Jenny&Thaïs + allo Houston ? Nous avons un PROBLEEEME !

« Bah, comme dis le proverbe, on n’est jamais mieux servi que par soi-même ! Ça ne t’arrive jamais, de temps en temps, de t’envoyer des fleurs ? » Pour sûr on ne passait pas son temps à complimenter Thaïs. Pour beaucoup, elle n’était que la danseuse aveugle avec qui il ne fallait pas forcément être vue étant donné qu’elle se tapait complètement de sa réputation. C’était, pour ainsi dire, quantité négligeable. Elle croquait la vie à pleines dents pour n’éprouver aucun regret mais sans doute n’était-ce pas plus mal : dans le cas contraire, jamais elle n’aurait pu être en mesure d’accepter l’invitation de Caleb à ce fameux gala de bienfaisance durant lequel elle rencontrait en prime ses beaux parents ! « Bah t’as déjà moi, et tu sais à quel point j’aime bien faire enfler tes chevilles ma chère meilleure de ma vie ! » La jolie irlandaise ne manqua pas de pouffer à la suite de Jenny, mais elle pensait le fond de ses paroles néanmoins : la demoiselle était blindée de talent, en plus d’être une compagnie lumineuse et agréable à ses yeux. Bah, il n’est jamais pire aveugle que celui qui ne veut pas voir… « Deux secondes : tu plais à Konrad ? T’es au courant que c’est un peu mon protecteur ? Moi il m’a jamais fait du rentre dedans, parce que ouais je connais sa réputation, par contre il m’a déjà défendue contre cinq couillons qui me poussaient contre des casiers » lui raconta-t-elle juste avant de n’énoncer sa commande au guichet de Subway et de tendre sa carte bleue pour payer le tout. Une promesse est une promesse et Thaïs ne comptait pas laisser Jenny débourser un centime. Fauchée comme les blés oui, sans cœur, absolument pas ! « Je vais te demander de porter le plateau, par contre… » demanda-t-elle, penaude. C’était ça où elles prenaient toutes deux le risque de tout renverser.

« Je ne m'appelle pas Thaïs a toujours me faire des compliments dès que je bouge le petit doigts. » dis-je en pouffant de rire doucement. Je rigolais bien sûr, j'adorai l'embêter comme elle me le faisait également ça ne me posais pas de problème. Je tapota doucement dans mes mains en l'entendant me complimenter encore et encore. « Mon dieu Thaïs, tu ne m'avais jamais dis cela avant. Cela me touche droit au coeur baby. Je t'aime ne l'oublie pas. » dis-je en souriant. Je pencha la tête sur le côté en l'entendant parler de Konrad et du fait qu'il était son protégé... Moi, il me courrait après pour qu'on devienne ami sois disant. Il a l'air plutôt sincère mais je ne peux m'empêcher de me méfier de lui, après tout il dit vouloir une relation sérieuse mais cela ne l'empêche pas de se retrouver des nouveaux coups tous les jours. Les filles de nos jours sont bien trop facile. « Ouais à croire, il me court après pour qu'on devienne ami... mais j'ai un peu de mal à lui faire confiance par moment. Mais il est gentil c'est vrai et très attachant. Tu me connais je suis du genre tactile mais il semble l'accepter sans avoir plus de pensé. » dis-je en haussant les épaules. Je partis ensuite m'installé avec notre plateau en ayant attendu Thaïs bien sûr. Je m'installa et commença à manger avec des yeux brillants d'envie. « Mon dieu ce poulet sucré est une merveille. » dis-je en souriant croquant une nouvelle fois dans mon sandwich. « Sinon baby, tu prévois quoi pour notre future sortie entre fille? Attention, j'évite tous les bars à striptease. » dis-je en pouffant de rire. J'y étais rentré une fois et j'ai vraiment flippé en voyant tout ce qui se passait autour de moi. Décidément, ce n'était pas mon truc tout ce qui est osé et dénudé -sauf un rapport à deux bien sûr quoi que j'ai jamais testé le stiptease.

