JAIDAN ✿ i love you but you hurt me so much....

Aidan rester très secret quand à sa famille, je ne lui en voulais pas vraiment, je crois que ça faisait parti de son caractère de ne rien dire. J’avais quand même précisé que je pouvais être là pour lui et il qualifia sa vie de famille de plutôt banal. Je n’en doutais pas, par rapport à la mienne c’est vrai que ça devait être plus simple. Je lui fis un petit sourire avant de lui répondre, en me rappelant du sms qu’il m’avait envoyé : « Ta mère était médecin, tu as du souffrir de son absence… ». Je ne doutais pas qu’il avait eu assez d’argent pour entreprendre ce qu’il voulait mais peut être qu’un peu d’affection lui avait manqué, enfin c’était une supposition que je faisais, peut être qu’elle était tout à fait capable de tout gérer. Je déposais un petit baiser sur ses lèvres avant de lui dire en riant : « C’est celle que je voulais entendre…Je vais me changer… ». J’avais acheté une petite nuisette pour Aidan, enfin pour moi et pour Aidan. J’essayais de faire au mieux pour lui faire plaisir. Je me rendis alors dans ma salle de bain pour passer le déshabillé noir. J’avais toujours voulu qu’Aidan me dessine en petite tenue ou toute nue alors j’étais excitée comme une enfant. Je revins quelques secondes plus tard dans ma chambre en mettant ma main sur ma hanche : « T’aimes bien ? ». Cela faisait un moment que je n’avais pas acheté de lingerie pour un homme mais j’espérais qu’il saluerait au moins mes efforts. Je m’approchais de lui avant de l’embrasser et de lui murmurer : « C’est à toi de jouer maintenant… ». J’allais enfin pouvoir jouer ma Rose dans Titanic ! 

« Infirmière » corrigea-t-il lorsqu'elle parla de sa mère. Cela n'avait pas d'importance et d'ailleurs il ne dit rien de plus sur son absence. Disons qu'il n'avait pas envie de s'apitoyer, ni d'ouvrir la brèche. Pas comme si il l'avait ouvert un jour en même temps.  En tous les cas, June fût plutôt heureuse de son choix et cela lui redonna le sourire. Ils allaient pouvoir s'amuser un peu désormais. Elle disparut quelques instants dans la salle de bains. Une fille quoi. Il aurait aimé lui dire qu'il se fichait des artifices, du maquillage ou même qu'elle s'apprête, il n'avait pas besoin de ça pour captiver sa beauté, mais il la laissa faire parce que cela lui faisait plaisir et parce que ça faisait aussi un peu partie du jeu finalement. June réapparut de nouveau, vêtue d'une nuisette noire. Elle était très jolie ainsi et avait bien su choisir la tenue qui la sublimait. Aidan avait profité de l'absence de la Lowell pour déballer son matériel de dessin. « Magnifique ! » commenta-t-il avant de s'approcher d'elle et de l'embrasser. Il se courba ensuite légèrement vers le lit et lui dit avec un sourire : « Je t'en prie. » Il l'invitait à s'installer comme un gentilhomme bien élevé.  Il s'assit ensuite sur une chaise et prit son grand carnet à dessin. Il eut un sourire et ajouta : « On fait ça bien, on fait ça au fusain. » comme dans le film quoi. Et ses yeux se portèrent sur les courbes de June pour transformer l'amant en artiste, le regard se faisait différent à mesure que la main exécutait l'esquisse de la femme qu'il était entrain d'observer.  

Je hochais la tête quand il me dit que sa mère était infirmière, peut être qu’elle était finalement plus disponible que je pensais. Cette déclaration me fit également comprendre que je ne connaissais Aidan que très peu. J’aurais vraiment voulu connaitre son histoire mais c’était comme ça. J’avais ensuite enfilé une petite tenue très sexy pour pouvoir poser dans les meilleures dispositions. Apparemment ça avait l’air de lui plaire, je lui fis un petit clin d’œil avant de m’allonger dans le lit exactement dans la même position que Rose dans le titanic. Je passais ma main au dessus de mon visage. « Bien sûr, je veux être aussi réussit que Rose, fais attention ! ». Je m’étais arrêté de bouger, essayant tant bien que mal de garder mon sérieux même si c’était vraiment dur car cette scène rappelait vraiment celle du film que je regardais parfois. Je finis par lui dire en riant : « Tu rougis ? ». Ce n’était forcément vrai mais c’était la réplique que disait Rose à Jack, je ne sais pas si Aidan comprendrait ma comparaison.

Aidan était concentré mais il était tout de même amusé par l'attitude de June. Elle faisait tout pour détendre l'atmosphère et il ne pouvait que saluer son geste après leurs petites confessions improvisées. Il l'observait tout en continuant son dessin. Il mordit sa lèvre inférieure de ses dents avant d'appuyer ses traits. « Je ne loupe jamais un portrait. » lui rétorqua-t-il en posant ses prunelles à nouveau sur elle. « Et je veux particulièrement soigner celui-là. » lui dit-il avec un sourire. Après tout, faire des portraits c'était son métier, il avait l'habitude de représenter les gens et il aimait d'ailleurs particulièrement ça, il avait l'impression de saisir un peu de la personne par cette occasion. Il eut un petit rire lorsqu'elle lui demanda si il rougissait. Jack et Rose n'avaient pas encore consommé quand il l'avait représenté, ce n'était pas leur cas et heureusement cela faisait bien longtemps qu'il ne rougissait plus devant une femme nue. Il ne répliqua pas et haussa un de ses sourcils. « Ne bouge pas ! » lui lança-t-il taquin avant de reprendre.  « Ou je devrais te faire payer ton indiscipline... » allez, il n'y avait rien de mal à jouer un peu, mais il voulait soigner son travail coûte que coûte, il savait que June attendait ce cadeau depuis longtemps, il s'appliquait donc particulièrement, il voulait lui faire plaisir.

