Siobban&Thaïs + la Wii c'est bien, le green c'est mieux !

« Ah tu me rassures ! Il y a deux minutes j’ai cru que c’était pas la joie… mais franchement je la connais et autant dire que tu es très bien tombée ! » avoua-t-elle avec enthousiasme. « Ouais donc en fait ça te berce et vous avez trouvé votre rythme, mais c’est tout bénef ça ! En tout cas je suis happy pour toi, vu qu’on est pas à la même maison toutes les deux, ça te fait une compagnie autre que moi… franchement ça me rassure j’aime pas te savoir seule » avoua-t-elle non sans lui tapoter légèrement l’épaule avant de laisser l’euphorie la gagner à sa première balle gagnée. Thaïs ne savait même pas le terme exact en golf et fondamentalement elle s’en fichait : elle avait réussi ! « Et attends je suis trop forte ou pas ? C’est énorme ! »

« Non, elle est cool. » Je l’entendais me dire que cela me berçais, mais je disais : « Bah, en fait, cela me stress, mais mettant les bouchons d’oreille, je ne l’entends plus. Donc, cela va quand même si je n’y fais pas attention. » Oui, il y avait toujours une solution à tout et donc, pourquoi se prendre la tête ? Je l’entendais me dire qu’elle avait réussi et tout en souriant, je préférais donc la voir comme ça. Je lui disais : « Oui, on va au second trou. » L’emmenant donc à la petite voiturette, je lui disais : « Bon, on a cinq trou, j’ai pris le plus petit parcours pour ton début au golf. »

« Le problème c’est qu’on peut pas non plus empêcher les gens de vivre, et en l’occurrence il s’agit de son travail, enfin de ses études plutôt mais bon ça revient au même. C’est comme si on me cacatait parce que je jouais du piano, tu vois ! Mais tu as eu le bon réflexe avec les bouchons d’oreilles, tu arrives à dormir avec au moins ? » demanda-t-elle, s’inquiétant de la santé et du bien être de Sio comme à son habitude. Mais bientôt, cette dernière revint avec la balle tout juste gagnée de Thaïs en la lui présentant pour qu’elle recommence. « Cinq trous ? Okay… et toi tu ne vas pas jouer ou c’est après ? Je t’avoue que je ne connais même pas l’ordre… »

« Le réveil est en vibreur donc la table collée au lit fait tout vibrer. Donc au final j’arrive à dormir, sauf si l’alarme sonne et bien je n’entendrais rien du tout. » Je l’entendais me dire qu’elle était rassurée que je ne sois pas seule. Je lui disais : « C’est certain, que je ne vais pas pouvoir faire tout comme je veux…. » Un rappel du saut de la fenêtre, une cheville foulée et des séances chez le psy…Je lui répondais : « Bah, je savais que tu voulais jouer, et vu que tu veux faire ta vidéo, je reviendrais pour en faire, ne t’inquiètes pas. » Je ne voulais pas qu’elle se fatigue de trop et si elle n’aimait pas trop ça, je ne voulais pas lui infliger une partie qui pouvait durer au moins quatre heures. « L’ordre, je l’ai fais. Ne t’inquiètes pas. »

« Bah, les pannes de réveil ça arrive à tout le monde, faut juste pas que tu oublies de le laisser sur vibreur et non sur sonnerie, sinon tu es officiellement dans la merde ! » dédramatisa-t-elle aussitôt non sans se considérer chanceuse de ne pas avoir recours aux bouchons d’oreilles. Caleb ne ronflait pas, elle non plus, et ils se servaient mutuellement de bouillotte par conséquent leurs nuits n’étaient pas désagréables le moins du monde. « Ralala Sio t’es comme une mère pour moi ! Mais limite faudra qu’on revienne et que tu joues aussi, hein… donc deuxième trou ! » fit-elle d’un ton enjoué avant de frapper à nouveau la balle avec force et conviction.

« Oui, sinon, je ne t’explique pas le truc….Enfin, pour le moment cela peut aller…» Je l’entendais me dire que j’étais une mère pour elle, mais pour moi, elle était une sœur avec qui je pouvais parler et discuter. Une sœur à qui je tenais tant. Je souriais et tout en conduisant pour aller au deuxième trou, je lui disais : « Ah, on reviendra va….» Le deuxième trou était en haut de la colline et donc, il fallait grimper un peu pour pouvoir y aller. Je faisais donc attention à ce qu’elle ne tombe pas de la voiturette. Puis une fois proche du trou, je l’aidais à descendre, « Voilà on peut y aller. »

« De toute façon si jamais il y a le moindre pépin ou que tu as besoin de piquer un somme pour récupérer un peu, tu peux venir frapper à la porte de l’appart quand tu veux, tu sais que tu es toujours la bienvenue ! » lui proposa-t-elle aussitôt. Sio serait toujours bienvenue et Thaïs prête à lui filer un coup de main, même infime. Il n’était pas question de la laisser sur le bas côté. « Et sinon, côté mec, ça avance un petit peu ? » lui demanda-t-elle malicieusement. De toute façon, à chaque fois qu’elles se voyaient, ce sujet de discussion venait sur le tapis, de la part de l’un ou de l’autre, c’était définitivement un grand classique. « Elle est proche du trou comment à peu près, tu peux me décrire le truc ? »