(+ Caleb) Texas Hold'em Vegas

Thaïs avait eu de nombreux sourires radieux depuis le début de son histoire avec Caleb, mais celui qu’elle eut lorsqu’il la complimenta sur sa tenue fut tout particulier. Il dévoilait tout le bonheur et la fierté même qu’elle ressentait à cet instant précis, à la simple idée de s’unir à l’homme qu’elle aimait bien au-delà des mots. « Je suis sûre que tu es absolument parfait… un vrai prince charmant ! » énonça-t-elle une fois que sa voix fut légèrement plus déliée avant de reprendre aussitôt : « je n’ai jamais été aussi prête de toute ma vie ! » Ils ne mirent d’ailleurs guère de temps à arriver jusqu’à la chapelle, qui par chance était libre puisque le dernier mariage venait juste de se terminer. Non sans avoir le cœur battant la chamade, Thaïs s’accrocha au bras de Caleb pour se présenter devant… nul autre qu’Elvis. Pour le folklore, ils étaient en prime en plein dedans ! « Thaïs ici présente, veux-tu prendre pour époux Caleb, de lui jurer fidélité, amour, protection pour le meilleur et pour le pire jusqu’à ce que la mort vous sépare ? » « Je le veux. »

« Tu es de partie pris, je ressemble à un pingouin » répondis-je après m’être raclé la gorge pour reprendre contenance pour mieux lui demander si elle était prête. Sa réponse m’arracha une expression tendre et amoureuse tandis que j’attrapais sa main pour la conduire à la première chapelle qui s’offrait à nous mais autant dire que j’aurais aimé éviter tous les Elvis et autres conneries de ce genre. Je ne voulais pas un simulacre de mariage mais bien une cérémonie dans toute sa splendeur pour que nous puissions nous en rappeler malheureusement, nous étions à Vegas et il fallait se plier à certaines traditions. J’avais bien dans l’idée également de ne pas déroger à la sacrosainte photo de mariage pour qu’elle puisse, dans quelques mois, mettre des images sur le plus bel évènement de notre vie. L’émotion faisait toujours battre mon cœur à cent à l’heure et je craignais de faire une crise cardiaque lorsque je l’entendis prononcer son « Je le veux ». Elvis se retourna vers moi et répéta les mêmes mots qu’il venait de lui servir. « Je le veux » lâchais-je avec assurance avant d’entendre « Oh yeah baby ! Tu peux embrasser la mariée » et je m’empressais de l’embrasser comme si ma vie en dépendait. « Madame Weyss »

L’attente fut presque insupportable. Il ne s’agissait que de quelques secondes certes mais Thaïs ne pouvait pas s’empêcher de trouver son cœur douloureux à frapper si fort contre sa poitrine. Autant dire que le « ouf » de soulagement fut de taille une fois qu’il eut consentit à l’épouser et que d’entendre qu’ils étaient officiellement mariés… merde ça n’avait pas de prix. « Je peux t’appeler ‘mari de moi’ maintenant ! » fit-elle au comble du bonheur alors que Caleb lui offrait le plus langoureux des baisers, et qu’importe l’éventuel public environnant. Thaïs remercia ce bon Elvis en lui serrant la main pour mieux entraîner son mari à l’extérieur, après cette célébration à la fois rapide et merveilleuse. « Je crois que j’arrive pas à réaliser que ça y est, je suis enfin ta femme !! Je vais mettre du temps à redescendre tellement c’est bon… il faut qu’on passe par la case photo ab-so-lu-ment mais avant… tu es heureux ? »

Voilà, nous étions mari et femme et mon cœur implosa dans ma poitrine comme si je pouvais mourir en paix alors que j’avais enfin réalisé le rêve d’une toute une vie même si ce dernier s’était imposé à moi lors de notre rencontre. Je n’avais jamais eu conscience d’espérer autour le mariage. J’avais toujours eu dans l’idée de connaitre le même bonheur que mes parents mais je n’aurais jamais pensé trouver une femme qui me sentirait autant homme, autant accompli que dans le mariage. Thais avait réussi cet exploit et je ne pouvais que me féliciter d’avoir eu l’intelligence de la demander en mariage. « Oui épouse de moi » calquais-je son petit surnom avant un sourire d’une tendresse sans fin et sans fond. Je rigolais par la suite quand elle rendit le passage à la photo obligatoire. Si elle savait que pour elle, j’étais prêt à partir au bout du monde ! « Je suis plus qu’heureux, tu ne peux même pas l’imaginer… Nous sommes mariés… C’est.. Je crois que j’ai autant de mal que toi à le réaliser madame Weyss ! Tu sais que ça va être dur de ne pas le crier sur les toits ? J’ai envie que tout le monde sache que tu es ma femme »

Thaïs éclata aussitôt de rire en entendant Caleb transformer ce surnom affectueux qu’il lui avait « autorisé » en ne le trouvant pas ridicule. « J’aime quand tu m’appelles comme ça même si j’ai définitivement un faible pour ton petit éventail blond ! » énonça-t-elle sans s’éloigner d’un millimètre de lui, goûtant et goûtant à nouveau ses lèvres comme si elles étaient plus addictives désormais. « Tu sais que je ne vais jamais t’empêcher de le dire au contraire j’aime trop l’entendre… attends je suis Madame Weyss c’est la classe internationale !! Bon c’est sûr que mon père va faire la gueule que je ne l’ai pas prévenu mais on maintient la cérémonie dans un mois et le tour sera joué ! Par contre Monsieur Weyss, mari de moi, soleil de mes nuits, j’espère que tu n’es pas fatigué parce qu’après la photo et le restau de mariage… tu me dois une première nuit de noces de folie ! Sachant que j’en veux une deuxième de folie dans un mois. » Thaïs avait un air taquin tandis qu’elle se mordillait joyeusement la lèvre inférieure. Quelque chose lui disait que ce discours, Caleb allait touuut à fait l’entendre.

« Epouvantail blond, c’est juste collector épouse de moi ! Je ne lâcherai pas ce surnom bien que je trouve que chaton te va bien également voire tigresse à certains moments qui n’appartiennent qu’à nous » plaisantais-je doucement avant de la couvrir de baisers car je ne pouvais m’en passer. Chose rare en public quand même mais ce n’était pas un jour anodin, c’était le jour de notre mariage alors je pouvais bien me lâcher même en public. En tous les cas, Thaïs eut le droit à sa nuit de noce et pas qu’un peu car je ne la laissais se reposer qu’une fois l’aube naissante pour mieux la regarder dormir, ne pouvant m’empêcher de me dire que j’étais le plus chanceux des hommes pour m’être marié à une femme aussi merveilleuse que Thais O’Neall… Non… Thaïs Weyss. Mon amie, mon amante, ma femme et bientôt la mère de notre enfant voire de nos enfants puisqu’elle désirait une famille nombreuse.

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