Koko&Thaïs + best confidents ever

Thaïs était flattée de la réaction de Konrad, surtout que ce n’était largement pas gagné par avance : il avait réagit tellement en retrait au départ qu’elle avait cru, naïvement sans doute, qu’il ne comptait pas faire d’effort de sitôt pour connaître Caleb et voir combien elle était heureuse en sa compagnie. « Je te remercie mon bichon… tu ne peux pas savoir à quel point ça compte pour moi. Surtout qu’au départ je pensais qu’il te faudrait vachement de temps pour accepter de le rencontrer comme quoi je me suis bien plantée ! »

Qu’il soit du genre borné, Thaïs voulait bien le croire mais il ne manquait pas d’intelligence pour autant. Ne dit-on pas qu’il n’y a que les idiots qui ne changent pas d’avis ? Konrad était loin d’en être un bien qu’il n’ait pas fallut qu’il le lui prouve ce soir pour qu’elle en soit intimement persuadé. « Tu peux me faire confiance sur ce point, il est pareil que toi : le premier qui me regarde de travers, s’il ne pleure pas son service trois pièces il perd au moins son nez ! Mais ne t’en fais pas, on est deux bornés… bien pour ça que je te saoule à insister sur des trucs, non ? J’ai du bol que tu m’adores ! » ironisa-t-elle non sans serrer sa main d’autant plus dans la sienne.

Pour sûr, Konrad n’avait pas conscience du nombre de fois où Caleb l’avait empêchée de faire de la merde, d’être menacée ou blessée… rien que de lui faire cadeau du chien d’aveugle lui avait considérablement simplifié la vie, à un point qu’il ne saurait imaginer. « Tu m’en vois rassurée, sérieux je balisais sec ! Non mais dis-toi que son meilleur pote a dit que j’étais jolie l’autre jour, il la menacé de lui refaire le portrait façon puzzle… pour te donner un ordre idée ! Je suis casse-couilles mais je suis tombée sur un casse-couilles donc on était fait pour s’entendre à la base ! »

« Hey mais on a encore plus la classe intergalactique en tant que casse-couilles, tu trouves pas ? Personne ne nous arrive à la cheville mon bichon ! » plaisanta-t-elle de bon cœur non sans éclater de rire dans la foulée. Thaïs n’était pas une oie blanche là-dessus, elle admettait même qu’il s’agissait d’un insupportable défaut mais après tout… on ne se refait pas comme dit l’autre. « Et bien… pour être honnête je me demande si c’est vraiment la danse que je veux continuer. En fait, plus ça va, plus je retourne vers mon amour de toujours : le piano. Je n’ai pas fait le conservatoire pour rien, j’imagine ! Et de ton côté ? »

Thaïs n’était pas peu fière qu’ils soient deux casse-couilles fiers de l’être et dont personne ne pouvait leur arriver à la cheville. Cependant, bien loin de vouloir encore renchérir sur la chose, elle suivit Konrad, on ne peut plus surprise jusqu’au clavier d’un piano, écoutant ses dires avec la plus grande des surprises jusqu’à ce qu’un sourire radieux ne prenne bientôt place contre ses lèvres. « Je ne savais pas que tu en jouais… laisse-moi réfléchir, que pourrais-je bien te jouer… » Thaïs n’avait pas de partition devant elle, la demoiselle faisait tout de mémoire. En l’occurrence, elle se mit à lui jouer une mélodie retravaillée de Pirates des Caraïbes, entamant chaque note avec un brio parfaitement digne de la virtuose se cachant habilement en elle. Ce n’est qu’à la fin qu’elle ouvrit à nouveau la bouche, dans l’attente de son avis. « Verdict ? »