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having a dirty mind makes life a lot more fun. ~ alexys

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Joan était bien loin des Eliots. D'ailleurs ces relations avec ces derniers étaient toujours compliquées. C'était bête mais elle les considérait coupables d'être riches. Les parents de Lindley se saignaient pour leur fille, elle était boursière grâce à ses résultats, et ces gosses de bourges qui en avaient absolument rien à faire d'étudier pour la plupart avaient quand même une place de choix. Parfois elle faisait l'effort d'apprendre à connaître un peu mieux les gens, qui se cachaient derrière cette image de snobs, mais en fait non. Elle pouvait pas. En ce sens, elle était un peu Mather … mais il n'était question que de fiesta là, pas de prise de tête harvadienne. Joan secoua la tête en riant, voyant Alexys se mettre tout simplement pieds nus pour plus de confort. La brunette tenta, elle, de résister et de garder ses jolies chaussures qu'elle avait payé vachement cher – 30 dollars – parce qu'elle était très complexée des pieds. Sérieusement. « T'es complètement folle !! » Autant dire que dans la bouche de Joan c'était plus un compliment qu'autre chose.
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Joan, c'était une Quincy dans toute sa splendeur, Alex ne la voyait pas ailleurs. Elle savait s'amuser sans dépasser les limites, elle était loin d'être prétentieuse et sûre d'elle. Non, Joan était le genre de personnes avec qui Alex pourrait trainer au quotidien sans aucun problème contrairement aux Eliots. Elle disait ça mais dans le fond, certains étaient différents. Elle pensait notamment à Jimmy qui pourrait paraître hautain et qui pourtant, ne l'avait jamais jugé ou encore Demetrios qui, même s'il était con et trop protecteur, avait un coeur gros comme une maison. Bien sûr, il y avait aussi Esteban avec qui elle était restée amie et Eugénie qu'elle essayait d'aider pour le bien de Xaver. Sans compter Jorden. Ok, Jorden n'était pas un Eliot or, c'était tout comme ! C'était un fils à papa, sûr de lui, prétentieux, arrogant avec une grande gueule et de la répartie. Alexys se demandait encore comment elle arrivait à le supporter mais bon, c'était Jorden, ça ne s'expliquait pas ! Oubliant tout ce qui l'entourait à l'exception de Joan, la demoiselle se lâchait, allant même jusqu'à enlever ses talons hauts qui l'empêchaient de bouger comme elle le souhaitait. Elle rit suite à la réplique de son amie et haussa les épaules d'un air innocent : Et t'as encore rien vu chérie ! Elle lui fit un clin d'oeil avant de faire faire signe à un beau brun de la rejoindre. Bah quoi ? Autant en profiter non ? C'est pas ce que Jorden faisait de son côté avec Maelys ? Si, c'était certain et à tous les coups, il n'y avait pas qu'elle. Alex aussi avant le droit de s'amuser et de profiter de sa jeunesse et de sa liberté.
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C'était d'ailleurs étrange leur goût commun à détester les Eliots et à finir par se rendre compte qu'ils ne sont pas si terribles que ça. Peut-être qu'elles jugeaient trop vite, ou alors les jeunes femmes ne se fiaient qu'à leur première impression. En soi, ce n'était pas un très gros défaut. Elles allaient probablement éviter bien nombre de problèmes et de cassos dans leurs vies, mais elles pouvaient tout aussi bien passer à côté de quelqu'un de spécial et n'y accorder aucune importance. En tout cas, Joan n'était pas passé à côté d'Alexys et c'était le plus important. Même si la jeune femme ne comptait pas quitter ses Quincy avant longtemps, les Mathers étaient, avec les Lowell, la confrérie qui se rapprochait le plus de son caractère. Même si Lindley doutait pouvoir tenir le rythme longtemps si tout le monde faisait la fête comme la jeune Carpenter. La pauvre petite étudiante en astrophysique allait mourir. Mais ne parlons pas de malheur, Joan n'arrêtait pas de rire en voyant son amie se déchaîner comme une dingue sur ce pauvre comptoir. Heureusement elles étaient légères il aurait vite rendu l'âme sinon. La brune profita que la Mather dansait avec un jeune homme pour s'offrir un instant de répit, avec prudence, elle s'assit sur le bar et commanda un verre qu'elle but en regardant dans le vide avant de se relever et de sautiller sur place.