« Comme je l’ai dis, on n’est jamais mieux servis que par soi-même ! Et puis merde, ça fait du bien par où ça passe… » A sa décharge, généralement Thaïs entendait bien plus de critiques infondées que de compliments énoncés sans arrière pensée. Ainsi allait le monde et elle s’y était faite depuis le temps, même si les débuts en la matière avaient été extrêmement difficiles à avaler. « Faut pas croire, je sais être surprenante ET sincère… car c’est sincère baby ! » La jolie irlandaise adorait Jenny. Son franc parler, sa folie, son talent bien sûr mais avant tout la compagnie toujours étonnante qu’elle lui offrait au jour le jour. Thaïs était toujours certaine de ne jamais s’ennuyer en sa présence, et surtout pas alors qu’elle s’empiffraient toutes deux devant un bon Subway de derrière les fagots. « Si jamais il accepte que tu sois tactile sans arrière pensée, c’est qu’il veut vraiment devenir ton pote ! C’est un coureur de jupons, je pense que je ne t’apprends rien… mais c’est un garçon en or une fois qu’on le connait un peu, parole de scout. Tu le découvriras au fur et à mesure, ne presse rien, continue à faire à ta façon. » Thaïs ne voulait surtout pas être d’un quelconque mauvais conseil envers la jolie Lowell, et c’est la raison pour laquelle elle préférait raison garder : Jenny était tout à fait à même de se faire sa propre opinion par ses propres moyens, après tout. « Mein gott je vais me faire péter le bidon avec ce poulet à la citronnelle ! Une é-ter-ni-té que j’en avais pas mangé… c’est trop bon la honte ! Sinon… une soirée karaoké, ça te brancherait ?! T’inquiètes, c’est pas moi qui vais t’emmener dans un club de striptease, ça va pas le citron ! »

Je rigola en levant les yeux en l'entendant parler, toujours aussi classe comme fille et elle a réussi à être une cabot. Il manquerait plus qu'elle rote et pète, elle serait ainsi la pire crasseuse des Cabots. Je souris en l'entendant parler de sa sincérité. « Kawaiii ! » dis-je avec un sourire mes yeux lançaient presque des coeurs. Nous voilà maintenant en train de parler de Konrad, elle le connaissait bien et tant mieux, j'avais besoin d'en savoir un peu plus sur lui. Même si je sais que Konrad est un coureur de jupon impossible à arrêter, j'aurais quand même essayé lors de notre premier rendez-vous ensemble. « Je connais très bien son côté dragueur en effet, après j'ai toujours du mal à lui faire confiance comme avec tous les mecs. Je ne sais pas si c'est que amicale, il n'arrête pas de me dire que c'est le cas mais bon ... Je l'apprécie beaucoup, il est vraiment sympa et même si je suis tactile avec lui, ça ne m'empêche pas de le tester pour savoir si c'est vraiment de l'amitié qu'il veut. » dis-je en haussant les épaules. Je finis par commencer à manger tout en m'extasiant devant mon poulet sucré. C'était juste une merveille et d'après mes dires, je n'étais pas la seule à penser cela. On aurait presque pu croire qu'elle avait un orgasme ça ferait presque peur. « Ouais t'as envie de m'entendre chanter? T'as pas peur d'avoir mal aux oreilles alors hein. » dis-je avec un sourire au coin avant de boire de mon coca zéro doucement. « Allons au karaoké alors et on ira après ta soirée pour que tu te détendes un peu, tu vas être coincé du cul après ça. » dis-je avant de pouffer de rire, l'imaginant marcher comme une fille avec un balai au cul.

