Siobban & Aidan ☼ Run for your life ♪

Il écoutait Siobban lui décrire ses facéties, une expression paisible sur le visage. « Moi qui suis insomniaque, je me rappellerai que je peux trouver une occupation originale la nuit venue à te voir danser comme une forcenée sur le toit. » dit-il en se marrant. La jeune femme lui raconta ensuite avec humour ses péripéties concernant l'eau chaude. « Il va falloir que tu règles ça effectivement, l'eau froide c'est vraiment pas confortable. » Une expression complice éclairait ses traits, Siobban lui demandant ensuite si il travaillait dans l'atelier dédié aux arts plastiques. « De temps en temps oui, mais je travaille surtout de ma chambre, je dois bien l'avouer. » Dans la solitude, il créait mieux, ou alors l’œuvre devait être depuis le départ collective pour qu'il travaille en groupe la plupart du temps. La visite de la cuisine sembla la rendre nostalgique. Lui ne connaissait pas vraiment ça avec sa famille. « Ouais, dès que j'ai besoin un peu de casser ma solitude, je traîne par ici. Y'a souvent du monde dans les parages. » Il lui fit un nouveau sourire. « Tu as une grande famille ? » Il comprenait que cela devait être difficile de vivre loin de son pays et parmi des inconnus, alors il essayait de l'aider un peu à sa façon.

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« Oui comme une forcenée oui….Bien que c’est un cours mineur, j’en ai besoin pour avoir tous mes points. Avec le concert….Cela va être assez tendu…» Négocier pour que cela rentre dedans, j’avais dû batailler avec mon prof et un projet devait donc être fait par chacun des élèves. Au final mon concert était devenu un devoir. Se présenter en public avait donc été une chance pour moi de le faire encore. J’aimais beaucoup le faire en fait…. « Oui, je crois que je vais aller sermonner le responsable des bâtiments. Il abuse tout ça parce que je n’ai pas voulu de son fiston…Remarque j’ai peut-être une petite idée…Deux places de concert et hop l’eau chaude….Oh trop bon… » Un air triomphant se lisait sur mon visage et donc, j’allais pouvoir profiter de l’eau chaude. Il ne fallait pas non plus que je ne fasse rien. « J’avoue que pour écrire il n’y a rien de mieux, alors je peux comprendre que tu as besoin de ta bulle…. » Les créatifs avaient toujours tendance à être solitaires. Quitte à même être un peu insociable. « Non, une sœur dans une autre confrérie, une cousine, et des parents. Mais vu qu’ils ne sont pas là à part ma sœur et ma cousine, être ici c’est un peu plus « familiale »….Oui, c’est une famille un peu vide…Et toi, tu en as une grande famille ? »

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Aidan hôcha la tête, il comprenait qu'elle soit débordée, les Lowell travaillaient souvent avec les dates limites, les évènements à venir de leur vie artistique respective. « Et après, on aime dire que les artistes se la coule douce et se laissent vivre. » Ça c'était un stéréotype bien mal pensé et pourtant carrément ancré. Les Artistes avaient tout simplement un mode de vie différent, leur choix de carrière étaient leur essence, un mode d'existence à part entière. On était pas Artiste par moments, on se vouait entièrement au labeur comme si on lui prêtait serment à partir du moment où on décidait d'en faire son métier. « Et bien voilà, tout problème a une solution. » dit-il en riant doucement. Continuant à entraîner Siobban dans les couloirs de la Lowell, il l'écouta lui parler de sa famille avant de répondre à son tour. « Il n'y a que moi ! Je suis fils unique. » rétorqua-t-il en haussant les épaules. « J'ai bien un cousin, qui est ici sur le campus, mais je l'ignorai jusqu'à récemment et on a pas grand chose en commun tu vois. La vraie famille c'est celle que j'ai ici chez les Lowell. » On ne pouvait pas dire que le Président Dunster cultivait la ressemblance avec son Sang, et réciproquement, et pour chacun d'eux, le mot famille ne voulait pas dire grand chose, alors que c'était ici dans la maison des Artistes qu'Aidan avait véritablement trouvé refuge.

