#Ricardo ◘ Next to you

C'était compliment sur compliment. J'aimais ça et je ne cachais pas ma joie. Sache que je suis la patience même ! En même temps, dans la médecine, si tu n'es pas patient et que tu colères ou stresses vite, t'es un peu fichu alors il fallait bien que j'apprenne à me maîtriser et surtout, que je sois patiente. Donc tu bois beaucoup ? Nan mais quelle question ! C'est un Mather après tout donc c'était un peu logique. Bien que certains ne boivent pas de boissons alcoolisées mais quand même, ces personnes sont rares donc bon. Je vais être honnête avec toi. Il y a des jours où j'ai envie de tout plaquer et de retourner au Brésil. Je me dis que cette vie là n'est pas faite pour moi. J'arrêtais de sourire, m'approchant un peu plus de lui et posant ma main sur sa joue avant de tourner sa tête vers la mienne. C'était d'un triste ce qu'il venait de me dire. Dis pas ça ! Pourquoi cette vie serait pas faite pour toi ? Des questions, encore et toujours des questions mais j'avais vraiment besoin de savoir.

"Sache que je suis la patience même !" Peut-être, surement d'ailleurs. c'est vrai qu'elle en avait eu de la patience avec lui. Mais elle faisait des études de médecine alors elle devait avoir l'habitude des gens qui n'en font qu'à leur tête. En tout cas, Ric avait été un bon entrainement pour ses futures éventualités. "Donc tu bois beaucoup ?" Ricardo ria légèrement suite à sa question. "Je sors très souvent Liyah, même en semaine. Pourquoi tu crois que je sèche les cours ? Les seuls moments où je ne sors pas c'est quand je dois me lever tôt pour l'entrainement, et qu'avec le football je ne plaisante pas. D'ailleurs il n'y a pas que l'alcool, mais la fumette aussi". Ric fumait effectivement des joins de temps à autres. Mais jamais de cigarettes par contre, il trouvait ça inutile. Liyah prit la joue de Ric pour qu'il la regarde dans les yeux. Ce dernier plongea alors ses yeux d'un bleu profond dans ceux de Liyah. "Dis pas ça ! Pourquoi cette vie serait pas faite pour toi ?" Ric passa sa main sur celle de Liyah avant de lui retirer. Bizarrement, très bizarrement même, il aimait ce contact avec elle. "J'ai perdu ma mère. Il y a presque deux mois. Elle était tout pour moi. Vraiment tout.. C'est la seule qui sait vraiment ce que j'ai vécu.. Qui l'a vécu avec moi.. C'était ma seule famille et.. Maintenant elle est partie". Une larme coula sur la joue de Ric qui s'empressa de la retirer pour ne pas paraitre faible face à Liyah

Donc j'avais raison finalement. En tant que Mather qui se respecte, il avait pour habitude de boire, de faire la fête et de fumer aussi. J'aurai pu être surprise, voire même choquée et pourtant non, je ne l'étais absolument pas. Je me contentais de sourire avant d'ajouter. Question bête c'est vrai ! Puis j'oubliais bien vite cette conversation, me concentrant sur tout autre chose. Disons que j'étais passé du sujet de fête à un autre, bien triste. Je m'étais approchée de lui, posant ma main sur sa joue pour qu'il me regarde, ce qu'il fit, retirant lentement ma main de sa joue et la gardant dans la sienne. Il se mit à me parler de sa mère, décédée il y a deux mois. J'étais mal, très mal, je ne savais pas vraiment quoi dire. J'suis désolée Ric ! Je vis une larme couler sur sa joue, larme qu'il s'empressa d'essuyer. Il pouvait pleurer, c'était sa mère après tout donc je trouvais tout à fait normal. Une mère on en a qu'une et c'est juste la personne la plus importante dans notre vie. Je m'en remettrai pas moi si ma mère venait à me quitter alors je comprenais parfaitement. Je le pris dans mes bras. Ric te retiens pas ! Se sont les seuls mots que je vins lui chuchoter à l'oreille.