Thaïs esquissa un petit sourire à la fois amusé et tendre face aux paroles de Jenny mais autant dire qu’un large sérieux prit bientôt place contre ses traits de poupée de porcelaine lorsque la jolie Lowell se mit à s’étendre sur le sujet Konrad. A vrai dire, bien qu’elle soit parfaitement au courant de sa réputation de coureur de jupons, celle-ci n’avait jamais dérangée Thaïs pour la simple et bonne raison qu’elle l’aurait juste repoussé s’il avait tenté quoi que ce soit. Cela n’avait jamais été le cas et tant mieux, car elle aurait été peinée de devoir le faire. « Peut-être qu’à force de le tester il risque de céder le coco, t’es un peu cruelle ! Bon en même temps je ne peux pas nécessairement te jeter la pierre parce que c’est pas évident de trouver des gens dignes de confiance de nos jours… mais peut-être que si tu le côtoies sur la longueur il va te surprendre ? Cela dit, quand bien même il tenterait quelque chose avec toi, tu l’envoies péter et le tour est joué, te prends pas le citron ma belle ! » Pour ainsi dire, aux yeux de Thaïs, aucune situation n’est exempte de solution. La preuve, elle avait bien réussi à dompter la froideur de Caleb et à tomber amoureuse de lui… dieu sait combien ce n’était pas gagnée d’avance pourtant, au départ ! « Coincée du cul ?! C’est mal me connaître ! Celui qui me coince n’est pas encore né, j’ai une réputation à tenir nom d’un chihuahua enragé ! Cela dit… je suis pas contre revenir dans le commun des mortels de cette façon, je vais avoir besoin de normalité après ça ! Et puis tu m’as jamais entendue chanter non plus, fais-moi confiance… »

Il n'y a pas à dire, Thaïs appréciait vraiment Konrad, je ne pouvais pas dire le contraire en voyant son visage sérieux. Je leva les yeux au ciel en l'entendant dire que j'étais cruelle en le testant mais pas du tout, je voulais juste savoir si c'était vraiment que de l'amitié qu'il cherchait avec moi et pas autre chose. Cela faisait de moi une fille cruelle? Nan je ne le pense pas. « Je ne me prend pas la tête nan, c'est toi qui te la prend un peu là. Allez arrêtons de parler de Konrad et disons simplement qu'il arrivera ce qu'il arrivera. » dis-je en souriant tout en continuant à dévorer mon sandwich tout en prenant le temps de le déguster. Mais bon, on changea rapidement de sujet pour parler du karaoké. Cela fera sûrement du bien à Thaïs de venir se décoincer le cul avec moi après sa soirée auprès des hauts de la société. Je pouffa de rire en l'entendant parler, c'est vrai qu'il va être difficile pour elle de rester calme et polie devant les nobles. « Oh je le sais ne t'inquiète pas Thaïs, mais tu vas devoir te calmer tout de même devant les nobles hein. Sinon j'imagine même pas la tête de tes beaux parents. Quand au chant, on va être belle toutes les deux si on ne sait pas chanter ça va promettre crois-moi. » Avec un peu de chance on va faire tomber la neige en chantant toutes les deux. Mais j'imagine que les karaokés ici sont différents de ceux de Corée du Sud... La-haut c'est plus du genre en commun avec des instruments et des déguisements pour se mettre dans le rythme de la musique. On verra bien ce que cela va nous donner. Je finis assez rapidement mon repas avant de sourire en regardant Thaïs. « Tu sais que tu es très jolie Thaïs? J'en serai presque jalouse. » dis-je rangeant mon plateau pour le ranger.

« Mais je me prends pas la tête moi ! » protesta-t-elle mollement plus pour la forme qu’autre chose. Il faut dire qu’avant de mettre réellement en rogne Thaïs, encore fallait-il savoir appuyer là où cela faisait le plus mal et se lever extraordinairement tôt – sans compter que même son handicap ne la poussait ni aux pires colères, ni même à verser des larmes trahissant sa potentielle rage. « Soit, on en parle plus » accepta-t-elle sans perdre son sourire, car après tout c’est en compagnie de Jenny qu’elle était venue au Subway et non pas pour parler de Konrad ou tout autre individu de sexe masculin se trouvant dans leurs entourages respectifs. « Moi, me calmer ? Arrête tu me connais si je savais me calmer ça se saurait… oh mais ceci dit ne soit pas inquiète : je suis sûre que Caleb va me surveiller comme du lait sur le feu pour être certain que je ne fasse pas de bourde, et puis je sais quand même me tenir un minimum : faut pas croire, je peux avoir un vocabulaire très soutenu quand je veux ! Le tout c’est de le vouloir, mais fasse à mes beaux-parents, pour la bonne cause, crois-moi je le voudrai plutôt deux fois qu’une. Quant au chant… oh putain autant je sais manœuvrer avec les touches d’un piano autant mes propres cordes vocales sont un mystère entier pour moi ! Mais au pire on va être considérées comme deux folles, je crois que ça changera pas de d’habitude, si ? » Thaïs se leva bientôt à son tour, ayant terminé son sandwich en deux temps trois mouvements tellement elle avait faim mais autant dire que la réflexion de Jenny la laissa muette pendant quelques secondes. « Heu… je sais pas peut-être, mais pourquoi jalouse ? Je suis sûre que tu es bien plus jolie que moi, ça ne fait pas un pli ! »

