Koko&Thaïs + best confidents ever

Cet anniversaire avait été du tonnerre et pour un peu, Thaïs se sentait encore en forme pour poursuivre la fiesta mais elle n’était pas pour autant fâchée de passer un peu de temps avec son bichon, j’ai nommé Konrad. Ces deux là étaient comme cul et chemise depuis leur rencontre mais malheureusement, dernièrement, le temps leur avait cruellement manqué. Voilà pourquoi elle n’éprouvait aucun scrupule à le saisir par la taille pour lui faire un adorable bisou sur la joue, toute contente d’avoir pu le retrouver par le biais de Jenny, pour l’anniversaire de cette dernière. « J’ai l’impression que ça faisait un siècle qu’on s’était pas vus mon bichon ! J’ai tellement de choses à te raconter que je sais même pas par où commencer… allez commence-toi le temps qu’on arrive à ton appart’, ça va me permettre de rassembler mon cerveau éparpillé ! »

« Évidemment que je suis sûre quelle question ! » ironisa-t-elle non sans le gratifier aussitôt de son plus beau sourire, particulièrement happy qu’elle était à l’idée de ne pas rester seule ce soir. C’est couillon, mais de plus en plus Thaïs avait un mal fou à savoir gérer la solitude… sans même qu’elle ne sache véritablement pourquoi. « Okay donc en gros tu te réincarnes en gentleman pour me dire que c’est honneur aux dames ce soir ? Bon alors par où commencer parce qu’il s’en est passé des choses depuis notre dernière conversation… et si je te disais que j’avais trouvé quelqu’un ? » avoua-t-elle sans fioriture, sans englober la confession dans un kilo de sirop de sucre, cherchant à lui prouver qu’elle lui faisait confiance au-delà des mots ET qu’elle souhaitait qu’il soit au courant. « J’ai tendance à croire que c’est plutôt une bonne nouvelle non ? Qu’est-ce que t’en penses ? » Et son avis lui importait, il va sans dire…

Autant dire que Thaïs laissa un sourire amusé et taquin plaqué contre ses lèvres délicatement maquillées, non sans se délecter du silence qui s’instaurant pendant quelques secondes entre eux. La tempétueuse blonde aurait dû s’y attendre, Konrad était protecteur envers elle depuis leur rencontre, il aurait d’ailleurs été illogique qu’il ne le soit pas face à un évènement aussi important. « Seulement une nouvelle ? Rhooo dérides-toi un peu bichon ! » le taquina-t-elle non sans serrer légèrement son étreinte contre la taille du jeune homme afin de lui faire comprendre qu’elle était heureuse avec l’homme en question et qu’il n’avait pas spécialement de souci à se faire… même si elle ne manqua pas d’éclater de rire face à l’interrogatoire en règle du Mather, qui ne la surprit même pas une demi-seconde. « Il s’appelle Caleb Weyss, il fait partie de la Lowell House et c’est mon partenaire de danse… il est fils d’ambassadeur donc tu vois, ce n’est pas n’importe qui, pas la peine que tu grognes ! »

Thaïs ne put s’empêcher d’émettre une très légère moue désapprobatrice mais d’un autre côté, comment réagir autrement ? Oh elle était touchée qu’il se soucie autant d’elle, au moins il ne réagissait ni avec mépris ni comme si elle était transparente… mais Caleb n’était pas quelqu’un de mauvais, pas alors qu’il dansait avec tant de sincérité et qu’ils prenaient peu à peu leur rythme autant en tant que partenaires de danse que de vie en général. « D’accord nous sommes en démocratie et tu grognes si tu veux mais pourquoi tu ne me ferais pas un peu confiance, hum ? On ne va pas dire que j’ai été beaucoup en couple je te signale, je trie mes relations faut pas croire ! Caleb n’est pas un enfoiré, au contraire. Non seulement c’est un excellent danseur mais oui, avec lui je me sens bien. Tu vas me bouder toute la soirée à cause de ça ? » Thaïs avait fait preuve d’honnêteté, et même si elle continuait de le suivre aveuglément, elle ne risquait pas de supporter longtemps qu’il la boude c’était une certitude.

Thaïs ne pouvait que difficilement jeté la pierre à Konrad, surtout lorsque l’on connaissait leur contexte de rencontre : il l’avait sauvée des griffes de cinq abrutis n’ayant rien eu de mieux à faire que de l’agresser et sans son intervention, sûrement les conséquences auraient pu être graves. Il veillait sur elle depuis, comme le grand frère qu’elle n’avait jamais eu et personne ne lui en était plus reconnaissante, voilà pourquoi elle se garda bien de répondre quoi que ce soit avant d’être effectivement arrivée chez lui, où elle ne s’assit pas pour la simple et bonne raison qu’elle n’y avait pas été invitée : bonnes manières obligent… « Je sais comment tu es avec toi mais je n’ai pas envie de me disputer avec toi. Je te dois énormément mon bichon et tu sais à quel point tu comptes pour moi… j’ai pas envie d’avoir à choisir et je pense que tu le sais aussi bien que moi. Ce n’est pas ce que tu vas me demander, pas vrai ? » Il vaut mieux prévenir que guérir, avec son Koko chéri !