TG3 ► l'arrivée en quarantaine.

• Putain de bordel de merde. 2014, année de fils de pute, année de grosse merde puissance 40. J’me prends la tête avec ma femme le premier jour de l’année, et depuis, rien ne s’est arrangé, j’commence à tomber malade, donc j’vais chez les médecins, choses rare chez moi, et là, cette tête de nœud me fait savoir qu’il faut me foutre en quarantaine. Mais va te faire foutre espèce de con. J’ai pas vraiment eu le choix, mais ça m’a fait chier. J’suis là, allongé sur un lit, les mains derrière la tête à fixer le plafond. Putain, c’est ça le dernier endroit que je vais voir avant de crever ? C’est vraiment, mais vraiment la merde. Et là, le clou du spectacle, Samuel, un prof d’Harvard je crois, la ramène en disant qu’il est avec des gamins. Putain on va venir me casser les couilles jusque sur mon lit de mort ou c’est une blague ? « Fait pas chier et crève en silence mec, les gosses ils ont pas envie d’être là tout comme toi… » Avais-je lâché, sans même regardé en sa direction. •

C’est qu’il mordrait ce gamin dans son coin (Alec) songeais-je avec amusement. Je pense bien que j’avis du froisser du monde tant mieux, cela mettrait de l’agitation et certains oublieraient peut-être de s’apitoyer. Il n’y avait pas à dire mais être en quarantaine n’était pas déjà jouasse mais passer son temps à sécher les pleurs d’untel et rassurer l’autre, ce n’était pas non plus la panacée. « Je n’ai pas l’intention de crever alors montre un peu plus de respect à tes ainés ! Et puis haut les cœurs, si vous continuez à râler, c’est que vous êtes encore en vie ! On devrait me remercier de mettre un peu de vie dans cette pièce, c’est à en déprimer »lâchais-je avec amusement. Emmerder mon monde a toujours été une passion chez moi alors pourquoi m’en priver ? J’avais beau ressentir les effets de cette foutue fièvre, j’en niais pas moins ma personnalité.

• J’essaye de crever en paix, car ouais, on va pas se mentir, enlever la putain de merde que vous avez devant vos yeux, regardez l’endroit dans lequel on nous a foutu, et réfléchissez un instant, on est dans la merde les gars, pourquoi nous foutre en quarantaine ? Ils ont déclenché un espèce de plan quarantaine j’sais pas quoi, alors merde, si ça c’est pas pour nous laisser crever entre nous, expliquez-moi ce que c’est. La fin du monde pour deux milles touze? Mon cul, Deux milles quatorze, c’est ça la fin du monde ! Et l’autre là, cet espèce de prof avec ces cheveux en arrière en mode j’suis beau gosse et je vous emmerde continuait de la ramener. « Montre un peu plus de respect à tes ainées… Putain mais y’a que les vieux pour dire ça… Tu veux du respect ? Fait moi sortir d’ici, autrement tout ce que t’auras de moi c’est de la merde sous tes draps quand tu seras au chiotte… » J’crois que mes symptômes à moi, c’était l’agression et la connerie décuplé, encore plus que d’habitude… •

Je crois que je n’avais jamais été aussi malade de toute ma vie. Je me sentais méga faible, j’avais mal un peu partout, j’étais super fatiguée, et j’avais toujours ce mal de crâne horrible. Les médecins m’avaient donné des antidouleurs mais il était encore trop tôt pour que ça agisse.. mon premier réflexe une fois dans cette chambre fut d’aller m’approprier un lit en m’asseyant tout simplement dessus. Je regardais ensuite autour de moi pour voir si il y avait quelques personnes que je connaissais, et je soupirais en voyant Joshua au loin. Bah voyons, manquait plus que ça, un ex que je n’avais pas forcément envie de revoir. Il y avait quelques personnes que je connaissais uniquement de vue, alors je préférais rester de mon côté, n’ayant même pas le courage d’aller faire le tour de la chambre.

Visiblement je ne suis pas la seule à être en rogne à cause de cette stupide idée de mise en quarantaine, j'vois les têtes déconfites de tout le monde, c'est génial, en plus je suis coincée avec des gens de mauvaise humeur. Y'en a même un (Samuel) sûrement prof, qui commence à râler d'être enfermé avec des gamins, et un étudiant visiblement n'ayant pas peur de dire ce qu'il pense ( Alek) commence à le remettre à sa place. Bien fait, il ne mérite que ça de toute façon, d'où se permet-il de nous prendre de haut? On est tous dans la même galère maintenant. LMalgré mon mal de tête évident, je me permis de faire une réflexion à haute voix, les lèvres pincées : " C'est ça, les profs d'Harvard? Bah dis donc, on perd la notion de qualité.. " même pas capables de résister à une petite épidémie de grippe insoignable? Et pas capable de le faire dans le calme, en plus.

Allongé dans un des lits, j'entendais les gens crier sans pour autant m'en soucier. Qu'ils s'entretuent et qu'ils me laissent tranquille merde ! On est malade, on est pas enfermé en prison. S'ils faisaient ça, c'était pour une bonne raison. Ils avaient un cerveau ou bien. C'était surtout ce mec là, plus âgé, qui nous traitait de gamins. En tout cas, je trouvais que le vice-président Quincy s'en sortait plutôt bien pour le coup. Je me redressais pour regarder un peu tout autour de moi et mon regard se posait sur mon ex, Holly. Mh... Ouais, okay. Comment gérer ça ? Noooo idea. J'inspirais et puis je me redressais, me tenant au lit quelques instants avant de me mettre en marche vers son lit à elle. "Hey.." C'était assez bizarre.. Je sais qu'on a rompu à cause de moi et tout... Mais bon, j'l'aimais quand même, c'était pas n'importe qui et je pouvais pas prétendre ne pas la connaitre.

Les jeunes de nos jours, ce n’était vraiment plus ce que c’était. « Bordel être malade vous rend pas honneur… Personne ne connait le sens du mot dérision ? Vos profs vous apprennent quoi les jeunes ? Et puis je ne suis pas vieux… Je suis même au sommet de ma forme enfin j’étais… bref, je me comprends. » râlais-je en soupirant. Entre le mec et la nana, j’étais bien servi mais au moins ça faisait passer le temps. Il n’y avait bien qu’un irlandais comme moi pour mener une mutinerie et faire enrager les gens mais ainsi, peut-être ne songeraient-ils pas au sort qui nous attendait. Pour ma part, mes pensées allèrent vers le niveau en-dessous où se trouvait ma chère et tendre. Je me passais une main sur le front en soupirant. Satanée fièvre qui me collait des frissons désagréables. Je fermais les yeux quelques secondes rongé par la fatigue.

Mais genre sa nous suffisait pas d'être enfermé il fallait en plus qu'il y ait des tensions. D'ailleurs pour qui se prenait se prof là ? Genre on est heureux d'être en sa compagnie nous ? Pathétique.. Il méritait même pas notre attention en faite il devait vraiment se faire chier le pauvre oui devait certainement avoir perdu la raison. Peut être que dans quelques minutes on allait être comme lui. Bref , Jimmy me fit un signe au loin et sa me fit sourire et je me levais pour le rejoindre et m'assoir sur son lit et lui déposer un baiser sur sa joue : "- Je suis heureuse de crever avec toi mon mignon.  " lui dis je en souriant. Puis je m'étais tournais vers le visage de la jeune femme avec qui il parlait . "- Salut ! " . Je vis aussi notre président Aidanet lui fit un coucou de la main.