Somebody that I used to know •

Cette nuit allait hélas me paraitre trop courte, il y avait tellement de choses que je désirais faire à Maxwell que j’en aurais surement pour au moins quarante-huit heures, je n’avais pas peur de cette horrible sensation qu’était l’épuisement sexuel puisque je savais parfaitement comment m’y prendre pour recharger très rapidement mes batteries entre deux parties de jambe en l’air qui se suivent. En attendant de me mettre au travail je faisais durer le plaisir, le glaçon dans ma bouche je m’approchais dangereusement du petit brun que je ne ratais pas en déposant mes lèvres sur son sexe, la sensation de chaud combinée au froid était orgasmique selon tous les mecs qui avaient vécu l’expérience, je n’étais pas l’un d’entre eux pour le moment mais le fait d’entendre ce râle de plaisir prendre mon acolyte me faisait comprendre qu’ils avaient raison, je poursuivais cette fellation pour laquelle j’étais si doué, dommage qu’un tel talent ne puisse pas réellement me servir sinon je serais une star dans le domaine… Mes mains s’aventuraient contre son torse que je caressais en poursuivant mon action jusqu’à ce que je sente le jeune homme me repousser pour m’allonger sur ce lit qui était le mien, mon boxer volait vite sur mes genoux puis au sol, l’arracher aurait été une bonne idée qui m’aurait excitée encore plus que je ne l’étais déjà ce soir. Je me mordillais la lèvre et accueillait les siennes avec grand plaisir communiant pendant quelques instants avec sa langue jusqu’à ce qu’il s’attarde sur mon pénis. Je fermais les yeux, le contact de ses lèvres sur mon intimité était plus qu’agréable, je rugissais de manière discrète mais suffisamment forte pour qu’il puisse comprendre que ce qu’il s’attardait à faire me plaisait.

La soirée avait été dès plus trépidente et je n'avais jamais imaginer pouvoir tenir et ressentir autant de choses en une seule soirée. Sol avait été parfait si je puis dire, du point de vue sexuel mais tout cela avait une fin évidemment, le sommeil avait du m'emporter un peu tôt, trop d'action, trop d'hormones et de sensations.
Je me suis réveillé, apparemment au beau milieu de la nuit, je me rappelais de tout, je n'avais pas assez bu pour avoir la gueule de bois, j'étais même surpris de me réveiller aussi bien. Toutes les nuits de m'endormais et me réveillais n'importe quand, alors qu'il soit 5 heures du matin ne me choquait pas. Mes cheveux ébouriffés et mon regard encore endormit je regardais autour de moi. Le même décor, la télévision éteinte et ce jeune homme avec qui j'avais passé cette soirée toride sous mon bras. Apparemment je me suis un peu étalé dans ses draps, mon corps endolori je dois l'avouer, je sentais les courbatures dans certains de mes membres.

Je le regardais dormir, habituellement je serais partis sans me retourner et quelque chose me poussait à le faire, l'instinct surement, j'avouais secrètement ne pas vouloir le quitter tout de suite. Je voulais me prouver quelque chose peut-être, aucune idée pour le moment. Je regardais discrètement son réveil, pour l'heure, le chevauchant quelque peu, mais il se réveilla, dans le genre discrèt. « Excuse-moi... Je ne voulais pas te réveiller » ajoutai-je d'un ton désolé « Tu veux peut-être que je m'en aille ? »

La nuit était passée à une allure folle, nous avions fait l’amour, plusieurs fois de suite d’ailleurs et j’avais pris mon pied en communiant avec le corps de Maxwell. Le sommeil avait pourtant fini par nous rattraper et notre désir de poursuivre nos actions toutes plus sensuelles et excitantes les unes que les autres s’était bien vite vu relégué au second plan. Allongé sur ce lit, complètement nu simplement recouvert du drap qui était encore présent sur mon objet préféré au monde. La couverture avait été envoyée je ne sais où pendant que je gémissais de plaisir et de toute manière il faisait encore trop chaud dans cette pièce pour avoir envie de se couvrir davantage. Je m’étais allongé de manière classique à une distance raisonnable de Maxwell pour ne pas paraitre trop collant mais dans mon sommeil je m’étais retrouvé dos contre son torse et la sensation de sa peau contre la mienne ne me déplaisait guère. Au contraire, j’adorais ce contact entre nous et ça me faisait bizarre, moi qui avait tendance à m’éclipser ou même à virer mon coup de la soirée je n’en avais pas envie cette nuit. Depuis ma plus tendre enfance on m’avait toujours dit que j’avais un sommeil très léger et c’était d’ailleurs vrai puisque les quelques mouvements discrets du beau brun venaient de me réveiller. Je levais péniblement les yeux sur le coup mais tout allait mieux en quelques secondes. « Excuse-moi... Je ne voulais pas te réveiller » Je le regarde un moment avec mon petit sourire habituel déposant une de mes mains sur son torse nu que je caressais… Un réflexe surement. « T’inquiètes par pour ça, j’ai le sommeil très léger. » Il m’observait avec un petit air désolé, il était même très mignon avec son air chat Potté. « Tu veux peut-être que je m'en aille ? » Je souriais amusé, laissant durer volontairement le suspense. « C’est surement plus raisonnable… … … Mais je ne suis pas raisonnable comme garçon ! »