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« Oui c’est clair qu’on est loin de se la couler douce… » Je continuais et je disais : « Boff…Je ne suis pas une Marie couches-toi là…Donc voilà, deux places de concerts et tout ira bien. » Je suivais donc la chose avec attention et tout en comprenant le truc, je lui répondais : « Et bien, c’est une vision des choses très sympathique. » Je continuais de marcher avec Aidan et je lui demandais : « Qu’est-ce qu’il y a d’autres à voir dans la confrérie ? » Je comprenais donc qu’il était mieux pour moi pour l’instant de suivre ce petit chemin de façon plus amusante.

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« C'est déjà pas mal ! » dit-il dans un sourire en faisant allusion aux places de concert. Siobban disant qu'elle n'était pas une marie couche-toi-là, ce qui ne l'étonnait pas franchement. Elle lui semblait plutôt du genre studieuse et appliquée. Il lui sourit lorsqu'elle lui dit que c'était une vision sympathique des choses, puis continua sur sa lancée. « Il faut encore que je te montre le salon. » Il se dirigea donc vers la pièce qui était connue de tous les Lowell ceci étant. « C'est le lieu central de la Lowell, là où on se retrouver en fin de journée quand on a envie de traîner et bavarder, ou de regarder un film en commun. C'est là qu'on fait la plupart de nos réunions. » Il approcha d'une petite porte sur le côté et l'ouvrit. « Là on a une petite bibliothèque, elle ne remplace pas celle de la fac, mais disons qu'il y a quelques bouquins et que c'est un coin calme si on veut potasser un peu en dehors de sa chambre. » Il s'approcha à nouveau de la cuisine en compagnie de Siobban et prit une porte à l'arrière. « Et là c'est la laverie, il y a plusieurs machines et des placards où ranger la nourriture. » lui dit-il pour information. « Voilà, je crois qu'on a fait le tour, dans les étages, il y a surtout les chambres. » Finalement, la maison n'était pas si compliquée.

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« Oui, une petite chose simple mais bien remplie. » L’entendant me dire qu’il devait me montrer le salon, je lui disais : « Et bien, je te suis alors. » Souriant, je prenais donc le temps de suivre ses pas. Les couloirs se ressemblaient sauf sur les portes il y avait les noms pour les chambres. Mais bon, je prenais aussi le temps de l’écouter. « D’accord, donc, pour les réunions, je saurais où je dois aller. C’est bon à savoir. » Voyant la petite bibliothèque, je trouvais l’endroit sympa pour bosser pendant que Jenny fasse sa couture. « Effectivement c’est causi, mais sympa pour y bosser. » Derrière la cuisine, se trouvait la laverie, et je disais : « C’est certain que c’est plus pratique d’aller en cours tout habillé. » Retournant dans la cuisine, je lui disais : « Et bien, si on a tout fini, je ne vais pas t’embêter plus longtemps tu as sans doute autre chose à faire. La visite était très instructive, je peux mieux situer les pièces de la maison. Merci. »

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Aidan était heureux de permettre à Siobban de se familiariser avec la maison des mauves et de lui présenter les différentes. L'Irlandaise le suivait d'ailleurs au gré des pièces de la maison avec un certain enthousiasme. Ils finirent tous deux par la laverie avant de regagner la cuisine. Il eut un sourire complice. « Oh dans certains de mes cours, quelques étudiants sont nus, mais je suis certain que ce n'est pas très pratique pour les déplacements. » Effectivement, la laverie était finalement une pièce indispensable. « Je suis content que la maison n'ait plus de secrets pour toi désormais. » Il lui fit un clin d'oeil, commençant à s'éloigner de la jeune femme. « Et merci pour la leçon de piano ! » Car il n'oubliait pas qu'elle lui avait été d'une aide précieuse dans son apprentissage laborieux. Aidan partit donc le sourire d'une jolie rencontre dans son cerveau tortueux.

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