Léolia ► Me dis pas que c'est pas vrai !

Tu es mesquine ce soir Julia ... sérieux tu crois que Salomée oserait porter une robe immonde que tu auras mis bien soin de chercher dans tout Cambridge et puis de toute façon elle a déjà sa robe ... Mais pour la peine tu peux corser l'action dis je en esquissant un sourire suivit d'un clin d'oeil. Et puis de toute façon cela aurait horrible d'envoyer un message à Salomée et de la voir en mode ringarde à la soirée où nous nous devions d'être au top de notre forme, au final je me serais surement plus ridiculisé que ma fiancée, ouf tout ceci n'était pas possible. Et tu comptes la détester encore longtemps ?! Simple formalité hein dis je en lui ébouriffant les cheveux comme le gamin que je restais en sa compagnie.

Elle faisait la moue comme si elle était une experte, depuis que je la connaissais il faut avouer qu'elle avait toujours eu l'art de me faire péter dans câbles avec se moues trop mignonnes, trop peureuses aussi ... Le pire c'est que je cédais, j'étais faible face à elle et je détestais ça, oui je détestais pouvoir me faire balader comme un con par une femme. Ok pas de soucis je mettrais des chaussures léopard, avec une chemise à l'évigie d'Elvis et la crête bien entendu dis je en lui lançant un clin d'oeil, bien sûr je ne resterais pas comme cela toute la soirée sinon Salomée allait se prendre la honte de sa vie. Finissant par me lever pour aller refermer la fenêtre, le froid ayant pris place dans la chambre, je restais debout regardant Julia. Avoue que c'est plus pareil, que tu vis ta vie je vis la mienne ... Oui fallait que ça sorte ... je le vivais mal, après tout on avait tout vécu ensemble et là le néant.

On rigolait, on souhaitait faire comme avant, oui on voulait que rien ne change mais on ne choisit pas c'était différent putain de merde je pouvais pas vivre sans elle ... Et pourtant je savais qu'un jour tout serait fini, oui parce qu'on était devenu trop différent et pourtant ce n'était pas le fait qu'elle soit une Mather, car il en fallait bien plus pour nous séparer enfin c'était ce que je pensais il y a quelques temps, je m'étais peut être trompé. Elle se recroquevillé, j'aurais envie de la prendre dans mes bras, la sentir contre moi, son odeur, sa peau, tout ce qui pourrait nous lier à jamais. T'aimes pas ça ... et au fond tu fais quoi, on fait quoi pour que ça change ? Sérieux Julia tu sais très bien que tu vis sans moi ... que tu deviens toi même sans moi et je suis content dans un sens ! Oui seulement dans un sens.

Comment dire qu'entre nous c'était le feu et la glace, on s'aimait tellement dans un sens qu'on ne pouvait pas savoir de quoi pourrait être demain, ni même la minute suivante. Elle venait de péter un câble, elle se déchaînait d'un sens et je la regardais sans rien dire tout en entendant chacun de ces mots qui s'incrustaient sur ma peau. C'est bon t'excites pas hein prend une taf et tu iras mieux après ... Et merde je venais de l'inciter à fumer alors qu'elle n'avait pas du tout besoin de moi pour mettre sa vie en l'air, mais aussi c'était moi qui l'avait plus ou moins initié à ce genre de truc mauvais pour la santé qui pouvait te retourner le cerveau en moins de deux. Ah parce que je suis fiancé tu peux pas m'appeler, tu peux pas me donner de nouvelles ... mais tu as raison je m'invente une vie, un minimum de vie normal avec Salomée ... et je regrette mieux au moins je végète pas comme toi à devenir une droguée qui ne veut pas avoir tord ! Ben fais ta vie alors ... Je sentais la tension monter en moi, rien que le fait d'entendre cette phrase de sa bouche me rendait fou, l'alcool encore un peu présent j'aurais défoncé le mur sous un excès de violence.

Oui j'étais trop con je le savais et au cas où tout le monde me le rappelait j'étais devenu comme ça, un connard de mec qu foutait toujours le bordel ... Mais on m'avait dit durant mon enfance qu'on s'engueulait toujours avec les personnes qui comptaient le plus pour nous. Elle s'était mise à la fenêtre comme si j'avais la parole de Dieu et qu'on devait réaliser tout ce que je disais, je levais les yeux au ciel avant d'enchaîner. Et la giffle, the giffle qui te remets les neurones en place encore faut il en avoir , elle était partie comme une furie, je comprenais rien à ce qu'elle disait, je n'avais jamais rien compris à quoi ? On avait toujours eu du mal à communiquer, on n'avait pas besoin de mots pour se comprendre et quand on les utilisés il y avait 404 Not Found. Je la suivait dans le couloir pour lui prendre le bras doucement pour ne pas lui faire de mal, c'était la seule à qui je ne ferais jamais rien de mal. Explique Julia ...Merde explique moi pour qu je comprenne vu qu'apparemment nos dix dernières années ont été pourris que j'ai jamais rien compris. Je parlais doucement pour pas qu'on s'affiche devant tout Harvard.