Jenny&Thaïs + allo Houston ? Nous avons un PROBLEEEME !

« Va falloir refaire toute mon éducation car c’est presque une fierté irlandaise de dire tout ce qui me passe par l’esprit… mais t’inquiètes pas, Caleb va me surveiller comme du lait sur le feu, j’en ai la quasi certitude ! » lança-t-elle d’un air particulièrement assuré car depuis le temps, elle connaissait le bel allemand et il avait oublié de ne pas être maniaque sur ce genre de choses. Hélas, le destin avait voulu que Thaïs ne rencontre pas ses beaux-parents lors de leur sempiternelle réunion familiale pour Noël, comme c’était convenu au départ, mais lors d’un gala caritatif où tout le gratin du gratin mondial comptait se rendre. Autant dire que par avance et par principe, une lourde pression pesait d’ors et déjà contre les épaules de la jolie blondinette. Cette soirée allait potentiellement se transformer en calvaire à moins qu’elle ne choisisse de parler le moins possible, ce qui restait une option somme toute envisageable. « Bien sûr que je m’en souviens… mais j’étais loin de me douter que c’est ce genre de soirée qui t’a sorti de là. Je n’ai rien contre les galas caritatifs, entendons nous bien ! C’est juste que je n’ai pas l’habitude, c’est une grande première pour moi. Les gens qui les organisent doivent se sentir utiles, je ne sais pas » reprit-elle d’un air vague, non sans porter sa tasse de café à nouveau à ses lèvres. Il faut dire que Thaïs ne brillait pas par sa fortune et n’était donc pas considérée comme une invitée de marque à avoir à tout prix avec soi. « Bien, bien ! Mords pas, je ne la remettrai pas deux fois, tu as ma parole et tu sais à quel point une fois que ma parole est donnée, elle est donnée. Mais ceci dit… c’est dingue ce que tu es pessimiste en ce qui concerne tes relations ! J’te jette pas la pierre j’étais pareille jusque très récemment mais on s’en fout que ça se finisse en cata, j’en prends le risque. Je suis une folle moi, je me ris du danger, hahaha ! »

« Niveau éducation, je ne peux pas vraiment t'aider en sachant que c'est toi la cabot, je reste une artiste folle. » dis-je avec un sourire au coin. Mais je suis persuadée qu'elle allait réussir, on parle de Thaïs de toute façon et même si cela se passait mal, elle arriverait à remonter aux yeux de ses beaux-parents. Elle ne comprenait pas pourquoi j'allais à ce genre d'évènement humanitaire, simplement parce que j'aime aider les autres donc forcément un bal humanitaire est un rêve pour les africains ou autres peuples en difficulté. Après tout, ce sont eux qui m'ont sorti de ma froideur et qui m'a retiré la haine que j'avais pour tout le monde. « Aucun problème, ne t'inquiète pas... De toute façon, tu verras c'est juste un bal et tu dois donner de l'argent pour une cause et on va dehors expliquer la cause... C'est assez amusant mais j'avoue que quand j'y vais c'est moins prout-prout tu vois. » dis-je en souriant avant de dessiner le bas de sa robe. J'avais presque terminé, il manquait plus que quelques accessoires et ça irait à merveille... Après encore une fois, le plus gros travail reste à venir. J'haussa les épaules en l'entendant dire que j'étais plutôt pessimiste avec les garçons et je ne pouvais rien dire j'étais vraiment comme ça. « Oui, je le suis faut dire que ... j'ai un peu mes raisons aussi. Donc voilà, et tu verras je suis vraiment horrible quand je suis bourrée crois-moi. » dis-je avec un sourire au coin. Je fini le dessin et le regarda de loin, prenant ensuite un crayon de couleur bleu nuit pour commencer à colorier celle-ci en faisant des coins foncés et clairs au niveau du soleil. « On verra bien, ça se trouve je vais tomber sur un mec bien comme le tien... C'est un lowell après tout. »