Je me mis à rire quand il m’affirma ne jamais louper un portrait, j’adorais quand il me peignait et j’aimais aussi l’idée que je puisse l’inspirer. Cela me faisait plaisir et j’avais vraiment hâte qu’il ait finit mon portrait car cela faisait longtemps que je lui avais demandé, longtemps que j’avais imaginé ce moment où je serais nue devant lui et qu’il dessinerait des courbes qu’il connaissait. Je lui fis un petit sourire avant de lui répondre : « Merci Aidan, c’est gentil ». Je voyais qu’il faisait de son mieux pour soigner son dessin. D’ailleurs j’avais essayé de le déconcentrer par une petite remarque et il ne réagit que quelques secondes plus tard en me disant qu’il finirait par me punir. Je me mis à rire avant de lui répondre : « Tu vas m’enfermer dans une vieille voiture pleine de buée, ce n’est pas très gentil ça ! ». J’avais arrête de bouger pour qu’Aidan puisse terminer, je continuais de sourire et de rester dans la même position. .

June était un modèle plutôt docile malgré ses idées rocambolesques. La Française avait apparemment abusé de Titanic, mais il trouvait ça plutôt drôle et même touchant, après tout, c'était un très beau film. Et même si il ne courait pas après les romances, il devait le reconnaître. « Pourquoi pas ? » lui dit-il en souriant et en continuant son dessin. « Mais je pense que ce ne sera pas très pratique à trouver sur le campus. » ajouta-t-il en haussant les sourcils. Le dessin commençait à prendre forme et à ressembler à ce qu'il avait prévu. La Lowell était certes docile en tant que modèle mais il ne voulait pas qu'elle s'ennuie ou bien qu'elle devienne trop statique, aussi continuait-il la conversation. « Toutefois, les désirs de Mademoiselle seront obéis. » lui dit-il en relevant la tête légèrement vers elle. « C'est presque terminé. » Il fignolait à présent, les ombres et lumières, certains traits du visage. C'est la partie qu'il préférait, essayer de retransmettre ce qu'il observait et même quelque part tacher de le sublimer. « Alors que désire Mademoiselle ? » lui demanda-t-il en se mordant légèrement la lèvre inférieure pour ne pas rire à nouveau.

J’avais proposé à Aidan qu’il m’enferme dans une vieille voiture en référence au film auquel je nous comparer depuis quelques temps, je me mis à rire quand il me dit qu’une telle voiture serait certainement difficile à trouver. C’est vrai que la plupart des voitures de cette époque devaient être à la casse depuis longtemps, je regardais Aidan avec un petit sourire pervers avant de lever les yeux au ciel et répondre : « D’accord, faut que je retienne que tu vas m’emmener dans une vieille voiture alors…. ». Je me mis à rire avant de reprendre la pose, je ne voulais absolument pas que le dessin soit loupé à cause de moi. Au risque d’être complètement figé d’ailleurs, Aidan essayait de me faire la conversation, d’habitude c’était plutôt l’inverse, c’était moi qui parlait tout le temps et Aidan qui me répondait. Je lui répondis avec un sourire : « Tu peux prendre ton temps quand même ! ». J’attendais qu’Aidan est terminé son dessin avant d’atterrir sur ses genoux, il me demanda ce que je désirais, à part le portrait et être en compagnie d’Aidan je n’avais pas grand-chose à demander de plus, si, il y avait bien une chose dont on avait déjà parlé : « Et bien j’aimerais que tu…me dises ce que tu veux pour Noël, ce que tu veux manger aussi pour que je prépare tout sans que tu fasses une allergie… ». Je passais alors mes mains autour de ses épaules avant d’ajouter : « Et si j’ai droit d’embrasser Monsieur le peintre pour le remercier, ce serait avec plaisir ! ». Je lui fis un sourire avant d’approcher doucement mon visage du sien.

Cela faisait du bien de partager un moment tranquille avec June. Il lui fallut encore quelques instants pour terminer son dessin, il s'appliquait particulièrement sur le crayonné. Quand cela fût fait, la jeune femme vint se poster sur ses genoux. Le Peintre dissimula habilement le dessin et posa ses mains sur les hanches de la Lowell. « Je suis certain que tout ce que tu cuisineras sera bon. » lui dit-il en souriant. Il haussa ensuite les épaules puisque June semblait vouloir en savoir plus. Fallait-il vraiment qu'il lui avoue qu'il était une vraie quiche en cuisine et qu'il n'avait jamais goûté la plupart des plats élaborés. « Je ne suis pas difficile, j'aime tout. » lui dit-il d'un regard pétillant. Elle lui demanda ensuite la permission de l'embrasser. Une de ses mains remontait tendrement le long de son dos. « Je ne suis pas certaine que tu voudras m'embrasser puisque je ne veux pas te montrer ton portrait tout de suite. J'ai encore deux, trois détails à fignoler. » lui avoua-t-il en souriant. Il aimait retravailler certains dessins après coup, et surtout il comptait lui réserver la surprise pour plus tard. N'attendant pas la réponse de la Brune, il l'embrassa cependant affectueusement. « Mais je prends quand même la liberté de t'embrasser. » conclu-t-il en se mettant à rire doucement.