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Jimmy soupirait de désespoir. Franchement rester coller pendant je ne sais combien de temps avec des gens qu'il ne connaissait même pas et qui allaient très probablement l'empêcher de dormir, très peu pour lui. Son grand lit et ses draps en soie lui manquait rien qu'à la vue de ses petits lits dégueulasses. Au moins, une jeune femme qu'il ne connaissait ni d'Adam ni d'Eve se joint à lui pour exprimer son mécontentement et également probablement pour passer le temps. Natalina les rejoint après que Jimmy l'ai appelé. Elle lui déposa un baiser sur la joue et il le lui rendit. Ils avaient beau être malade, il s'en fichait complètement avec elle. "Je suis heureuse de crever avec toi mon mignon". Il lui adressa un sourire. "Moi aussi.. Je pense que j'aurais vite pété une durite ici tout seul. Mais bon peut-être pas aussi vite que le prof là-bas qui à l'air de casser les couilles à tout le monde"
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Plusieurs malades se plaignaient mais ça servait à rien, à part nous foutre tous la migraine. Je pivotai de mon lit pour m'intéresser à la querelle entre un étudiant et un professeur. Le vice-président Quincy ne semblait pas avoir sa langue en poche et n'hésita pas à lui fermer son clapet. Je ne connaissais pas Alek, mais il avait réussi à me faire sourire. C'était bête de rester seule dans soin coin à tirer la gueule, je décidai donc de m'avancer vers lui. " Merci. " lui dis-je en posant ma main sur son épaule. " Tu es le seul qui a réussi à me faire rire et mon moral te remercie." bon j'étais pas écroulée de rire, mais c'était mieux que rien. S'il pouvait encore faire le clinique clown, ça nous arrangerait tous.
À peine que du monde se retrouvaient ici, que déjà il y avait des pétages de plombs, tout cela s'annonçait catastrophique et ce ne sera pas de notre faute, mais bien celle de l'hôpital qui avait cru bon nous enfermer ici sans conséquences. Même si je ne connaissais personne, j'avais un peu de compagnie, car au moins si je devais crever, je ne serais pas toute seule. Alors comme cela son prénom était Jimmy ?. « Enchanté Jimmy !. » Lançais-je alors qu'il venait d'exprimer son opinion concernant ma petite idée, oui je tentais de détendre un peu l'atmosphère et ce n'était pas gagné avec ce qui se passait autour. « Tu as parfaitement raison, on aura beau faire, ils finiront par nous attacher comme de vulgaires prisonniers... Franchement j'espère que c'est une question de jours, même moins, s'ils pouvaient se dépêcher... » Jimmy fit signe à une demoiselle qui nous rejoint, j'esquissais un sourire en la saluant de même. « Salut !... Tamara... » Puisqu'on est tous coincés ici, autant nous occuper à discuter, avec un peu de chance, on ne sentira pas le temps passer, quoi que... « Vous pensez que ça va se terminer comment ?... » Leur demandais-je en pointant mon doigt vers l'édite professeur. Oui je suis certaine qu'une bagarre pouvait éclater si cela continuait.
Deux semaines que Nouvel An était passé. Deux semaines que j'essayais de faire en sorte que tout ne s'écroule pas dans ma vie. Entre les flash de la soirée du 31 passé avec Austin et.. les mauvaises surprises du lendemain, j'avais été servi. Je n'avais pas eu de nouvelles de lui depuis et.. il valait sûrement mieux pour sa vie. A la place, j'avais essayé de rester calme, mais depuis peu, je me sentais pas très bien. Chaud/froid, mon corps faisait des trucs pas très sympa. Alors j'avais décidé d'aller à l'hôpital, histoire de savoir ce qu'il se passait. Et là, on m'a foutu dans une salle de quarantaine en me disant que c'était la maladie qui courrait en ce moment. Super. Je me doutais que pour une grippe, on ne nous envoie pas dans une pièce avec d'autres personnes d'Harvard, mais je pense que je préférais ne pas savoir ce qu'il se passait. Arrivant dans la salle, je me disais que la nouvelle année ne pouvait pas pire commencer..
La quarantaine, ça craint, c'est jamais bon présage et d'ailleurs, tu n'as jamais aimé les hôpitaux, ni rien de semblable, c'est tellement morne, si triste, mauvais présage, vraiment !... Et pourtant, il le fallait, son humeur oscillait autant que la température de son coeur, plusieurs malaises s'étant succédé dans son petit corps frêle, longiligne. Elle ne se sentait pas très bien, mais elle présumait le contraire. Poussée par quelques bons amis inquiets de son état, elle atterrit là, cherchant une solution, voyant déjà la fin. Fallait-il qu'elle crève ici ? Fallait-il vraiment qu'elle soit malade ?
Assise sur mon lit, je regardais droit devant moi en pensant. Je pensais à.. tout et à rien en fait. Je me demandais juste si on allait sortir de là un jour. J’avais confiance en les médecins, en la science mais.. ça faisait quand même une semaine que tout ça avait commencé, et les gens allaient de plus en plus mal et ils ne trouvaient aucun remède. Une semaine c’est court pour trouver, mais.. si la maladie était tellement grave qu’on allait tous en mourir avant qu’ils ne trouvent un médicament ? "Hey.." Cette voix me coupa directement de toutes mes pensées. Je relevais le regard vers Joshua, étonnée qu’il vienne me voir. On était pas forcément en très bon terme depuis notre rupture. « Hey.. » Allez, fais un effort Holly ! « Le hasard fait bien les choses on dirait… » Oups, c’était sortie tout seul ça. 
J'avais pas réussi à m'en empêcher, je m'étais approché d'Holly dans le but de lui parler. Je savais bien qu'elle ne voulait plus avoir affaire avec moi mais j'avais un arrière goût désagréable quand je repensais à la tournure de notre relation. J'ai chié ouais, donc c'était à moi de réparer les pots cassés. Et puis, juste amis me convient largement, si c'est ce qu'elle préfère. "Hey.." Je me mettais sur la chaise près de son lit, histoire de me reposer. Ca serait dommage d'épuiser toutes mes forces en restant debout pour une conversation qui risque de mal terminer. "Le hasard fait bien les choses on dirait…" Je baissais mon visage, me prenant la pique en pleine face. Et ouais, il s'agissait bien d'une pique et je sentais sa rancune. Je ne lui en voulais pas, elle avait de quoi, je trouvais juste ça dommage. Je relevais la tête pour la regarder. "Ecoute, je sais que tu m'en veux mais... Tu veux pas tourner la page, oublier tout et... j'sais pas, essayer de devenir amis ?" Je devais bien l'admettre, elle me manquait un peu... et c'était pour cette raison que j'avais fait ce premier pas.
