Jenny&Thaïs + allo Houston ? Nous avons un PROBLEEEME !

A journée de crise, solution de crise… désormais, Thaïs ne pouvait guère se plaindre de ne plus être mêlée au monde de Caleb puisque ce dernier lui avait proposé d’être sa cavalière à un très important gala qui aurait lieu le lendemain. Quelle idée aussi de prévenir les gens à la dernière minute, comme si elle ne s’habillait qu’en robe de soirée et avait pléthore de choix dans son dressing en la matière ! Inutile de dire qu’elle avait accepté, bien évidemment, mais qu’une voix paniquée s’était mise à hurler en son for intérieur : comment diable allait-elle faire pour être prête à temps ? Surtout que ses beaux-parents se trouveraient présents et qu’il n’était pas question de faire tache dans un moment pareil ! Une seule solution possible : se tourner vers son amie des plus grandes crises vestimentaires, celle en qui elle avait toute confiance et dont il était impossible de douter du talent, à savoir Jenny. Thaïs bénit le fait que Caleb ait dû s’absenter pour un cours d’Histoire de l’Art juste après sa proposition, car cela permit à la jolie irlandaise de se rendre directement au dortoir des Lowell afin d’y trouver sa créatrice unique et préférée. « JEN C’EST LA MERDEUUUUH ! » s’exclama-t-elle sans pour autant lui crever les tympans de bon matin au passage, mais plutôt en vue de lui signifier d’entrée de jeu l’urgence de la situation. « Problème, problème, problème… avec un P majuscule ! Pitié, dis-moi que tu as quelques heures devant toi parce que Caleb m’a invitée à genre ZE gala de l’année qui a lieu demain et que j’ai pas envie d’avoir l’air de la première cruche venue habillée comme un sac… je réclame tes doigts de fée et tu me demandes ce que tu veux en échange : un an d’invitation au Subway, je ne sais pas demande-moi, même me rouler à tes petits petons mignons ! » Thaïs était vraiment désespérée pour en arriver à de tels extrêmes mais à sa décharge, ne venant pas du même monde que son cher et tendre, il était préférable qu’elle ne commette pas une faute de goût d’entrée sous peine de ne plus jamais être invitée de sa vie… ou pire, de ne jamais être acceptée dans la famille du bel allemand.

Enfin une journée de repos, je n'en avais pas eu une depuis deux mois. Pas de travail, pas de travaux à rendre puisque j'avais déjà tout fait et aucun rendez-vous donc c'était parti pour la grasse matinée. J'étais alors allongé comme une merde sur mon lit, les cheveux complètement en bataille, on oublie bien sûr le maquillage et j'avais un ensemble de nuit undiz pour simplement vêtement. Quand on a la flemme c'est pour toute la journée, enfin pour moi plutôt. Enfin j'aurais du rien faire de ma matinée mais Thaïs semblait ne pas être d'accord avec moi puisqu'elle se mit à hurler comme une folle alors que ... j'étais en train de me rendormir non de dious. Je bailla a gorge déployé et me redressa sur mon lit passant une main dans mes cheveux pour les mettre en arrière. « Doucement Thaïs, je viens de me réveiller là... donc t'as besoin d'une robe pour demain ? ... Je demande deux mois de subway parce que tu m'as pas dis bonjour. » dis-je en faisant une moue car ouais, le bonjour est important surtout pour moi et quand il s'agissait de Thaïs. Généralement je ne suis pas quelqu'un de très très tactile mais je l'étais devenu en présence de mon amie, il faut dire qu'elle n'a que le touché pour voir ce qui l'entoure puisqu'elle est aveugle. Je m'étendis avant de gémir comme un chat quand je sentis mon dos craqué. « Laisse moi le tend de prendre un cachet et je m'occupe du croquis... T'as déjà une idée de robe du genre? longue, courte, moulante ou plutôt large avec des manches longes ou sans manches. Dis-moi tout, après tout demain tu dois être la plus belle et tu le seras fois de jenny ! » dis-je avec un grand sourire. Je me leva alors de mon lit et partit vers mon bureau où se trouvait ma cafetière personnelle, je la mis en route avant de me poser sur la chaise prenant un papier pour écrire tout ce que madame voulait en sachant qu'on est plutôt en hivers la couleur bleu marine lui irait à ravi.