« Et alors, moi je suis pour la folie je te signale ! La folie, c’est la santé… le pire, c’est que Caleb est chez les Lowell, hein, et que des fois il a une putain de centrale électrique dans le derrière… bon okay je sais il ne faut pas que je sorte un truc pareil sinon on va direct me reconduire dehors ! » Thaïs était une véritable matrice à plan B, capable de se sortir des pires merdes en une pirouette particulièrement gracieuse mais avant ça, c’était une catastrophe ambulante. L’inventrice de la maladresse, même. Aussi, aucun doute qu’elle se comporterait tel un éléphant dans un magasin de porcelaine, bien qu’elle escomptait sur le soutien du bel allemand, largement plus habitué à ce genre de choseries qu’elle ne le serait jamais. « Putain c’est con, je vais à un bal humanitaire et même pas tu viens avec moi… franchement moi j’aime les choses simples, s’il n’y a pas de champagne hors de prix franchement ça ne va pas me faire me taper le séant sur du gravas ! On a déjà été à des soirées toi et moi, bah la simplicité, je préfère. On est pas obligés d’aller à un truc prout prout pour aider autrui, que ce soit ici ou dans d’autres pays… » Thaïs peinait à comprendre toute la logique se trouvant derrière ce déballage, à par pour faire parler de Pierre, Paul et Jacques « fils de ». « Mouais, au pire tu vas me flanquer la pire frousse de ma vie, la belle affaire ! Tu sais, avant de perdre la vue y’avait rien qui me faisait peur, j’étais une folle furieuse et fière de l’être. Bon maintenant que je ne peux plus faire de moto, de saut à l’élastique ou d’escalade, mais je ne pense pas que tu vas me donner un infarctus non plus… puis merde, ça fait longtemps qu’on s’est pas fait une vraie sortie toi et moi. Ça manque ! Puis qui sait, Cal’ connaît peut-être d’autres Lowell sympa, ou même des types qui n’ont rien à voir avec Harvard, soyons folles ! Plus on est de fous moins y’a de riz comme dit l’autre ! »

« Tu veux dire quoi par central électrique dans le derrière? Et je te signale que je suis lowell et que... niveau danse à part danser dans une boîte de nuit en bougeant mes fesses, je ne sais pas faire grand chose. » dis-je en arquant un sourcil, un sourire au coin affiché sur mon visage. Dommage qu'elle ne pouvait pas voir ce que je sous-entendais dans mon sourire et oui c'est totalement pervers mais faut pas m'en vouloir, niveau relation sexuelle c'est presque autant le néant que mes relations amoureuses. J'haussa les épaules en souriant, je me voyais mal aller dans un bal humanitaire de prout-prout, j'ai été trop obligé d'y aller quand j'étais au lycée que cela me rappellerai de mauvais souvenir de toute façon alors autant oublier et ne pas y aller. « Fait parti du club des voyages humanitaires et tu en verras souvent mais des en mode simple avec des boissons autres que du champagne hors de prix tu vois. Et je suis d'accord pour le truc prout-prout mais pour les riches, c'est également un moyen de montrer sa richesse donc forcément. » dis-je en souriant commençant à colorier sa robe. Ce n'est jamais facile d'aller dans ce genre d'endroit et cela ne sera pas facile pour elle qui vient d'un milieu assez moyen. J'ai eu beaucoup de mal à m'y faire alors que je viens d'un milieu aisé c'est pour dire, mais bon... On ne peut pas dire que je suis quelqu'un de normal dans ce milieu. « Je sais tu étais une warrior et j'aurais aimé voir ce côté de ta personnalité, on aurait très bien pu s'entendre à l'époque quand j'étais en mode racaille. Je n'avais peur de rien et je me foutais de la vie. » dis-je en faisant une grimace. Je souris en l'entendant dire que cela faisait longtemps qu'on était pas sortie ensemble et c'était vraiment le cas. « Promis, je sortirai avec toi mais je ferai attention et n'essaye même pas de me refourguer un lowell, je ne sais pas si je pourrai supporter de voir mon mec tous les jours et en sachant que la plupart sont des hommes à femme comme un peu partout dans les clans. Je crois que je vais me pencher pour les vieux riches. » dis-je en penchant la tête sur le côté en plissant légèrement les yeux, comme un gosse. C'est peut-être une bonne idée le vieux riche, mais célibataire j'ai pas envie de jouer le rôle de la seconde femme comme il y en a beaucoup en corée. Je suis canadienne moi. « Ta dernière fois sonnait comme une insulte envers les asiatiques et leur riz. » dis-je en finissant de colorier la robe prenant de l'or pour le soleil.

