Léolia ► Me dis pas que c'est pas vrai !

Le silence était d'or, même si habituellement je détestais le silence, j'avais cette envie que ça bouge, il me fallait tout le temps de l'action, au vu du début de soirée, les mots ayant été des plus débiles, je préférais le silence. Esquissant alors un sourire à sa demande, je n'étais pas un pro du massage mais pour Julia je savais pertinement que j'allais me surpasser, bien il n'y aurait pas d'huile, après tout avec Esteban on avait pas ce genre de chose dans nos placards. Ca va facile, j'aurais pensé que ça serait plus vache venant de toi, du genre se déguiser en biatch et te faire une petite chorée de prostituée La laissant alors se mettre sur le dos, je me levais un instant pour éteindre un peu la lumière et simplement allumée celle de chevet, en mode un peu tamisée, et oui mes yeux étaient fatigués et ma tête allait exploser, me réchauffant les mains au passage au niveau du radiateur. Revenant alors je lui remontais le haut et dégraffé sa lingerie pour finir par poser mes mains sur son dos, que je commençais à caresser essayant de faire comme les pros -c'était pas gagné-.

Avec Julia j'avais toujours cherché à faire les choses bien, en fait avec elle j'étais tellement différent d'avec les autres femmes en général, peut être parce que la première fois que je l'avais vu elle avait un regard de chien battu ou alors parce qu'elle avait été présente quand je m'étais embrouillé avec mon père ... Je laissais échapper un léger rire à sa réflexion, bien sûr que je faisais les choses bien ... Remontant mes mains vers ses épaules que je malaxais pour la détendre, j'entendais des soupirs assez suspect dois je dire, elle devait être en train de désirer mon matelas -allez savoir-. Redescendant mes mains le long de son corps pour finir par les positionner au niveau du bas de son dos, je m'approchais de son oreille pour lui murmurer. Fais gaffe on pourrait croire que tu soupires de plaisir et que je suis le meilleur masseur du monde !

C'était bon de ne pas se prendre la tête comme maintenant que les embrouilles et sujets facheux étaient dernières nous, je continuais de la masser appuyant bien au niveau du bas du dos et du bas des reins. Sa peau au contact de la mienne, c'était naturel entre nous et pourtant aujourd'hui tout cela avait une autre saveur, peut être qu'il fallait que j'arrête de me bourrer tous les soirs mon corps n'arrivaient pas à éliminer. Tu es une petite joueuse Julia ! Si tu devais choisir un cavalier pour le bal du 31 décembre tu prendrais qui ? D'ailleurs la question elle devait déjà l'avoir eut en tête vu que l’événement était en train d'approcher à grand pas et tout le monde sait qu'à ce genre de fête il faut être à son maximum pour être bien vu par tout Harvard.

Voilà qu'elle avait fini par se rhabiller, elle avait l'air d'avoir apprécier il faut dire que j'avais peut être du m'améliorer depuis le temps,non pas que c'était mon passe temps favori d'ailleurs Julia était l'un des rares à en avoir la chance. Tu pourras passer me voir alors si aucuns parfaits inconnus ne te drague ... Oui avec Salomée après tout c'est ce que font deux fiancés, bien que je sache pas réellement ce que tout cela engendre. Oui je ne savais rien des obligations d'un fiancé digne de ce nom et autant dire qu'elle devait en voir des belles et des pas mures avec moi, mais finalement elle restait là et on s'amusait plutôt bien. Regardant Julia se mettre à côté de moi, je me disais un instant qu'avant sans hésitations j'y serais allé avec elle et ce même malgré le fait qu'elle soit Mather, c'est Julia, ma Julia avant d'être une verte !

Elle me fait rire, sourire, elle me rend vivant, je ne sais pas ce que je pourrais devenir sans elle mais je sens qu'on s'éloigne, San Francisco est à présent loin derrière nous, ainsi que Londres, on a changé, on a grandi et prit chacun une route différente, ça me tue et pourtant quand elle se retrouve avec moi comme à cet instant précis j'ai l'impression que rien n'a changé, qu'elle reste ma Julia, mon rayon de soleil. Fait pas la moue ... Au moins tu es sûre qu'avec Salomée je me prendrais pas une grande tarte dans la gueule ... D'ailleurs action ! dis je en la prenant un instant dans mes bras, j'avais besoin de ce contact, d'elle.