Un au-revoir avant le grand froid. ∞ Emmamy

Voilà maintenant à peine quelques jours que je me trouvais en béquilles et ma jambe me faisait toujours aussi mal. Mais peu importe car j'étais plus ou moins heureuse, heureuse de partir quelques jours au Québec avec mon frère et les autres Dunsters et Winthrop, contente d'avoir passé la plus belle journée de ma vie deux jours avant mon accident en compagnie de ce jeune homme qui a fait de moi une femme, enfin. Mes pensées lui étaient toutes dédiées, je ne pensais qu'à lui et j'attendais sans cesse son appel ou son message, malheureusement rien. Oui une rencontre comme celle-ci on en voit seulement dans les films, c'est évident que jamais je n'aurais de ses nouvelles, ça me donnait un peu le bourdon. D'autant plus que je devais faire ma valise et que mon frère n'était pas avec moi pour m'aider à la faire. Car mine de rien faire une valise avec une jambe dans le plâtre et obligé de tenir debout avec l'aide de béquilles, ce n'est pas si simple. J'abandonne, j'en ai marre et je n'y arrive pas ! Impossible de faire cette valise.. C'est alors qu'une personne frappa à la porte de ma chambre. Est-ce lui ? Pourtant il ne savait pas vraiment dans quelle chambre j'étais.. Je partais alors ouvrir la porte, mais ce n'était pas lui, mais bien mon amie Emma, ma petite soeur, elle est un peu mon double. J'étais heureuse de la voir, je souriais en me poussant doucement. Emma ! Je t'en prie entre.. Fais pas attention au désordre sur mon lit, je fais ma valise.. Ou du moins j'essaie. Lui disais-je en me poussant doucement, la laissant entrer. Elle n'allait certainement pas comprendre ce que je faisais en béquilles.

Il était dix heures du matin quand je m'étais reveillée. On était dimanche, j'avais l'habitude de me reveiller un peu plus tard d'habitude, le dimanche. Mais mes pensées étaient ailleurs en ce moment. J'en avais mare de la solitude, de ne pas avoir d'homme auprès de moi. Je voulais changer un peu. Il y avait des gens qui allaient m'aider à ça. j'avais déjà demandé à Max, mon vieil ami de m'aider mais... Je sais pas. J'étais pas en déprime mais j'en avais mare de me reveiller seule, me rendormir seule, de ne rêver de personne. Car oui, je fais partie de ces rares personnes qui aiment être amoureuse. Depuis que j'avais oublié Travis, il n'y avais plus rien. Ma vie sentimentale était un desastre. Un vrai desert total, mais vraiment. Je crois que j'étais à la limite d'une petite déprime quand même. Mais c'était plus un coup de moue. Ca allait s'arranger, je le sais. Mais c'est comme ça. Donc je passa deux heures à rien faire. A lire, bosser puis lire... Puis bosser... Et puis, vers dix sept heures, entre deux plaquettes de chocolat, je decidais d'aller chez une de mes amies. J'allais chez Amy. Je l'aimais beaucoup cette fille, on était pareil. Je sonnais chez elle. Quand elle m'ouvrit je lui fis un grand sourire. Comme d'hab', cachant un peu mes réelles pensées.
Hey ! Désolée de passer à l'improviste comme ça...
Je vis qu'elle avait des béquilles. Curieuse comme tout, je pencha la tête.
Bah... il t'es arrivé quoi ?

J'étais contente de voir Emma débarquer dans ma chambre à la Dunster House, faut dire que je n'ai pas énormément d'amies aussi proches qu'elle. On se ressemble beaucoup, puis on n'a pas vraiment de secret l'une pour l'autre, au moins avec elle je pouvais discuter de choses que je ne pouvais pas faire avec mon petit frère. Je lui lançais un large sourire, très contente de la voir me tenir compagnie. Je mettais alors légèrement poussé pour lui laisser la place pour entrer s'excusant de venir à l'improviste. Mais non ne t'inquiète pas, tu sais que j'adore te voir. Tu es toujours la bienvenue à n'importe quel moment de la journée. Puis rapidement ma jambe l'interpella. Cette sacrée jambe qui me faisait vraiment mal depuis le jour de l'accident. Je souriais une nouvelle fois à mon amie avant de fermer la porte derrière elle et de marcher avec mes béquilles jusqu'à mon lit pour m'asseoir. Oh rien de grave t'inquiète pas.. L'ex de mon frère a refait surface, tu sais celle qu'a abandonnée mon neveu avant de partir.. Enfin bref on s'est un peu crêpé le chignon et je n'ai pas vu la voiture qui m'est rentrée dedans. Grosso modo c'était l'histoire et je ne savais pas ce qui me faisait le plus mal, mon accident ou le fait que mon ancienne belle-sœur ignore totalement et renie sans remords son propre fils. Je souriais à Emma avant de poursuivre avec un petit. Tu veux quelque chose à boire ? J'ai de l'eau, de l'orangina et du coca dans le petit frigo.. Bon c'est pas grand-chose mai j'ai que ça. Disais-je en souriant doucement.

