DEON&MARLO - « Parce qu'il n'y a rien de pire que de voir son homme dans les bras d'une autre. »

« Parce qu'il n'y a rien de pire que de voir son homme dans les bras d'une autre. »

T'es vraiment trop conne, vraiment trop trop conne, encore une fois tu t'es faites avoir, j'aimais t'aurais pu y croire. Tu croyais que c'était le bon, que c'était le seul qui ne pourrais jamais te décevoir, mais t'as été trop conne, encore une fois, tu t'es foutue le doigt dans l'oeil jusqu'au coude et encore, jusqu'à l'épaule ! T'en a ras le cul de déprimer dans ton coin, tu sors de la Quincy House, les yeux pleins de larmes et te dirige vers le bar du campus. T'es assise tu restes bien deux heures a vider les verres, à noyer ton chagrin dans l'alcool sauf que c'est encore pire, tu sors du bar totalement ivre tu te dirige vers Cambridge Common et tu te rappelles de ce jour où tu lui a foncé dedans en vélo et tu pleure, encore plus t'en peux plus, tu penses même que si tu serais restée sagement avec Justin t'aurais jamais autant souffert. T'as qu'une envie lui faire autant de mal de ce qu'il t'as fait, tu te décides à aller le voir, à mettre les choses au clair ! Tu titube, tu marche plus droit, tu manque de te casser la gueule plusieurs fois mais tu survis, t'arrive devant la Quincy House tu t'appuie un instant contre le mur avant d'entrer, tu passe la main sur ton visage, tu respire un grand coup et tu pousse la porte. Tu grimpes les escaliers quatre à quatre et encore une fois tu manques de te casser la gueule plusieurs fois, t'arrives enfin en haut. Tu te retrouves face à la porte de la chambre de Deon, tu appuie ton front contre la porte un instant histoire de te calmer parce que sinon tu casses tout. T'as toute les images qui te reviennent en tête cette meuf dans les bras de ton Deon, tu deviens folle tu tambourine comme une furie contre la porte et tu t'en fous tellement de réveiller tout le monde, au contraire, tu veux que tout le monde sache que c'est un pauvre con !

« Parce qu'il n'y a rien de pire que de voir son homme dans les bras d'une autre. »

T'attends qu'il ouvre la porte, t'as envie de prendre les jambes a ton cou parce que tu sais que tu ne veux pas l'affronter, c'est d'ailleurs pour ça que tu t'es si vite cassée de l'hotel pour pas avoir à affronter ses explications, tu sais que ça te fera du mal et t'as toujours fuis les trucs qui pouvaient te blesser. Sauf que là tu bouges pas, tu sais pas pourquoi, t'as envie de savoir, peut être parce que malgré ce que tu as vu à Cancun tu l'aimes toujours autant et qu'il te manque vraiment ! Il ouvre la porte en recrachant la fumée de sa clope, tu le regarde, tu sais pas quoi faire, tu sais pas quoi dire, tu reste comme une conne à le regarder  « Qu’est-ce que tu veux ? » putain il pourrait pas être plus sympa que ça, non parce qu'au fond c'est lui qui a fait le con, pas toi ! Tu serres les poings, tu remarque qu'il a bloqué la porte avec son pied et tu t'imagines le pire scénario, tu dis qu'elle est là, tu le regardes avec mépris « Excuse moi Marloes je suis désolée, ça t'arracherais la gueule de t'excuser au moins ? A quoi qu'elle est sans doute là, je te dérange c'est ça? T'étais entrain de te prendre ton pied une nouvelle fois ? » T'essaye de regarde derrière la porte, en fait t'es complètement parano. Tu baisses les yeux, t'as la tête qui tourne à cause de tout ces verres que tu t'es enfilées. Tu t'appuie contre le mur pour ne pas tomber, tu relèves la tête vers lui « Tu sais quoi, j'crois que j'ai encore fait une connerie en venant te voir. »

« Parce qu'il n'y a rien de pire que de voir son homme dans les bras d'une autre. »

Plus tu le regarde, plus les images de Cancun te reviennent en tête, tu les revoient entrain de prendre leur pied, ses quelques paroles raisonnent dans ta tête « C'est pas ce que tu crois ... » tu lèves la tête et tu le regarde, tu ne le lâche plus des yeux. D'un côté t'as envie de partir parce que c'est beaucoup trop insupportable pour toi, mais de l'autre tu te dis que ce n'est pas en fuyant constamment que tu t'en sortira. Parce que oui si tu fuis c'est parce que t'as peur de la vérité, toujours à t'imaginer le pire, tu te dis que si il a fait ça c'est qu'au final il ne voulait plus de toi. Et pourtant... et pourtant tu te rappelles cette nuit si parfaite à tes yeux, tu te demandes si tout cela n'était pas qu'une illusion, t'en ai même à te demander s'il ne se foutait pas de toi, sauf que là ma pauvre fille ça se transforme en paranoïa, d'un côté t'es totalement saoule alors forcément … Les larmes montent, il faut peu de temps avant que tu les sentent couler sur tes joues, t'as même plus la force de le cacher, tu baisse les yeux un instant puis tu le regarde à nouveau « Deon... Pourquoi t'as fait ça ? Juste explique moi... Je te laisserais tranquille après, je veux juste que tu m'explique ... » Tu passes la main sur ta joue, tu ne cesse de le regarder et les larmes ne cesse de couler, t'es bien bourrée pour être dans un état pareil, de toute façon depuis que t'es revenue de Cancun, tu enchaîne les conneries, tu suis plus rien en cours, toi qui avait tout pour t'en sortir à Harvard t'es entrain de tout détruire, et pourquoi ? Parce que tu te sens encore une fois trahie. Pourtant tu devrais avoir l'habitude, sauf que dans ta tête c'était tout sauf lui, vous aviez vécus tellement de galères vous deux que ça te paraissait impossible qu'un truc pareil se passe en fait ...

