Siobban&Thaïs + la Wii c'est bien, le green c'est mieux !

Aussi étonnant que cela puisse paraître, après leur escapade en Irlande et la foule d’émotions différentes qu’elle avait bien pu y ressentir, Thaïs n’avait pas souhaité revoir Sio en intérieur ou bien au sein de Harvard mais plutôt… sur un terrain de golf. Elle avait payé l’entrée – une fortune, il va sans dire – et s’était mise en petite tenue blanche de golfeuse pour y attendre son amie d’enfance tandis qu’elle portait et l’écharpe de Fred à son cou, et le pendentif de ce dernier, vu qu’il ne la quittait plus. « Tu sais que je reconnaîtrais ton parfum entre mille ma biche ? Prête pour m’enseigner le golf ? Je crois que tu connais les règles de mémoire… »

Le GOLF !!!! Ah, si je pouvais le faire, j’en ferais tous les jours de la semaine ! Sauf qu’avec les cours s’est un peu difficile. A vrai dire, je tiens vraiment à ce que tout se passe bien. Je suivais donc le truc avec attention : ma sœur voulait apprendre le golf… ? Il fallait qu’une mouche l’est piqué mais bon, je pouvais toujours lui apprendre. Dans une tenue adéquate, j’arrivais sans faire un bruit, et ma sœur me disait que mon parfum était un bel indice pour elle. « Comment ça ? Je suis reconnaissable ? » Riant un peu plus, je lui répondais : « Oui, on va commencer, tu as un bon golf pour toi et des balles. »

Thaïs ne s’était pas plantée, il s’agissait bien de Sio ! Aussitôt, elle plaqua deux bises sur chaque jour de son amie d’enfance avant d’entourer sa taille de ses bras pour replier la canne offerte par son irlandaise préférée à Noël. Hors de question de l’emmener sur le green, il lui fallait conserver uniquement son club entre les mains… « Va falloir que tu m’expliques et que tu me guides sur comment tirer parce que je suis juste une brelle en fait… j’en ai jamais fait de ma vie ! Mais bon, le green, ça nous rappellera l’Irlande ! »

Deux bisous et voilà qu’elle voulait donc que je l’aide pour jouer au golf. Je lui disais : « Bon, et bien, on va faire comme on peut. Tu vas prendre mon bras, et on va voir comment tu peux trouver la balle sur le te. » Je prenais donc le temps de l’aider, donc, tout en avançant vers elle, je lui prenais donc le bras. « Allez, viens. On va y aller. » Je lui disais : « Oui, la campagne me fait penser au green. J’aime bien, cette idée. » J’avais dis cela patiemment, et donc, je me demandais bien comment est-ce qu’on allait faire mais bon, je lui disais : « Je mets ta canne dans mon sac pas de panique. »

« Je te suis ma biche, tu me connais ! » répondit-elle avec entrain non sans attraper son bras au passage, guillerette qu’elle était à l’idée de découvrir à jouer au golf. « Je ne panique pas, de toute façon je vais essayer de ne pas me paumer en restant bien vers toi ou en suivant ta voix au pire des cas, puis on va prendre une voiturette pour se déplacer si tu veux aller plus au fond du terrain. J’ai pris des clubs avec moi donc on est parées ! Ce qui va me falloir surtout, ce sont des conseils pour la position et comment tirer… vu que tu ne peux pas me montrer, faudrait limite que tu me places. »

« Cool, on va y aller. Allons-y ! » Je l’entendais me dire qu’elle voulait donc que tout se passe bien, je lui disais : « Ma voix, oui, on va essayer comme ça et si tu ne me retrouves pas, tu pourras toujours me le dire pour que je t’aide. Je ne voudrais pas que tu te fasses mal en tombant. » Je lui disais : « Oui, je vais t’aider pour les placements, pas de soucis, je n’allais pas te laisser comme ça. » Tout en sachant que pour la suite, j’allais m’amuser patiemment. Je préférais donc aussi que Thaïs trouve de l’amusement dans la partie. Je lui disais : « Une voiturette, ah, pourquoi pas. »

« Ne t’en fais pas je t’ai déjà fait péter un câble ainsi qu’à tes parents parce que plus jeune je tombais tout le temps alors… un peu plus ou un peu moins ! Au pire si je te paume, tu as ton portable sur toi ? Je pourrai t’appeler comme ça ! » Étant donné que Thaïs manquait très souvent de repères géographiques, chose normale pour quelqu’un atteint de cécité comme elle l’était, autant dire qu’elle ne manquerait jamais de plans b pour « au cas où ». « Tu veux que l’on prenne une voiturette d’abord ? Comme ça au pire tu me montres un peu comment on joue et on évite de se perdre… ce sera sûrement plus efficace. »

« Oui, je me souviens, mais bon, je ne compte pas te laisser tomber par terre. Bien entendu que j’ai mon portable, je vais bien te répondre tu penses à quoi, là ?» Suivant donc le chemin, je répondais à Thaïs. « Oui, on va en prendre une. Comme ça on sera à l’abri s’il pleut. » Je prenais donc le temps de tout faire comme il faut, et tout je prenais donc le temps de lui dire : « Bon on va commencer notre partie de golf, et donc, on va bien s’amuser.  » Tout en disant cela, j’espérais bien que tout se passe bien. Sauf que j’avais hâte que mon amie me pose des questions.

« Bien ce qu’il me semblait que tu avais toujours ton portable sur toi mais on ne sait jamais, je préfère demander ! » lança-t-elle de cet habituel ton léger dont elle savait si bien faire preuve. « Parfait ! Je ne suis jamais montée dans l’un de ces petits engins en prime… je vais avoir l’impression d’être riche au moins une fois dans ma vie, c’est de la balle non ? » reprit-elle bien que ce ne soit pas tout à fait vrai. Caleb la comblait de toutes sortes de cadeaux et elle ne se considérait pas comme quelqu’un à plaindre, bien au contraire. « Alors première question : tu te tiens plutôt de manière raide ou souple toi sur le green, ton club en main ? »

« Oui, enfin, tu es un genie, tu penses à tout. » L’aidant à monter dans la voiture, je lui disais : « Accroches-toi là. » Lui mettant la main au bon endroit, je refaisais le tour, et je prenais le volant. Je disais : « Ma famille devient riche, mais je ne veux pas changer, je dois être étrange….Mon père a encore eu une bonne idée et il va encore avoir son scénario vendu pour un film….Une histoire de vampire apparemment….Je ne suis pas prête de le voir avant un bon moment….» Je ne savais pas trop pourquoi est-ce que j’avais dis cela, mais bon, c’était souvent mon père qui était invité au golf avec sa famille. Je connaissais un peu ce sport, et donc, je comprenais bien ce que ressentait mon amie. « Oui, cela va nous changer. J’ai hâte de te montrer ce truc. » Je conduisais et je lui répondais : « Il faut être souple, tu ne dois pas t’énerver. Pour la balle, je te montrerais avec ta main, et je te dirais. Puis surtout pour le mouvement, tu dois bien tourner. »