Siobban & Aidan ☼ Run for your life ♪

Aidan ne savait pas comment il s'en était retrouvé là. Il était pourtant suffisamment occupé, mais lorsque Thaïs lui avait parlé de piano, il avait eu envie d'apprendre et voilà que désormais il entamait le difficile apprentissage d'un instrument. Le Peintre avait à cœur de garder cela comme loisir, et il était plutôt intéressé. Toutefois, il était débutant et massacrait les touches plutôt que d'offrir un récital et la jolie blonde manquant quand même de temps pour répéter lui avait proposé une autre compagnie pour son entraînement entre deux leçons. Il s'avérait que l'amie d'enfance de Thaïs était dans la même maison qu'Aidan et Caleb, et que les rencontres seraient ainsi plus pratiques. D'une main un peu maladroite, le président des Lowell frappa donc à la porte de Siobban qu'il ne connaissait que de vue. Celle-ci vint lui ouvrir. « Salut ! Je viens de la part de Thaïs, j'suis Aidan, tu sais pour l'entraînement de piano. » lui dit-il en haussant les épaules et en souriant comme un gamin. C'est qu'il était presque timide quand il dépendait du savoir de quelqu'un celui-là.

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Thaïs avait eu la bonne idée de donner des cours de piano, et donc, pour moi, je devais aussi suivre son idée. Elle avait commencé avec Aidan le président de ma confrérie. Je me trouvais dans ma chambre et alors que je bossais sur mes partitions, j’entendais que l’on frappait à ma porte. J’ouvrais, et donc, je lui disais : « Oui ma sœur m’a dit. Je me nomme Siobban, je vais t’aider pour le piano. Et bien, on va commencer alors. On va aller dans la salle de musique de la confrérie. » Je souriais et je ne savais pas vraiment comment est-ce qu’il fallait faire pour la suite. Je devais être gentille ? Je devais être douce ? J’allais sérieusement envoyer un message à Thaïs pour lui dire ce que je pensais de son idée. Je prenais aussi de quoi bosser, et je ne voyais pas trop quoi dire : « Elle t’a donné quoi à bosser ? »

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C'est marrant parce qu'il savait que les deux blondes n'étaient pas vraiment sœurs et pourtant il trouvait que y'avait une ressemblance physique entre elles deux. En tout cas la dénommée Siobban semblait disposer à l'accueillir. Il eut un sourire discret. « Ok, je vais avoir comme ça le bonheur de martyriser toutes les oreilles de la confrérie. » C'était déjà pas évident d'apprendre un instrument à son âge mais alors en plus de se ridiculiser devant un tas d'artistes confirmés c'était encore pire. Heureusement, Aidan n'avait jamais eu peur du ridicule. Il n'y a que pour sa peinture, qu'il avait eu parfois du mal à s'exposer. Les deux étaient donc en chemin vers la salle de musique, et Aidan lui tendit un cahier de partitions. « Elle a commencé à m'apprendre Let it Be des Beattles. » lui rétorqua-t-il en souriant. Il haussa ensuite les épaules. « Au pire, tu pourras couvrir la catastrophe avec ta jolie voix. » Pour l'avoir entendu à la soirée de Noël, il savait que Siobban possédait un magnifique vibrato, il était donc tout à fait sincère quand il avait déclaré ces mots.

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Souriant un peu plus, je lui disais : « Tu n’auras pas de public…Ils sont ou presque dehors…Le début est un peu difficile ne t’inquiètes pas pour mes oreilles. On est tous passez par là. » Pour aller à la salle de musique, je repérais le chemin, je ne connaissais pas trop la confrérie et donc, je prenais mes repères pour retourner dans le sens inverse. Arrivant dans la salle, je lui disais : « Oh c’est une bonne idée cette musique, on va bien s’amuser tu vas voir. » Lui souriant un peu, je lui disais : « Oui comme ça, on n’entendra rien du tout… » Tout en souriant un peu plus, je poussais donc la porte pour rentrer, et je lui demandais ; « Vas-y, assis-toi…» Je m’asseyais donc à côté de lui sur un autre tabouret, et je lui disais : « Est-ce que tu t’es échauffé les doigts ? »

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La jeune Chanteuse se voulait rassurante et Aidan en était reconnaissant. Après tout, autant rigoler un peu de sa propre nullité. « C'est vrai que pratiquement tout le monde est en vacances ! » lui dit-il tout à coup enjoué . Au moins, il n'y aurait pas trop de témoins dont les oreilles saigneraient. Siobban semblait encore un peu perdue dans la Lowell et le Peintre se mit à sourire. « Tu sais, je pourrai te faire visiter si tu es un peu perdue dans la maison ! » lui dit-il tout à fait gentiment. Après tout, il était président des Lowell et c'était son rôle que chaque violet se sente comme chez lui. Il prit place sur la banc face au piano comme Siobban lui avait demandé. « Euh... non, j'ai fait de la peinture aujourd'hui mais je pense que ça compte pas comme un échauffement ? » lui demanda-t-il en la regardant. Les mystères de la musique s'ouvraient à lui...

