show me no mercy, i want you to hurt me : i want to feel it all φ thaïs.

« Rien que pour notre complicité, je pourrais pas me passer de toi ! » ajouta-t-il à la jeune femme quand elle commença à lui parler de ses conquêtes innombrables - ou pas. Il fit mine de réfléchir un instant, toujours avec humour en la présence de Thaïs. « En tout cas j'espère qu'il sera assez grand, prépare bien ton coup je te fais confiance. » Il ricana bêtement et but une gorgée de son soda. Il n'allait pas dormir de si tôt vu toute la caféine qu'il avait ingurgité aujourd'hui, mais tant pis, il pourrait toujours réviser cette nuit. Ou sortir, au choix. Malgré le fait que Thaïs lui demande de ne pas se mettre en colère, le jeune italien ne put s'empêcher de soupirer assez fort pour qu'elle puisse l'entendre. Andreas n'aimait pas qu'elle se dénigre ainsi. « Tu es ma petite étincelle dans ma vie Thaïs, alors arrête de dire des conneries voyons. » Son ton était fraternel mais il était tout de même déçu qu'elle pense cela.

« Moi non plus ! Notre complicité me fait beaucoup de bien, j’avoue… » Thaïs avait beau être extraordinairement positive, il n’empêche que les coups de mou arrivaient à tout le monde, y compris à la jolie blonde. Elle évitait d’en avoir face à Andreas cependant, et il ne s’agissait pas là d’un manque de confiance, bien au contraire mais plutôt d’un désir de le préserver. Il avait trop de valeur à ses yeux pour qu’elle ne l’inquiète avec un petit coup de calgon dû à un yoyo émotionnel de sa part… « Hey je suis la reine pour choisir les calepins !! Ceci dit, ce n’est pas la taille qui compte, c’est la façon de s’en servir ! » lui lança-t-elle non sans lui tirer la langue, tout à fait capable de lui ramener un calepin d’une taille énorme exprès pour le délire. Il la connaissait suffisamment pour savoir qu’il n’était aucun challenge qu’elle ne puisse pas relever, n’est-ce pas ? L’orgueil pousse aux pires folies… « Désolée, j’ai peut-être besoin que des fois on me dise simplement ces choses là. Je te jure, ça fait autant de bien que c’est réciproque de mon côté, t’es mon étincelle de joie de vivre ! »

Ah Thaïs, toujours entrain de douter d'elle. Elle avait toujours été comme ça, même avant que son handicap la submerge, mais Andreas ne comprenait pas pourquoi. Cette fille n'a aucune raison de douter sur ce qu'elle vaut, il la trouve tellement passionnante et intelligente - et en plus de cela, jolie. « Oui c'est vrai, t'es la reine de l'organisation j'en doute pas ! » lui dit-il avec humour. Andreas passait vraiment une excellente journée, car même les révisions avaient été amusantes avec elle. La nuit était déjà tombée et pour tout avouer, il n'avait pas vu le temps passer. « Je serai toujours là, aucune raison de t'inquiéter sweety. » lui dit-il sincèrement en terminant de boire son coca. Il pétait étrangement la forme alors que la journée avait été longue, et tant mieux car d'habitude il dormait à cette heure-ci. « Je commence à avoir faim t'as envie de quelque chose ? » demanda Andreas à sa blondie, sentant que son estomac gargouillait.

« Être organisé, c’est la santé ! » lança-t-elle d’un ton amusé avant de hocher positivement la tête. Thaïs avait toutes les raisons de douter et aucunes raisons en même temps. Certes, elle était jolie, talentueuse, avait le cœur sur la main mais ses démons s’avéraient être nombreux dans le genre et personne n’avait réellement conscience du nombre de casseroles qu’elle pouvait bien traîner derrière elle. Il ne fallait pas voir que son handicap comme un cœur de problème, il y avait énormément de choses différentes en la matière. « C’est réciproque, toi aussi tu pourras toujours compter sur moi ! » avoua-t-elle d’un air extrêmement sérieux cette fois, comme si elle voulait qu’Andreas ait pleinement conscience de la valeur qu’elle accordait à leur amitié et ce depuis leur rencontre. « Est-ce que tu souhaites qu’on se fasse un truc ici ou bien que l’on aille dans un petit restau japonais pour changer ? Ça nous ferait sortir ET nous changerait les idées ! »

Il était heureux de savoir qu'il pouvait compter sur elle, même si au fond de lui, il le savait déjà. Thaïs l'avait soutenu durant des années et même quand il était sorti des ténèbres, celle-ci ne l'avait jamais lâché. « Je le sais bien. » dit-il, rassurant. Andreas commençait à avoir faim et il proposa son offre à la jeune femme. Et oui, celle-ci savait parfaitement qu'il était souvent affamé - il faut bien nourrir ce mètre 90 ! Restaurant japonais, pourquoi pas, il adorait la nourriture asiatique. Il commença à se lever de son canapé et rangea brièvement ses cours. « Oui t'as raison, ça me tente bien. » déclara-t-il, tout en continuant de débarrasser la table basse. Entre les canettes de coca, les verres et les milliers de cours du jeune homme, il n'était pas sorti de l'auberge. Le jeune homme mit tout à la poubelle - sauf ses cours évidemment - et prit la main de Thaïs pour qu'elle se lève à son tour. « Quand tu veux ma belle ! » s'exclama-t-il, enjoué à l'idée de continuer sa soirée avec son amie.

Spoiler:

Thaïs sautilla légèrement, même assise sur le canapé : elle était toujours emballée et enthousiaste pour tout, mais passer une soirée sympa au restaurant après leur discussion sérieuse, cela tombait pour ainsi dire à point nommé. « Je connais une adresse très bien ! Tu me suis ? Tu verras, ça va combler ton estomac chéri ! » lança-t-elle d’un ton doux avant de reprendre sa canne en main ainsi que la main d’Andreas dans la sienne : une fois n’est pas coutume, c’est Thaïs qui allait mener la danse. Ils prirent par conséquent un taxi à l’entrée de l’université et passèrent une soirée placée sous le signe de l’humour, de la légèreté, bref l’esprit dégagé de toute présence parasite, liée ou pas à leurs études et autres examens à venir. Des moments comme celui-ci, la jolie irlandaise en souhaitait des tonnes… car Andreas était définitivement un ami proche qu’elle ne laisserait jamais de côté.