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Alexys n'avait qu'une seule envie, profiter. Profiter parce que pour le moment, elle était célibataire, libre comme l'air et puis bon, c'était une Mather. Les Mathers étaient connus pour leur goût pour la fête. Elle avait déjà fini une bouteille, avait dansé sur la piste et maintenant, elle se retrouvait debout sur le comptoir en train de se déhancher alors que la danse, c'était quelque chose qu'elle avait toujours détesté. Joan suivait la cadence. Alex la connaissait fêtarde or, elle ne s'attendait pas à ce qu'elle monte également sur le comptoir. Elle retira ses chaussures pour plus de confort, les balançant derrière le bar, consciente qu'elle ne les reverrait peut-être jamais. Son amie elle, restée un peu plus raisonnable d'ailleurs, lorsque miss Carpenter fit monter un beau jeune homme pour danser avec, Joan en profita pour descendre et s'accorder une pause. Alexys s'amusa encore quelques minutes avant de descendre à son tour, prenant place au côté de son amie. Elle commanda un whisky au barman puis, tourna la tête vers la petite brune. Ca va tu t'éclates ? J'ai la tête qui va exploser ! Précisa-t-elle en rigolant. Il faut dire qu'à force de sauter partout, en plus de l'alcool, c'était wahou!
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En effet, la jeune femme s'éclatait. Non seulement, la brune ne pouvait s'empêcher de rire pour un oui, pour un non, elle se dandinait au son de la musique, mais pas trop fort, Joan avait l'impression que si elle bougeait trop vite sa tête, celle-ci aller tomber. Ou alors son cerveau allait entrer en collision avec sa boîte crânienne trop fort et qu'on retrouverait la Quincy raide morte par terre. D'ailleurs l'étudiante qui avait repris un peu conscience constata plusieurs choses : déjà elle était sacrément bourrée, drunken, drunk in vodka ; ce qui était plus ou moins synonyme de grosse gueule de bois le lendemain – autrement dit mal de tête, bouche pâteuse, fatigue, humeur plutôt mauvaise, teint douteux et yeux vitreux ; ensuite le bar bougeait. La brunette se sentait comme sur un matelas gonflable qu'on met généralement sur l'eau, sauf que là le matelas était sur une mer houleuse. Lindley releva la tête, pas super bien. « ça faisait longtemps que je ne m'étais pas autant amusée. » Joan descendit prudemment du bar, posa ses deux pieds bien à plat par terre et se mit à rire en se raccrochant à un pauvre garçon qui passait pas là.
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Profiter, se sentir libre, exister. Voilà ce que voulait la demoiselle et faire la fête en compagnie de Joan, c'était tout simplement libérateur. Elle ne pensait plus à rien et ses problèmes étaient bien loin derrière elle. Elle dansait même collée-serrée avec un bel inconnu qu'elle avait fait monter sur le bar. Finalement, Alex descendit du comptoir et demanda un verre au barman avant de demander à Joan si elle s'amusait. Sa réponse la fit sourire. Je suis super contente alors ! Elle ria légèrement et lorsqu'elle fut à ses côtés, demanda un nouveau verre pour son amie. Elle lui tendit et proposa un jeu. Je pense que toutes les deux, on se connait pas assez... C'est vrai, elles ne parlaient jamais de leur vie privée, elles ne s'adressaient même pas la parole lorsqu'elles étaient à l'université. ...Une réponse égale une gorgée. T'es d'accord ?
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C'est vrai que les deux brunes ne se connaissaient pas assez voir pas du tout. Elles connaissaient leurs prénoms l'une l'autre, les deux étudiantes avaient échangé leurs numéros de téléphone et c'est tout. Si ce n'est leur goût commun pour les soirées alcoolisées, Joan ne voyait pas ce que pouvait aimer d'autre Alexys Carpenter ? Ah si, il y avait autre chose que Lindley savait sur la jeune femme : elle était une Mather. Donc pas grand chose de plus. La Quincy prit le verre que son amie lui tendait. La jeune femme sourit. « Je suis d'accord, il est temps de nous découvrir. Enfin d'en savoir plus, on peut pas se découvrir, je suis pas fan de l'effeuillage. » C'était particulièrement compliqué de se concentrer après avoir autant bu, elle secoua la tête pour chasser l'espèce de brouillard alcoolisé dans sa tête. « Vas-y commence. Mais avant je propose qu'on jure solennellement sur la Sainte Bouteille de Vodka qu'on ne dira que la vérité. » Joan leva son bras droit en équerre.
