TG3 ► l'arrivée en quarantaine.

Bon bah.. Voilà. Je l'avais mal senti de toute façon en me levant la veille toute mal que les choses allaient mal tourner, et j'avais eu raison. Mal au crâne, courbaturée, un peu de fièvre.. J'avais décidé d'attendre un jour et de voir comment ça irait mais me sentant toujours mal, j'avais du aller à l'hôpital. J'avais du demander qu'on prévienne Alex en espérant qu'il ferait le nécessaire pour prévenir mes amis et mes proches. Arrivant dans la chambre, j'allais tout de suite m'asseoir sur un lit qui n'avait pas encore été pris. Je me sentais juste lessivée, et... J'avais peur.

Et voilà, j'étais malade. Quarantaine, hôpital, troisième vague de malades. Putain quelle poisse mine de rien. J'suis sûr j'aurais pas du faire mes gardes la semaine passée, c'est à cause de ça que j'ai attrapé cette merde. J'vais encore avoir du retard, bosser dix fois plus.... Mais non, je peux pas, je peux juste pas à cause de tout ça. Je n'ai rien : ni d'ordi, ni de bouquins, ni de portable. Comment faire ? Putain, fait que ça soit pas mortel non plus, j'suis trop jeune pour mourir ! Allongé dans un lit, je restais là à regarder le plafond. Je ne me voyais pas me lever et gambader pour aller jusqu'à la fenêtre et voir qui était là pour moi. Pas du tout. J'suis mal foutu, j'tremble et j'ai juste envie de me reposer. Après tout, c'est tout ce qu'on préconise aux malades, et je n'échappe pas à la règle.

C'est pas vrai. C'était une mauvaise blague. Je pouvais pas être malade aussi, ça devenait n'importe quoi. Déjà quand j'avais été rendre visite à Ethan je me sentais un peu frileuse mais de là à revenir pour être enfermée, c'était le comble! J'avais mal partout, j'avais froid puis j'avais trop chaud, les joies de la maladie. Sans compter que mon moral était à zéro. La plupart de mes amis étaient aussi en quarantaine mais des des étages différents. Ethan était en dessous de moi et ce qui me tuait le plus c'était que j'étais incapable de le prévenir. J'étais enfermée ici en train de pourrir avec une meute. Je tournais le dos aux autres, j'étais assise en boule, en train de fixer la fenêtre. C'était comme si je n'avais plus aucun repère. Je n'imaginais pas à quel point cela pouvait être difficile d'être coupée de tout, d'être coupée du monde. Je ne me sentais pas à l'aise, je détestais les hôpitaux et être enfermée avec autant de personnes. J'ai failli faire une crise de panique en arrivant et le calmant d'une infirmière m'aidait à me détendre, pour l'instant.

Hahaha. Ha. Ha. C'est une blague, une très mauvaise blague de l'ensemble du personnel hospitalier, c'est pas possible autrement, je ne peux tout simplement pas être en quarantaine. J'avais commencé par rire, puis j'avais voulu payer, puis j'avais proposé de venir tous les jours à l'hôpital, mais visiblement ma grippe n'en était pas une et elle avait l'air plus grave que ce que je pensais. Il n'empêche, il est hors de question que je moisisse ici, je tiens encore sur mes jambes, merde ! J'avais juste donné le nom de mon frère et toutes mes affaires avaient été supprimées, je me sentais toute seule. Je ne pouvais rien faire d'autre qu'attendre, alors je m'adossais contre un mur en soupirant. " C'est pas possible, on va pas sérieusement devoir rester ici comme des lapins en cage quand même? " Je suis vivante, shootez moi mais je veux rentrer chez moi.

Quelle ironie du sort, il y a quatre jours j'avais rendu visite à mes amis de la quarantaine et me voilà à mon tour dans le même sac, j'étais prise entre rire de mon malheur ou péter un câble de me retrouver encore enfermé ici. Il est vrai que j'avais été un peu fatigué, que mon nez et ma gorge avaient commencés à me faire mal, mais je n'aurais jamais pensé que c'était en fait le début de ce virus qui commençait à se propager dans mon corps. Mes parents m'avaient traînés de force ici, car je ne voulais pas y mettre les pieds parce que je savais que si je venais, je n'en sortirais pas de si tôt. J'aurais préféré pour une fois que mes parents ne suivent pas la radio, ils n'auraient pas vues que je présentais tous les symptômes de ce maudit virus et je serais tranquillement resté enfermée dans ma chambre le temps que cela me passe. Cruelle la vie. Enfin bref, vêtus de cette robe de chambre à l'odeur nauséabonde de cet hôpital, on me fit entrer dans cette grande pièce où plusieurs lits et salles de bains étaient à nos dispositions. Vous parlez de confort. Je m'installais à un lit près de celui d'un jeune homme qui avait bien choisi sa place assez loin des chiottes. (Jimmy) « Et si on grévait pour sortir d'ici... » J'esquissais un large sourire diabolique avant de reprendre. « Tamara et tu es ?. » Je lui tendis la main en guise de solution, même si mon nez était aussi rouge qu'un cul de babouin et mon visage aussi pale que la mort, ce n'était pas ça qui allait me faire perdre le sourire, enfin tant que ça ne s'aggravait pas plus que ça.

CREDIT TO KAIJI FROM ILH