Je souris en entendant parler Thaïs, elle était tout à fait capable de faire du boudin comme moi en fait. Je souris doucement et pencha la tête sur le côté l'entendant alors dire qu'ils devaient changer de sujet et c'est vrai, autant qu'on parle de quelque chose de plus joyeux. Je souris et continua de manger mon subway pour finalement le finir. Il me restait que mon cookie à manger mais je devais prendre mon temps pour le déguster, il était tellement bon aussi. Je pouffa de rire en l'entendant parler de son soi-disant calme, c'est bizarre mais je ne l'ai jamais vu calme en face de moi. Il faudra vraiment que je découvre cette partie de sa personnalité vraiment. « Je veux trop voir cette personnalité de toi! je veux te voir parler en mode bourgeoise. » dis-je avec un sourire au coin. Je l'imagine bien en train de parler avec le petit doigts en l'air, vous voyez l'image? « Et ouais, on passe souvent pour des folles toutes les deux... Faut vraiment qu'on se calme un peu sinon personne ne nous prendra vraiment au sérieux. » dis-je avant de revenir déposer mon plateau à l'endroit prévu. Je me rassis rapidement avant de commencer à déguster mon cookie. Ma réflexion a du rapidement la choqué puisqu'elle mis quelques minutes avant de me répondre. Quoi, j'ai juste dis qu'elle était vraiment belle et ce n'est pas la première fois que je lui dis après tout. Je croqua dans mon cookie et sourit en l'entendant parler. « Tu peux pas savoir ça, j'ai un visage de bébé ça fait de moi une jeune fille encore pré-pubère alors que je vais sur mes 21 ans dans quelques jours hein. » Beaucoup de coréenne sont dans mon cas, elles ont pour ainsi dire toutes des visages ronds et mignons pour tout ce qui est aegyo -des poses mignonnes qui sont là pour faire craquer les hommes. Ca marche pas aux Etats-Unis, c'est juste pour la corée ça.

« Je sais pas si c’est vraiment une bonne idée que tu m’entendes parler en mode bourgeoise, tu risquerais de te faire un plaisir de te payer ma tronche ! » protesta aussitôt Thaïs en haussant les épaules, tout en sachant qu’il ne s’agissait pas quelque chose de naturel et que de toute manière, elle ne parlait quasiment jamais ainsi. Ceci étant dit, si jamais un jour Jenny était extrêmement sage, sûrement la jolie irlandaise se prendrait-elle au jeu au point de lui faire une petite démonstration… juste pour le plaisir et parce qu’elle était définitivement une pro ès autodérision. « Et alors ? Un visage de bébé ça veut pas dire que t’as une tête d’alien ou de zombie ! C’est mignon une tête de bébé, et puis ceux à qui ça ne plaît pas, tu les emmerdes, point barre final… de toute façon, la beauté extérieure ne dure pas, et ça se mange pas en salade non plus. Si ça se trouve, dans dix ans je serais complètement flétrie et laide comme un mulet ! M’en fous d’autant plus du physique, moi. Ce qui m’importe, c’est le caractère des gens. » Et rien que pour la beauté de la chose, Thaïs leva son cookie à l’intention de Jenny, comme si elle pouvait trinquer à la santé de cette dernière avec celui-ci, non sans lui offrir en prime un sourire radieux et sincère. Le restant de la journée fut d’ailleurs sur le même ton : leur folie d’abord, la raison ensuite. Mais résultat : la jolie irlandaise était fin prête pour affronter et ce gala de charité de mes deux, et la rencontre avec ses beaux-parents… grâce à nulle autre que Jenny en personne.laissa muette pendant quelques secondes.