Adieu Quincy, Harvard, Garçon. Nevalicia

Elle m'agaçait, et je sentais bien que je l'agaçais aussi, mais je voyais pas comment avancer dans cette histoire au final. "Mais si t'as la solution donne la moi, donne la moi je la prendrais, plutôt que de me proposer ton aide à tour de bras, et défaire ma valise. J'te dis juste qu'une barre de céréale rentre pas sans ressortir, un fruit ou quoique ce soit, je pense du temps à boire du sucre, c'est tout ce que j'te dis. Mais c'est vrai que c'est de l'égoïsme de s'inquiéter pour les autres, tu connais, de se rendre malade pour les autres. Tu lâche pas prise, comme un chien enrager après un morceau de viande, pour trouver une solution, sauf que t'as eu la chance de trouver la solution c'est aussi simple que ça." Tout s'embrouillait dans ma tête à raconter n'importe quoi, à partir en live, à m’énerver contre elle, parce que le ton montait, parce que la tension dans cette chambre était trop forte, j'avais mal au crâne. Il me fallait un truc, mais j'avais tout rangé, tout mis en bordel ça et là dans des cartons, ou nan dans mon sac. Un efferalgan, j'en avais dans mon sac. Elle me prendrait peu être de cours, m'empêchant de me servir, dans la boite orange, mais qu'importe ça me faisait trop mal au crâne tout ça. Je pris mon sac, pour trouver ce que je cherchais, j'en avais de la chance. Une cachet, nan deux, ça passerai mieux. Je me dirigeais à la salle de bain pour boire en même temps. Sur mes pas je lui adressais un "Oui je suis faible." Dans le fond s'était ça, j'avais pas le courage de passer à autre chose, je ruminais à m'inquiéter pour des gens qui s'en fichait pas mal.

Contradictoire, oui c'est ça j'étais en totale contradiction avec moi même. J'arrivais pas à être certaine de ce que je voulais, enfin si mais je voulais pas attendre, je voulais voir des résultats rapidement, pas attendre des mois et des mois avec aucune certitude de résultat. Elle était fatiguée ça se voyait, qu'elle en pouvait plus, mais eelle était la encore à essuyer de me résonner, je la regardais verre à la main en silence, dans le blanc des yeux, je vida mon verre et la rinça pour le remplir de nouveau, m'approcher d'elle, calmement. "Assis toi..." Dis je en la forçant légèrement à faire ce que je disais, j'avais pas réellement ni l'envie ni la force, de la porter si elle venait à tomber. "... Tu propose quoi?" J'en avais assez de cette discussion t'façon on s'écoutait pas, mais je voulais pas pour autant un discours comme quoi la vie était un cadeau que je foutais la mienne en l'air ou je sais pas quoi, parce qu'on risquerai de repartir en arrière. Je me laissa glisser le long du lit pour m'asseoir sur le sol, dos au lit, dos à elle, mais à ses côtés.

Oui je voulais que ça aille mieux, je voulais pouvoir remanger tranquillement, avoir le gout des aliments, pas que ça me semble fade, au point de me dégoûter et d'avoir l'impression de manger des fruits ou des légumes moisies, au point que ça me fasse tout recracher voir pire. Je l'écoutais posant ma tête contre ses jambes, oui j'avais pas vraiment envie d'aller voir le psy, même si ça serai certainement la meilleure idée. Mettre des mots sur ce que je ressens, s'était tellement confus dans ma tête, par où commencer? Y a deux mois? Mon arrivée à Harvard? La France? La Mort de Katty? J'avais tellement de truc à raconter, à dire, à crier, ou m'arracher le cœur, le poser, l'accrocher sur des pages, l'abandonner, et passer à autres chose et tourner la dites page et continuer à vivre sans. Où alors cacher mon cœur, ne l'ouvrir à personne, le garder précieusement, jalousement, pour ne plus le faire souffrir, pour ne plus souffrir, d'un quelconque acte de qui que ce soit, proche ou non, connue inconnue, personne devais plus me faire souffrir comme ça, sinon je ne suis pas certaine de réussir à survivre comme ces derniers temps, pas certaine de pouvoir me relever une seconde fois, déjà que s'était pas certain que j'y arrive une première. Je finissait de l'écouter, mais la fin de ses paroles, me firent pincer les lèvres, monter les larmes au yeux, qui commençait à me brûler, il était pas tard pourtant, mais comme elle le disait j'avais besoin de repos, mais il y avait toutes ces questions sans réponses, qui trottais dans ma tête, que je ressassais sans cesses, qui tournais en boucle, éclipser tout ça de mes pensées pour dormir c'est ce qu'il fallait et j'y arrivais pas. " 'Suis désolé." Pour le comportement que j'avais eu avec elle, quelques larmes coulaient le long de mes joues, je voulais jusque ce soit les dernières.

Nevada avait été une des rares personnes à être entrée dans cette chambre ces derniers mois, comme s'il n'y avait pas eu d'autre forme de vie que Meeko, et moi ici, bien sur il y avait eu Idylle, qui m'avait ramené de sport mais finalement il n'y avait eu personne d'autre, et ça faisait du bien de se sentir entourer, mais pas que part des mots, nan rien que sa présence ça faisait du bien et c'est surtout ça, que j'avais évité tout ces derniers mois, la présence de quelqu'un, qu'il me juge ou quoi que ce soit pour ce que j'étais devenu. Enfin s'était étrange mais en tout cas rien que la présence de quelqu'un dans cette pièce, dans cette chambre avec moi s'étais d'un soulagement total. En fait c'est ça qu'il me manquait ici, une présence quand je rentrais après les cours, une présence a qui je pourrai faire confiance et pas que cette présence parte sans prévenir du jour au lendemain. J'allais pas non plus séquestrer Neva, pour qu'elle reste à mes côtés nan elle avait une vie de famille dont elle devait se préparer. J'ochais la tête pour lui dire que je lui faisais confiance, mais c'est pas ce qu'elle attendait s'était certain, elle voulait que je dise les mots, je l'avais tellement dis de fois à tellement de personne que maintenant ça allait être difficile de les redire, dans le fond je savais que je pouvais lui faire confiance, mais y avait toujours cette crainte qui persistait, je parvins tout de même à dire ce qu'elle voulait entendre. "Oui je te fais confiance." Non pas sans mal mais j'avais réussis.