« J’entendais pas les Lowell en général je parlais juste de Caleb hein… précisons-le ! Cela dit j’entends « centrale électrique dans le derrière » quand il se met à être coincé comme pas deux comme par exemple pour me prendre la main en public alors qu’en privé c’est pas le dernier à se trimballer nu comme un vers dans l’appart’ ! » Thaïs en éclata d’ailleurs de rire car le bel allemand continuait à ne surtout pas se qualifier d’exhibitionniste. Il n’aimait pas porter des vêtements, voilà tout ! « Ceci dit si tu veux un vrai cours de danse plutôt que de remuer uniquement ton cucul… tu peux me sonner hein ! » ne put-elle s’empêcher de répliquer un sourire canaille aux lèvres, pas choquée pour trois sous et pour cause, jusque très récemment, elle avait bien été contrainte de faire un show de striptease tous les soirs dans un bar sélect pour éviter de vivre sous un pont… ce n’était pas la blondinette qui risquait d’avoir des leçons à donner à Jenny, bien au contraire ! « Ah bah voilà t’es d’accord avec moi ! Ils se montrent, ils font les beaux devant les paparazzi mais ceux qui sont vraiment à fond engagés dans l’humanitaire, franchement ils font pas du déballage quoi… ils se réunissent parce qu’ils ont envie et pour parler vraiment d’actions qui vont servir. » Thaïs avait une vision relativement noire de l’argent, et pour cause, elle avait perdu la vue par sa faute. On ne pouvait pas réellement lui jeter la pierre bien qu’elle ne puisse décemment s’empêcher de culpabiliser pour ce genre de réaction purement débile, surtout que Jenny faisait partie d’une famille aisée, Caleb aussi, et qu’elle les adorait tous les deux bien au-delà des mots. « Bah voilà, je me foutais de la vie et je t’assure que je m’en foutrais encore si je le pouvais ! Tu sais que ça fait six ans que j’ai plus pu conduire ma moto ? Putain rien que d’y penser ça me dézingue en deux… mais au moins ça va me consoler si on sort et promis je serai sage comme une image, je ne fais te flanquer entre les bras de personne, juste te présenter des gens, que ce soit des types ou des nénettes d’ailleurs ! Et pour info c’était de l’humour, si je pouvais ne manger que du riz toute l’année je le ferai alors le jour où je serai raciste envers l’Asie, promets-moi de m’aider à me pendre direct ! »

Je pouffa de rire en imaginant Caleb se trimballer à poil dans l'appartement, était-il au courant que Thaïs ne pouvait pas le voir? Et puis... Franchement, je ne l'aurais jamais vu aussi coincer en public tien. « Les mecs sont tous comme ça, il n'aime pas montrer leur sentiment devant tout le monde pour jouer le mâle dominant... Foutaise, la plupart du temps ils sont tous soumis à leur petite amie. » Bon j'étais mal placé pour dire ça car j'étais totalement soumise à mon ex puisqu'il arrivait à me frapper quand il le souhaitait mais bon ce n'était pas important. Les mecs restent toujours distant quand il s'agit de montrer leur sentiment devant tout le monde et ça... c'était universel. Je rigola avant de secouer la tête. « J'ai pas envie de me péter une jambe alors je vais éviter