(+ Caleb) Texas Hold'em Vegas

« De toutes les façons tu restes le meilleur à mes yeux… » avoua-t-elle avant que la situation ne soit plus du tout contrôlée ni d’un côté ni de l’autre, Caleb la titillant avec fougue et Thaïs poursuivant sa petite danse lascive en le provoquant de la plus cruelle des manières… bien qu’elle ne se soit pas attendue à ce qu’il aille jusqu’à déchirer son sous-vêtement sous le coup de l’impatience. « Je te rappellerai ta promesse mon sauvage ! » murmura-t-elle avant de mordiller son oreille et mieux accepter son baiser d’une fougue inouïe, le débarrassant lentement mais sûrement de cette dernière barrière de tissu encombrante non sans prendre un temps considérable pour le faire. Ce n’est qu’ensuite qu’elle s’occupa de lier leurs corps ensemble, se mettant à le chevaucher avec une langueur presque cruelle avant de n’être elle-même possédée par la passion, chose qui la fit augmenter la cadence de cette danse ancestrale. Autant dire que l’inauguration avait eu du piquant et l’explosion de leurs sens n’en fut pas moins à la hauteur : Thaïs ne put décemment s’empêcher de s’écrouler entre ses bras, quasiment épuisée par cet échange haut en émotions. « Inauguration réussie, j’ai envie de dire… elle t’a comblée au moins, amour ? »

A force, Thais allait me prendre pour un intoxiqué du sexe mais je ne pouvais pas lutter contre ma nature profonde, j’aimais lui faire l’amour. J’avais toujours eu un grand appétit sexuel mais depuis que je fréquentais Thais, ce dernier était devenu un gouffre sans fin. J’avais constamment envie d’elle et quand ce n’était pas sexuel, je ressentais un profond besoin de la toucher, de la prendre dans mes bras. J’étais totalement accro à sa personne que je doutais de pouvoir m’en éloigner plus de quelques jours. J’avais déjà vu combien elle m’avait manqué lorsqu’elle était partie avec son amie d’enfance en Irlande, je ne préférais même pas imaginer de combien il me serait difficile de me séparer d’elle, le temps d’un stage. Malheureusement, si je voulais valider mon doctorat, il me fallait obligatoirement passer par l’étape du stage. J’avais reçu quelques propositions notamment une à Paris, à New York mais aussi à Cambridge. Je ne savais pas laquelle choisir car elles avaient toutes les trois des avantages non négligeables. « Tu oses me demander si cela m’a comblé ? Tu as été au-delà de mes espérances comme à ton habitude mon cœur… Tu sais à quel point je suis au paradis dès que je t’embrasse alors lorsque l’on fait l’amour, je suis carrément au sommet de l’Olympe.. Et toi… pas trop endeuillée par la perte de ton string ? » plaisantais-je avant de l’embrasser. « On va prendre une douche et après je t’invite au restaurant ? »

Thaïs esquissa un petit rire car oui, une fois encore, elle n’avait guère pu s’empêcher de demander à Caleb s’il avait été comblé. C’était définitivement plus fort qu’elle… « Mais je peux rien y faire ! Moi j’aime bien savoir quand tu es comblé… et non je ne pleure pas le tragique décès de mon string parce que je vais insister pour que tu m’en rachètes un : en fait, c’était le seul que j’avais… » avoua-t-elle non sans esquisser une petite moue embêter et c’était la pure vérité vraie. Thaïs était une véritable tête en l’air en la matière, tant et si bien qu’en préparant son sac, elle avait pensé à tout sauf aux culottes. Pas douée, hein ? « Mais avec plaisir… » murmura-t-elle en s’emparant délicatement de ses lèvres bien que juste après la douche des plus sulfureuses, Thaïs s’éclipsa dans un coin de la chambre pour mettre une magnifique robe rouge et se coiffer de façon aussi belle que possible. « Comment tu me trouves ? » fit-elle en tournant sur elle-même.

