Siobban & Aidan ☼ Run for your life ♪

Aidan eut un sourire pour la Pianiste. A l'entendre, on comprenait facilement qu'elle ne s'était pas trompée de maison en choisissant d'intégrer la Lowell. « Et oui, la maison des artistes, ici on ne demande qu'à créer, qu'à être dans une perpétuelle cacophonie d'instruments, de chorégraphies et autres tableaux. » C'est ce qui lui plaisait chez les violets. Chacun s'exprimait à sa façon et entre artistes on retrouvait bien souvent la même sensibilité, une tolérance rare qu'à ses yeux on voyait parfois peu dans d'autres maisons. Siobban lui expliqua ensuite le principe de la croche pointée. « Ah oui merci, j'oublie tout le temps ! » Un nouveau sourire légèrement embarrassé peignit ensuite ses traits. Il se mit ensuite à rire, ça le rassurait de savoir la jeune femme humaine, elle semblait si sûre dans son art. « On est à égalité alors ! » lui dit-il gentiment. « ça fait combien de temps que tu fais du piano ? » Non juste pour avoir une idée du temps qu'il lui faudrait...

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« C’est pour ça que je ne reste pas souvent ici, je vais dans une salle de musique dans le bâtiment. » Il fallait bien que j’avoue que pour le moment, je préférais réserver la salle et jouer comme je le voulais que d’entendre le reste des musiques qui risquent fortement de m’agacer. Donc, tout en lui disant cela : « Pas de soucis, pour la note ; j’ai amené des photocopie pour les notes, tu pourras les garder. Comme ça tu vas pouvoir apprendre le tout. » Je me demandais bien s’il fallait que je continue ou pas sur ma lancée, mais bon, pour une fois, j’essayais d’aider de mon mieux. « J’ai commencé alors que j’avais cinq ans, donc cela fait 21 ans que j’en joue. » Souriant doucement, je savais que cela faisait donc longtemps que j’avais fait cela depuis pas mal d’années. Et je disais : « Pour la guitare, cela fait dix ans que j’en joue. »

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« Merci. » lui dit-il lorsqu'elle l'informa qu'elle avait photocopie ses notes. Voilà qui lui serait d'une grande aide, même si il n'était pas un travailleur acharné, disons qu'il ferait de son mieux. « Ah ouais quand même ! » Un sourire éclaira son visage. Toutes ces années d'apprentissage c'était pas rien ! Il n'aurait jamais eu la patience d'un travail de longue haleine comme celui d'apprendre un instrument dès l'enfance. « T'es une sorte de petit Mozart alors ! » lui dit-il en la regardant taquin. C'est qu'elle avait l'air surdouée dans son genre Siobban. Il tourna la tête vers elle et la regarda quelques instants avant de lui demander : « Tu me joues quelque chose ? » Avant de massacrer les touches, il avait envie d'entendre un vrai morceau. Il était nul mais il aimait tout de même la bonne musique.

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« Oui, cela fait longtemps déjà. C’est fou comme le temps passe vite. » Je souriais lorsqu’il me traitait de Petit Mozart, je souriais et je lui disais : « Hum…Je ne crois pas….Je sais juste jouer c’est tout… » Tout en écoutant ce qu’il disait, j’essayais donc de lui jouer une petite mélodie irlandaise. Il fallait bien que je joue vu qu’Aidan me l’avait demandé. Me laissant aller, je chantais doucement cette douce mélodie et me demandait bien si cela allait lui plaire ou pas. Finissant mon morceau, je le regardais en souriant. « Voilà, normalement si tu apprends bien, au bout d’an an tu pourras jouer une mélodie telle que celle-là et des petites chansons tel que Frère Jacques ou autre au cours de l’année. » Tout en m’arrêtant, je regardais donc mon interlocuteur afin de savoir s’il était prêt ou pas à jouer.