« Parce qu'il n'y a rien de pire que de voir son homme dans les bras d'une autre. »

Il ouvre la porte, te regarde et se déplace pour te faire voir qu'il n'y a personne et franchement t'es soulagée de voir qu'il est seul. «Bouge tes fesses et rentre » ça te gonfle qu'il te parle comme ça parce qu'au final tu te dis que c'est un peu de sa faute si t'es dans cet état maintenant. Tu entre dans la chambre sans broncher, t'as la tête qui tourne mais tu restes debout, tu prends sur toi, tu te dis qu'il ne faut absolument pas que tu faiblisse face à lui, que tu lui montre que tu gères même si ce n'est absolument pas le cas. Tu essaye de te calmer, t'arrêter de pleurer. Tu bouges pas, tu restes là. Deon s'approche de toi deux verres de café dans les mains, il en tend un vers toi « Tiens prends ça, ça te fera pas de mal ! ». tu l'attrapes et passe tes deux mains autour du verre chaud, lâchant un léger « Merci » tu le regardes un nouvelle fois, te disant que tu aimerais juste une explication, tu vas t'asseoir sur son lit en le regardant et trempe tes lèvres dans le verre de café encore fumant, tu manque de te brûler la langue. Tu lèves les yeux vers lui « Deon.. ça me fait terriblement mal tu sais … J'pensais pas … je pensais vraiment pas ... » tu te rends compte a quel point tu l'aimes toujours autant malgré tout ce qu'il s'est passé faut croire que t'aimes un peu souffrir ma pauvre. T'as envie de le prendre dans les bras, lui dire que tu l'aimes, que tu ne plus sans lui, que c'est beaucoup trop dur mais t'y arrives pas, les mots n'arrivent pas à sortir, t'en a envie mais ça sort pas, t'as encore beaucoup trop mal en fait, t'as l'impression que t'as le cœur qui est entrain de se décomposer dans ton corps, c'est limite si ça te brûle à l'intérieur de ta poitrine. Tu lèves les yeux vers lui, ouvre la bouche comme si tu allais parler mais y a rien a faire, rien qui sort, tu le regardes, tu ne cesse de de le regarder, t'as tellement envie de le prendre dans les bras mais c'est impossible, tu ne peux pas être si faible. T'as envie d’être forte, du moins d'essayer de le convaincre que tu l'es alors tu te retiens, même si ca te fais encore plus mal !

« Parce qu'il n'y a rien de pire que de voir son homme dans les bras d'une autre. »

Tu l'entends parler, tu lèves la tête quelques secondes vers lui avant de la baisser un nouvelle fois en direction du sol, tu bois une gorgée de café « Tu m’as même pas laissé dire quoi que ce soit. » c'est vrai que t'es partie en courant, t'as rien voulu entendre « Desolée ... » en fait c'est la seule chose que tu arrives à lui dire, tu le laisse alors continuer « J’veux dire … C’est normal que tout ça t’ai paru bizarre, mais j’y suis pour rien. Je pige même pas comment ça a pu arriver, je m’en rappelle même pas ! » tu restes muette, cherchant à le comprendre mais t'as tellement du mal « Je suis allé au bar, y a cette meuf qui est venu dire qu’y’avait du bordel dans la chambre et après voilà. » tu le regardes, essayant de croire ce qu'il te raconte et pourant c'est vraiment pas facile mais t'essayes parce que tu te dis que c'est peut être la seule façon pour que ça s'arrange entre vous deux, tu reste silencieuse, tu regardes ton verre en le faisant tourner entre tes doigts faibles. Il entre dans la salle de bain, tu lèves les yeux un instant puis les rebaisses aussitôt qu'il revient dans la chambre, tu ne veux pas le regarder, ça te fais flipper en fait. Il vient s'asseoir à côté de toi, t'as le cœur qui bat à trois mille à l'heure, t'as qu'une envie ; prendre les jambes à ton cou et t'enfuir loin, très loin ! Sauf que non tu restes là, de toute façon l'alcool t'as rendu dans un etat tellement lamentable que tu t'écroulerais si jamais tu te levais. Il prend ton visage entre ses doigts et le tourne vers lui, tu n'arrives pas à le regarder tu regarde a droite, à gauche, en bas, le mur mais pas lui, il passe la serviette humide sur ton visage afin de te nettoyer un peu. « T’es beaucoup plus jolie comme ça » t'as envie de sourire mais t'y arrives pas, tu te pinces les lèvres sentant que tes larmes montent à nouveau, t'en a marre de pleurer, t'aimerais tellement être ce genre de meuf forte qui n'ont pas peur de souffrir, qui se foute des mecs comme de l'an quarante te disant qu'elle au moins elles ne souffrent pas elles !