J'étais entrée dans la chambre d'Amy, ma petite Dunster préférée. Enfin... petite, elle avait quand même cinq ans de plus que moi, j'étais plus jeune mais... Amy était comme ma grande soeur. J'étais contente de la voir. Cette histoire avec sa jambe m'intriguait, mais quand elle me raconta un peu en bref cette histoire avec son ancienne belle-soeur, je me souviens qu'elle m'avait parlé d'elle. Elle n'avait d'ailleurs pas l'air d'une personne très commode. Enfin bref voilà, quoi. Je soupirai légèrement.
Merde. Mais ça va quand même hein? Jt'e gêne pas ? lui fis-je tout de même. Parce que même si elle me disait que c'était rien de grave, j'allais quand même m'inquiéter. Je suis comme ça, je m'inquiete toujours pour les autres, et même quand c'est pour rien. Je la serrai légèrement dans mes bras. Puis, elle me proposa de boire quelque chose. Je lui souris doucement.
Oh ben, un orangina serait pas de refus, tiens. Je m'assis doucement sur un siège pas trop loin. Ca n'avait pas changé depuis la dernière fois qu'on s'était vus. De toute façon, on se voyait plutôt souvent avec Amy. Elle était une de mes amies les plus proche. Surtout qu'on était pareil point de vue caractère.

Elle me demandait si j'allais bien, me prenant quelques secondes dans ses bras, ce que j'appréciais beaucoup. Non ça va ça aurait pu être pire, les médecins m'ont donné pas mal de médicaments. Mais c'est juste pas super pratique .. Surtout pour le voyage au chalet. Moi qui me faisais un plaisir de partir au ski, je ne pourrais pas fouler les pentes. Ce n'est pas grave, au moins je pourrais profiter de mon neveu et m'en occuper au coin du feu. Car oui mon frère ne voulait pas que je reste ici toute seule. Et bien sûr que non tu ne me gênes pas ! Au contraire je suis super contente de te voir. Je pourrais rester des heures avec elle, tellement je l'adore. C'est un peu la petite soeur que je n'ai jamais eue. Et puis je compte bien lui parler de ma rencontre avec Valentin, chose que je ne peux pas faire avec mon frère, c'est pas le genre de discussion qu'on a avec son petit frère. Bref, je me levais avec un peu de mal à cause de ma jambe plâtrée pour chercher un orangina et un coca pour moi. Je revenais vers mon amie pour lui tendre en souriant. Puis j'allais de nouveau m'asseoir sur mon lit, calant ma jambe dessus pour être moins gênée. Alors toi, comment ça va en ce moment ? Elle savait qu'elle pouvait tout me dire, ses problèmes, ses coups de coeurs, je serais toujours là pour l'écouter et surtout jamais je ne la jugerais. Je l'adore trop pour ça.

Me voilà, comme ça, à l'improviste dans la chambre de ma vieille amie Amy. De ma confidente, ma double, mon égale. Car oui, Amy était mon égale. On était exactement pareilles. Cette jolie blonde était aussi timide et réservée que moi. Aussi gentille et aussi généreuse que moi. Peut être même plus généreuse. Elle aussi préférait plus travailler et assurer son avenir que de sortir ou quoi. Elle était vraiment comme moi. Et j'aimais bien cette idée. Qu'elle soit moi égale. Bref bref bref, je recommence à m'égarer du sujet. Donc je lui souris doucement quand elle me dit que je ne la dérange pas. Puis elle me demande si ça va. Je ne savais pas trop quoi lui dire.
Ben... depuis la mort de mon petit frère chéri, je fais aller. Eden comptait beaucoup pour moi tu sais.. Surtout que je n'ai pas pus aller à ses funérailles à causes de mes connards de parents qui ne veulent pas me payer le billet d'avion pour Seattle puisque je suis venue ici sans leur permission et que je ne leur avais pas parlé depuis...
Ma voix se brisa. Je n'avais jamais traité mes parents ainsi. Mais là, ils avaient étés vaches. Et j'avais décidé d'être de moins en moins sage. Je ne pouvais pas rester la petite fille modèle. C'était impossible. Puis j'essayai de sourire, du mieux que je pus je lui lança.
Et toi à part ta jambe et tout ça, ça va j'espère ?

