Siobban&Thaïs + la Wii c'est bien, le green c'est mieux !

« Ah ouais ton paternel a vendu un scénar ? Mais c’est toooop !! Bon c’est sûr que du coup bah les moments où tu le vois se font plus rares mais c’est ce qu’il aime… combien de temps on passe pour nos passions, nous ? » avoua-t-elle non sans continuer à s’accrocher tandis que Sio conduisait la voiturette électrique sur le green. « Moi figure-toi que j’ai récemment fait une découverte de taille : mes connards de parents… bah ils étaient pas vraiment mes parents en fait. Ils m’ont élevée parce que mon vrai père avait quatorze ans quand il m’a eue… mon père c’est Samuel, celui que je prenais pour mon oncle ! » lâcha-t-elle la bombe même si elle avait encore beaucoup de mal à se faire à l’idée, il fallait dire ce qui est. « Je te promets sur ma tête d’essayer sans m’énerver ! »

« Oui, il a vendu un scenario. Je ne sais pas encore à qui, mais il a eu son chèque et donc, il va bosser comme un dingue. Oh, on y passe des heures et des heures….» Alors que je conduisais, je freinais brutalement lorsqu’elle me disait un truc pareil. « Quoi ton oncle ? Tu déconnes là ? » Je prenais donc le temps de voir le tout et je l’observais doucement, elle devait vouloir que je fasse une crise cardiaque ou quoi. Je lui déposais un bisou sur la joue, et je lui disais : « Bon, tu as essayé de lui parler… ? » Reprenant ma conduite, je me dirigeais vers le premier trou. « Oui, je suis certaine que tu vas réussir. »

« Ce serait fun qu’on puisse le lire une fois qu’il sera en production et que ce ne sera pas dangereux pour lui, je ne veux pas lui attirer d’ennuis non plus ! » proposa-t-elle avant de ne sortir sa propre bombe, n’étant somme toute pas des moindres. Sio eut une réaction immédiate, comme Thaïs s’y attendait, et la donne la fit sourire. « Ouaip ! Si tu savais comme ça me tue de savoir que l’intégralité de ma vie aurait pu être cent mille fois mieux… j’aurais pas galéré tout ce que j’ai galéré ni même perdu la vue ! En plus j’ai appris que ma mère était morte en me mettant au monde. Sympa la pilule à avaler, hein ? »

« Oui, on pourra lorsqu’il sera dans les salles de cinéma. On ne peut pas le lire avant sinon, il risque de perdre son boulot. » Je prenais donc le temps de lui répondre. « AH….C’est quoi cette pagaille ?! Tu vas faire quoi ? Tu as une idée ? Tu veux faire quoi maintenant ? » J’avais demandé donc cela curieusement, et donc, tout en comprenant qu’elle aurait sans doute besoin d’un peu d’aide par la suite. Je trouvais qu’il fallait juste que je sache ce qu’elle voulait faire. Roulant pour aller au premier trou, je m’arrêtais donc au bon endroit. Je comprenais que je voulais juste essayer de l’écouter comme il le fallait.

« Ah non mais quand je dis en production c’est déjà sorti ! Je ne veux pas nuire à ton paternel, tu sais bien que je l’adore » reprit-elle d’un ton léger car il est vrai que la famille de Sio avait toujours été adorable avec elle. Il n’y avait pas besoin de revenir là-dessus, ils étaient en quelque sorte la vraie famille qu’elle avait toujours voulu avoir, celle qui est aimante, qui soutient et ne partira jamais. « Je ne sais pas… pour l’instant on ne s’est pas encore reparlé, j’attends de pouvoir digérer au moins un brin parce que c’était un petit peu trop à gérer en peu de temps. Tu ferais quoi à ma place ? Tu pardonnerais en sachant que quand même, il a toujours été là quand j’ai eu vraiment besoin ? »

« Ah, je pense que je vais sans doute le savoir. En tous les cas, ils vont sans doute en parler pour en faire de la pub. » Je l’entendais me dire qu’elle voulait donc attendre et digéré un peu de façon à ce que tout se passe comme prévu. Je lui disais : « Oui, il faut attendre un peu, tu vas sans doute trouver le bon moment. De toute façon, s’il a été présent, c’est bien qu’il doit vouloir être proche de toi. Il doit avoir une explication, non ? » Je conduisais toujours, et tout en l’aidant à descendre, je lui disais : « Bon, on va commencer le premier trou. Viens. »

« Bah c’est tout le mal que je lui souhaite, ça lui fera une bonne pub comme ça ! Faudrait qu’on en parle une fois que ça a été au moins une fois présenté par un publicitaire… » Thaïs ne serait pas la dernière à faire une pub monstre à un homme lui ayant si souventes fois prouvé qu’elle restait un être humain lumineux et beau, séché ses larmes et même soigné ses bobos d’enfant. « Oh je suis sûre qu’il est encore plus malheureux que moi parce que comment dire… tu me connais, parce que j’étais mal je me suis conduite de façon odieuse et là, bah je regrette » se lamenta-t-elle en haussant les épaules, non pas parce qu’elle s’en foutait mais au contraire parce que ça la touchait de très près. « Dis-moi comment me placer, vu que j’y connais vraiment rien ! »

« Oui, cela va être bien, comme ça on pourras découvrir encore un film sympa. » Je l’entendais donc aussi me dire qu’elle regrettait fortement ce qu’elle lui avait dit. Je reprenais donc patiemment ce qu’elle disait ; et je lui répondais : «Ah, tu vas finir par trouver ce qu’il te faut….Ne t’inquiètes pas… » Tout en avançant vers la terre ferme, je l’aidais donc à se placer, puis je lui montrais avec sa main où se trouvait donc la balle. « Si tu n’y arrives pas, demandes. Si tu as des questions demande. » Tout en lui montrant le geste, j’espérais bien que tout s’arrange dans ce sport.

« De toute façon ton père est le plus doué des scénaristes, ça fait juste pas un pli ! » s’exclama-t-elle d’un ton on ne peut plus sincère, Sio connaissant parfaitement le goût de Thaïs pour le travail de son père après tout. « J’ai pas envie qu’il fasse une connerie, surtout… je sais bien que les irlandais ont une fâcheuse tendance à adorer le whisky mais lui il est souvent triste et adorateur d’alcool, j’ai pas envie qu’il se paye un coma éthylique à cause de moi, je ne m’en remettrais pas ! » avoua-t-elle, les yeux devenant aussitôt humides rien qu’à cette idée. Elle avait beau être en colère, elle l’adorait et il n’était pas question qu’elle le perde en prime. « Chérie si tu me montres je ne peux pas te voir… faut que tu sois derrière moi et que tu me places limite… »

« Oui, j’espère qu’il va bien réussir son truc. » Je l’entendais me dire qu’elle ne voulait pas qu’il se paye un coma éthylique et donc, je tentais de lui dire ceci : « Oui, je comprends mieux, et si tu lui écris ou que tu essayes de lui dire sans qu’il ne le prenne mal. » L’entendant me dire que je devais la placer, je lui disais : « Je sais, j’arrive. Allez on y va. » J’ai donc pris ses mains et les plaçant sur le club, je lui faisais aussi mettre des pieds comme il le fallait. Je lui disais : « Je vois bien que tu y arrives. Alors maintenant tu dois faire cela. » Lui faisant bouger son bassin, je lui disais : « Tu sens la jambe, elle suit normalement. Je vais mettre la balle et toi tu vas taper dedans. »