Je soulevais le drap innocemment, presque pour finir de réaliser et la vue n'était pas désagréable. Le ciel était entre le noir tirait sur le orange, la matinée venait tranquillement et je n'étais pas pressé de rentrer à la mather house, pour plusieurs raisons. Je me frottais les yeux comme par habitude, je laissais échapper un léger baillement car la nuit avait été plutôt courte. La distance qui nous séparait était plus que minime, et comme il venait de se réveiller, pourquoi partir à l'autre bout du lit ? Son regard était confiant et je reconnaissais facilement l'homme de cette nuit, le même sourire, la même aisance, preuve que nous n'étions pas dans un état second. Sinon à sa place je me serais déjà débarrassé de la personne squattant mon lit; rien de pire qu'un coup d'une nuit qui avait picolé et qui le lendemain vous regarde avec un air de détérré et une haleine de chacal vous demandant un doliprane. Que ce soit fille ou garçon, tout le monde était logé à la même enseigne et c'était surement pareil pour tous les accros au sexe de cette terre.

Sa main vint instinctivement caresser mon torse nu, ce qui n'était pas désagrable au réveil, enfin pendant ce réveil la. Il me répondit « T’inquiètes par pour ça, j’ai le sommeil très léger. » Je fus rassuré, je retombais sur son lit, un sourire au lèvre. « C’est surement plus raisonnable… Mais je ne suis pas raisonnable comme garçon ! » Cette petite hésitation avait faillit me faire lever pour partir sans rien dire. Non pas que cela m'aurait vexé, au contraire, je l'aurai très bien compris, mais je fus doublement rassuré. Disons aussi que j'aimerai flemmarder un peu dans son lit, on est pas si mal. « Ca tombe bien, je n'ai pas du tout envie de partir » Je souriais, mettant mes mains derrière ma tête comme pour m'étaler un peu plus et me rapprocher de Soliman.

Cette nuit avait été loin d’être désagréable pour moi, au contraire j’avais pris mon pied comme très peu de fois dans toute ma vie malgré les nombreux coups d’un soir que j’avais connu, il faut dire que Maxwell avait l’air expérimenté en la matière et puis… Je lui tournais de manière implicite autour depuis un moment sans même m’en rendre compte. Cette amitié prenait un virage qui me plaisait et me laissait en quelque sorte sur ma faim, il me manquait encore quelque chose pour voir la vie en rose avec lui mais qu’est-ce que c’était ? Je n’en savais rien du tout. Peut-être que les prochaines semaines allaient m’apporter une réponse précise à cette question que je commençais à me poser. Tout ça pour dire qu’au réveil je pouvais constater avec grand plaisir qu’il n’avait pas uniquement fait l’amour… Plusieurs fois d’ailleurs juste sous le coup de l’adrénaline, il était toujours là ce matin et je ne comptais pas le mettre à la porte non plus. Passer un peu de temps sous la couette avec le beau brun me donnait envie et pourtant je n’étais pas le genre de mec qui faisait dans la gentillesse après un one shot, peut-être que cette relation n’en serait pas un ? Je m’étais pendant quelques instants amusé de lui en faisant mine de réfléchir à ce qu’il allait devoir faire, partir ou rester ? La réponse était déjà dans ma tête mais j’aimais les petits jeux il devait le savoir. « Ca tombe bien, je n'ai pas du tout envie de partir » Je lui souris le regarde s’allonger et ne résiste pas à l’envie de m’approcher de lui pour lui déposer un très petit baiser sur le bout des lèvres. Par chance je n’ai jamais été atteint par le syndrome haleine de chacal qui te repousserait même des mouches, peut-être parce que j’avais une hygiène dentaire irréprochable ? Qui sait ! « Tu as passé une bonne soirée ? »

Le beau brun vint me dérober un énième baiser, celui-ci était plus simple et significatif, ce qui est loin d'être déplaisant. C'est ce genre de petite attention auquelle on a le droit quand on est maqué ? Aucune idée, notre relation était loin d'être définie, je savais juste que sa présence me plaisait, et ce lien n'était pas annodin, on ne s'étais pas trouvé par hasard, mais je ne veux pas m'emballer. Malgré le fait qu'il est accepté que je reste, cela voulait peut-être dire autre chose, enfin ... « Tu as passé une bonne soirée ? » Je lui souriais toujours, sa question me surprenait, mais c'était juste par inhabitude, je n'avais jamais fait de débriefing de mes parties de jambes en l'air, mais l'idée ne me gênait pas. « Tu veux savoir comment je te trouve au lit ? » Ce n'était peut-être pas la vrai question mais pour le moment c'était la seule réponse qui me venait à l'esprit. « Si je te dis la vérité, tu ne vas plus sentir tes chevilles enflées » ajoutais-je amusé, espérant qu'il prenne cela vraiment avec humour. Je me déplaça rapidement au dessus du jeune homme je me tenais devant son visage, soutenu de mes bras, mon regard plongé dans le sien pour lui voler un autre baiser, celui-ci avec une légère touche de tendresse. « Cette soirée était inhabituelle mais plaisante, je m'y ferais presque »

