(+ Caleb) I won't apologize... it'd unfair

« Est-ce que je peux… t’aider ? » proposa-t-elle aussitôt car sentir Caleb se démener tout seul dans son coin, c’était définitivement au dessus de ses forces, il ne pouvait pas lui demander une chose pareille. D’accord, elle n’était pas disposée à ne plus voir ses amis car elle n’estimait pas être en faute se faisant… lui interdisait-elle de passer des soirées avec Aidan ou Eventine ? Jamais de la vie ! « Je ne suis pas une dinde même si j’ai pris un kilo espèce de vilain pas beau !!! » s’exclama-t-elle aussitôt en fronçant les sourcils, s’emparant de son coussin pour l’appuyer sur la tête de Caleb avant de se retrouver machinalement au dessus de lui. « Oui, ça va mieux… j’espère que toi aussi ? » La douleur était définitivement passé et comble du luxe, elle n’avait plus la tête qui tourne… autant de raisons qui firent qu’elle n’hésita pas une seconde à s’emparer de ses lèvres pour lui offrir un véritable baiser de réconciliation.

« Je ne suis pas sûr que tu puisses m’aider… Au contraire, ne change rien, continue de voir les personnes que tu désires voir… C’est à moi de me contrôler quitte à passer un peu plus de temps en salle de boxe pour calmer mes nerfs » haussais-je les épaules fataliste. Je crois que seul un professionnel pourrait m’être utile mais je craignais qu’il ne découvre tout ce que je gardais enfoui en moi et que personne n’en avait conscience que ce soit ma famille, ma femme ou mes meilleurs amis. « Tu as surtout pris au niveau de la poitrine ce qui n’est pas pour me déplaire mon petit bourgeon en fleur » murmurais-je avant de prendre un coup de coussin pour mieux la voir me chevaucher, ce qui me fit arquer un sourcil à la fois amusé et perplexe. « C’est moi où tu vas me faire le coup de la réconciliation sur l’oreiller ? » lui demandais-je avec un certain amusement au fond de la voix. Je ne serais pas contre mais peut-être serait-il plus prudent qu’elle se repose. Le problème c’est qu’à m’embrasser comme elle le faisait, je n’allais pas rester sage très longtemps. « Thais… tu ferais bien de rester sage » grognais-je.

« Ça m’inquiète… je ne peux pas m’en empêcher dès que tu es mal, ça m’inquiète » énonça-t-elle d’une voix désolée sans pour autant aller jusqu’à le pousser à voir quelqu’un. Caleb devait faire ce cheminement tout seul si tel était un jour son besoin. Là-dessus, Thaïs ne pouvait pas réellement l’aider bien qu’elle aurait rêvé de l’épauler même en la matière. « J’ai encore pris au niveau de la poitrine, tu trouves ?! Mais je vais aller jusqu’où comme ça… j’adore quand tu m’appelles mon petit bourgeon en fleur c’est trooop chou ! » passa-t-elle du désespoir au fait de fondre comme un Werther's original laissé au soleil. « Mais je suis sage ! Puis je t’offre une occasion délicieuse de calmer tes nerfs justement mon p’tit chou à la crème chantilly… » Cette fois-ci, Thaïs ne faisait pas preuve d’innocence au contraire, elle joua avec l’attache de son peignoir non sans exécuter une petite danse bassin contre bassin avant de faire glisser lentement mais sûrement son vêtement de fortune le long de ses épaules…

« Il faut plutôt t’inquiéter pour toi, s’il t’arrivait quelque chose par ma faute, à toi ou à notre bébé, je sais que je me le pardonnerai pas. Je… je veux juste être certain que je ne vous ferais pas de mal. Ce soir, je vous en ai fait et je ne veux plus que ça arrive, tu comprends ? » lui demandais-je d’une voix douce avant que la discussion ne parte en live comme à chaque fois entre nous. « Ouais ouais, tu es aussi sage que je suis chaleureux en public tiens !! » grognais-je tout en gémissant avant de bloquer ses hanches tentatrices. « Bordel Thaïs… J’ai dit sage et tu m’allumes et ne me fais pas le coup de l’innocente créature qui vient de naitre, je vois trop bien ton manège » grondais-je mais le mal était fait, mon corps réagissait déjà à son contact. Ce traitre. « Je n’ai pas envie de calmer mes nerfs Thaïs… Y a encore cinq minutes tu te tordais de douleurs… je ne veux pas tenter le diable » protestais-je mollement car tout homme avait ses limites et les miennes étaient sur le point d’être franchies.

Thaïs prit subitement le visage de Caleb en coupe pour mieux en caresser ses joues du bout de ses pouces. « Je ne t’en veux pas… il ne nous est rien arrivé qui plus est alors je t’en prie ne t’accable pas en plus de culpabilité. Je vais bien, le bébé aussi, c’est le principal non ? Tu n’es pas dieu Caleb… ça t’arrive de craquer, comme tout le monde. » D’accord, il ne l’avait pas fait de la meilleure façon mais il avait de la chance : la patience de Thaïs était proche de celle d’un ange. « Mais je ne te fais le coup de rien du tout voyons ! Je teste juste ta résistance » fit-elle en tirant la langue, avant de lui faire un bisou d’eskimo à l’aide de son nez. « Mais moi je crois que l’on a bien besoin d’une réconciliation sur l’oreiller. Je te promets de t’arrêter si jamais je me sens mal, d’accord ? Pour l’instant ce n’est plus le cas et puis on est pas obligés d’y aller comme des bourrins ! On peut le faire doucement… » Thaïs se pencha jusqu’à frôler ses lèvres des siennes, sans les embrasser, pour voir s’il serait réceptif ou définitivement bloqué en mode raison.