Elle ne venait tout de même pas de m’avouer qu’elle n’avait pas pensé à prendre des culottes ?! Non mais quand même, c’était pourtant une des choses auxquelles ont pensé en premier lieu non ?! « Chérie, des fois, je me dis que tu as un côté exhibitionniste en toi » soupirais-je en l’entrainant sous la douche car il valait mieux être sourd que d’entendre des choses pareilles. Pour ma part, je me félicitais d’avoir pensé à embarquer un costume dans ma valise histoire de ne pas passer pour un rustre face à sa magnifique robe. « Comment je te trouve ? Magnifique mais sans culotte alors tu vas rester bien sagement ici, je vais aller t’en acheter et ce n’est pas négociable ! » grognais-je car je voulais bien soigner ma jalousie mais elle m’aidait pas. Est-ce que je me baladais l’entre-jambe à l’air ?? Je déposais néanmoins un baiser sur ses lèvres avant de m’éclipser quinze minutes montre en main. « Culottes pour madame… File en mettre une de suite !! » grondais-je les mains dans les poches une fois que je lui avais tendu le sac plastique contenant mes achats. J’étais encore passé pour un fétichiste mais tant pis !

« Même pas vrai !! Je suis juste tête en l’air, c’est tout… » Bon, d’accord, ce défaut était particulièrement prononcé chez elle mais ce n’était qu’un détail, n’est-ce pas ? Apparemment pas pour Caleb vu qu’il se mit en tête d’aller lui acheter des sous-vêtements, l’empêchant d’un même temps de sortir vu qu’il pris la carte magnétique avec lui. Thaïs n’eut d’autre choix que celui d’attendre bien sagement en rongeant joyeusement son frein assise sur un fauteuil, sursautant à moitié lorsque Caleb revint un sac blindé de sous vêtements… « Tu sais que tu es unique en ton genre ? Ma robe n’est même pas courte, ça ne se serait pas vu, ça aurait pu attendre demain les achats ! Puis j’aurais pu venir avec toi, en prime… » lui opposa-t-elle pour la forme non sans déposer un frêle baiser pour mieux aller enfiler l’un des spécimens tout juste ramené. Une fois de retour, elle s’empara de la main de Caleb pour la placer sur son fessier afin qu’il vérifie qu’elle n’avait pas resquillé. « J’étais tentée de ne pas en mettre mais tu aurais grogné… satisfait amour ? »

« Juste un peu tête en l’air ? Chérie, tu te trimballes avec des hauts blancs sous la flotte, tu oublies tes culottes.. Avoue-le, tu es une allumeuse à tendance exhibitionnistes non repentie » la taquinais-je de bon cœur avant de filer chercher des sous-vêtements pour ma fiancée et comble de la honte, la boutique était composée uniquement que de vendeuses. Ces dernières m’avaient regardé un peu bizarrement, il faut dire que je n’avais pas été très regardant, j’avais pris la bonne taille et plusieurs sortes de culottes avant d’aller payer l’air de rien, une faible rougeur sur les joues. Décidément, ce n’était pas mon trip les achats de ce genre. « Courte ou pas, rien à cirer princesse ! Si je sais MOI que tu es sans culotte, je vais de 1. Avoir envie de te faire l’amour toutes les cinq minutes. De 2. Dès qu’un mec te regardera, j’aurais envie de lui fracasser la gueule encore plus fortement que d’habitude » rétorquais-je avant de la laisser mettre une culotte. Au moins je pouvais respirer tranquillement. « Tu serais surtout pas sortie de la chambre ! »