« Heum mille pardons… BONZOUR CHOUUUU ! » s’exclama Thaïs, manifestement montée sur une pile électrique, incapable de se contrôler tant la demande de son cher et tendre l’avait bouleversée. Il faut dire qu’en bonne demoiselle fauchée qui se respecte, ne côtoyant d’ordinaire jamais les galas de ce genre par-dessus le marché, elle avait cru que cette corvée lui serait épargnée mais d’un autre côté… la jolie irlandaise avait tellement souffert de savoir Caleb au bras d’une autre lors d’un précédent gala qu’elle préférait se couper la main pour la mettre à bouillir illico presto plutôt que de devoir souffrir un nouvel affront de ce genre. « Ça empêchera pas que je te dois au moins plusieurs Subway pour ma politesse disons… approximative ET le fait qu’apparemment je te réveille. Désolée, j’ai même pas fait gaffe à l’heure, c’est te dire si ce gala pourri m’est monté à la tête ! » A-t-on pas idée de sortir avec un fils d’ambassadeur, aussi… même si elle aurait cru, dans ce milieu là, qu’ils étaient capables d’imprimer des cartons d’invitations un peu plus tôt. Il faut croire que l’argent ne fait pas tout et surtout pas un organisateur de soirée efficace ! « Ouais une robe pour demain, sinon… c’est la chiotte, comme si j’en avais quinze mille des robes, ils sont fous ces riches ! J’te dresse le tableau pendant que tu prends un cachet ma biche, mais si tu veux on peut même prendre le temps d’un petit déj’, c’est pressé mais pas à cinq minutes non plus hein ! Ce sera une soirée de gala, apparemment caritative et seront présents les parents de mon copain, qui sont ambassadeurs… putain j’te jure j’ai trop du bol, le seul copain de ma vie et bim je tombe sur le gratin du gratin ! Enfin bref… si possible une robe qui sera relativement longue sans que j’aille jusqu’à marcher dessus, et moulante mais pas trop. J’ai pas envie qu’on me taxe d’appel au viol d’entrée de jeu… ça ferait mauvais genre, tu crois pas ? Pour la couleur, je te fais entièrement confiance. Tu me connais depuis le temps… puis c’est toi la meilleure pour ça ! »

Un sourire ne put s'empêcher de fleurir sur mon visage en entendant Thaïs me dire bonjour, elle a eu du mal mais elle semblait vraiment paniqué par cette histoire de bal alors que c'est ce qu'elle attend depuis longtemps. « Bonjour jolie fleur, tu t'es levée bien tôt aujourd'hui. » dis-je le plus sérieusement du monde alors qu'il était quand même 9heures passés et c'est seulement parce que j'avais décidé de faire la grâce matinée que je disais cela. Mais en amitié, on peut tout oublier alors je devais la sauver coûte que coûte -puis j'avais aussi le droit au subway alors je pouvais pas dire non. J'eus un sourire quand je l'entendis parler du gala pourris comme elle disait, j'alluma la cafetière et m'installa sur la chaise. « Tu l'attends depuis longtemps ce gala pourris quand même... et oui, tu me dois des subways t'inquiète pas je retiens bien ce genre de chose. » dis-je en souriant avant d'attraper un stylo. Thaïs et moi sommes deux grandes bouffeuses de subway personne n'est vraiment au courant de cette passion à part nous et c'est tant mieux... Tout le monde n'est pas obligé de le savoir après tout. Je l'écoutais parler sur sa robe et inscrivit tout ce qu'elle voulait donc une robe moulante mais pas trop, longue mais pas trop non plus... Elle était bien compliqué aujourd'hui la petite dame. Je souris finalement et leva la tête vers mon amie quand elle eut fini de parler. « Je vois t'es du genre compliqué aujourd'hui, je comprend... Alors tu veux en mode ... bustier ou tu veux des manches ? Et la couleur bleu nuit t'irait parfaitement cela avec ton teint tes yeux et également en hivers. » dis-je mon regard posé sur le papier, commençant déjà à dessiner la silhouette de Thaïs. Je la connaissais par coeur puisque cela faisait maintenant trois ans que je lui dessinais des vêtements et que je lui confectionnais. Elle était après tout mon modèle féminin et ... je savais qu'elle était toujours heureuse quand je m'occupais d'elle. La cafetière s'arrêta et je me servis une tasse café doucement. « un café thaïs? » dis-je en attrapant une autre tasse au cas ou elle en voudrait une.