« Je sais mais…tu sais aussi où je veux en venir »murmurais-je car Thais ne pouvait pas nier qu’il m’arrivait de plus en plus d’avoir des accès de violence. J’essayais vraiment de les contrôler mais je devais aussi voir la vérité en face, je perdais pied pour une raison que j’ignorais et il me fallait d’urgence réagir de peur de prendre le risque de tout perdre. Enfin pour le moment, ma chère et tendre épouse était plutôt occupée à m’allumer sérieusement qu’à se montrer raisonnable et je ne pouvais m’empêcher de trouver cela désirable. J’avais vraiment un grain pour être obsédé de telle manière par cette femme. « Un jour, il faudra sincèrement que j’apprenne à te dire non et à te résister » râlais-je avant de glisser ma main sur sa nuque pour que ses lèvres cessent de frôler les miennes et l’embrasser avec autant de tendresse que de sensualité tandis que je retournais la situation pour m’allonger sur elle de tout mon long, ne cessant à aucun moment ce besoin qui scellait notre réconciliation.

« Je le sais… mais ce n’est pas toi qui me fait peur, c’est le fait de te perdre » avoua-t-elle d’une voix nettement plus brisée d’émotion, pour la simple et bonne raison qu’elle connaissait Caleb et qu’il serait capable de s’éloigner pour la protéger. Sauf qu’il risquait de les briser tous les deux car Thaïs ne savait pas si elle s’en remettrait. « Pourquoi me résister ? Je veux bien être ton rail de Thaïsoïne une fois de plus… » le provoqua-t-elle tandis qu’il l’incitait à l’embrasser, lui offrant un baiser aussi sensuel que doux, ayant très probablement à cœur de ne pas lui faire de mal. Mais sitôt qu’il eut renversé la situation, la jolie blonde s’ôta elle-même son peignoir de venu terriblement encombrant non sans jouer dès lors avec son boxer pour mieux glisser insidieusement ses mains à l’intérieur histoire de lui faire du bien. « Je t’aime… » murmura-t-elle contre ses lèvres.

« Tu ne me perdras pas Thaïs… Hey, je suis là, je suis bien réel entre tes bras alors n’imagine pas le pire. C’est moi le pessimiste du couple, rappelle-toi le bien » plaisantais-je mollement car j’étais touché par la détresse que je sentais dans sa voix mais je me sentais totalement impuissant à la réconforter si ce n’est en rendant les armes et en lui faisant l’amour comme elle semblait le réclamer. C’est donc par un grognement à la fois de protestation et de satisfaction que je répondais à sa caresse avant d’abandonner toute idée de révolte pour n’être qu’acceptation entre ses mains. « Je t’aime aussi mon allumeuse » lui murmurais-je entre deux gémissements avant de fondre sur ce corps définitivement nu pour mieux le savourer durant de longues minutes, me l’appropriant comme un conquérant le ferait devant une terre inexplorée. J’avais soif d’elle, faim d’elle, je ne voyais et ressentais plus qu’elle que j’eu tôt fait de faire voler mon boxer au loin pour qu’aucune barrière de vêtements ne se glissent entre nous. Mes lèvres naviguèrent sur ses rondeurs généreuses de sa poitrine avant de venir couvrir de baisers son ventre légèrement bombé pour mieux venir me perdre entre ses cuisses afin de lui montrer combien, j’étais doué dans les réconciliations sur l’oreiller.

« Je vais tâcher de rester l’optimiste du couple » promit-elle non sans se faire pardonner ses paroles d’un tendre baiser. Pour sûr, Caleb parvint à chasser ses idées noires en moins de quelques minutes, couvrant non seulement son corps de caresses et de baisers mais aussi en lui prouvant à quel point les réconciliations sur l’oreiller, c’était son dada. Leur étreinte fut aussi douce que sulfureuse bien que la délicatesse prit tout de même le dessus à de nombreux instants, comme s’ils souhaitaient prendre soin l’un de l’autre, savourer cette étreinte réconciliatrice mais aussi éviter le pire vis-à-vis du bébé. Thaïs ne manqua pas de se lover dans les bras de Caleb la seconde qui suivit leur apothéose commune, caressant délicatement son torse mais, en voulant prendre sa main, elle se redressa vivement. « Ta main est blessée ?! » s’étrangla-t-elle à moitié en additionnant très vite a+b. Elle déposa dès lors un baiser dessus, ses yeux s’humidifiant tel un réflexe pour partager sa douleur. « C’est à cause de moi que tu t’es fais du mal comme ça ? »

Nous venions de faire l’amour avec une tendresse et une certaine retenue du moins de mon côté, voulant à la fois la combler mais également la préserver de ma fougue habituelle. Il faut dire que je l’avais déjà suffisamment ébranlée psychologique pour ne pas en rajouter physiquement mais cela ne rendit pas moins notre étreinte fabuleuse comme à son habitude. C’était bien la première fois que j’avais cette impression qu’à chacune de nos étreintes, le moment en devenait d’autant plus magique. Malheureusement, j’avais oublié un détail de taille : dissimuler ma main blessée à Thaïs mais sur le coup, j’étais bien trop occupé à lui caresser les cheveux pour me rappeler de l’épisode de la douche. « Ce n’est trois fois rien, demain, il n’en paraitra déjà plus » lui dis-je d’un ton doux et réconfortant mais le mal semblait déjà être fait. « Ce n’est pas à cause de toi… Chérie, ne te mets pas martel en tête, le carreau de la douche a eu bien plus mal que moi si tu vas par-là… J’avais juste besoin d’évacuer et je l’ai fait par cet intermédiaire comme d’autres auraient claqué une porte ou se seraient gavés de crème glacée… Arrête d’y penser chaton »