KONRAD ∞ ce n’est pas que j’ai le vertige … je ne suis juste pas très rassurée quand je vois le vide sous mes yeux.

Mon Superman qui me disait que je lui plaisais. Je devais avouer que la surprise était totale. Non pas que je doute être moche – sans aucune vantardise – mais juste que je ne pensais pas que je lui plairais à lui. Vraiment pas. Je sentais que j’étais de plus en plus gênée et j’essayais juste de ne pas trop lui montrer. Quoi de mieux pour cela que de regarder mes magnifiques chaussures tout en lui avouant qu’il était beau et très gentil, même si nous ne nous connaissions que depuis quelques minutes. Le fait qu’il me dise qu’il comprenait me rassure. Pas que je le prenais un garçon qui allait me violer là, sur place, mais peut-être qu’il n’aurait pas saisi qu’il y a Austin, quoi, pour faire simple. Sentant sa main prendre la mienne, j’avais décidé de relever mon visage vers son regard. Ma gêne n’en était que plus importante, malgré ses mots qui me rassuraient. Nous pensions à la même chose : ne rien faire dans le dos de mon ancien meilleur ami. Mais.. dans son regard, je voyais un petit quelque chose et résister.. J’avais bien du mal. Ça me rappelait l’ « after » Halloween que j’avais passé chez moi avec mon bouclé, quand celui-ci m’avait parlé des perches que l’on pouvait tendre à quelqu’un, qu’il est tout à fait logique de succomber. « Je suis contente que l’on soit d’accord.. » dis-je en souriant, tout en sentant sa main encore sur la mienne. Tentation, quand tu nous tiens.. « Fais-le » murmurais-je doucement, sans le quitter du regard. Evidemment, j’ai compris qu’il voulait m’embrasser et.. je devais avouer le vouloir aussi. Puis.. ce n’était rien de grave, pas vrai ? « ça restera entre nous, promis » lui assurais-je. La liste de choses à cacher à Austin commençait à s’allonger, mais après tout, c’était bien lui qui me disait de profiter de la vie, de s’amuser sans lui et puis.. il m’avait bien dit de ramener des garçons chez moi pour leur piquer leurs vêtements pour les lui filer quand il squatte. Bon, je n’irais pas jusque là, mais si je pouvais le libérer un petit peu de lui.. ça ne serait pas plus mal, après tout. Si j’avais pu changer pour être moins sur la défensive par rapport à ce qu’il m’avait fait dans le passé, ce n’était pas un petit bisou avec son mentor qui allait me peser sur la conscience, je pense.