Je ne me posais pas de questions sur une possible relation sérieuse qui pourrait se profiler plus rapidement que prévu à l’horizon. Pourquoi est-ce que je préférais ne pas y penser ? La seule et unique relation durable en date remontait à cinq ans et elle s’était étendue sur deux ans jusqu’à ce que je trouve mon meilleur ami, mon frère de cœur en train de prendre celle que je m’apprêtais à demander en fiançailles en levrette. Cette image me hantait et m’avait en quelque sorte permis de me vacciner plus ou moins longtemps de l’amour, malheureusement je ne pouvais rien faire contre les sentiments lorsqu’ils étaient là mis à part mettre de la distance malgré mon appréhension à l’idée de ne plus être aussi proche de la personne que j’aimais… Qu’est-ce que je peux être compliqué parfois, j’espérais juste que ce problème ne se poserait pas avec Maxwell, qui sait peut-être allait-il être l’homme qui me ferait reprendre confiance en moi amoureusement parlant. « Tu veux savoir comment je te trouve au lit ? » Je le regarde un instant surpris parce que je ne pensais pas du tout à ça… Enfin pas à première vue, j’avais juste envie de savoir si ce que nous avions fait lui avait plu en général. « Comment tu nous a trouvé plutôt ? » Il me regarde avec un petit sourire qui en dit long sur ses pensées. « Si je te dis la vérité, tu ne vas plus sentir tes chevilles enflées » Je souris, alors il m’a trouvé bon au lit ? Ce compliment est toujours agréable à entendre mais je reste humble. Maxwell venait vite s’aventurer sur mes cuisses, il s’asseyait à califourchon sur moi. Me déposant un simple baiser un peu plus tendre que le précédent sur les lèvres je fermais les yeux et l’empêchait de mettre fin à ce qu’il était en train de faire aventurant lentement ma langue dans sa bouche. « Cette soirée était inhabituelle mais plaisante, je m'y ferais presque » Je lui souris et laisse l’une de mes mains lui caresser le visage avec une douceur immense. « Je dois t’avouer que c’est la même chose pour moi… Tu es… Très bon au lit tu sais ! »

« Comment tu nous a trouvé plutôt ? » il me regarde en souriant, nous ? en faite, ce n'était vraiment pas ce que je pensais, le "nous" me surprenait effectivement, je n'avais pas l'habitude, surtout que je le partageait rarement, peut-être avec Savannah quelque fois parce que notre relation est vraiment exclusive et forte. Ce n'était pas le genre de chose à me faire peur, je vivais l'instant sans me projeter mais je ne voulais pas m'attarder la dessus.« Je dois t’avouer que c’est la même chose pour moi… Tu es… Très bon au lit tu sais ! »

J'étais plutôt fière, mais sans trop le montrer, c'est assez plaisant d'avoir un retour sur les choses finalement, sans pour autant en parler : "la ça allait, la tu aurais pu faire mieux" ou le genre de phrase qui ferait fuir le premier mec. Sa main me caressait le visage, comme pour me rassurer, je lui répondis un timide « Merci » savourant l'instant. « Tu as des cours aujourd'hui ? Je ferais peut-être mieux de partir si tu dois te préparer » Il était presque 6h et les cours étaient surement plus tard mais je préférais poliement demander, même si cela ne le gênait pas que je reste, il allait falloir que je parte, à regrets.

Parler à la première personne du pluriel n’était pas dans mes habitudes, même si je pensais énormément aux autres je préférais encore et toujours me préoccuper de moi, j’étais ainsi certain de ne pas m’enfoncer un couteau dans le dos comme avaient pu le faire les deux personnes à qui j’avais accordé une confiance sans faille dans ma vie. Depuis bien sûr Roxanna était parvenue à me redonner confiance en une amitié vraie, j’avais quelques amis proches mais je me méfiais toujours, j’étais paré à toutes les possibilités. Le seul truc que je ne pensais pas voir revenir tout de suite s’était l’amour et finalement ce serait peut-être ce sentiment qui se hisserait dans les prochaines semaines ? Rien n’est moins sûr. « Tu as des cours aujourd'hui ? Je ferais peut-être mieux de partir si tu dois te préparer » Un petit sourire comble mon visage, j’ai toujours été quelqu’un qui avait des expressions qui le trahissait, ainsi il n’était pas difficile de comprendre lorsque j’étais en colère ou au contraire très détendu. Laissant tomber mon bras contre sa jambe nue que je caressais sensuellement je me décidais à répondre à sa question avec une petite moue boudeuse sur le visage. « J’ai quelques heures oui… Mais bon, sécher ne me ferait aucun mal tu sais… Enfin je dis ça je dis rien… Mais toi tu as des cours ? »