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Joan, c'était une Quincy dans toute sa splendeur, Alex ne la voyait pas ailleurs. Elle savait s'amuser sans dépasser les limites, elle était loin d'être prétentieuse et sûre d'elle. Non, Joan était le genre de personnes avec qui Alex pourrait trainer au quotidien sans aucun problème contrairement aux Eliots. Elle disait ça mais dans le fond, certains étaient différents. Elle pensait notamment à Jimmy qui pourrait paraître hautain et qui pourtant, ne l'avait jamais jugé ou encore Demetrios qui, même s'il était con et trop protecteur, avait un coeur gros comme une maison. Bien sûr, il y avait aussi Esteban avec qui elle était restée amie et Eugénie qu'elle essayait d'aider pour le bien de Xaver. Sans compter Jorden. Ok, Jorden n'était pas un Eliot or, c'était tout comme ! C'était un fils à papa, sûr de lui, prétentieux, arrogant avec une grande gueule et de la répartie. Alexys se demandait encore comment elle arrivait à le supporter mais bon, c'était Jorden, ça ne s'expliquait pas ! Oubliant tout ce qui l'entourait à l'exception de Joan, la demoiselle se lâchait, allant même jusqu'à enlever ses talons hauts qui l'empêchaient de bouger comme elle le souhaitait. Elle rit suite à la réplique de son amie et haussa les épaules d'un air innocent : Et t'as encore rien vu chérie ! Elle lui fit un clin d'oeil avant de faire faire signe à un beau brun de la rejoindre. Bah quoi ? Autant en profiter non ? C'est pas ce que Jorden faisait de son côté avec Maelys ? Si, c'était certain et à tous les coups, il n'y avait pas qu'elle. Alex aussi avant le droit de s'amuser et de profiter de sa jeunesse et de sa liberté.
Alexys n'avait qu'une seule envie, profiter. Profiter parce que pour le moment, elle était célibataire, libre comme l'air et puis bon, c'était une Mather. Les Mathers étaient connus pour leur goût pour la fête. Elle avait déjà fini une bouteille, avait dansé sur la piste et maintenant, elle se retrouvait debout sur le comptoir en train de se déhancher alors que la danse, c'était quelque chose qu'elle avait toujours détesté. Joan suivait la cadence. Alex la connaissait fêtarde or, elle ne s'attendait pas à ce qu'elle monte également sur le comptoir. Elle retira ses chaussures pour plus de confort, les balançant derrière le bar, consciente qu'elle ne les reverrait peut-être jamais. Son amie elle, restée un peu plus raisonnable d'ailleurs, lorsque miss Carpenter fit monter un beau jeune homme pour danser avec, Joan en profita pour descendre et s'accorder une pause. Alexys s'amusa encore quelques minutes avant de descendre à son tour, prenant place au côté de son amie. Elle commanda un whisky au barman puis, tourna la tête vers la petite brune. Ca va tu t'éclates ? J'ai la tête qui va exploser ! Précisa-t-elle en rigolant. Il faut dire qu'à force de sauter partout, en plus de l'alcool, c'était wahou!
Profiter, se sentir libre, exister. Voilà ce que voulait la demoiselle et faire la fête en compagnie de Joan, c'était tout simplement libérateur. Elle ne pensait plus à rien et ses problèmes étaient bien loin derrière elle. Elle dansait même collée-serrée avec un bel inconnu qu'elle avait fait monter sur le bar. Finalement, Alex descendit du comptoir et demanda un verre au barman avant de demander à Joan si elle s'amusait. Sa réponse la fit sourire. Je suis super contente alors ! Elle ria légèrement et lorsqu'elle fut à ses côtés, demanda un nouveau verre pour son amie. Elle lui tendit et proposa un jeu. Je pense que toutes les deux, on se connait pas assez... C'est vrai, elles ne parlaient jamais de leur vie privée, elles ne s'adressaient même pas la parole lorsqu'elles étaient à l'université. ...Une réponse égale une gorgée. T'es d'accord ?
Une information égale une gorgée. C'était un jeu complètement con mais, c'était bien quand on avait déjà un coup dans le nez. Avec l'alcool qui coulait à flot dans les veines de mademoiselle Carpenter, elle n'avait rien trouvé de mieux pour apprendre à connaître mon amie de soirée et quand bien même elle s'en souviendra demain matin, arrivera-t-elle à changer leurs petites habitudes ? Allez savoir ! Se découvrir. Alexys ne put s'empêcher de rire alors que son amie essayait tant bien que mal de rattraper ses mots. T'en fais pas, j'ai compris ! La rassura-t-elle avant que Joan ne décide que c'était à son tour de commencer. Elle se mit donc à chercher quelque chose d'assez important à ses yeux seulement, rien ne semblait lui valoir la peine d'être dit. Elle soupira et mit de nouveau son cerveau en marche. Finalement, son corps eut raison d'elle, elle avait besoin de boire et donc, sortit la première chose qui lui vint à l'esprit. J'ai un frère et j'ai appris que j'avais une demi-soeur le jour de la mort de mon père. ELle prit une grosse gorgée avant de se demander si c'était vraiment les règles du jeu. Ne devait-elle pas poser des questions ou un truc du genre ? C'est pas grave, on se le fait à la Carpenter ! Elle reposa son verre sur le comptoir et attendait avec impatience que Joan si mette.
C'était assez sympa de passer du temps avec Joan. Habituellement, elles ne se racontaient jamais rien de personnel et pourtant ce soir, les choses commençaient petit à petit à changer. Alexys voulait en savoir plus et l'alcool lui ferait surement oublié tout ce qu'elle avait pu dire lors de cette nuit. Elle commença donc par parler de sa demi-soeur, Septembre et du fait qu'elle avait appris son existence en même temps qu'elle avait appris la mort de son père. A vrai dire, si elle avait été proche de lui lorsqu'elle était gamine, plus le temps passait et plus il était absent et ce, jusqu'à disparaitre totalement de sa vie. Elle avait tout de même eu du mal a accepter le fait que son père trompe sa mère, qu'il avait eu une fille avec une autre femme et ça, elle le fit savoir à la pauvre Septembre. Aujourd'hui, leur relation s'était un peu améliorer. Elle grimaça suite à la confession de son amie mais, ne dit rien à ce sujet. Elle chercha ensuite quelque chose à lui dire et finit par cracher le morceau. Je suis de Toronto, j'ai vécu là-bas jusqu'à venir étudier à Harvard. Je n'ai jamais quitté mon pays avant ça. Peu intéressant mais, c'était à savoir. Elle lui sourit et pris une nouvelle gorgée d'alcool. Qu'est-ce que c'était bon !