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Siobban s'exécuta docile et joua un morceau irlandais en s'accompagnant de sa voix. En la regardant comme ça, ça avait l'air très simple, mais Aidan savait bien que c'était plutôt compliqué lorsqu'on débutait. Elle finit sa chanson et lui proposa de jouer à son tour. « C'était super ! Tu as vraiment une belle voix. » Il lui souriait tout simplement sincère dans son compliment. Il aimait la Lowell pour tous les formidables artistes dont elle regorgeait. Chaque personne était intéressante et méritait qu'on se penche sur son cas, car tous étaient réunis par la même passion finalement. Sans doute pour cela que les violets étaient comme une grande famille. « J'ai toujours rêvé de savoir jouer Frère Jacques. » lui dit en plaisantant. Il prit place derrière l'instrument et commença à pianoter quelques notes, ses doigts étaient maladroits mais il s'appliquait. Après avoir terminé la première page de partition, il releva la tête vers l'Irlandaise. « J'aurais du te demander de jouer un morceau après parce que là je suis encore plus ridicule à passer derrière toi. » Il se marrait et assumait pleinement, Aidan était le genre à ne pas se prendre la tête.

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« Merci, c’est gentil. » Je l’entendais qui me parlait gentiment et pour ma part, j’appréciais ce respect. Je souriais et j’essayais donc de l’aider du mieux que je pouvais : « D’accord, vas-y doucement, fais comme si tu ne voulais pas casser les notes. » Tout en continuant sur ma lancée, je tenais vraiment à l’aider comme il le fallait. Je l’entendais me dire qu’il voulait ou qu’il aurait du me demander de jouer un autre morceau. Je souriais une fois de plus, et je tenais à lui dire : « C’est toujours faisable si tu veux. Je peux décortiquer celui que ma sœur t’a filé et on peut le faire ensemble si tu veux. »

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« C'est sincère. » lui dit-il naturellement. Il savait reconnaître le talent là où il le trouvait. Et Siobban était du genre douée dans son domaine. « D'accord. » dit-il en retenant légèrement ses doigts sur les touches comme si il pianotait sur quelque chose de délicat. C'était peut-être rien mais il appréciait de moduler ainsi la tonalité de la note. Siobban lui proposa ensuite de décortiquer le morceau avec lui et qu'ils l'abordent ensemble. « Avec plaisir. » lui dit-il d'un sourire franc tout en se décalant légèrement de côté pour lui faire une place sur le banc. Son regard se posa sur la jeune femme, concentré, il était prêt à progresser.

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Venant à côté d’Aidan, je commençais donc à décortiquer le morceau en lui disant les notes tout ne les montrant sur le clavier. Je savais qu’il fallait faire cela comme ça afin qu’il puisse donc trouver ses marques. Je m’apercevais qu’il fallait donc que je fasse attention à la suite, je lui demandais : « Allez à ton tour, montre-moi la première mesure. » Je réalisais que je devais aussi le laisser faire afin qu’il puisse essayer. Il était bien pour lui de comprendre et de voir ce qui n’allait pas. Je me demandais bien ce que je devais dire ou pas. Mais me poussant un peu pour qu’il puisse essayer, je regardais donc s’il y avait des erreurs ou pas.

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Siobban décortiqua les notes de la partition et lui montrait en même temps. Il comprenait bien mieux de cette façon. Elle l'invita ensuite à essayer par lui-même. Aidan commença à pianoter de ses doigts plutôt maladroits. Il se corrigea de lui même. « attends, je vais recommencer. » et au bout de deux ou trois essais, il parvint à enchaîner la première mesure sans se tromper. Un sourire fier éclairait ses traits, ça commençait à rentrer dans sa petite cervelle de moineau.

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Regardant alors mon élève avec plus d’attention, je me demandais bien pourquoi est-ce qu’il fallait donc que je sois fière de lui comme ça. Je m’apercevais que pour l’instant, je devais tout justement le laisser faire. « Oui, c’est bien, c’est pas mal, on va faire le premier mouvement maintenant. » Lui montrant alors ce qu’il fallait faire, je lui disais : « C’est le même rythme que la première mesure. Donc, pour l’instant, il suffit juste de suivre le truc. » Lui montrant tout en disant le nom des notes, je tentais de lui expliquer comme il le fallait.

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