Ça me faisait vraiment mal au cœur de l'entendre parler de cette façon du décès de son petit frère, d'autant plus que j'ai perdu mon petit Joshua quelques mois avant d'arriver à Harvard. Une souffrance comme celle-ci, c'est juste insoutenable. Je me relevais avec l'aide de mes béquilles pour rejoindre mon amie sur le canapé, posant par la suite ma main sur son épaule. Oh ma puce.. Je suis vraiment désolée pour toi, tu sais que si t'as besoin de quoi que ce soit, je suis présente pour toi ? Je sais ce que ça fait de perdre un proche, j'ai aussi perdu mon petit frère Joshua quand j'étais plus jeune.. Alors je peux comprendre ta douleur. Ma porte te sera toujours ouverte, comme mon portable, tu peux m'appeler à n'importe quel moment de la journée. Ça m'attristait pour elle, car contrairement à certaine personne qui prétendent compatir et savoir ce qu'elle ressentait, moi je le savais vraiment. Puis elle tenta de me sourire du mieux qu'elle pouvait, me demandant si j'allais bien. Je souriais un peu gêné, elle allait si mal je n'avais pas envie de l'embêter avec mon bonheur. Je.. Ça peut aller.. C'est juste dommage de partir au ski avec une jambe dans le plâtre, mais je ferais avec, au pire je resterais au chalet avec mon neveu.. Et sinon j'ai .. Je buvais rapidement une gorgée de ma boisson avant de reprendre en rougissant bêtement. J'ai rencontrée un homme plutôt charmant l'autre jour.. Disais-je en jouant avec ma bouteille, n'osant même plus regarder mon amie tellement j'avais l'impression de rougir comme une gamine.

Amy avait l'air attristée par mon état de quand je parle de Eden. Mais c'était comme ça, c'était la vie. Comme on m'a déjà dit aparavant le spectacle continue. Le spectacle qu'est la vie, nos vies. Donc elle me dit qu'elle serait là pour moi n'importe quand si j'en avais besoin. Mais je savais déjà pertinemment ça, c'est pour ça que j'étais là, d'ailleurs. Je lui souris doucement, elle était vraiment géniale cette fille. C'en était encore une preuve.
Je sais Amy. merci.
Elle avait mit sa main sur mon épaule. Puis elle me parla d'un garçon "charmant" qu'elle avait rencontré. Je souris. Elle reougissait comme une tomate. Je m'assis en tailleur, interessée.
Je veux son nom, son prénom, son âge, je veux TOUT savoir sur ce gars !
Elle allait me le dire. On se disait tout avec Amy, c'est comme ça c'était notre "truc". Puisqu'on était des confidentes. Je savais que j'allais passer un bon moment avec elle. Elle allait mettre un peu de gaîté dans ma vie !

Et comme je m'en doutais, elle voulait en savoir plus. Ça me faisait plaisir car en dehors d'elle, je n'avais personne à qui en parler, ou du moins personne avec qui j'ai envie d'en parler. Elle est tout pour moi, mon amie, ma petite soeur, ma confidente, je n'ai aucun secret pour elle. J'étais toujours aussi rouge, faut dire que je n'ai jamais vraiment fréquenté d'homme avant cette rencontre.. Enfaîte je voulais acheter un cadeau pour Jax et Peter, j'étais tranquillement en train de regarder des peluches qu'un homme est arrivé derrière moi pour me prendre par la taille. J'étais surprise, je m'y attendais pas.. Il m'avait pris pour une autre, puis s'est excusé .. Vraiment gentil .. Mais j'étais tellement mal à l'aise que j'ai pas arrêté d'enchaîner boulettes sur boulettes.. Mais il était tellement beau, son sourire, son regard.. Je suis carrément tombé sous le charme. Et encore le mot est faible, car la suite est d'autant plus magique, du moins à mes yeux. J'arrêtais de parler quelques instants, jetant un furtif coup d'oeil à mon amie. J'en rougis rien qu'à y penser, mais je n'ai aucun secret pour Emma et ce n'est pas aujourd'hui que ça va commencer. C'était vraiment hors du commun, même dans les films tu ne vois pas ça ! Et ce n'était que le début.. Il m'a dit que si je voulais l'embrasser je pouvais le faire.. Et je lui ai répondu que je n'osais pas réclamer. La suite, c'est le plus surprenant. J'arrêtais tout de même mon explication, attendant de voir si mon amie avait des questions ou non.. Je l'adore tellement cette fille, je pourrais lui parler pendant des heures.

Ouuuulalah. Ma petite Amy qui me parlait de ce garçon. Il avait l'air charmant en plus. Elle m'expliquait qu'il s'était trompé de personne. Oh mon Dieu, je me mets à sa place et je me dis "mais ma pauvre quoi !". A sa place j'aurais explosée de honte. En plus, la pauvre Amy est encore plus timide et plus sensible que moi alors j'imagine pas dans quel état elle était.
Moh t'es trop mignone en plus...
Je tapotai un peu ses joues toutes rouges, aussi rouge que des bonnes fraises. Mmh... Des fraises... Pourquoi je me mets à parler de fraises ? Bref, revenons à Amy et son prince charmant. Elle m'avait remonté le moral d'un coup. Je ne sais pas comment elle avait fait. Mais elle l'avait fait. C'est grâce à sa rencontre avec ce garçon. Je lui souris, j'étais vraiment contente pour elle. Cette fille était juste géniale et méritait humblement d'être heureuse.
Vas-y, continues Cendrillon !
En plus, dans mon sac il y avait vraiment le roman Cendrillon, alors...