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Une information égale une gorgée. C'était un jeu complètement con mais, c'était bien quand on avait déjà un coup dans le nez. Avec l'alcool qui coulait à flot dans les veines de mademoiselle Carpenter, elle n'avait rien trouvé de mieux pour apprendre à connaître mon amie de soirée et quand bien même elle s'en souviendra demain matin, arrivera-t-elle à changer leurs petites habitudes ? Allez savoir ! Se découvrir. Alexys ne put s'empêcher de rire alors que son amie essayait tant bien que mal de rattraper ses mots. T'en fais pas, j'ai compris ! La rassura-t-elle avant que Joan ne décide que c'était à son tour de commencer. Elle se mit donc à chercher quelque chose d'assez important à ses yeux seulement, rien ne semblait lui valoir la peine d'être dit. Elle soupira et mit de nouveau son cerveau en marche. Finalement, son corps eut raison d'elle, elle avait besoin de boire et donc, sortit la première chose qui lui vint à l'esprit. J'ai un frère et j'ai appris que j'avais une demi-soeur le jour de la mort de mon père. ELle prit une grosse gorgée avant de se demander si c'était vraiment les règles du jeu. Ne devait-elle pas poser des questions ou un truc du genre ? C'est pas grave, on se le fait à la Carpenter ! Elle reposa son verre sur le comptoir et attendait avec impatience que Joan si mette.
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#jeudiconfession, vous voyez l'espèce de hashtag sans grand intérêt de twitter qui servait principalement de défouloir à conneries, et bien il prenait une dimension toute particulière avec les deux jeunes femmes. Déjà parce qu'il y avait de l'alcool en jeu. Alors ouiiii, le truc du style : pas besoin d'alcool pour s'amuser. Que dalle ! Bien sur que l'alcool rendait les choses plus fun. Par exemple, au lieu d'être gênée comme à chaque fois que quelqu'un évoquait la mort devant elle, la brune regarda Alexys dans les yeux. Bon ça n'empêchait pas que Lindley ne savait pas quoi dire. Dire qu'elle était désolée déjà elle trouvait ça complètement con parce qu'elle n'y était pour rien. Ensuite les condoléances c'est la bonne formule trop facile, ça n'a rien de personnel. Si elle n'avait pas été complètement bourrée, Frances l'aurait pris dans ses bras et voilà. Il y a plein de choses pour lesquelles Joan était douée avec les mots, il y a pleins d'autres choses où elle était nettement plus douée avec les actes. Les trucs importants en principe. « Quand j'avais un ou deux ans mes parents se sont séparés, ma mère s'est mise avec un autre mec, elle a eu une autre fille, ma demi-sœur quoi, et elle s'est remise avec mon père parce que c'est le seul homme qu'elle ait jamais aimé. Raconté comme ça c'est ultra romantique, quand on connaît pas ma mère. C'est la personne la moins sentimentale que je connaisse, pourtant je sais qu'elle l'a toujours aimé. »
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C'était assez sympa de passer du temps avec Joan. Habituellement, elles ne se racontaient jamais rien de personnel et pourtant ce soir, les choses commençaient petit à petit à changer. Alexys voulait en savoir plus et l'alcool lui ferait surement oublié tout ce qu'elle avait pu dire lors de cette nuit. Elle commença donc par parler de sa demi-soeur, Septembre et du fait qu'elle avait appris son existence en même temps qu'elle avait appris la mort de son père. A vrai dire, si elle avait été proche de lui lorsqu'elle était gamine, plus le temps passait et plus il était absent et ce, jusqu'à disparaitre totalement de sa vie. Elle avait tout de même eu du mal a accepter le fait que son père trompe sa mère, qu'il avait eu une fille avec une autre femme et ça, elle le fit savoir à la pauvre Septembre. Aujourd'hui, leur relation s'était un peu améliorer. Elle grimaça suite à la confession de son amie mais, ne dit rien à ce sujet. Elle chercha ensuite quelque chose à lui dire et finit par cracher le morceau. Je suis de Toronto, j'ai vécu là-bas jusqu'à venir étudier à Harvard. Je n'ai jamais quitté mon pays avant ça. Peu intéressant mais, c'était à savoir. Elle lui sourit et pris une nouvelle gorgée d'alcool. Qu'est-ce que c'était bon !
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