et une serveuse vint leur apporter la carte. Lorsque Shaira vit que cette dernière rougit un peu, elle jeta un œil à Calvin avant de rire légèrement, gentiment. + Alors, dite-moi, que faites-vous à Boston ? La jeune femme regarda donc le jeune homme. + Je suis venue voir mon père. Il était ici pour deux jours alors il m'a demandé de le rejoindre, vu que je ne le vois pas souvent. Et vous, je suppose que c'est pour le boulot ? Elle lui sourit doucement. Et lorsque la serveuse revint elle lui fit part de son choix. + Un latte pour moi, s'il vous plaît.

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⊹ Assis dans un box au fond du café, je lui demandais pour quelle raison elle se trouvait à Boston. C’était plutôt inattendue comme rencontre et ce n’est pas comme si, je lui avais dit où je travaillais. + Je suis venue voir mon père. Il était ici pour deux jours alors il m'a demandé de le rejoindre, vu que je ne le vois pas souvent. Et vous, je suppose que c'est pour le boulot ? Ainsi dont, elle était venu voir son père. Je me demandais ce que son père faisait comme métier. « Vous ne voyez pas souvent vos parents ? » Si c’était le cas, cela nous faisait un point en commun. Ma mère vivait en Angleterre avec mon père, mais tous les hivers ils repartaient en Russie voir la famille à mon père. + Un latte pour moi, s'il vous plaît. Je faisais signe à la serveuse de venir pour lui donner notre commande. « Un latte et un capuccinos, merci » lui demandais-je poliment.

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+ Vous ne voyez pas souvent vos parents ? La question de Calvin lui fit froid dans le dos. généralement, elle ne parlait jamais de ses parents. Du moins, jamais de sa mère. Elle détestait l'évoquer car elle lui manquait terriblement et que pour elle, c'était comme si elle ne l'avait jamais connue. Elle fit bonne figure tout de même. + Mon père est ambassadeur à l'ambassade du Brésil qui se trouve à New York. Alors avec ma vie bien occupée, je ne le vois pas souvent, c'est vrai. De plus, il se présentait aux élections présidentielles au Brésil. Il avait de grand chance d'être élu. Il aurait pu déjà l'être. Mais avec l'attentat dirigé contre sa femme, il s'était retiré de la liste. + Et vous, voyez-vous souvent vos parents ? Calvin commanda un cappuccino et la serveuse partit préparer les commandes. La jeune femme s'assit confortablement et regarda autour d'elle. Ce café était bien sympathique. Elle envoya discrètement un sms à Anya pour lui dire qu'elle rentrerait plus tard. Voir même le lendemain. Si il était trop tard, elle ne prendrait pas le jet et rentrerait le lendemain matin. Elle devra juste aller prendre une chambre d'hôtel dans un des plus luxueux de la ville.

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⊹ + Mon père est ambassadeur à l'ambassade du Brésil qui se trouve à New York. Alors avec ma vie bien occupée, je ne le vois pas souvent, c'est vrai. Elle ne me parlait pas de sa mère. Je ne sais pas si c’était volontaire de sa part, mais dans tous les cas, je décidais de ne pas trop être indiscret. « Je comprends. C’est un beau métier, mais ça doit lui prendre beaucoup temps » Nous avions un point en commun. On avait la chance de naitre en tant que privilégié, mais en contrepartie, on ne voyait pas beaucoup nos parents. + Et vous, voyez-vous souvent vos parents ? On venait de se rencontrer et j’avais déjà envie de la tutoyer. « Ma mère vie en Angleterre et mon père est souvent en déplacement. Tous les hivers ils se rendent en Russie, donc je ne les vois pas souvent. » La serveuse arrivait avec nos boissons et repartais aussi vite qu’elle était venue. « Ça ne vous dérange pas si on se tutoie ? »

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+ Je comprends. C’est un beau métier, mais ça doit lui prendre beaucoup temps. C'est sur que c'est un beau métier. Mais Shaira à beaucoup souffert de l'absence de sa mère. Alors celle de son père n'a pas arrangé les choses. Enceinte, et même avant, elle s'était toujours dis que sa fille aurait toujours ses parents près d'elle. C'était loupé. Elle avait sa mère, certes. Mais pas son père. Au final, c'était sans doute mieux comme ça. Calvin la tira de ses pensées en répondant à sa question. + Ma mère vie en Angleterre et mon père est souvent en déplacement. Tous les hivers ils se rendent en Russie, donc je ne les vois pas souvent. Et voilà un point commun supplémentaire. + Je vois, j'ai bien connu ça, moi aussi. Ensuite, Calvin demanda à la brésilienne si cela la dérangeait qu'ils se tutoient. Elle rit doucement. + Bien sûr que non, ça ne me dérange pas. Ensuite, la serveuse revint avec les deux boissons commandées. Shaira la remercia et la jeune femme s'éclipsa, de nouveau le rouge aux joues. Shaira plaisanta + Je vais lui demander si elle ne veut pas prendre ma place.

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⊹ + Bien sûr que non, ça ne me dérange pas. Elle me disait ses mots en riant. Son rire était un doux son. J’aimais entendre les femmes rires. C’est mieux de les voir sourire plutôt que de les voir en larme. + Je vais lui demander si elle ne veut pas prendre ma place. Je n’eue pas le temps de voir la serveuse, mais je voyais de quoi elle parlait et cela me faisait rire. Je prenais la parole en parlant sur le ton de la confidence. « Je ne pense pas avoir envie de parler avec une autre personne ce soir » J’avais eu une journée très chargé et Shayanes m’avait l’air d’être de meilleure compagnie. « Vous aviez prévu quelque chose ce soir ? » J’étais ici pour plusieurs jours et je ne voyais pas de mal à passer ma soirée avec une jeune femme. Ce n’était pas comme si je trompais Milena, si ? D’ailleurs, je ne lui disais rien quand elle passait du temps avec d’autre homme en toute amitié. Même si je ne le tolérais pas toujours.

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