Thaïs esquissa un grand sourire face à la première réponse de Jenny. « Heum disons que je suis levée depuis très longtemps, je suis insomniaque, deux heures et je suis d’attaque ! » Il s’agissait de la pure vérité. Depuis qu’elle avait perdu la vue, la jolie irlandaise était incapable de dormir sur la durée. Adieu grasses matinées et possibilité de flemmasser au lit, Thaïs se levait directement, marchait de longues heures à la fraîche avant de retrouver son partenaire de danse pour une longue séance d’entraînement intensif. En somme, elle n’était jamais surprise au saut du lit, les cheveux en bataille et la tronche semblable à celle d’un zombie… une chance dans son malheur ! « Mouais pour sûr ça fait des plombes que je m’attends un jour à ce que Caleb m’invite mais là… ça m’est un peu tombé sur le coin du nez, d’où le fait que je te cueille au saut du lit mais t’en fais pas, je saurai me faire pardonner et tu sais très bien que je ne suis pas du genre à oublier ! » Mais en attendant, Thaïs s’assit docilement sur le lit en face de celui de Jenny dans la chambre, évitant ainsi d’être en plein milieu ou de commencer à faire les cent pas, ce qu’elle avait la mauvaise manie de faire dès qu’un trop grand stress montait dans ses veines. Son cher et tendre ne savait même pas l’effort qu’il lui demandait avec ce gala… « Bustier sans manche et couleur bleu nuit, ça me va très, très bien ! Pour le reste tu fais à ton idée, je ne veux pas que tu me qualifies définitivement de chiante non plus… » La blondinette éclata de rire avant de ne hocher vivement la tête à la proposition de sa créatrice préférée. « Oh que oui ce n’est pas de refus ! T’es un ange ! Dis-toi que pendant tout ce gala, je vais devoir être l’inverse de ce que je suis en vérité : impossible de lâcher des gros mots, je vais devoir user d’un vocabulaire super soutenu, voire même me la fermer tout court… y’a même pas de scotch dans ces soirées, y’a que du champagne hors de prix ! »

J'avais presque oublier le fait qu'elle était insomniaque, faut dire qu'il est assez rare que je la vois le matin ou même la nuit, j'ai du dormir deux fois avec elle lors d'une soirée entre filles mais en sachant que je dors beaucoup, j'ai pas remarqué qu'elle l'était... Jusqu'à ce qu'elle me le dise. Enfin, elle était là pour que je la dépanne alors j'allais le faire avec un grand plaisir même, cela ne m'a jamais gêné de dessiner des robes ou des vêtements pour elle. Après tout, c'est grâce à elle que je suis si inspirée. Je souris une nouvelle fois à ses paroles et leva les yeux vers elle. « C'est vrai qu'il t'a prévenu un peu tard mais au moins il t'a invité, il aurait très bien pu ne pas le faire. Tu as déjà rencontré ses parents au fait? » dis-je en arquant un sourcil. Elle voulait donc une robe bustier et la couleur sera donc bleu nuit... Parfait, il fallait que je me mette en route alors, je n'ai pas beaucoup de temps... Je dois faire le dessin, et je vais devoir aller chercher le tissus et les accessoires qui vont avec. Heureusement qu'elle m'a prévenu maintenant et pas ce soir, sinon j'aurais vraiment eu du mal à réussir. « Je vais partir sur une robe assez simple comme c'est un bal de charité, autant ne pas taper dans les froufrous ... Puis c'est aussi plus simple pour moi à créer en deux jours car j'imagine que c'est demain soir? » dis-je en me servant une tasse de café et une autre pour elle. Je me leva et lui mit la sienne dans ses mains en lui disant qu'il fallait qu'elle fasse gaffe car c'était chaud. J'avoue que je ne pus m'empêcher de rire en entendant ses paroles. Elle me ressemblait beaucoup même si je faisais ce genre de chose en privé ou entre vraiment bons potes, je tenais à mon image tout de même. « Quand t'as envie de roter mais ta main devant ta bouche et si tu sens que cela va s'entendre fait semblant de vouloir aller au toilette pour pouvoir le faire tranquillement... Et te plaints pas toi au moins t'as quelqu'un ce n'est pas le cas de tout le monde. » dis-je en faisant une moue. J'aimerai bien avoir un petit copain qui m'emmène dans des bals de riches où il y a du champagne hors de prix. Je sais que je pouvais y aller grâce à mes parents mais c'était pas mon kiff et si j'y vais ils veulent toujours que je prenne mon petit copain avec moi mais comment on fait quand on en a pas hein? On le dessine ? ... Foutaise. Je bus une gorgée de mon café avant de laissé ma mine de crayon caresser la feuille par petite foulée. C'était le moment de pondre un truc de ouf.