« Mais j’étais perturbée ce jour là !! Je ne te prends pas en traitre je te le dis, et puis je te signale que si tu m’avais pas déchiré mon string, j’aurais pu aller acheter moi-même mes sous-vêtements ni vu ni connu ! » Thaïs était d’une maladresse légendaire, mais ne manquait jamais de plan b sous la manche. Bien que le fait d’imaginer Caleb en train de lui acheter des culottes valait son pesant de cacahuètes en plomb, vu qu’il ne manquait jamais de goût. « Ah ouais je n’avais pas pensé à cette éventualité… enfin ces deux éventualités ! Tu sais que je suis censée avoir les poussées d’hormones et pas toi ? Me fais penser que l’autre nuit, tu t’es à moitié écroulé sur moi et j’avais tellement chaud que j’ai passé quarante minutes sous la douche froide, c’était cruel… » Une chance que Thaïs avoue des choses pareilles à retardement, ou pas… « Plus besoin de me menotter au lit, je sors couverte ! Hein que je peux sortir ? Non parce que bidon il gargouille… »

« Tu as qu’à être moins désirable et peut-être que je saurais me contrôler et ne pas t’arracher tes culottes… Et puis je savais pas moi que tu en avais plus en stock alors commence pas à me mettre la faute sur le dos » rétorquais-je sans animosité mais plutôt un grand amusement car j’aimais bien trop nos joutes verbales pour en prendre ombrage. « Tu veux dire que tu t’es excitée toute seule parce que j’étais allongé sur toi ? En gros, même endormi, j’arrive à te faire de l’effet ? Je peux t’enregistrer pour pouvoir frimer auprès d’Ev et Aidan ? Non ? Je demandais ça comme ça ! » lui dis-je avant de l’attirer à moi pour l’embrasser passionnément. « Tu me donnes des idées avec cette histoire de menottes… mais oui, mon estomac grogne aussi surtout qu’on a pas mangé depuis un petit temps ! »soupirais-je car j’avais faim de nourriture mais aussi d’elle mais ça, c’était une autre histoire. « Allez, allons-y ! » lançais-je le top départ en glissant mon bras autour de sa taille pour sortir de la chambre et retourner dans le fameux ascenseurs.

« Je te la mets sur le dos si j’veux d’abord !! » lui tira-t-elle la langue sans hésitation aucune car diable que c’était bon dans le genre. « Bah ouais mais toute la semaine ça m’est arrivé et même pas toi tu as capté !! Dès que y’a tes révisions, j’existe plus !! En plus t’es méchant tu te moques, je suis sûre que tu vas fanfaronner et je vais passer pour une décérébrée… » couina-t-elle doucement en esquissant une petite grimace même après leur baiser, qu’elle n’avait pas manqué de lui rendre aussitôt. « Dans tes rêves tu vas m’attacher ! » le provoqua-t-elle en haussant les sourcils de façon défiante pour mieux le suivre à nouveau dans l’ascenseur, où un couple de jeunes mariés légèrement… émus par l’alcool dévoilaient en long, en large et en travers la chapelle où ils venaient de s’unir. Thaïs écarquilla deux grands yeux surpris mais ne dit rien et pour cause, elle n’en n’eut pas le temps puisqu’elle fut poussée contre la paroi des portes fermées de l’ascenseur. « AIEUH SAUVAGE ! »

« Comme si j’avais fait exprès de m’endormir comme une masse chaque soir ! » grognais-je avant de l’attirer à moi pour un câlin. « Tu sais très bien que je ne ferais jamais en sorte de te faire passer pour une cruche ou une décérébrée auprès de mes amis » lui assurais-je avant d’éclater de rire car elle n’avait de cesse de me provoquer. « On verra bien » murmurais-je l’air de dire, dans tes rêves à toi tandis que nous quittions la chambre pour rentrer dans l’ascenseur au même moment qu’un autre couple particulièrement éméché. D’ailleurs, ils bousculèrent Thais et je repoussais aussitôt le mec. « Calmez vos ardeurs sinon je vous les calme, jeunes mariés ou pas ! » lâchais-je froidement à leur destination. Mister freeze était de sorti comme à chaque fois que Thais se faisait malmener. Je glissais ma main sur sa joue. « Tout va bien ? » lui demandais-je doucement et il fallait entendre par là, est-ce que vous allez bien tous les deux ?!