(+ Anna) On a mis mon cœur en quarantaine

« Du tout, tu sais que j’adore tes idées mon petit cœur au miel » m’exclamais-je avec un sourire hautement amusé car je savais bien qu’elle n’avait pas eu dans l’optique de me farcir la tête d’idées de tarés mais la taquiner faisait passer le temps et me faisait oublier mon propre mal être. « Je sais, Thaïs a toujours été une des rares personnes à faire en sorte que je fête mon anniversaire, elle trouvait toujours le moyen de me surprendre. Elle tient de son père sur ce coup, têtue comme une mule » souriais-je cette fois-ci avec plus de tendresse avant de me passer une main sur le front. Je commençais à avoir chaud. « Je vais bien mon petit cœur ! Je te signale que la malade, c’est toi… Il ont juste dû augmenter le chauffage, j’ai un peu chaud, rien de bien méchant » noyais-je le poisson en plongeant mon regard dans le sien. « Te toucher me manque… Je vais finir dingue, je ne peux même pas caresser ta joue pour te rassurer » soupirais-je.

« En même temps il aurait été illogique que tu n’aimes pas ce genre d’idées, pas alors que cela inclus notre vie sexuelle » précisa-t-elle non sans sourire de façon un tantinet amusée, commençant mine de rien à connaître la bête depuis le temps. « Tout ce que je peux te dire c’est qu’elle s’est donnée beaucoup de mal pour, je la cite « donner un anniversaire digne de ce nom à son papounet chéri ». Je crois que tu ne trouveras pas beaucoup de filles qui se couperont en quatre pour apporter un peu de joie à leur père ! » Même si, au fond de son cœur, Anna espérait de tout cœur que Moira en ferait autant pour Sam une fois qu’elle serait un peu plus grande. « Tu es sûr ? Je n’ai pas l’intention de m’asseoir, je peux avoir un mal qui me scie les reins et les jumeaux qui punchent mon utérus je ne bouge pas justement car c’est mon seul moyen de te « toucher » et de te parler. »

"Je serais fou de penser le contraire en même temps non?" lui demandais-je avec un sourire amusé car je plaignais le pauvre homme qui ne prenait pas soin de la vie sexuelle de son couple car mine de rien, je n'appartenais pas à la catégorie de personnes pensant que le sexe est quantité négligeable. "Ma fille est la meilleure" lâchais-je par la suite comme une simple boutade mais dans ma voix, on pouvait sentir cette émotion presque palpable. Thaïs me rendait fier dans tellement de domaines qu'un de plus passerait presque inaperçu. Je ne savais pas si je saurais être un bon père pour Moïra et les jumeaux après tout, je n'avais pas vraiment d'expérience car même avec Thaïs, j'avais été un oncle par intermittence car toujours par monts et par vaux. "Mais oui je suis sûr, arrête de t'inquiéter, il fait juste chaud dans ce couloir" lui souriais-je mais malheureusement, je n'allais pas bien et je n'irais pas bien les prochains jours car Anna n'était pas la seule a succombé à cette étrange maladie.
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