d'apprendre à danser et j'aime bien bouger mon culcul comme tu dis. » dis-je en souriant. J'avais presque fini sa robe enfin le croquis et j'espère que cela allait lui plaire vraiment. Le sujet divagua jusqu'à les bals humanitaires et pour une fois on est d'accord. « Il faut bien qu'ils montrent qu'ils sont puissants voyant sinon ce n'est pas drôle... Enfin je dis ça mais je viens d'une famille aisée... A croire qu'il y a toujours des exceptions dans les familles de riches. » Je souris et fini de colorier la robe, je la mis de loin pour regarder chaque détail de la robe avant de faire quelques petites modifications à la gomme. « Je t'aurai bien emmener faire un tour en moto, mais il ne vaut mieux pas je sais pas en conduire une, mais peut-être que je vais m'y mette pour mon plaisir et le tien. J'espère bien car je me vois mal finir au lit avec un de tes potes pour seulement un soir... Quoi que ça m'arrive souvent quand je suis bourrée. Je dois vraiment faire attention avec l'alcool moi. » dis-je en soupirant. Je ne buvais pas beaucoup et c'était sûrement ça le problème quand je bois, je bois et ce n'est pas très bon pour la santé ça je le sais déjà mais je ne suis pas alcool et je sors une fois par mois environ donc c'est cool. Quoi que mon anniversaire arrive et noël normal c'est le même soir, sans oublier le nouvel an... Que du bonheur avec l'alcool. Je souris et me leva pour m'approcher d'elle. « Mange du riz avec du soja alors c'est bon pour la santé et puis si tu devenais raciste tu serais raciste de moi... Je suis asiatique tu t'en souviens? Enfin j'ai fini ta robe enfin le croquis, il faut le tissus maintenant ... on bouge ? Je vais d'abord me préparer... On ne sait jamais si je croise l'homme de ma vie. » pouffe de rire et va dans la salle de bain se faire un brin de toilette avant de sortir avec de nouveau sous-vêtement pour chercher des vêtements, nan je ne suis pas pudique. « Il fait froid dehors? » dis-je en me tournant vers elle.

« Heum… tu imagines Caleb soumis toi ? Non parce que s’il l’est, franchement faut que je mette des lunettes si tu me permets l’expression ! » Thaïs manqua de s’étrangler de rire face à sa propre connerie mais à sa décharge, le bel allemand était tout sauf soumis. Pour lui faire faire quelque chose qu’il n’était pas disposé à faire… autant s’accrocher le minou à une pendule pour sonner l’heure, il était pire qu’un âne bâté. Mais d’un autre côté, c’est ce qui faisait son charme, et ceux qui n’aiment pas le côté homme de Cro-Magnon, merci de passer votre chemin. « Tout de suite une cata ! Qui te dis que tu seras pas douée ? Ralala ! » Aux yeux de Thaïs, on ne peut pas savoir si on est bon ou pas dans quelque chose avant de l’avoir testé mais soit, elle respectait le choix de Jenny : après tout, elles se trouvaient en pleine démocratie, n’est-ce pas ? « Si jamais un jour tu apprends à conduire sur une moto, je te prêterai la mienne ! Tu verras elle est ultra fonctionnelle et très maniable, en plus d’avoir d’excellentes capacités de vitesse. Je sais, ça peut paraître crétin de conserver