Koko&Thaïs + best confidents ever

Cela faisait des années que Thaïs jouait du piano, elle avait même été major au sein de son conservatoire à Dublin et de plus en plus, elle se demandait si reprendre en études majeures ne pouvait pas être qu’une bonne idée. Aussi, jouer devant Konrad était loin de la choquer, bien au contraire, cela ne lui faisait que partager davantage avec lui, même si sa réflexion la fit éclater de rire. « Me donner des cours ? J’crois pas non… j’ai le meilleur prof déjà à Harvard » ironisa-t-elle non sans embrasser légèrement sa joue. « Mais si t’es meilleur… prouve-le, joue-moi quelque chose ! »

Thaïs se moquait bien de qui était le meilleur : elle ne se considérait pas comme la meilleure pianiste de la création et partait au contraire du principe qu’il y avait toujours quelque chose à apprendre. Ce qu’elle avait rétorqué à Konrad… c’était avant tout pour le taquiner. La preuve, dès qu’il lui fit comprendre qu’il allait jouer, elle fut la première à l’encourager en applaudissant par avance. La classe non ? Encore un peu et elle deviendrait une groupie du virtuose Sheffield ! « Heu t’es sûr ? Non parce que je risque de massacrer THE classique des Beatles là… » avoua-t-elle en rougissant. Thaïs n’avait pas la voix de Konrad, déjà, c’était une certitude !

S’attaquer aux Beatles, c’était un gros morcif et Thaïs n’ayant aucune oreille en la matière, elle avait bien évidemment tenté de s’abstenir joyeusement afin d’éviter tout massacre mais Konrad ne l’entendait pas de cette oreille, tout prêt qu’il était à la pousser à l’accompagner car il s’avérait qu’elle connaissait les paroles par cœur… ce n’était pas l’une de ses chansons préférées pour rien. Finalement, face à son opposition, Thaïs finit par s’asseoir à ses côtés, une petite moue présente sur son beau visage tandis qu’elle haussait légèrement les épaules. « Bah… advienne que pourra, allons-y pour le massacre ! » fit-elle non sans le suivre la seconde qui suivit sur le reste de la chanson, ne chantant pas si faux que ça mais c’était grâce à la justesse de Konrad, à n’en point douter !

Thaïs ne chantait pas ultra faux, certes, mais ce n’était pas digne d’une grande cantatrice non plus, elle ne se fourvoyait pas là-dessus. « Tu es trop gentil avec moi ! » avoua-t-elle non sans un petit sourire mutin plaqué sur ses lèvres. Sourire qui disparut aussitôt lorsqu’elle le sentit se lever pour mieux aller s’allonger, lui sortant un discours qui l’alarma bien au-delà des mots. Evidemment, elle s’assit à ses côtés, attrapant sa main pour en caresser le dos à l’aide du pouce avant de reprendre à son tour : « Tu sais pourquoi tu es crevé ? Tu as vu un médecin ou… ? »