« Techniquement parlant non, j’ai vaguement salué sa mère une fois mais sinon, il veut me les présenter en grandes pompes en allant carrément chez eux pour Noël. Le genre de truc qui ne te mets pas du tout une pression monstrueuse sur les épaules… mais dis-toi que le pire, c’est que j’ai fais très fort : j’ai réussi à sortir avec son frère aîné quand j’avais treize ans ! J’ai capté ça super récemment… » Stephen, son premier amour de vacances, enfin premier amour tout court à vrai dire, n’était autre que le frère aîné de Caleb. Ils avaient partagé énormément certes, s’étaient longuement écrit mais c’était terminé depuis des lustres et il n’existait plus entre eux qu’une amitié aussi forte que l’acier. Mais quelque chose lui disait que son cher et tendre risquait de prendre son frère entre quatre yeux juste pour lui préciser que Thaïs était avec LUI et pas avec le Pape. Jalousie, quand tu nous tiens… « Simplicité, ça me va très bien ! Déjà tu es ma wonderwoman de pouvoir faire ma robe aussi rapidement… je te jure, c’est la dernière fois que je te préviens autant à la dernière minute et s’il me refait un coup pareil, je négocierai pour qu’on y aille ni l’un ni l’autre. Ou alors je remettrai la même robe, c’est possible aussi… après tout, qui a dit qu’à chaque nouvelle soirée c’était obligé d’en changer ? » Thaïs haussa les épaules se réchauffant ses mains frigorifiées à l’aide de la tasse de café tout juste servie par les bons soins de Jenny, et pour laquelle l’irlandaise lui avait offert un joli sourire en guise de remerciement. Autant dire qu’elle ne manqua pas d’éclater de rire sitôt ses conseils entendus par ses oreilles aiguisées, partant du principe qu’effectivement, cela se défendait plutôt bien ! « Pas con ouais… mais bon je vais éviter de boire des litres de champagne, je n’ai pas envie d’avoir l’impression de ne faire que ça, faire mine d’aller aux toilettes pour éviter que ça s’entende ! Mais et toi, tu n’as personne au sein des Lowells ou même ailleurs qui attire ton attention ? Faut que je t’emmène avec moi dans une soirée tout sauf prout prout que tu te trouves un prince charmant ! »

Bon ça sera un bon moyen pour elle de connaître mieux sa belle-mère et de rencontrer son beau-père, oui je sais ils ne sont pas encore marié mais peu importe... Cela allait sûrement arrivé un jour ou l'autre. Et au moins, elle allait fêter noël avec son petit copain moi je ne le fête même pas avec ma famille... Sûrement avec les lowells si tout se passe bien. Je souris à ses paroles. « C'est pas mal, tu vas pouvoir voir beau-papa et belle-maman, par contre évite de jouer un rôle. Reste tout de même naturel sans pour autant te croire dans le salon de papy hein. » dis-je avant de pouffer de rire, en train de l'imaginer avachi sur une chaise comme si elle était sur le canapé en train de zapper. Je lui donna sa tasse de café et m'installa pour bosser sur sa robe. On allait partir sur une robe simple, cela va mieux pour ce genre d'évènement. Je souris et lui donna quelques conseils si elle avait envie de roter ... ou même de péter après tout. Puis bien sûr que c'était obligatoire qu'elle change de robe, sinon elle allait passer pour une plouc... Nan je n'accepterai pas ça ! pas mon modèle nom de dious. « Ne jamais mettre la même robe voyons ! après tout la mode change souvent donc c'est pratiquement impossible que tu puisses porter deux fois la même chose et même je te l'interdit. » Il en va de ma réputation après tout. Je commença alors à dessiner la robe doucement laissant mon imagination vagabonder un peu partout pour trouver LA robe qui lui irait à merveille. Je soupira quand elle commença à me parler des garçons, mon dieu ... Elle devait bien savoir que c'était le néant chez moi nan? Je grimaça et gomma un très de crayon mal fait. « Tu sais très bien que mon dernier mec date d'il y a trois ans et c'était un drogué fini... Depuis rien, ma vie sentimentale ressemble à un verre vide. Bon, ça ne veux pas dire que je ne m'amuse pas mais c'est chiant de s'amuser à force. » dis-je en haussant les épaules. Cela fait bien longtemps que je ne crois plus au prince charmant, avec un peu de malchance je vais tomber sur un mec qui fera cinq gosses et qui me tapera dessus. Avant je me disais que de toute façon ma vie sentimentale était déjà fait, à croire que je mettais trompé et heureusement vu le phénomène qu'était mon copain.