un engin que je ne conduirai plus jamais mais d’un autre côté… c’est mon bébé un peu, tu vois ! Oh et si on sort, on n’est même pas obligée de boire, ou alors juste un verre, c’est pas comme si j’étais une alcoolique notoire je peux m’amuser sans la picole ! » lui proposa-t-elle avant de ne finir sa tasse de café en quatrième vitesse pour mieux se lever à la proposition de Jenny. Thaïs avait grandement besoin de se dégourdir les jambes, ce petit accès de stress passager suite à l’idée de rencontrer ses beaux-parents l’avait rendue toute ankylosée. « Raison de plus pour que je ne devienne pas raciste je te signale ! Mais je note pour le riz avec le soja… excellente idée. J’vais en demander la prochaine fois que je vais chez mon traiteur préféré ! Sinon ouais il caille dehors, je te suggère de prendre quelque chose de chaud. Tu sait exactement où tu veux aller pour le tissu ? Hâte de passer par la case essayage en tout cas ! »

« Ben ouais, je l'imagine très bien... Je suis sûre que si tu le voulais vraiment tu pourrais très bien le dominer. C'est juste que tu ne t'en donnes pas les moyens. » dis-je avec un sourire au coin. Il suffisait de les faire tomber raide dingue amoureux de toi et le tour était jouer, c'était compliqué et ardue mais quand on a la motivation on peut tout faire. Puis voilà qu'elle voulait m'apprendre à danser maintenant la bonne blague, j'aimais bien bouger mon popotin sur le dance floor mais cela restait là, je me voyais pas faire des pas de danse difficile en sachant que je tenais à mes jambes et j'ai la fâcheuse tendance à être un poil maladroite dans ce genre de situation. « J'ai fais de la dance comme toutes les filles quand j'étais gamine et crois-moi c'est une vrai catastrophe. Je vais rester à mon déhanchement des fesses. » dis-je en souriant. Avalant mon café rapidement tout en se levant pour s'approcher d'elle. Il était maintenant temps pour moi d'aller chercher le tissus mais également les accessoires. « J'essaierai d'apprendre alors et puis c'est toujours classe une fille qui sait conduire une moto... Et oui, mais bon tu me connais... Je me rend jamais compte du nombre de verre que je bois. C'est problématique. » Je souris et me leva bien décider à m'habiller pour sortir, je n'allais tout de même pas rester en petite tenue comme ça. D'après elle il faisait froid donc il valait mieux que je me couvre un peu. Je souris et pris un haut simple manche longue gris et un slim noir, je mettrais une écharpe, une veste bien chaude et un bonnet pour sortir. J'enfila le tout et me tourna vers elle. « On va aller au magasin de tissus que je connais bien, avec un peu de chance ils vont me faire un prix. Ensuite... On ira voir pour des accessoires et les chaussures... Ta robe je l'aurais faite demain je pense, tu passeras me voir vers 18heures pour que je fasse les derniers réglages et ce sera parfait. » dis-je en tapant doucement dans mes mains. Je mis ma veste et tout le tralala avant de prendre mes clés d'appartement et mon dessin dans mon sac. C'est parti pour du shopping à la dernière minute.