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«Tu pourras donc casser les oreilles de tout le monde…. » Riant un peu plus, je l’entendais me dire qu’il me proposerait bien la visite de la confrérie, je demandais : « Ah cela ne t’ennuierais pas de me faire la visite ? » Je l’entendais me poser des questions. Je lui disais en souriant : « Il faut les chauffer un petit peu si tu veux essayer de bien jouer. » Je lui montrais comment il fallait faire, et tout en appuyant sur la touche, je lui disais : « Il faut appuyer comme si tu marchais sur des œufs. Tu dois le faire comme ça. » J’avais dit cela sérieusement, et j’espérais bien qu’il puisse bien suivre le truc. Je regardais avec attention ce qu’il faisait, et je tentais de lui dire : « Tu apprends le solfège aussi ? »

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La Blondinette semblait heureuse de sa proposition de visite. Aidan eut un regard appuyé et bienveillant pour la jeune femme. « Non au contraire, c'est tout à fait normal. Je tiens à ce que tu te sentes ici comme chez toi. » Parfois, il se demandait encore comment il s'était retrouvé président, mais sans doute que sa sympathie naturelle avait aidé en ce sens. En tout cas, ce n'était sans doute pas son sérieux qui l'avait propulsé là... Les deux arrivèrent donc dans la salle et Siobban lui montra comment échauffer ses mains. Appliqué, Aidan s'exécuta en tâchant de faire les mouvements comme il fallait. « Oui, Thaïs a essayé de m'inculquer quelques notions mais c'est aussi compliqué que du chinois. » Il fallait avouer que ce n'était pas sa partie préférée dans l'apprentissage de la musique, mais il fallait malheureusement en passer par là.

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« Merci pour ton aide. J’ai hate de visiter la confrérie. » Je le voyais appliqué et cela faisait plaisir, alors que j’avais amené des feuilles à partitions, un crayon bois, une gomme et un taille crayon, je m’asseyais donc à côté de lui. Je commençais donc à lui déchiffrer la première mesure. Je lui disais : « On va déchiffrer les notes, et on va voir sur le piano après par la suite où est-ce qu’elles se placent. » Je lui disais : « Après pour le solfège, je peux t’aider si tu veux. » Tout en le regardant attentivement, j’essayais donc de donner un avis sur la musique.

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Proposer son aide était tout à fait naturel et en plus Siobban lui accordait déjà de son temps, il était heureux de pouvoir lui rendre la pareille. « Tu verras c'est un chouette endroit. » Aidan n'avait pas réellement de famille, fils unique, parents absents, la Lowell c'était finalement comme sa vraie famille, il avait tissé ici des liens bien plus importants que ceux du sang et si il pouvait communiquer un peu de cette essence aux nouveaux venus alors tout serait parfait. Il hocha de la tête aux directives de la blondinette et commença à lire la partition à voix haute. Il buta sur une note avant de relever la tête vers elle. « Celle-là, je ne m'en rappelle jamais !? » lui dit-il avant de rire. « C'est tellement plus compliqué que le dessin tout ça ! » avoua-t-il en souriant. Aidan n'était pas un acharné de travail et pour la peinture, il avait un don tout naturel, cela le passionnait tellement qu'il ne se rendait pas compte des heures passées sur sa tâche, pour la musique l'apprentissage lui semblait bien plus délicat.

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« J’espère bien. Déjà, je peux aller jouer du piano quand je veux, c’est le pied… » Je l’entendais me dire qu’il avait du mal avec une note, je lui disais : « C’est une croche pointée, tu dois prendre un et rajouter la demie. Donc compte bien le temps pour la durée de la note. » Je comprenais un peu lorsqu’il disait que cela était plus simple que le dessin. Je souriais, et je lui disais en riant : « Surtout, ne dis pas aux autres, mais je dessine comme un pied…. » Il fallait bien plaisanter un peu sur la conversation. Je me demandais bien s’il allait rire ou pas, mais en tous les cas, la séance de musique risquait fortement d’être amusante !

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