« Tu m’as bien regardée ? Genre moi je suis capable de jouer un rôle ! Le problème c’est que je suis bien trop naturelle et que ça me joue des tours, je vais les choquer en deux, deux tu vas voir, d’ici à ce que Caleb me remonte direct les bretelles, il n’y a qu’un pas ! » soupira Thaïs en haussant les épaules. C’était sa fierté d’irlandaise que d’être naturelle, bordel ! Et pourtant, dans ce foutu monde ultra faux où tout le monde se faisait des salamalecs sans jamais en penser un mot, il ne fallait jamais avoir le mot de trop. C’était bien là où le bas blessait : Thaïs était la pro ès je trouve le mot de trop et j’en suis fière derrière. Autant dire que c’est l’intégralité de son tempérament qu’il allait falloir tempérer, au moins le temps d’une soirée, sans quoi elle se rendait au devant de pénibles ennuis. « Comment tu fais pour te rendre régulièrement à ce genre de choserie ? » lui demanda-t-elle avant de ne devoir limite se protéger en brandissant ses bras en avant lorsque Jenny lui interdit carrément de remettre deux fois la même robe. Mais bordel, ils avaient les moyens, tous tant qu’ils sont ! « Ouais bah t’as les moyens, Cal’ aussi mais pas moi alors quand on est fauché bah… on fait avec les moyens du bord ! » bouda-t-elle l’espace de quelques secondes avant de se consoler avec une longue gorgée de café. Au moins, ce qui rassurait presque Thaïs, c’est qu’il y avait un coup de main qu’elle pouvait lui filer : celui de la sortir pour l’aider à rencontrer des gens. Jenny était la créatrice, l’irlandaise la fêtarde, cela avait toujours été ainsi et cela leur permettait donc d’être diablement complémentaires ! « Tu es tombée sur un glandu, on est d’accord là-dessus mais ça ne veut pas dire que tous sont comme ça. Que dirais-tu si on sortait un peu plus toi et moi et qu’on RENCONTRAIT DES GENS. Pas besoin de leur passer la bague au doigt direct ! Tu peux juste faire connaissance… t’sais, moi avant Caleb, j’avais jamais connu que des histoires d’une nuit hein ! »

Bon c'était peut-être un peu trop lui demander de garder pour elle ce qu'elle était vraiment, après je ne lui ai jamais demandé de jouer un rôle. Je lui ai juste dis de faire attention à ses paroles, après tout elle et ses beaux-parents ne font pas parti du même monde et la première rencontre est décisive pour le reste de la relation. « Tourne trois fois ta langue dans ta bouche avant de parler et ça ira tout seule ma belle, crois-moi. » dis-je avec un sourire au coin, continuant de dessiner la robe de madame. L'inspiration me venait toute seule, c'était plutôt une bonne chose en sachant que j'avais encore beaucoup de travail à faire après le croquis. Je releva les yeux vers Thaïs alors que j'étais en train de grignoter mon bout de crayon de papier? Quoi comment je faisais pour aller dans ce genre d'événement... Elle voulait parler des œuvres humanitaires? J'haussa les épaules. « J'ai découvert ce que les autres vivaient dans les pays les plus démunis et crois-moi si tu avais vu ou entendu ce que j'ai pu voir et entendre là-haut, tu participerais volontiers à ce bal caritatif... Et puis... Cela m'a en quelque sorte sorti de ma période noire tu t'en souviens Thaïs? Comment j'étais avant? » dis-je avant de reprendre mon dessin dessinant alors un soleil en dessous de la poitrine de la fille de mon croquis, cela sera sûrement une attache. Je rigola doucement en l'entendant dire que j'avais les moyens de changer de robe souvent et c'est vrai mais je ne me suis jamais venté de mon argent car après tout ce n'était pas comme si c'était vraiment le mien après tout. « Peu importe tu l'as met pas deux fois ou tu l'as met pour autre chose sans les beaux-parents... Et te cache pas, je ne vais pas te frapper babo* (idiote) » Oui, je sortais des mots coréens de temps en temps cela m'arrivait. Je m'arrêta un peu pour réfléchir sur la robe, elle ne voulait pas trop long alors... Mais voilà, il fallait qu'elle parle de mec alors qu'elle sait très bien que niveaux mecs c'est le néant pour moi. C'était un sujet assez difficile à aborder avec moi, disons que je ne croyais plus vraiment à l'amour depuis que j'ai appris que les mecs ne cherchaient qu'un plan cul. « On verra, mais tu sais que quand je sors ça se termine toujours en catastrophe n'est ce pas? Tanpis pour toi tu l'auras chercher hein. Et de toute façon, niveaux mecs... Ils sont pour la plupart tous en couple alors je peux attendre encore un peu je pense. » dis-je avec un sourire au coin et puis niveau amitié et connaissance avec les hommes... Il n'y a pas grand monde, pourtant je suis sociable hein.