« Mouais peut-être… mais d’un autre côté je suis pas pour l’effet « dominant dominé » je préfère largement l’égalité pour ma part. Je ne suis ni quelqu’un qui courbe facilement l’échine, ni quelqu’un qui se révolte tout le temps. Le juste milieu, c’est mieux ! » Thaïs avait souvent eu des partenaires de danse en mode carpette, d’autres en mode « je domine tout parce que moi Tarzan toi Jane » donc autant dire qu’avoir affaire à un vrai partage avec Caleb, cela la changeait du tout au tout. Voilà pourquoi elle faisait preuve d’une patience d’ange lorsqu’il était en mode grognement et réactions d’homme jaloux… « Après tout, ton déhanchement de cucul faut son pesant de cacahuètes en plomb j’en suis sûre ! » rit-elle volontiers sans insister sur le fait de lui donner un cours. Après tout, tout le monde n’est pas fait pour être danseur. Thaïs restait la danseuse et Jenny la modiste, c’était bien mieux ainsi car lorsque l’on avait vu un jour l’irlandaise coudre quelque chose… on se planquait sec. « Si un jour tu veux apprendre, tu me fais signe et les clefs de ma belle sont à toi ! Mais si tu veux que je sois ton chaperon en soirée, au fait, tu n’as qu’à me faire signe. J’te rappelle que je suis irlandaise et donc extrêmement dure pour résister à l’alcool, ou à l’inverse à la tentation ! » Ne jamais faire de Saint Patrick en Irlande ou ailleurs en compagnie d’un irlandais pur jus pur fruit… à moins de ne plus vouloir savoir comment on s’appelle le lendemain et pendant de nombreux jours à suivre. Mais en l’occurrence, il n’était pas question de se rendre dans un bar pour s’en mettre un derrière la cravate, plutôt d’aller faire du shopping de dernière minute et autant dire que Thaïs fut ébahie du peu de temps qu’elle mit à se préparer. En moins de temps qu’il n’en fallut pour le dire, le duo de demoiselles fut dehors à affronter le froid en vue de se rendre au fameux magasin de tissu dont Jenny venait de lui parler. « Je serai là à dix-huit heures tapantes tu peux compter sur moi ! Et après avoir acheté le tissu et fait du shopping au sujet des accessoires, ça te dirait qu’on se paye ZE chocolat chaud dans un dinner quelconque ? Histoire qu’on ne soit pas frigorifiées au passage… »

J'osa finalement les épaules en souriant. Elle préférait l'égalité des sexes dans une relation et elle n'avait pas tord. Je ne pouvais rien dire car j'ai pas tellement eu de relation dans ma vie, j'ai juste eu celle avec mon ex et il n'y avait clairement pas d'égalité entre nous. Puis c'était totalement impossible pour moi de danser ou du moins apprendre à danser car bouger sur le rythme du dance floor ça je sais faire, mais cela restait au niveau des fesses et des bras mais ça n'ira pas plus loin à ce niveau. Mais elle semblait être d'accord dans ma façon de penser, elle est la danseuse et moi une modéliste, on ne pourra jamais échanger nos rôle de toute façon. Mais j'avais peut-être l'idée d'apprendre à faire de la moto, après tout j'ai mon permis de voiture alors pourquoi pas mon permis de moto. Elle m'avait donné une idée et cela lui permettra de ressentir ce que ça fait de monter sur une moto. Je souris en l'entendant dire qu'elle était irlandaise et qu'elle tenait bien l'alcool et c'est vrai. Je secoua la tête doucement. « Je ne suis pas irlandaise et je ne tiens pas vraiment l'alcool enfin je sais ce que je fais mais j'arrive pas à contrôler ce que j'ai fais. Mais oui, si j'ai besoin d'un chaperon je t'appellerai mais de toute façon... Tu me ramèneras comment chez moi hein ? A pied? » dis-je avec une pointe de malice dans ma voix. De toute façon, j'avais fini mon croquis il était maintenant temps qu'on aille chercher du tissus. Je m'habilla assez rapidement, n'ayant pas pris le temps de bien me maquillé juste une crème de peau. J'ai attaché mes cheveux rapidement et sortis complètement habillé pour combattre le froid de décembre. J'approuva de la tête quand elle me dit qu'elle sera là à 18 heures demain, c'est parfait elle pourra faire des dernières retouches sur elle avant qu'elle soit niquel dans la robe que j'aurais fait pour elle. Je mis mes mains dans mes poches à cause du froid et me tourna vers elle quand elle me proposa un chocolat chaud plus tard. « Avec grand plaisir et tu pourras m'offrir un subway si j'ai faim. » dis-je avec un sourire au coin. Je m'aventura vers ma voiture et l'ouvrit, je n'était pas prête à y aller à pied, il faisait bien trop froid. « Allez monte, il fait trop froid pour y aller à pied. » Je monta dans la voiture et mis ma ceinture avant de démarrer le moteur et m'engagea sur la route en direction de mon magasin habituel.