Il vint rompre notre courte étreint pour se lever complètement de son lit. Il me regarda dans les yeux, me sortant une longue tirade et surprise, je ne compris pas tout. Je me contentais de hocher la tête, espérant avoir d'avantages d'explications. Je le regardais donc agir, me replaçant correctement sur le lit. Je le suivais du regard. Il se resservait un verre de jus avant de se retourner de nouveau vers moi et de me parler... de lui. J'étais juste bouche bée. Alors pour commencer il s'ouvrait et ça, c'était nouveau et ensuite, son histoire était bouleversante et en grosse pleurnicheuse que je suis, j'avais envie de pleurer mais non, je devais rester forte. C'est lui avait vécu tout ça et pas moi. Lui, il était normal alors j'avais pas le droit de pleurer, c'était comme une sorte de manque de respect à mes yeux. Mais c'était tellement dur de se retenir aussi. Chaque mot me faisait mal et me mettait les larmes aux yeux.
Quand il eut terminé, je resta quelques temps sans dire un mot, j'étais sans voix. Je ne savais pas quoi dire. Je repris enfin mes esprits et j'ancrais mon regard dans le sien. Disons que ton passé fais l'homme bon que t'es devenu aujourd'hui ! Philosophie du jour, bonjour ! Non sérieusement. Je pense que des "Oh mon pauvre !" puis "Je suis désolée pour toi !" Il avait du en entendre pas mal à qu'à la longue, il devait être blasé alors pour être honnête, je ne savais pas trop quoi dire, hormis ma phrase, j'avais mes yeux pour pleurer. Je baissais la tête, ne disant plus un mot. J'étais sans voix et assez triste. Non pas que j'allai lui parler comme si j'avais pitié de lui à présent, mais sur le moment, ça me faisait quelque chose que je ne saurai expliquer.

Je pense qu'un mot de sa part allait suffire à me faire pleurer alors il valait mieux pour nous deux qu'il ne dise plus rien, enfin surtout pour moi en fait.
Il y eu un grand moment de silence et c'était pas plus mal. Il vint ensuite s'asseoir à côté de moi, bien plus près qu'au départ. Je souriais, du moins j'essayais et il vint déposer un baiser sur ma joue. La je n'eus aucun mal à sourire réellement même si j'avais néanmoins toujours les larmes aux yeux. Puis les mots qu'il ajouta me firent verser une petite larme et que j'essuyais bien vite à l'aide de ma main. Je suis contente de t'avoir dans la mienne ! Je ne disais pas ça juste pour être gentille ou parce qu'il venait de me le dire. Je le pensais réellement. J'étais vraiment heureuse de l'avoir dans ma vie. Je suis contente que tu m'ais parlé de ton passé aussi ! Pour ça, j'étais plus qu'heureuse. Il avait pas l'habitude de le faire et qu'il le fasse si soudainement et qu'il me parle surtout de quelque chose d'aussi personnelle, c'était vraiment touchant. J'allai finir par réellement pleurer si ça continuait comme ça. C'est pas possible d'être aussi sensible. On ne peut pas me dire quelque chose d'un minimum touchant sans que j'en ai les larmes aux yeux. C'était limite un handicap dans certaine situation.

Je venais de le réveiller et il me proposait de regarder un film avec lui et même, de dormir chez lui. Et bien, il était plutôt gentil car je pense que si on m'avait fait la même chose, j'aurai réagit autrement. Quoique, avec Ricardo, j'aurai bien réagit aussi mais après il y a des choses qui ne s'expliquent pas ou qu'on a tout simplement pas envie d'expliquer. Je sais ! Tu m'as dis que je ne faisais pas partie de tes proies ! Mais oui, je veux bien rester et regarder un film ! Je riais légèrement à ses mots, me tournant vers lui. J'étais quand même contente car je n'avais plus envie de rentrer puis je n'étais pas venue pour le voir et lui parler 10 minutes. J'aurai pu le téléphoner dans ce cas là. Comment tu sais ? Qui te l'a dit ? J'aimais poser ce genre de question car à part les personnes avec qui il avait dormi, personne ne pouvait lui dire ça et j'avais hâte d'entendre sa réponse. Vu sa façon de parler, je risquais de bien rire. Enfin, même si je me doutais qu'il s'agissait des filles avec qui il avait dormi et pas son chien ou autre. Je souriais tout en attendant sa réponse. J'étais quand même contente de la façon dont notre lien avait évolué, vu la coincée que je suis habituellement.